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 Vitamine D

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mihou
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mihou


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Localisation : Washington D.C.
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Vitamine D Empty
15072008
MessageVitamine D

Vitamine D





Autres noms : Calciférol, calcifédiol, cholécalciférol, ergocalciférol, dihydroxycholécalciférol, vitamine soleil, vitamine antirachitique.
Indications
haut

Efficace


Prévenir l'ostéoporose et en ralentir la progression (en association avec du calcium), améliorer l’absorption et la rétention du calcium.


Voir la légende des symboles

Efficacité possible


Prévenir divers types de cancer.

Efficacité incertaine


Contribuer à prévenir les maladies auto-immunes (sclérose en plaques, arthrite rhumatoïde, maladies inflammatoires de l’intestin, diabète de type 1), les troubles cardiovasculaires et l’éclampsisme durant la grossesse.

Note. Le traitement de divers troubles pour lesquels la vitamine D est indiquée exige une surveillance médicale : rachitisme, ostéomalacie, hypocalcémie (carence en calcium sanguin), tétanie, hyperparathyroïdie, maintien de la masse osseuse chez les patients atteints d'un cancer de la prostate ainsi que certains traitements oraux et topiques du psoriasis à l’aide d’une forme modifiée de vitamine D (calcipotriol).
Posologie
haut

La posologie de la vitamine D est parfois donnée en unités internationales (UI) plutôt qu’en microgrammes (µg). Pour s’y retrouver, il suffit de savoir que 1 µg (1 millionième de gramme) équivaut à 40 UI.

* Prévention et traitement de l'ostéoporose. Les recommandations vont de 10 µg (400 UI) de vitamine D jumelée à 700 mg de calcium par jour jusqu'à 20 µg (800 UI) de vitamine D jumelée à 1 200 mg de calcium chez les personnes à risque ou souffrant d'ostéoporose. La prise doit être continue.
* Prévention du cancer. La Société canadienne du cancer recommande un supplément de 25 µg (1 000 UI) par jour de vitamine D en automne et en hiver. Les adultes qui ont des risques plus élevés de carences en vitamine D devraient en faire autant durant toute l’année : les personnes âgées, celles qui ont une pigmentation cutanée foncée, qui vont peu à l’extérieur ou qui portent des vêtements recouvrant la majeure partie de leur corps.

Apport suffisant* en vitamine D

Âge


µg**


UI***

de 0 à 50 ans


5 µg


200 UI

de 51 à 70 ans


10 µg


400 UI

plus de 70 ans


15 µg


600 UI

Source : Institute of Medicine, Food and Nutrition Board. Dietary Reference Intakes for Calcium, Phosphorus, Magnesium, Vitamin D, and Fluoride, 1997. Ces données sont le résultat d'un consensus entre les autorités canadiennes et américaines qui ont entrepris une démarche d'uniformisation des apports suffisants et des apports nutritionnels recommandés (ANR).
*En l'absence de données scientifiques suffisantes, les autorités ont fixé, non pas un apport nutritionnel recommandé (ANR), mais un apport suffisant (AS). L'apport suffisant est un apport quotidien moyen recommandé qui repose sur les apports moyens chez les Nord-américains en bonne santé.
**1 microgramme = 1 millionième de gramme
***unité internationale

Une controverse au sujet des apports suffisants

Les apports suffisants mentionnés ci-dessus font l’objet d’un débat au sein de la communauté scientifique. On observe, chez un nombre croissant de chercheurs, une tendance en faveur de l’augmentation des apports nutritionnels recommandés.

Des études publiées depuis 1999 tendent en effet à confirmer l’utilité d’apports quotidiens accrus pour les personnes à risque de carence (voir Symptômes de carences ou risques de carence et Recherches). Plusieurs experts considèrent qu’un apport quotidien de 20 µg (800 UI) ou même de 25 µg (1 000 UI) serait plus adéquat, notamment pour les personnes âgées ou à risque de carence1-4. Certains chercheurs vont plus loin encore en suggérant de porter l’apport quotidien à 50 µg (2 000 UI) sous la forme de suppléments5.

Les autorités canadiennes et américaines ont établi les apports maximaux tolérables sous forme de suppléments à 25 µg (1 000 UI) pour les nourrissons jusqu'à six mois, et à 50 µg (2 000 UI) pour le reste de la population. Pourtant, des experts affirment qu’une dose quotidienne de 100 µg (4 000 UI) est tout à fait sécuritaire6. La National Academy of Sciences des États-Unis estimait, dès 1997, qu’une dose quotidienne de 50 µg (2 000 UI) ne présentait aucun danger, rapportant même que des dosages quotidiens de 95 µg (3 800 UI) n’avaient entraîné aucune toxicité7.
Description
haut

À la fois vitamine et pro-hormone, la vitamine D (ou calciférol) est vitale pour la santé des os et des dents, car elle joue un rôle essentiel dans le métabolisme du calcium dans l’organisme. Elle régularise le taux de calcium sanguin en améliorant l’absorption intestinale de ce minéral tout en minimisant son élimination par l’urine. Elle participe aussi à la déposition et au retrait de calcium des os selon les besoins de l’organisme. « Calciférol », un des autres noms de la vitamine D vient du latin et signifie d’ailleurs « qui porte le calcium ».

La vitamine D comprend en fait un ensemble de substances liposolubles (solubles dans un corps gras) qu’on nomme parfois provitamines D : ergocalciférol (D2 – forme végétale), cholécalciférol (D3 – forme animale), etc. En pratique, l’organisme les transforme en partie en calcitriol (sous forme hormonale), le composé qui engendre la majorité des effets bénéfiques.

L’organisme peut en outre synthétiser directement la vitamine D par la peau, ce qui explique pourquoi on ne peut la considérer strictement ou purement comme une vitamine. Sous l’effet des rayons ultraviolets du soleil, il produit le cholécalciférol qui sera transporté et métabolisé au foie en 25-hydroxycholécalciférol, puis au rein où il prendra sa forme active de 1,25 dihydroxycholecalciférol. Pour cette raison, on l’a souvent nommée la « vitamine soleil ».

On l’a aussi appelée « vitamine antirachitique » parce que ce trouble de la croissance est causé par une carence en calciférol.

En Amérique du Nord, ainsi que dans plusieurs pays industrialisés, on ajoute systématiquement de la vitamine D au lait et à la margarine afin d’assurer à chacun un apport suffisant.
Sources alimentaires
haut

Aliments


Portions


Vitamine D

Saumon, grillé ou poché


100 g (3 ½ oz)


15-26 µg

Thon, rouge, grillé


100 g (3 ½ oz)


23 µg

Huître, crue ou cuite à la vapeur


100 g (3 ½ oz) (2 à 4 moyennes)


8 µg à 20 µg

Hareng de l’Atlantique, mariné


100 g (3 ½ oz)


17 µg

Champignons shiitakes, séchés


10 champignons (36 g)


15 µg

Saumon, fumé


100 g (3 ½ oz)


10 µg

Truite, grillée


100 g (3 ½ oz)


5 µg à 7 µg

Anguille, grillée


100 g (3 ½ oz)


6 µg

Doré, grillé


100 g (3 ½ oz)


5 µg

Flétan, atlantique ou pacifique, grillé


100 g (3 ½ oz)


5 µg

Hareng de l’Atlantique, légèrement fumé et salé


100 g (3 ½ oz)


5 µg

Oeuf, jaune seulement, cru


2-4 gros jaunes (80 g)


3 µg

Brochet, grillé


100 g (3 ½ oz)


3 µg

Lait de vache, 0 % à 3 25 % MG


250 ml (1 tasse)


1 µg à 3 µg

Boisson de soya, enrichie


250 ml (1 tasse)


2 µg

Boisson de riz, enrichie


250 ml (1 tasse)


2 µg

Plie ou sole, grillée


100 g (3 ½ oz)


2 µg

Sardine de l’Atlantique, en conserve


100 g (3 ½ oz)


2 µg

Foie de boeuf, braisé ou sauté


100 g (3 ½ oz)


1 µg

Fromage suisse (emmental)


50 g (1 ½ oz)


1 µg

Source : Santé Canada, Fichier canadien sur les éléments nutritifs, versions 2001b et 2005 et ministère de l'Agriculture des États-Unis(USDA), National Nutrient Database for Standard Reference.
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Vitamine D :: Commentaires

mihou
Re: Vitamine D
Message Mar 15 Juil - 0:16 par mihou
Soleil et vitamine D

On estime que l’exposition au soleil peut
procurer de 80 % à 90 % de la vitamine D requise. Un bain de soleil
intégral (le corps à nu) peut procurer jusqu’à 250 µg (10 000 UI). Une
simple exposition (sans écran solaire) des mains, des avant-bras et du
visage pendant 10 à 15 minutes (à la latitude de Toronto) entre 11 h et
14 h, à raison de deux ou trois fois par semaine, suffirait à assurer
un apport adéquat à un adulte en bonne santé8. De cette façon, d'avril
à octobre environ, l'organisme pourrait synthétiser et stocker assez de
vitamine D pour ses besoins hivernaux, à condition qu'on lui fournisse
en tout temps suffisamment d'aliments riches en vitamine D. À noter que
les personnes à la peau foncée, celles qui s’exposent avant 11 h ou
après 14 h et celles qui habitent sous des latitudes plus nordiques
doivent s’exposer plus longtemps pour obtenir un apport adéquat en
vitamine D.

Les résultats d’une étude publiée en 2002 indiquent
que la carence en vitamine D est assez répandue au Canada et qu'une
supplémentation serait nécessaire en automne et en hiver,
principalement pour les personnes âgées9. Consulter aussi la section
Recherches ci-dessous.

Note. Compte tenu du fait que
l’exposition prolongée aux rayons solaires peut entraîner le cancer de
la peau, les experts recommandent l’emploi d’écrans solaires avec un
indice de protection solaire d’au moins 15 dès que l’on s’expose durant
plus de 15 minutes10.

La vitamine D
Capsule tirée de l'émission Ma vie en mains (Radio-Canada).



Cliquez pour voir la vidéo.
Carence
haut

Sauf,
à l’occasion, chez les végétaliens (qui ne consomment ni viande, ni
poisson, ni oeufs, ni produits laitiers), il est rare qu’une carence en
vitamine D s’installe à la suite d’un apport alimentaire insuffisant.
Cependant, certains troubles d’absorption intestinale, de même qu’une
maladie comme la mucoviscidose (fibrose kystique) ou la maladie
coeliaque peuvent entraîner un déficit en calciférol.

Une trop
faible exposition au soleil peut également être en cause. C’est souvent
le cas l’hiver, sous certaines latitudes, ou pour les personnes qui ne
s’exposent pas régulièrement au soleil pour une raison ou une autre
(grands malades, invalides, personnes âgées, etc.). C’est pourquoi les
experts suggèrent de plus en plus que tous les adultes vivant sous des
latitudes nordiques prennent chaque jour 25 µg de vitamine D (1 000 UI)
sous la forme de supplément4.

Les personnes à la peau foncée
doivent s’exposer au soleil plus longtemps que les autres pour obtenir
un apport adéquat11. Après avoir constaté une carence en vitamine D
parmi des femmes de race noire consommant chaque jour un supplément de
5 µg (200 UI, soit l'apport recommandé), des chercheurs américains ont
récemment conclu que les apports recommandés devaient être revus à la
hausse pour ces femmes12, surtout durant la grossesse13 ou si elles
s’exposent moins au soleil en raison d’une maladie ou de l’obésité14.

Il
semble que la capacité de l’organisme à absorber ou à synthétiser la
vitamine D diminue avec l’âge. De ce fait, on estime qu’un adulte sur
sept pourrait souffrir de carence15. Ceci a un effet marqué sur
l’incidence de l’ostéoporose chez les aînés.

Les pédiatres
recommandent souvent la supplémentation pour les nourrissons alimentés
exclusivement au sein puisque le lait maternel renferme très peu de
vitamine D. Cependant, selon les autorités médicales américaines, une
courte exposition du bébé au soleil quelques fois par semaine est
suffisante pour qu'il synthétise une quantité adéquate de vitamine D10.
En 2001, les auteurs d’une synthèse des données scientifiques a conclu
que seuls les enfants à la peau foncée ou ceux dont l'exposition au
soleil est insuffisante devraient recevoir un supplément de vitamine
D16.

Chez les enfants, la carence entraîne le rachitisme qui est
caractérisé par des retards du développement moteur et de la
croissance, le défaut des fontanelles à se fermer et à se souder, une
mauvaise constitution osseuse et des troubles du sommeil. Cette maladie
correspond à l’ostéomalacie chez l’adulte. Elle se manifeste alors par
une déminéralisation osseuse, de la diarrhée, de la nervosité et des
sensations de brûlure dans la bouche et la gorge.

Le Pr Holick,
un spécialiste de la vitamine D, recommande que les personnes à risque
de carence fassent vérifier leur taux sanguin de vitamine D avant
l’hiver, soit en novembre. Il insiste sur le fait que c’est le taux de
25 hydroxycholecalciférol qui doit être mesuré et non pas le taux de
1,25 dihydroxycholecalciférol, car ce dernier peut être carrément
trompeur. Le taux minimal de 25 hydroxycholecalciférol doit être de 20
ng/l (nanogramme* par litre), mais selon le Pr Holick, le taux idéal
doit se situer entre 30 et 50 ng/l17.

*nanogramme = milliardième de gramme
Historique
haut

Durant
la révolution industrielle (XIXe siècle), une épidémie de rachitisme a
frappé la ville de Londres. En 1918, sir Edward Mellanby démontrait que
la maladie était attribuable à une carence nutritionnelle. Au cours des
années 1920, on découvrait que l’huile de foie de morue pouvait contrer
le rachitisme. En 1922, le Dr McCollum isolait le calciférol qu’on
nomma plus tard vitamine D. Mais ce ne fut qu’en 1924 que des
chercheurs de deux universités américaines découvraient simultanément
que la lumière du soleil était une source de vitamine D. Aujourd’hui,
on attribue cette épidémie de rachitisme au smog dense qui recouvrait
Londres à cette époque, privant ses habitants des rayons ultraviolets
du soleil.

La première synthèse de cette vitamine a été réalisée
à Harvard, en 1952, par R.B. Woodward, un scientifique qui reçut un
prix Nobel en 1965.
Recherches
haut

Efficace Prévention de
l’ostéoporose. Plusieurs synthèses des recherches attestent de
l'efficacité de l’association vitamine D/calcium pour prévenir
l'ostéoporose et ralentir sa progression chez les personnes de plus de
50 ans, notamment les femmes postménopausées1,3,17,18. Cela se
manifeste par une augmentation de la densité minérale de l’os, souvent
accompagnée d’une diminution du risque de fracture19,20. Des études ont
clairement démontré que, pour être efficace, la supplémentation en
calcium devait être accompagnée de vitamine D1,3,21,22. Les
recommandations vont de 10 µg (400 UI) de vitamine D associés à 700 mg
de calcium jusqu'à 20 µg (800 UI) de vitamine D et 1 200 mg de calcium
chez les personnes à risque ou souffrant d'ostéoporose.

Une
étude publiée en 2002 indique que la perte de densité osseuse observée
chez les enfants ayant subi des brûlures sur une grande surface de la
peau (40 % et plus) était liée à une carence en vitamine D. Cette
carence peut être notamment attribuable au fait que ces jeunes ne
doivent pas s'exposer au soleil en raison des séquelles de leurs
brûlures23.

Efficacité possible Prévention du cancer. Plusieurs
études in vitro et in vivo révèlent que le calciférol peut inhiber la
croissance des cellules malignes du cancer du côlon23. En plus de
contribuer à la formation et au renouvellement permanent de la
structure osseuse, il semble que la forme active de la vitamine D
incite directement les cellules cancéreuses à se spécialiser dans une
fonction spécifique au service de l’organisme (la « différenciation
cellulaire »), plutôt que de se multiplier de manière chaotique. Le
calciférol jouerait ainsi un rôle de « rééducation » auprès des
cellules cancéreuses.

Les résultats provenant d’un nombre
croissant d’études épidémiologiques indiquent que la vitamine D aurait
un effet protecteur contre plusieurs types de cancer : prostate, côlon,
sein, etc.17,24-27. Craignant les effets indésirables de la
supplémentation en vitamine D (notamment l’hypercalcémie, soit un taux
trop élevé de calcium dans le sang) certains scientifiques ont cherché
à isoler des analogues de la vitamine D ayant un meilleur rapport
efficacité/innocuité28-30.

Cependant, un consensus tend à
s’établir, à la lumière des études publiées au cours des deux dernières
années 5,7,31-35, indiquant qu’un apport quotidien de vitamine D de
l’ordre de 25 µg (1 000 UI) à 50 µg (2 000 UI) procurerait une
protection notable contre diverses formes de cancer, sans causer
d’effets indésirables.

Outre ces études épidémiologiques ou
d’observation, des chercheurs américains publiaient, en juin 2007, les
résultats d’un essai clinique à double insu avec placebo mené auprès
d’une cohorte de 1 179 femmes ménopausées36. Ces participantes, en
bonne santé, ont été suivies durant quatre ans. Le but premier de
l’étude était de mesurer l’incidence des fractures osseuses chez les
femmes qui prenaient un supplément de calcium, un supplément associant
calcium et vitamine D, ou un placebo. En second lieu, les auteurs de
l’étude ont relevé les cas de cancers autres que cutanés s’étant
déclarés durant l’essai. Après avoir exclu les cancers diagnostiqués au
cours de la première année (afin d’éliminer la possibilité d’un cancer
déjà latent au début de l’essai), les chercheurs ont découvert que les
femmes qui avaient pris le supplément de calcium et de vitamine D
couraient 77 % moins de risque de contracter un cancer comparées à
celles du groupe placebo. À noter que la dose de vitamine D était de 25
µg (1 000 UI). Le risque encouru par les participantes qui avaient pris
le supplément de calcium seul n’était pas significativement inférieur à
celui qu’on a mesuré parmi les femmes du groupe placebo.

Les
résultats d’un autre essai clinique, publié en 2006, ne permettent pas
d’établir une corrélation entre la prise d’un supplément de vitamine D
et l’incidence du cancer37. Mais, il convient de souligner que la dose
de vitamine D employée dans cette étude était de 10 µg (400 UI). Cette
dose est de beaucoup inférieure à celle prise par les participantes de
l’étude publiée en juin 2007.

À la lumière des résultats de
diverses études, la Société canadienne du cancer a cru bon d’émettre
des recommandations. Elle propose aux Canadiens de prendre un
supplément de 25 µg (1 000 UI) par jour de vitamine D en automne et en
hiver. Elle suggère aux personnes présentant des risques plus élevés de
carence en vitamine D d’en faire autant durant toute l’année.

Efficacité
incertaine Contribuer à prévenir les maladies auto-immunes. La forme
active de la vitamine D possède une action immunomodulatrice. Elle peut
donc jouer un rôle important dans les cas de maladies auto-immunes,
comme la sclérose en plaques, l’arthrite rhumatoïde, les maladies
inflammatoires de l’intestin et le diabète de type 128. D’ailleurs, les
résultats d’une vaste étude de cohorte, menée durant 30 ans auprès de
12 000 femmes et de leurs enfants, indiquent que la supplémentation en
vitamine D durant la croissance (50 µg - 2 000 UI par jour) est
associée à une baisse de l’incidence du diabète de type 1 chez les
enfants39. Un essai mené auprès de 120 patients atteints de colite
granulomateuse (maladie de Crohn) ou de colite ulcéreuse confirme que
ces troubles du système digestif peuvent entraîner une carence en
vitamine D et ses auteurs concluent que, dans de tels cas, la
supplémentation pourrait être utile39.

Efficacité incertaine
Contribuer à prévenir les troubles cardiovasculaires. Des chercheurs
allemands estimaient, dans une synthèse publiée à l’automne 200540,
qu’une insuffisance généralisée en vitamine D dans la population
pourrait être l’une des principales causes de l’augmentation
remarquable des troubles cardiovasculaires dans le monde. Selon ce
qu’on en sait aujourd’hui, la vitamine D inhibe la prolifération
excessive des muscles lisses des vaisseaux sanguins et s’oppose à leur
calcification. Elle abaisse la production des cytokines
pro-inflammatoires tout en augmentant celle des cytokines
anti-inflammatoires. Du reste, elle contribue à réguler le système
rénine-angiotensine qui joue un rôle important sur la tension
artérielle. Théoriquement, tous ces facteurs contribueraient à protéger
contre les troubles cardiovasculaires.

En janvier 2007, les
résultats d’un essai clinique à double insu41 mené par des chercheurs
québécois auprès de 63 femmes souffrant d’obésité ou d’embonpoint
indiquaient que l’association calcium/vitamine D pourrait avoir des
effets bénéfiques sur le profil lipidique, au-delà de ceux d’un régime
amaigrissant. Ce qui contribuerait, théoriquement, à protéger contre
les troubles cardiovasculaires. Bien que l’on ignore dans quelle mesure
la vitamine D, plutôt que le calcium, a pu contribuer à l’action
hypolipidémiante observée au cours de cet essai, il convient de
signaler que les résultats d’un essai clinique avec placebo effectué en
2000 auprès de 193 sujets42 indiquaient qu’un supplément de calcium (1
000 mg ou 2 000 mg par jour) n’avait eu aucun effet significatif sur
les taux de cholestérol.

Efficacité incertaine Divers. En mai
2007, des chercheurs américains publiaient les résultats d’une étude
cas-témoins, menée auprès de 274 femmes enceintes43, indiquant qu’une
carence en vitamine D chez la mère pourrait constituer un risque
d’éclampsisme durant la grossesse et nuire au bien-être du nouveau-né.

En
juin 2007, le Pr Holick et ses collaborateurs du centre médical de
l’Université de Boston, aux États-Unis, soulignaient que la carence en
vitamine D était pandémique chez les patients en rééducation à la suite
d’une maladie grave. Selon eux, il pourrait être opportun de prescrire
à ces patients de prendre un peu de soleil ainsi qu’un supplément de 25
µg (1 000 UI) par jour de vitamine D44.
Précautions
haut
Attention

* En cas de calcifications rénales, de sarcoïdose et
d’hyperparathyroïdie, consulter un médecin avant de prendre de la
vitamine D.

Contre-indications

* Hypercalcémie (taux trop élevé de calcium dans le sang).

Effets indésirables

* La vitamine D étant liposoluble, elle peut s’accumuler dans
l’organisme et causer divers troubles en cas de supplémentation
excessive : maux de tête, nausées, vomissements, perte de poids,
fatigue intense. Ces symptômes se résorbent lorsqu’on cesse la
supplémentation. En cas de supplémentation vraiment excessive et
prolongée, la vitamine D peut provoquer la diarrhée, une augmentation
de l’élimination d’urine (polyurie), une sensation de soif, de
l’irritabilité, un défaut de croissance chez l’enfant, la surdité, la
cécité, voire la mort.
Les autorités canadiennes et américaines
établissent à 50 µg (2 000 UI) l’apport quotidien maximal tolérable.
Notons toutefois que la National Academy of Sciences des États-Unis a
rapporté que des dosages quotidiens de 95 µg (3 800 UI) n’avaient
entraîné aucune toxicité7.
mihou
Re: Vitamine D
Message Mar 15 Juil - 0:16 par mihou
Interactions
haut
Avec des médicaments

* Les antiépileptiques et les anticonvulsivants, de même que les
corticostéroïdes, peuvent entraîner une carence en vitamine D. Comme ce
type de médicament est souvent prescrit à long terme à des épileptiques
et des arthritiques, une supplémentation pourrait être indiquée.





Réviseur :
Pierre
Haddad, chercheur national du Fonds de la recherche en santé du Québec
et professeur titulaire, Département de pharmacologie, Université de
Montréal.

Recherche et rédaction : Pierre Lefrançois et Françoise Ruby, avec la collaboration de Jean-Yves Dionne, pharmacien.

Mise à jour : 15 juin 2007


Références

Note
: les liens hypertextes menant vers d'autres sites ne sont pas mis à
jour de façon continue. Il est possible qu'un lien devienne
introuvable. Veuillez alors utiliser les outils de recherche pour
retrouver l'information désirée.

Bibliographie

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The
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[Consulté le 9 janvier 2006] http://lpi.oregonstate.edu
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Notes

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Nutr. 2001 Feb;73(2):288-94.
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