Vitamine D
Autres noms : Calciférol, calcifédiol, cholécalciférol, ergocalciférol, dihydroxycholécalciférol, vitamine soleil, vitamine antirachitique.
Indications
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Efficace
Prévenir l'ostéoporose et en ralentir la progression (en association avec du calcium), améliorer l’absorption et la rétention du calcium.
Voir la légende des symboles
Efficacité possible
Prévenir divers types de cancer.
Efficacité incertaine
Contribuer à prévenir les maladies auto-immunes (sclérose en plaques, arthrite rhumatoïde, maladies inflammatoires de l’intestin, diabète de type 1), les troubles cardiovasculaires et l’éclampsisme durant la grossesse.
Note. Le traitement de divers troubles pour lesquels la vitamine D est indiquée exige une surveillance médicale : rachitisme, ostéomalacie, hypocalcémie (carence en calcium sanguin), tétanie, hyperparathyroïdie, maintien de la masse osseuse chez les patients atteints d'un cancer de la prostate ainsi que certains traitements oraux et topiques du psoriasis à l’aide d’une forme modifiée de vitamine D (calcipotriol).
Posologie
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La posologie de la vitamine D est parfois donnée en unités internationales (UI) plutôt qu’en microgrammes (µg). Pour s’y retrouver, il suffit de savoir que 1 µg (1 millionième de gramme) équivaut à 40 UI.
* Prévention et traitement de l'ostéoporose. Les recommandations vont de 10 µg (400 UI) de vitamine D jumelée à 700 mg de calcium par jour jusqu'à 20 µg (800 UI) de vitamine D jumelée à 1 200 mg de calcium chez les personnes à risque ou souffrant d'ostéoporose. La prise doit être continue.
* Prévention du cancer. La Société canadienne du cancer recommande un supplément de 25 µg (1 000 UI) par jour de vitamine D en automne et en hiver. Les adultes qui ont des risques plus élevés de carences en vitamine D devraient en faire autant durant toute l’année : les personnes âgées, celles qui ont une pigmentation cutanée foncée, qui vont peu à l’extérieur ou qui portent des vêtements recouvrant la majeure partie de leur corps.
Apport suffisant* en vitamine D
Âge
µg**
UI***
de 0 à 50 ans
5 µg
200 UI
de 51 à 70 ans
10 µg
400 UI
plus de 70 ans
15 µg
600 UI
Source : Institute of Medicine, Food and Nutrition Board. Dietary Reference Intakes for Calcium, Phosphorus, Magnesium, Vitamin D, and Fluoride, 1997. Ces données sont le résultat d'un consensus entre les autorités canadiennes et américaines qui ont entrepris une démarche d'uniformisation des apports suffisants et des apports nutritionnels recommandés (ANR).
*En l'absence de données scientifiques suffisantes, les autorités ont fixé, non pas un apport nutritionnel recommandé (ANR), mais un apport suffisant (AS). L'apport suffisant est un apport quotidien moyen recommandé qui repose sur les apports moyens chez les Nord-américains en bonne santé.
**1 microgramme = 1 millionième de gramme
***unité internationale
Une controverse au sujet des apports suffisants
Les apports suffisants mentionnés ci-dessus font l’objet d’un débat au sein de la communauté scientifique. On observe, chez un nombre croissant de chercheurs, une tendance en faveur de l’augmentation des apports nutritionnels recommandés.
Des études publiées depuis 1999 tendent en effet à confirmer l’utilité d’apports quotidiens accrus pour les personnes à risque de carence (voir Symptômes de carences ou risques de carence et Recherches). Plusieurs experts considèrent qu’un apport quotidien de 20 µg (800 UI) ou même de 25 µg (1 000 UI) serait plus adéquat, notamment pour les personnes âgées ou à risque de carence1-4. Certains chercheurs vont plus loin encore en suggérant de porter l’apport quotidien à 50 µg (2 000 UI) sous la forme de suppléments5.
Les autorités canadiennes et américaines ont établi les apports maximaux tolérables sous forme de suppléments à 25 µg (1 000 UI) pour les nourrissons jusqu'à six mois, et à 50 µg (2 000 UI) pour le reste de la population. Pourtant, des experts affirment qu’une dose quotidienne de 100 µg (4 000 UI) est tout à fait sécuritaire6. La National Academy of Sciences des États-Unis estimait, dès 1997, qu’une dose quotidienne de 50 µg (2 000 UI) ne présentait aucun danger, rapportant même que des dosages quotidiens de 95 µg (3 800 UI) n’avaient entraîné aucune toxicité7.
Description
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À la fois vitamine et pro-hormone, la vitamine D (ou calciférol) est vitale pour la santé des os et des dents, car elle joue un rôle essentiel dans le métabolisme du calcium dans l’organisme. Elle régularise le taux de calcium sanguin en améliorant l’absorption intestinale de ce minéral tout en minimisant son élimination par l’urine. Elle participe aussi à la déposition et au retrait de calcium des os selon les besoins de l’organisme. « Calciférol », un des autres noms de la vitamine D vient du latin et signifie d’ailleurs « qui porte le calcium ».
La vitamine D comprend en fait un ensemble de substances liposolubles (solubles dans un corps gras) qu’on nomme parfois provitamines D : ergocalciférol (D2 – forme végétale), cholécalciférol (D3 – forme animale), etc. En pratique, l’organisme les transforme en partie en calcitriol (sous forme hormonale), le composé qui engendre la majorité des effets bénéfiques.
L’organisme peut en outre synthétiser directement la vitamine D par la peau, ce qui explique pourquoi on ne peut la considérer strictement ou purement comme une vitamine. Sous l’effet des rayons ultraviolets du soleil, il produit le cholécalciférol qui sera transporté et métabolisé au foie en 25-hydroxycholécalciférol, puis au rein où il prendra sa forme active de 1,25 dihydroxycholecalciférol. Pour cette raison, on l’a souvent nommée la « vitamine soleil ».
On l’a aussi appelée « vitamine antirachitique » parce que ce trouble de la croissance est causé par une carence en calciférol.
En Amérique du Nord, ainsi que dans plusieurs pays industrialisés, on ajoute systématiquement de la vitamine D au lait et à la margarine afin d’assurer à chacun un apport suffisant.
Sources alimentaires
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Aliments
Portions
Vitamine D
Saumon, grillé ou poché
100 g (3 ½ oz)
15-26 µg
Thon, rouge, grillé
100 g (3 ½ oz)
23 µg
Huître, crue ou cuite à la vapeur
100 g (3 ½ oz) (2 à 4 moyennes)
8 µg à 20 µg
Hareng de l’Atlantique, mariné
100 g (3 ½ oz)
17 µg
Champignons shiitakes, séchés
10 champignons (36 g)
15 µg
Saumon, fumé
100 g (3 ½ oz)
10 µg
Truite, grillée
100 g (3 ½ oz)
5 µg à 7 µg
Anguille, grillée
100 g (3 ½ oz)
6 µg
Doré, grillé
100 g (3 ½ oz)
5 µg
Flétan, atlantique ou pacifique, grillé
100 g (3 ½ oz)
5 µg
Hareng de l’Atlantique, légèrement fumé et salé
100 g (3 ½ oz)
5 µg
Oeuf, jaune seulement, cru
2-4 gros jaunes (80 g)
3 µg
Brochet, grillé
100 g (3 ½ oz)
3 µg
Lait de vache, 0 % à 3 25 % MG
250 ml (1 tasse)
1 µg à 3 µg
Boisson de soya, enrichie
250 ml (1 tasse)
2 µg
Boisson de riz, enrichie
250 ml (1 tasse)
2 µg
Plie ou sole, grillée
100 g (3 ½ oz)
2 µg
Sardine de l’Atlantique, en conserve
100 g (3 ½ oz)
2 µg
Foie de boeuf, braisé ou sauté
100 g (3 ½ oz)
1 µg
Fromage suisse (emmental)
50 g (1 ½ oz)
1 µg
Source : Santé Canada, Fichier canadien sur les éléments nutritifs, versions 2001b et 2005 et ministère de l'Agriculture des États-Unis(USDA), National Nutrient Database for Standard Reference.
Mar 15 Juil - 0:16 par mihou