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 REVUE DE PRESSE D'AGNES GRUDA 24

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zapimax
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zapimax


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04022006
MessageREVUE DE PRESSE D'AGNES GRUDA 24

Une autre faillite

Parce que les pouvoirs publics ont choisi de ne pas déployer les grands moyens dans la protection, le focus a été mis sur les évacuations: si jamais l'eau devait se déverser sur La Nouvelle-Orléans, la population serait évacuée à temps, pensait-on.

Mais ici aussi, le système a failli sur toute la ligne, signale Marc Schleifstein.

Lorsqu'il a préparé son reportage, le journaliste avait demandé à la Croix-Rouge d'estimer le nombre de victimes potentielles d'un ouragan majeur. Celle-ci est arrivée au chiffre effarant de 25 000 à 100 000 morts, pour un " force 4 ".

Ces morts seraient surtout les gens incapables de quitter la ville parce que privés d'un moyen de transport. Selon le bureau de recensement, les habitants de 100 000 foyers de la grande agglomération de La Nouvelle-Orléans seraient ainsi pris au piège!

Comme de nombreux auditeurs qui appellent ces jours-ci à la radio dans des émissions où l'on fait la répartition des blâmes, Marc Schleifstein ne comprend pas que l'administration municipale n'ait pas songé à mettre des autobus à la disposition de ces démunis, qui vivent dans les quartiers les plus près des marais, où les terres sont plus vulnérables, donc moins chères.

Alors, qui faut-il blâmer pour les ravages de l'ouragan Katrina, pour ces scènes de gens se noyant presque en direct, au coeur de la plus grande puissance mondiale?

Marc Schleifstein pointe le gouvernement fédéral, pour son absence de réponse immédiate. Les autorités de l'État, pour ne pas avoir trouvé un moyen d'évacuer la population. L'opinion publique, pour ne pas avoir fait suffisamment pression sur les pouvoirs publics, et pour avoir laissé traîner le débat sur les digues. Et enfin Dieu, pour cet acte qu'il a signé avec beaucoup de zèle. Mais qui n'en était pas moins hautement prévisible.

JOURNALISTES EN EXIL

Des rasoirs, un déodorant, un sac de chips, des biscuits et une boîte d'Advil sont posés sur un réfrigérateur. Bienvenue à la nouvelle salle de rédaction du Times-Picayune, le quotidien de La Nouvelle-Orléans.

Après avoir quitté cette ville le lendemain du passage de Katrina, les 270 journalistes et membres de la rédaction du journal ont mis le cap sur Baton Rouge, la capitale de la Louisiane, à une centaine de kilomètres à l'ouest.

Le jour où l'ouragan a frappé la côte de la Louisiane, le Times-Picayune était prêt à publier. Il avait trouvé un imprimeur dans la capitale, mais les routes noyées d'eau ne lui ont pas permis d'y apporter ses maquettes.

Le journal n'a perdu que deux journées de publication. À Baton Rouge, il a emprunté les locaux du département de journalisme de l'Université de la Louisiane.

Les journalistes s'affairent dans une salle de classe où s'alignent les ordinateurs portables habituellement utilisés par les étudiants. La plupart des journalistes ont dû abandonner leurs maisons et trouver refuge chez des amis, ou des amis d'amis.

Le journal, qui a un tirage de 270 000 exemplaires, a réduit ses ambitions. Mais il paraît tous les jours, et il est distribué entre autres dans les refuges qui accueillent les évacués.

Bientôt, ce journal s'installera dans un bâtiment plus vaste, à Baton Rouge, et il reprendra ses dimensions normales. Le jour où les journalistes pourront rentrer à La Nouvelle-Orléans paraît bien lointain.

Il y a une semaine, le journal publiait un éditorial vitriolique, en forme de lettre adressée au président George W. Bush.

" Même si notre ville a plusieurs points d'entrée, nos bureaucrates ont passé des jours à se lamenter de ne pas pouvoir secourir les victimes coincées dans la ville, ni leur apporter de nourriture, d'eau ou des médicaments. Pourtant, il y avait des journalistes, dont certains travaillant pour le Times-Picayune, qui entraient et sortaient de la ville. Jeudi (le 1er septembre), une caravane de 13 camions de Wal-Mart s'est dirigée vers le centre de la ville, pour apporter de la nourriture, de l'eau et de l'approvisionnement à la cité mourante (...). Pourtant, les gens qui sont entraînés pour protéger notre nation, qui ont pour tâche d'apporter rapidement de l'aide, n'étaient pas là. "

Pourquoi? La question n'a pas fini de faire des vagues.

LA PROPHÉTIE DU TIMES-PICAYUNE

En 2002, le quotidien de La Nouvelle-Orléans a tenté d'évaluer les dommages que
causerait un ouragan d'une force exceptionnelle dans la plus grande ville de la Louisiane.

Voici sa prédiction :

- L'eau déferle par-dessus les digues

- La majorité du territoire de la ville est inondée

- 200 000 habitants sont pris au piège

- Des milliers de personnes se réfugient au Superdome

- D'autres restent coincés sur le toit de leur maison plusieurs jours

- Et beaucoup se noient chez eux ou dans leur auto

- Des virus mortels contaminent l'eau qui inonde les rues

- Bilan : de 25 000 à 100 000 morts.


The New York Times
En cédant sous le poids de l'eau, la digue du canal de la 17e Rue (en haut, au centre) a libéré un torrent qui a inondé plus de 80% de La Nouvelles-Orléans. Une scénario catastrophe qu'avait annoncé dès 2002 le journaliste Marc Schleifstein du Times-Picayune.
Times-Picayune
La une du Times-Picayune du mardi 30 août, qui n'a jamais été imprimé, les maquettes n'ayant pu se rendre chez l'imprimeur à temps. Le journal annonce en primeur la rupture de la digue de la 17e Rue.

Le choix de Joshua

Gruda, Agnès

Baton Rouge, Louisiane - Ce jour-là, Joshua Davis a désobéi à sa mère. C'était le lendemain du passage de Katrina et la famille s'est réveillée les deux pieds dans l'eau.

Joshua, sa mère Dolores Davis et son petit frère habitaient un appartement à loyer modique dans un quartier central de La Nouvelle-Orléans. L'eau s'infiltrait partout et le niveau montait si rapidement que l'adolescent de 14 ans a soudain eu très peur. "Reste avec moi", lui a demandé sa mère. Mais il a plutôt ouvert la porte pour s'élancer dans la rue et fuir l'inondation.

"J'ai pris ma décision", confie-t-il aujourd'hui quand on lui demande d'expliquer ce qui l'a poussé à courir seul dans les rues de plus en plus dangereuses de La Nouvelle-Orléans. Plus il avançait, plus la rue se
transformait en fleuve. Joshua est plutôt petit pour son âge et rapidement, il a eu de l'eau jusqu'au cou. Il s'est arrêté dans un magasin abandonné pour
prendre quelques tablettes de chocolat, avant de suivre la foule qui cheminait en direction du Superdome.

Ce n'est que là, au milieu de la mer de réfugiés qui s'est engouffrée dans cet édifice du centre-ville, qu'il a compris ce qui venait de se passer. " J'ai pensé que ma mère et mon frère s'étaient noyés. Et j'ai commencé à pleurer ", confie-t-il.

Tout à coup, Joshua était seul au monde. Mais la vue de ce garçon égaré a attiré l'attention d'un policier de La Nouvelle-Orléans, Robert Nolan, qui s'était lui aussi réfugié au Superdome.

Le policier a pris Joshua sous son aile. Il l'a fait dormir dans son auto pendant trois jours. Puis il l'a emmené hors de la ville, à Lafayette, chez des amis. Puis à l'Astrodome de Houston.

Quelque part en chemin, Joshua a été officiellement enregistré comme un évacué et a reçu un badge avec un numéro: 09953.

À Houston, il a fait le tour de l'Astrodome à la recherche de sa famille. En vain.

Et c'est avec son numéro épinglé bien en évidence sur son t-shirt qu'il est finalement arrivé au grand refuge de Baton Rouge, mercredi soir dernier.

Vicki Dale, bénévole de la Croix-Rouge, a accueilli Joshua à son arrivée. " Il était épuisé et très tranquille, comme soumis ", se rappelle-t-elle. Puis, elle lui a parlé de l'école que le River Center, où vivent quelque 5000 rescapés de Katrina, a organisée pour ses plus jeunes résidants. " Là, j'ai vu ses yeux s'animer un peu ", raconte-t-elle.

Joshua a les cheveux bouclés et drus, le regard brillant et un sourire à vous fendre le coeur. Immédiatement, des bénévoles ont adopté cet enfant de Katrina. Il a même eu la chance d'échapper au grand dortoir installé à l'intérieur de l'aréna de Baton Rouge. Des infirmières lui ont trouvé un lit dans une pièce tranquille.

Pendant plusieurs jours, Joshua pensait ne plus retrouver sa mère. Puis, le miracle s'est produit. Jeudi, il a composé le numéro du cellulaire de Dolores Davis. Une voix féminine a répondu. C'était elle.

Du coup, Joshua s'est illuminé. " Vous auriez dû voir ses yeux ", exulte Vicki Dale.

Lorsque La Presse l'a rencontré hier, au River Center de Baton Rouge, Joshua Davis s'apprêtait à aller rejoindre sa mère, à des milliers de kilomètres de la Louisiane. Une compagnie a mis des points Aéroplan à la disposition des rescapés et Joshua allait pouvoir profiter de ce vol gratuit.

Comment sa mère s'est-elle retrouvée à Chicago, où elle n'a aucune famille? " Après son évacuation, elle pensait qu'elle irait ailleurs, mais on l'a envoyée à Chicago ", répond Joshua.

Dolores et Joshua ont dérivé ainsi à travers les États-Unis, dans la vaste confusion qui a suivi Katrina. Ils ne sont pas les seuls. De nombreux enfants ont été séparés de leurs parents dans la panique qui a frappé La Nouvelle-Orléans le mardi 30 août, le lendemain du passage de Katrina.

Depuis deux semaines, les services sociaux de l'État de la Louisiane ont accueilli une cinquantaine d'enfants égarés au milieu de la tempête. La plupart ont été placés dans un refuge spécialement aménagé pour eux, à Baton Rouge, en attendant que l'on retrouve leurs parents.

C'est ce qui s'est produit dans la vaste majorité des cas, selon Markete Gaudreau, adjointe au bureau des services communautaires du ministère des Services sociaux de la Louisiane.

Mais une poignée d'enfants sont restés tout seuls. On ne les appelle pas encore des orphelins, parce que l'espoir de retrouver leurs parents demeure vivant.

" Tous ces enfants étaient en état de détresse, ils ont été sauvés par des hélicoptères dans une ville inondée. Mais ils ont aussi beaucoup de ressort, ils s'adaptent bien à la situation ", note Markete Gaudreau.

Au cours des derniers jours, le Centre national des enfants perdus et exploités a été débordé d'appels. Plus de 4000 signalements avaient un lien avec Katrina, et la banque d'enfants et de parents perdus comptait quelque 700 noms.

Joshua, qui n'était jamais sorti de La Nouvelle-Orléans, a parcouru toute la Louisiane, s'est rendu au Texas, et aujourd'hui, il se trouve peut-être déjà avec sa mère à Chicago.

Dolores Davis gagne sa vie en faisant des ménages. La famille restera-t-elle à Chicago? Où ira-t-elle? " Franchement, je n'en sais rien ", dit Joshua.

Depuis qu'il a retrouvé sa mère, ce n'est plus lui qui prend les décisions. Jeudi, Joshua est redevenu un enfant.
Vivre dans un refuge
Des rescapés recherchent toujours des membres de leurs familles

Gruda, Agnès

Baton Rouge, Louisiane - Tony Bruscia avait une tâche difficile hier matin: essayer de regrouper une vingtaine d'enfants de 5 à 13 ans pour les emmener vers une salle de classe aménagée au River Center de Baton Rouge.

Les enfants devaient se mettre en file entre deux rangées de lits de camp, mais le groupe s'arrêtait à tout bout de champ. Tantôt une mère voulait finir de peigner sa fille. Tantôt, les enfants se dispersaient.

" C'est comme essayer d'organiser un troupeau de chats ", commentait le bénévole de la Croix-Rouge responsable des activités pour les jeunes rescapés de Katrina.

Ce n'était pas tout de mettre le groupe en branle. Encore fallait-il se rendre jusqu'à la classe. Les soldats armés qui patrouillent le River Center ont interdit au groupe de monter directement par l'escalier. Les enfants ont dû sortir dehors, puis revenir sous les détecteurs de métal. Toute l'opération a pris pas loin d'une demi-heure.

La Croix-Rouge tente d'instaurer un semblant de normalité dans la vie des quelque 500 enfants hébergés au River Center de Baton Rouge, mais c'est une tâche difficile. La maternelle organisée cette semaine a dû être temporairement fermée parce que les enfants pleuraient trop.

Pour aider les réfugiés à se repérer dans l'immense aréna, des lettres et des chiffres ont été collés bien en évidence sur les murs. Chacun peut avoir une adresse. On habite le F-8 ou le E-4, par exemple.

Cette organisation donne aussi un sentiment de permanence: comme si plusieurs s'installaient là pour de longues semaines, sinon des mois. D'ailleurs, quelques rescapés ont monté des tentes en plein milieu de la vaste salle, qui ressemble ainsi à un campement de romanichels.

Tensions et dépressions

Les enfants s'accommodent à peu près de cette vie entre parenthèses. " Ils sont un peu tristes, constate une bénévole, Meg Marshall, mais en même temps ils ne mesurent pas encore toute l'ampleur de ce qui s'est passé. Ils ne savent pas qu'ils ont perdu leur maison, leur rue, qu'ils n'ont plus de points de repère. "

Mais parmi les adultes qui n'ont pas encore réussi à quitter les lieux, la tension monte. Un psychiatre qui s'occupe des rescapés les plus mal en point signale plusieurs cas de dépression, d'anxiété et de pensées suicidaires. Au bout de presque deux semaines de ce régime, les gens ont hâte que la situation change. " Non, ils n'iront pas à l'école, lance une mère de six enfants. Je veux qu'on s'en aille d'ici! Quand est-ce qu'ils vont nous sortir? ", ajoute-t-elle, agressive.

Gentel Allen a 28 ans et elle est enceinte jusqu'aux oreilles. Elle ne peut pas imaginer un instant que son nouveau-né commence sa vie dans un camp de réfugiés. Mais où aller? Le River Center offre un service de placement des rescapés dans des familles prêtes à les héberger. On a trouvé une famille pour Gentel, mais elle ne veut pas aller vivre chez des étrangers. Lundi dernier, elle est allée voir sa maison à La Nouvelle Orléans. Les moquettes sont pourries, il y a de la boue et de l'eau, et son auto est noyée. Pas moyen de rentrer chez elle.

Cette semaine, la FEMA, l'organisation responsable des mesures d'urgence, a annoncé que les rescapés recevraient des cartes électroniques qui leur donneraient accès à une somme de 2000 $ pour repartir à neuf. Mais le plan tarde à décoller. " Où est cet argent? Avec 2000 $, je pourrais louer un appartement ", dit Gentel, excédée.

" Où es-tu, mon fils? "

Les rescapés ont beaucoup de temps à tuer, mais aussi beaucoup de problèmes à résoudre. Hier, Joyce Frazier, 67 ans, a passé une bonne demi-heure à fouiller la banque des noms de disparus, à la recherche d'une douzaine de membres de sa famille dont elle a perdu la trace. Finalement, elle a trouvé le nom de sa soeur. C'était sa première bonne nouvelle depuis 12 jours.

C'est un événement plutôt rare, constate Sam Wakefield, qui aide les rescapés à cheminer dans la banque de noms. " Dans la vaste majorité des cas, on ne trouve personne. La personne disparue demeure disparue ", dit-il.

Sur le panneau d'affichage, des appels désespérés. " Où es-tu, mon fils? " demande une mère qui a accroché partout où elle a pu la photo d'un jeune homme au visage gras.

Il est midi, l'école est terminée et les enfants vont chercher leur lunch: des sandwiches de pain blanc au beurre d'arachide, un sac de chips et une orange. Une petite fille pleure: elle a perdu son badge et elle ne peut pas rejoindre ses nouveaux amis. Des enfants crient, des soldats fouillent des sacs, des membres de l'Église de scientologie se promènent avec leurs chandails jaunes en offrant des massages, des journalistes cherchent des réfugiés pour faire des reportages.

Douze jours après le passage de Katrina, plus de 50 000 personnes mènent encore cette vie de réfugiés, passée dans des abris aménagés un peu partout aux États-Unis, mais surtout au Texas et en Louisiane. Tous se posent la même question: combien de temps encore devront-ils rester là?
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