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 les dérives eugénistes par Aziz Salmone Fall 13

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mihou
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mihou


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21032006
Messageles dérives eugénistes par Aziz Salmone Fall 13

MARQUAGE AU FER

http://www.africamaat.com/article.php3?id_article=342

Jean Philippe Omotunde, La Traite Négrière Européenne : Vérité et Mensonges, Menaibuc

économiques et politiques du continent et son anémie sociale. Le crime contre l'humanité que fut la traite, exacerbé par l'appétit capitaliste naissant et nos fratricides, inaugure la déchéance du développement de l'Afrique. Il a eu d'autant plus de prégnance que (sans nier que la violence existait, ou prétendre que la guerre épargnait des pans du continent), la constante communautaire dominante était la paix, l'abondance issue de l'autosuffisance et d'une nature généreuse qui conviaient à une philosophie optimiste, idéaliste et à la joie sociale. Il ne s'agit pas d'embellir une réalité historique, mais bien de constater que l'essentiel des besoins étaient réunis autant dans les peuples sédentaires que nomades. Animés de leur croyance animiste ou même syncrétique, ils avaient des pactes d'harmonie et de stabilité entre le vivant visible et invisible, et se devaient de le traduire culturellement et psychologiquement en harmonie sociale et individuelle ; et politiquement en modes de régulation contre les abus du prince. Ces dispositions survivront tant bien que mal, malgré les métissages et l'aliénation jusqu'en sol d'esclavage outre atlantique.

En diaspora, Yanga mène les révoltes noirs au Mexique dès 1609. De Quilombo, aux révoltes des Marrons à Toussaint Louverture, la révolte et l'organisation politique des opprimés rendent ingouvernable la périphérie de l'Europe qui cherche aussi à s'en émanciper. L'Europe doit désormais se rabattre sur le continent africain.

Les épiques luttes de résistance ou les collaborations aux entreprises d'annexion européennes ont encore davantage fragmenté les tissus sociaux et territoriaux et déstructuré les modes de régulation et de reproduction économiques et politiques.


La colonisation brutale qui a suivi a spécialisé les sphères dominées, en les intégrant défavorablement dans le système capitaliste mondial et en instaurant localement la polarisation, l'acculturation et l'aliénation d'importantes franges sociales. L'enrichissement de l'Europe sera incalculable, et la défiguration de l'Afrique et son acculturation irréversibles. Les intermèdes que constituèrent les entre-guerre mondiales, malgré les inestimables coûts humains pour l'Afrique, constituèrent des moments de maturation politiques et sociaux. Les luttes pour l'égalité et contre l'oppression coloniale sont allées partout grandissantes. Se défaire de l'aliénation psychologique et culturelle a dû être probablement la chose la plus difficile pour ceux et celles qui ont vécu dans cette période. Le racisme a infiltré toutes les strates sociales, son insidieuse marque est quasiment indélébile dans certaines. Le syndrome avait partout atteint des proportions qui ne pouvaient mener qu'à la violence et au rejet de l'occupant colonial et de ses sbires locaux. Pas forcément par la lutte de libération comme en Algérie, mais suffisamment violent pour que le colon se rende compte que l'ordre colonial n'est plus gérable. La lecture de l'œuvre immortelle de Frantz Fanon est à recommander ici.[110]


Cartes Philippe Rekacewicz La nouvelle « guerre des parrains » en Afrique, Monde Diplomatique Mai 2000

Thomas Sankara



Dès la fin des années 50, le rêve de Bandoeng, les indépendances négociées, voire les luttes de libération nationale ont donné lieu à la création de micronations, à des politiques nationalistes, voire populistes, le plus souvent enserrées dans le joug précèdent de la division internationale du travail DIT. Les nouvelles conditions d'insertion dans le capitalisme ne changeaient pas fondamentalement ses termes les plus défavorables. L'impérialisme va profiter, jusqu'en 1973, de l'or africain (surtout sud-africain) essentiel au Gold Exchange standard, du système monétaire international d'alors. L'indépendance et le mode néo-colonial de croissance ne vont privilégier que les régimes qui ne contestaient pas les balises de cette DIT. L'économie d'endettement, l'incapacité d'une souveraineté et d'une accumulation autocentrée, ajoutée à la gestion prédatrice d'élites confisquant le changement politique, ont généré une stagnation du continent. La lutte des colonies lusophones entraîne la révolution des œillets au Portugal. Ce souffle d'espoir de 1974 est vite interrompu. Mêmes les demandes, capitalistes et modérées, pour un nouvel ordre économique international et un nouvel ordre mondial de l'information sont ignorées par l'ordre dominant.

Mais la résistance s'organise. La révolte des enfants de Soweto de 76 marque un tournant irréversible dans le mouvement contre l'apartheid dont le glas sonne à la bataille de Cuito Cuanavale.

La compradorisation a été, en général, la réponse la plus prisée par les régimes politiques. Le refus antisystèmique et les expériences révolutionnaires ou endogènes ayant été combattu partout, de la plus sanglante façon, par l'impérialisme. De Lumumba à Cabral, de Thomas Sankara[111] à Maurice Bishop, l'histoire contemporaine de l'Afrique et de ses diaspora est constellée de martyrs.

La victoire des résistants en Afrique du Sud et l'avènement de l'ère post-apartheid et ailleurs les sursauts populaires, qualifiés de démocratisation, ont ouvert une autre brèche d'espérance.



Elle a été aussitôt investie par les tenants de l'intégration au forceps à la division capitaliste du travail.



Pour autant, un développement extensif du capitalisme n'y a toujours pas eu lieu, alors que dans les années 90, les institutions de Bretton Woods se sont ingéniées à favoriser, à renfort de conditionnalités, l'intégration dans l'économie mondiale par l'ajustement structurel.

A peine 2%, voilà la part de l'Afrique dans les marchés mondiaux et les flux d'investissements. Cette libéralisation s'est raffinée par un resserrement des conditionnalités et par les mesures de gestion capitaliste de la crise.

Mandela et une bande dessinée en son honneur

REUTERS/Siphiwe Sibeko



A la fin des années 80, ces ajustements structurels ont échoué et depuis sont en passe d'achever le malade. Accompagné de governance et de capacity building, adouci de filets sociaux, l'ajustement des jumelles de Bretton Woods persiste à adapter l'Etat au profit des exigences de la mondialisation néo-libérale. Reconfiguration étatique au profit du privé et d'une société civile dépolitisée et par la réduction de la marge de l'Etat à des prérogatives administratives et techniques. Mais l'Etat résiste, tout comme la société, et contourne ces manœuvres, probablement parce que son mode d'accumulation et de redistribution, hélas souvent clientèle, est compromis. Le résultat a été un dépérissement catastrophique de l'Etat africain dont le passif de souveraineté et de réformes sociales était déjà passable. Accablé, anémié, il n'a pu protéger ses sociétés d'Etats bradées ou abandonnées à elles mêmes. En effet les secteurs jugés moins productifs ont été réduits et ponctionnés, et leurs ressources alloués à des sphères plus immédiatement rentables. Ainsi les systèmes de santé (le SIDA peut ainsi ravager des sociétés entières), d'éducation, de protection civique et civile, la défense nationale (ce qui ne veut pas dire l'armement, mais la défense de l'intégrité territoriale), la préservation des ressources et l'équilibre environnemental ont été laissés en pâture aux rapports de forces dominants, ou alors délaissés. La mondialisation a aggravé les statistiques connues de l'inégale répartition des richesses dans le monde. Les données de ce schéma dit de la coupe de campagne du PNUD 1993.- ont été aggravées depuis. http://bv.cdeacf.ca/documents/HTML/2003_18_0026.htm



L'Afrique subit plus la mondialisation qu'elle ne parvient à l'influencer. Une passivité qui s'explique par l'asymétrie de son insertion. Cette dernière est exacerbée de surcroît par de nouvelles règles du jeu qui la défavorisent, et la prédation de classes-Etat complices ou incapables d'infléchir les tendances dans le sens des aspirations populaires. La paupérisation dès lors s'accroît. Plus personne n'y croit que les fameux objectifs du millénaire de 2015 seront atteints. Dans un tel contexte de quart-mondialisation du continent, il n'est pas surprenant de voir des éléments de la classe politico –économique de certains pays africains rivaliser, en usant de toutes les fins, ne répugnant pas aux crimes de sang et à la guerre. Dans les deux dernières décennies, l'Afrique a connu les fratricides pour l'appropriation des moyens d'enrichissement, de contrainte, et autres moyens d'autorités. Ces moyens d'autorité bien que prisés, font eux même l'objet de crise d'autorité. L'«instrumentalisation du désordre» et la prolifération de chefs de guerre liés à des multinationales juniors et autres réseaux maffieux s'étend dans plusieurs formations sociales. L'Etat apprend à se régénérer en utilisant la démocratisation électorale sans alternance, et même quand exceptionnellement cette dernière advient, elle ne peut remettre en cause fondamentalement les choses. Il y a des lourdeurs structurelles qui y prédisposent et qui sont bien décodées et utilisées par certaines élites politiques.

Il ne s'agit pas d'être alarmiste, mais il importe de sonner l'alarme et cibler ces dangers qui persistent et leurs tendances lourdes. Ils contribuent à l'édification d'un système monde inégal, mais défavorisent l'Afrique.



D'abord, les jumelles de Bretton Woods (le FMI, la Banque mondiale), et l'OMC.

En prétendant sauver le malade, ces institutions risquent de l'achever. Leurs politiques visent à combler le paiement de la dette et à leur obtenir de nouveaux emprunts au détriment des dépenses publiques. En maintenant les portions utiles du continent sous perfusion, chaque argent frais permet en retour une ponction plus grande, à la faveur des privatisations et avantages des libéralisations. Les jumelles, qui n'ont plus de rôle significatif à remplir dans les pays du centre, vivent des misères des périphéries. Elles y imposent l'ordre générateur du chaos. Leur pensée unique cachant les impasses où elles confinent les économies fragiles, se régénère de nos meilleurs cadres, qu'elles cooptent, s'abreuvent de leur discours et de leur compétence pour mieux arriver à leurs fins. Les esclaves finissent par forger eux mêmes leurs chaînes. Voilà pourquoi tout change sans que pour autant le cadre économique global ne change. Il est seulement plus déguisé. On parle d'appropriation, d'endogénéisation des mesures. Même affublés du terme DSRP (document stratégique de réduction de la pauvreté) avec une emphase de lutte contre la pauvreté qu'ils ont aggravé, les ajustements structurels altèrent la position de l'Etat dans le réseau de structures du pays. Bien sûr, quelques enclaves décentralisées réparties dans quelques collectivités, ONG et associations profitent de ce revirement. Mais les PAS, DRSP, renforcement institutionnel et governance remodèlent les fonctions techniques idéologiques et politico-économiques de l'Etat parallèlement à une réforme de son personnel. Bien que le cadre d'accumulation demeure restreint, c'est un changement des pratiques de reproduction du capital qui est recherché. Malgré un taux de 4% en moyenne de croissance continentale, asphyxié, l'Etat africain a pu récemment bénéficier, dans certain cas, de réduction substantielle de sa dette, entre HIPC et autres mesures d'effacement articulées sur des conditionnalités toujours plus lourdes. De nouveaux acteurs émergent de ces aménagements de segments du capital plus proches du capital étranger issues des privatisations. Il y a désormais d'avantage de membres du pouvoir d'Etat recyclés dans les entreprises. Mais plus subtilement, il y a aussi au sein de la haute bureaucratie, un noyau d'experts souvent en charge de la négociation, de l'évaluation ou de la mise en œuvre des programmes, qui ont, en amont et en aval d'eux, une foule de bénéficiaires. C'est «l'expertocratie». Elle peut discourir à l'instar de la rhétorique de la Banque, côtoie les consultants, voire dispose du même statut et tente de se démarquer des circuits d'accumulation étatiques forgés dans la phase néo-coloniale. Ne disposant pas des moyens de la reproduction technologique, mais possédant le savoir faire, les 'expertocrates' sont parmi les seuls capables de décrypter les nouvelles formes d'accumulation possibles, ce qui les rend attrayants et stratégiques pour la Banque Mondiale et le FMI, mais aussi pour certains paliers plus occultes de l'Etat tentant de les utiliser pour l'enrichissement illicite. En charge de projets et programmes, ces nouvelles strates pilotent au sein de l'Etat de véritables enclaves où toute une hiérarchie de cadres et d'agents dépend d'eux. Si certains membres de cette élite ne répondent pas aux tentations prédatrices, d'autres y sont soumis d'autant qu'ils sont favorisés par de nouvelles règles du jeu qui leur sont intelligibles. La réponse à la question de savoir si cette frange constitue une masse critique, à même de remplacer la couche dite patrimonialiste ou compradore, ou à se substituer complètement au pouvoir d'Etat semble prématurée, alors qu'il n'est pas exclu que se forgent des alliances, et des clivages. En charge de gérer l'Etat minimum, les expertocrates doivent appliquer les panacées de la Banque et du FMI, en symbiose avec la reproduction étatique préexistante ou alors contre elle. Cette catégorie d'agents n'est que le reflet local d'une autre qui a l'échelle mondiale gère les actifs, dans ce qu'il est convenu d'appeler la financiarisation de l'économie monde. En effet, quelques 300 millions d'actionnaires, principalement répartis dans les pays du centre, escomptent de la tendance individualiste qui les a généré, que des gestionnaires de portefeuille fassent fructifier leur capital à des taux avoisinant les 15%, alors que le taux de croissance de leur économie n'est que de l'ordre de 3%. De ce difficile grand écart, la spéculation engendre un enrichissement colossal, qui ne peut être durable ni endurable pour la planète et qui a besoin de l'oppression, le pillage et la guerre pour prospérer.



Il n'y a pratiquement pas de réformes possibles. Ce qui se passe au niveau des institutions internationales, en passe de perdre pied dans leur propre travail de reproduction internationale face aux forces transnationales, est à surveiller. Avec l'aide de certains pays dominants, l'ONU est vidée de ses attributs, et on empêche sa réforme dans le sens de la réalisation de son mandat de paix, de développement et d'adaptation aux nouvelles réalités mondiales. Il y a peu chance de voir dans un avenir proche une réforme des jumelles et leur sœur mercantiliste, toujours déterminées à poursuivre l'administration de leur thérapie de choc.
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