Aliments frais, surgelés, en conserve? Que choisir? |
- Le mot-clé : fraîcheur
- Surgelés, pourquoi pas?
- La conserve : à réhabiliter?
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Pour bien s’alimenter, faut-il toujours manger frais? Les produits surgelés ne seraient-ils pas aussi sains? Quant aux conserves, devrait-on carrément les bannir de notre menu? |
Le mot-clé : fraîcheur
haut La fraîcheur, c’est une question de goût, mais aussi de
valeur nutritive. De manière générale, plus un aliment est frais, plus sa valeur nutritive est élevée. La teneur en
vitamines et minérauxdes fruits et des légumes commence à diminuer dès la récolte. Ces
nutriments sont particulièrement sensibles à la lumière, à l’oxygène, à
la chaleur et, bien sûr, aux procédés de transformation. Les
aliments frais sont fragiles. Il ne sert à rien d’acheter le brocoli le plus riche qui soit en vitamine C
si c’est pour le noyer ensuite dans trois litres d’eau bouillante
pendant 20 minutes! Règle générale, afin de préserver les propriétés
des légumes, on les mange
crus ou alors on les cuit à la
vapeur ou dans un peu d’eau, et pas très longtemps!
Surgelés, pourquoi pas?
haut Si
on ne peut avoir accès à des produits vraiment frais, comme en plein
coeur de l’hiver, on peut aisément se tourner vers les légumes et les
fruits
surgelés. Ces aliments sont traités immédiatement après la cueillette, ce qui réduit au minimum la perte des
nutriments.
Le procédé de surgélation lui-même aide aussi à leur préservation. Les
aliments sont lavés, blanchis, souvent coupés (pratique!), puis amenés
très rapidement à basse température.
La conserve : à réhabiliter?
haut La chaleur : nuisible et utile La vitamine C est particulièrement sensible à la chaleur. Le procédé de blanchiment à l’eau bouillante, qui précède la surgélation, entraînerait, par exemple, une perte d’environ 35 % de la teneur en vitamine C du brocoli. À l’inverse, ce même procédé peut augmenter la concentration de certains antioxydants, comme le bêta-carotène de la carotte et le lycopène de la tomate. |
Le traitement thermique appliqué aux aliments avant leur mise en
conserve détruit de 30 % à 50 % des
vitamines, selon l’aliment. Quant aux
minéraux,
s’ils résistent mieux à la chaleur, ils se « perdent » littéralement
dans l’eau de dissolution des conserves. À cette règle de base, une
exception notable : les légumineuses, une source exceptionnelle de
protéines et de fibres. Les lentilles, les haricots rouges, les pois chiches
et autres de la même famille tolèrent fort bien la mise en conserve. La
valeur nutritive des légumineuses en boîte est comparable à celle des
légumineuses sèches.Cela dit, malgré la perte en nutriments, la consommation de
fruits et de légumes en conserven’est pas, en soi, un « mauvais » choix. Mieux vaut manger des fruits
et des légumes sous cette forme que ne pas en manger du tout. En fait,
le plus gros défaut des fruits et légumes en conserve demeure leur
teneur, selon le cas, en
sel ou en
sucre. C’est pourquoi
on recommande de les rincer avant de les manger (oui, même les
fruits!). Faire de même avec les légumineuses, qui baignent aussi dans
un liquide riche en sodium. De plus, le fait de rincer les légumineuses
élimine certains sucres responsables de la formation des gaz.Dans de rares cas, il est même préférable de consommer des produits en
conserve plutôt que des produits
frais. Ainsi, le thon
en boîte (germon, thon à nageoire jaune) est meilleur pour la santé,
d’une certaine façon, que le thon frais (rouge). Ce dernier est plus
riche en oméga-3, mais il présente un taux élevé de contamination au
mercure.
On doit donc en limiter la consommation. Une précision importante : le
procédé de mise en conserve ne décontamine évidemment pas le poisson.
Il s’agit plutôt d’espèces de thon différentes.
| Tiré du guide Mieux manger pour le plaisir et la santé, Collection Protégez-Vous, en partenariat avec PasseportSanté.net, avec la collaboration d'Extenso. Les Éditions Protégez-Vous, 2007
Source: http://www.passeportsante.net/fr/VivreEnSante/MieuxManger/Fiche.aspx?doc=aliments-frais-surgeles-en-conserve-que-choisir_vs&source=bulletin. |