Forme physique 1 - Les meilleures raisons de bouger
- 1. Pour le plaisir
- 2. Pour relaxer
- 3. Pour le moral
- 4. Pour perdre du poids
- 5. Pour le pep
- 6. Pour le sexe
- 7. Pour ne pas souffrir
- 8. Pour vieillir moins vite
- 9. Parce que ce n'est pas si compliqué...
- Sites d’intérêt
- Références
Dossier « Forme physique »La
forme physique est un déterminant fondamental de la santé. Voici un
dossier en trois volets pour vous aider à la cultiver ou à la
retrouver.
- Les meilleures raisons de bouger
- Se motiver et persévérer
- Passer à l’action
1. Pour le plaisirCourir
à quatre pattes avec un bébé, presser le pas pour attraper l'autobus,
se baigner dans l'eau fraîche du lac, jouer à la balle avec les
enfants, danser, monter une dizaine de marches, prendre une marche
après un repas, pousser le chariot d'épicerie, ramasser les feuilles à
l'automne et même se brosser les dents, c'est de l'activité physique.Le
corps humain aime l'activité parce qu'il n'est pas fait pour vivre
assis; il crie même souvent son impatience par des douleurs de tension.
Lui fournir des occasions variées de bouger en fera un « corps heureux »1. L'activité
physique peut être une grande source de plaisir! Pour s’en convaincre
et l’expérimenter, il faut rayer de son esprit toutes les images
déplaisantes (pour soi) auxquelles on a pu associer l’effort physique.
Les salles de gym vous dépriment? N'y allez pas. Vous détestez la
promiscuité? Oubliez les cours d'aérobie. Vous vous ennuyez seul? Le
jogging n'est pas pour vous. L'essoufflement vous fait paniquer? Vous
pouvez très bien l'éviter. Si vos activités « actives » vous
procurent du plaisir, vous gagnerez sur tous les plans. Et quand on est
en forme, les activités courantes – comme sortir les poubelles ou laver
les vitres – sont nettement moins pénibles.
2. Pour relaxerBouger avec entrain est un moyen naturel de stimuler le phénomène appelé « réponse de relaxation ». Les symptômes de l'anxiété
(bouche sèche, accélération du rythme cardiaque, augmentation de la
tension artérielle, etc.) sont attribuables à une activité excessive de
la branche sympathique du système nerveux, dit « l'accélérateur ». Or,
l'activité physique stimule et renforce la branche parasympathique du
système nerveux, dit « le frein ». Comme l'écrit le Dr David Servan-Schreiber dans
Guérir :
« Puisque les systèmes sympathique et parasympathique sont toujours en
opposition, plus on stimule le parasympathique, plus il se renforce,
comme un muscle qui se développe, et il bloque tout simplement les
manifestations de l'anxiété. »2On sait aussi qu'une bonne alimentation aide l'organisme à mieux gérer les réactions physiologiques de stress; or, les personnes qui font de l'activité physique ont naturellement tendance à choisir des aliments plus nutritifs3.
3. Pour le moralChez
les adeptes de l'activité physique énergique comme les joggeurs, le
fait suivant est bien connu : au bout de 15 à 30 minutes d'effort
soutenu, l'esprit atteint un état légèrement euphorique où les pensées
sont spontanément positives et même créatives. Le phénomène est
attribuable à des hormones appelées [url=javascript:;]endorphines[/url] qui sont libérées dans l'organisme pendant l'effort. Dans un chapitre où il explique l'effet des endorphines, le Dr David
Servan-Schreiber affirme que ce phénomène ne s'émousse pas avec le
temps : « Plus le mécanisme naturel du plaisir est stimulé [de cette
façon], plus il semble devenir sensible. Et les gens qui font
régulièrement de l'exercice tirent plus de plaisir des petites choses
de la vie : de leurs amis, de leur chat, des repas, de leurs lectures,
du sourire d'un passant dans la rue. »4Des recherches démontrent que l'exercice physique peut être aussi efficace, sinon plus, que les médicaments pour soigner la dépression5-8.
Le dosage de l'activité a son importance – tant dans l'intensité, la
durée que la fréquence –, trop n'étant pas mieux que pas assez. Le
consensus chez les chercheurs semble être que 20 minutes à intensité
moyenne, trois fois par semaine, suffisent pour obtenir un effet sur la
partie du cerveau qui module l'humeur9.
4. Pour perdre du poidsLe
poids, c'est comme un compte en banque : quand on dépose (calories
ingérées), il monte, quand on retire (calories dépensées), il baisse.
Or, notre métabolisme s'est développé au cours de milliers d'années où
l'humain était très actif; comme on mange encore tous les jours, la
seule façon d'éviter l'augmentation de poids, c'est de « se dépenser ».
En réalité, plus on fait de l'activité physique, plus on peut manger
sans prendre de poids. Une recherche menée auprès de femmes ménopausées
obèses a révélé que la pratique régulière d'une activité d'intensité
modérée était une façon efficace de perdre du poids10. La marche (d'un bon pas) et la danse aérobique sans sauts (
low-impact) sont de bons choix.Mais
il y a mieux : l'activité de type aérobique (avec élévation du rythme
cardiaque) permet de perdre du poids sans qu’on doive réduire de façon
majeure l’apport de calories, à condition qu’on la pratique de façon
assidue. C'est qu'une telle pratique transforme l'organisme en
« brûleur » : le corps augmente alors le rythme auquel il brûle les
calories, non seulement pendant l'activité elle-même, mais tout le
reste du temps (selon, bien sûr, la durée et l'intensité de l'activité)11.
5. Pour le pepLa
conviction d'être « trop fatigué » pour aller marcher (ou patiner,
nager, etc.) est basée sur une perception erronée. Car les humains qui
mangent à leur faim possèdent, dans leurs graisses accumulées, une
réserve quasi inépuisable d'énergie, du moins pour s'adonner à des
activités de faible intensité12. Ce genre de « fatigue »
relève davantage de la tension nerveuse, c'est-à-dire du stress. Or,
les bénéfices de l'activité physique se manifestent aussi dans
l'immédiat : 15 à 20 minutes d'exercice soulagent justement du stress
et de la fatigue, et accroissent l'énergie. Mentionnons simplement
qu'en assurant une meilleure circulation de l'oxygène, l'exercice
libère l'organisme du « sable dans l'engrenage », comme la lourdeur
mentale et la tension musculaire.
Lun 4 Juin - 17:29 par Tite Prout