Le curcuma serait efficace contre Alzheimer
La curcumine du curcuma ralentit la formation des plaques amyloïdes
Paris, le 04/10/06. LJS.com
La curcumine, un polyphénol trouvé dans le curcuma, le safran des Indes et dans le curry serait capable de ralentir la formation des « plaques amyloïdes » à l’origine de la maladie d’Alzheimer. C’est ce que suggère une étude parue dans le Journal of Alzheimer Disease par des chercheurs de l’école de médecine de l’université de Californie Los Angeles (UCLA).
La curcumine qui donne sa couleur jaune au curcuma, est étudiée depuis un certain temps pour ses effets anti-cancéreux, antioxydant et anti-inflammatoire. Le Dr. Milan Fiala et ses collaborateurs ont voulu tester l’efficacité de cette molécule sur la maladie d’Alzheimer.
Des échantillons de sang provenant de 6 personnes souffrant de cette maladie et de 3 personnes saines ont été prélevés. Les scientifiques se sont intéressés à l’effet de ce polyphénol sur les « macrophages », des cellules du système immunitaires capables de débarrasser l’organisme des cellules abîmées ou âgées mais aussi de bactéries, de virus, de champignons… grâce à un procédé appelé « phagocytose ».
La curcumine du curcuma ralentit la formation des plaques amyloïdes (suite)
Les macrophages isolés et cultivés en tube ont été mis en contact avec la curcumine pendant 24 heures. Les chercheurs ont ensuite introduit dans les tubes la protéine bêta-amyloïde à l’origine des plaques amyloïdes et attendu que les macrophages la phagocytent.
Résultats : chez 3 des 6 patients Alzheimer, l’activité des macrophages traités à la curcumine est améliorée par rapport à celle des macrophages qui n’ont pas été traités. Il semble en revanche que ce soient les cellules des patients les plus jeunes donc les moins atteints par la maladie qui réagissent le mieux à l’épice. Les chercheurs montrent également que, chez les personnes saines, les macrophages traités par la curcumine ne phagocytent pas plus de protéine amyloïde.
« La curcumine améliore la destruction de la protéine bêta-amyloïde par les cellules immunitaires chez 50% des patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Ces premiers résultats démontrent que la curcumine peut ‘booster’ spécifiquement le système immunitaire des personnes qui souffrent de cette neuro-dégénérescence, explique Milan Fiala. Nous espérons que ces premiers résultats obtenus in vitro aboutissent un jour à un traitement clinique. Mais d’autres études doivent être menées avant que l’on recommande l’usage de la curcumine. »
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