Le plan de paix du premier ministre libanais Fouad Siniora a été adopté le 28 juillet par le gouvernement libanais. Il ne débutera que par un cessez-le-feu « immédiat ». Il suivra un accord en sept points.
Echange de prisonniers : un accord doit être trouvé entre le Hezbollah et l’État hébreu.
Retrait d’Israël : le plan souhaite le retrait de l’armée israélienne derrière la ligne « bleue », tracée par l’ONU entre le Liban et Israël.
Les fermes de Chebaa : Fouad Siniora souhaite que ce secteur, revendiqué par le Liban et actuellement occupé par l’armée israélienne, soit placé sous juridiction de l’ONU, avant qu’il ne retourne sous autorité libanaise.
L’armée libanaise : le projet libanais souhaite que son armée se déploie dans le sud du pays.
Renforcement de la Finul : Fouad Siniora prévoit l’extension du mandat de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul). Notamment, elle doit participer aux actions humanitaires et aux opérations de secours.
Armistice de 1949 : le texte souhaite la réactivation de l’accord d’armistice entre le Liban et Israël, conclu en 1949.
La communauté internationale : le Liban souhaite qu’elle soutienne le pays et l’aide à supporter le poids de la guerre
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La proposition du gouvernement de Fouad Siniora a été prise à l’unanimité des membres du gouvernement qui compte deux ministres du Hezbollah, Mohammad Fneich pour l’énergie et l’eau et Trad Hamadé pour le travail, ainsi qu’un proche du mouvement Hezbollah, Fauzi Sallouk, ministre des affaires étrangères. Le ministre de la défense, Elias Murr, a confirmé que les ministres du Hezbollah avaient « appuyé la décision d’envoyer l’armée ». Le ministre des Télécommunications Marwan Hamadé a qualifié cette décision « d’historique ». « C’est la première fois qu’un gouvernement libanais en pleine souveraineté prend une décision aussi importante ». Interrogé sur le maintien d’une présence de combattants du Hezbollah après ce déploiement, le ministre libanais de l’Information Ghazi Aridi a assuré : « là où l’armée sera déployée, elle sera la seule force sur le terrain ». Ce pourrait être l’occasion de procéder à l’intégration des combattants du hezbollah au sein de l’armée comme l’a proposé le général Michel Aoun.
source : http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2277251&rubId=1094