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 " le sionisme est une forme de racisme.....

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mihou
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mihou


Nombre de messages : 8092
Localisation : Washington D.C.
Date d'inscription : 28/05/2005

" le sionisme est une forme de racisme..... Empty
27072006
Message" le sionisme est une forme de racisme.....

Comme l’a reconnu l’ONU en novembre 1975 dans sa résolution 3379, " le sionisme est une forme de racisme et de

discrimination raciale ." La conférence de Durban (Afrique du Sud) tenue par l’organisation internationale en septembre

2001 a clairement confirmé cette constatation - avec les réactions que l’on sait de la part des jusqu’au-boutistes

pro-israéliens. (N’est-il pas étrange, à ce propos, que la fameuse "communauté internationale", toujours invoquée quand elle

ratifie sans broncher les décisions prises par les "grands", devienne subitement quantité négligeable et méprisable lorsqu’elle

exprime une évidence désagréable pour ceux-ci.)

"Les droits ancestraux du peuple juif" :

Combien de temps les Juifs ont vécu en Palestine à l’époque antique est difficile à déterminer de façon précise. Tout dépend

de "l’événement" auquel on relie les origines de leur présence. Est-ce le règne de Salomon et la construction du premier

Temple de Jérusalem (environ 950 avant J.C.) ? Ou le règne de David (environ 1000 avant J.C.) ? Ou le couronnement de Saül

(environ 1025 avant J.C.) ? Ou la sédentarisation des Douze Tribus avec Josué (environ 1200 avant J.C.) ? Ou l’Exode et le

passage de la Mer Rouge sous la conduite de Moïse (environ 1250 avant J.C.) ? Ou l’arrivée d’Abraham en Canaan (environ

1950 avant J.C.) ?

Les frontières entre l’histoire et la légende s’estompent très vite quand on remonte dans le temps. Parmi les personnages

bibliques ci-dessus, Salomon est le seul dont l’existence soit mentionnée* (de manière assez vague) dans des sources autres

que l’Ancien Testament (lequel a été écrit au 6ème siècle avant notre ère, c’est-à-dire entre 400 et 1400 ans après les

"événements" cités plus haut).

* Le journaliste et auteur israélien Uri Avnery écrit : "Contrairement au texte biblique, il n’y a pas de preuve historique que

l’empire de David et de Salomon ait jamais existé. Jérusalem n’était alors qu’un petit village, et la Judée une entité sans la

moindre importance. La religion juive telle que nous la connaissons n’est apparue que pendant l’exil à Babylone [587 à 539

avant J.C.] et depuis cette époque, les deux tiers de ceux que l’on appelle depuis lors les Juifs vivent à l’extérieur de la

Palestine." Si Jérusalem était un petit village et si la religion juive n’était pas encore établie, que penser de l’existence du

"Temple de Salomon", ce "premier" temple que Nabuchodonosor aurait détruit en 587 ? Le "second" temple, érigé par les

Juifs rentrés de captivité, était en fait probablement... le premier. Il fut restauré et agrandi sous Hérode le Grand vers 20

avant J.C., puis détruit en 70 après J.C. par les Romains, qui n’en laissèrent subsister que le mur occidental (Mur des

Lamentations). Aujourd’hui, les extrémistes israéliens veulent raser les mosquées (El-Aqsa, Dôme du Rocher) construites au

7ème siècle sur l’ancien "Mont du Temple", afin d’y établir ce qu’ils appellent le "troisième" temple juif.

Dans son livre La Bible dévoilée (2002), l’archéologue Israël Finkelstein a démontré - s’il en était besoin - que les épisodes

relatés dans les "textes saints" sont dénués de tout fondement historique : il n’y a eu ni Exode en Egypte, ni trompettes de

Jéricho, ni unification, sous David et Salomon, des royaumes rivaux d’Israël (au nord) et de Judée (au sud).

Et comme le fait remarquer l’historien danois Niels Peter Lemche à propos du mythe de Moïse, "la Bible a autant de rapport

avec l’histoire de l’Antiquité que le roman Ivanhoé de Walter Scott en a avec l’histoire de l’Angleterre médiévale".

Pour ce qui est du patriarche Abraham, même sans trop vouloir se pencher sur le caractère mythique du personnage, on

constate qu’il faut une certaine audace pour faire remonter jusqu’à lui l’existence d’une "nation juive", puisqu’on nous dit, en

effet, qu’il venait de Chaldée* (un pays aujourd’hui appelé l’Irak), et qu’il est à la fois l’ancêtre des Arabes (par Ismaël) et

celui des Juifs (par Isaac).

* Pour les extrémistes israéliens de 2002, le "fait" que le patriarche chaldéen ait "conclu un pacte avec Dieu" et qu’il soit

venu s’installer dans une région qui est aujourd’hui la ville d’Hébron, constitue un indéniable titre de propriété. Les 130.000

Palestiniens arabes qui habitent cette ville des territoires occupés, devraient donc céder la place aux 400 colons juifs déjà

présents et à tous ceux qui suivront. Lire les détails. Sharon et son armée s’emploient à réaliser ce projet d’inspiration divine

pour bien marquer qu’Abraham leur appartient en exclusivité et que les musulmans n’ont pas à venir prier sur le tombeau de

celui qu’ils appellent Ibrahim. Déjà, en 1994, le tueur juif Baruch Goldstein avait massacré trente Arabes qui refusaient de

comprendre ce saint principe.

A propos de l’enfer quotidien enduré par la population arabe d’Hébron, lire ici le témoignage de Kawther Salam, journaliste

palestinienne de cette ville - un texte et des photos qui en disent long sur le niveau mental des barbares sionistes.

Depuis quand les Juifs sont-ils un peuple distinct des autres peuples dont ils sont issus ? Bonne question, à laquelle il est

malheureusement impossible de répondre... Admettons, pour simplifier, que 1200 avant J.C. soit une date historiquement

acceptable pour marquer le début de la présence juive en Palestine. Les Juifs ont donc passé 13 siècles dans la région (au

milieu d’autres peuples), avant d’en être chassés par les Romains entre 70 après J.C. (règne de Titus) et 135 (règne

d’Hadrien) - par les Romains, répétons-le, et non par les Arabes, qui n’y étaient pas encore puisqu’ils sont arrivés au 7ème

siècle.

Par conséquent, on nous dit qu’un peuple qui a habité un territoire durant 13 siècles, puis été absent de celui-ci (contraint et

forcé) pendant 18 siècles, possède des droits ancestraux que n’a pas un autre peuple qui habite ce même territoire de

manière ininterrompue depuis 14 siècles (et peut-être même bien davantage, puisqu’il est possible que les Palestiniens

descendent aussi des Philistins, ce peuple de l’Antiquité qui a donné son nom à la région). Ces "droits ancestraux" des Juifs,

ajoute-t-on, sont fondés sur un "don" fait par Dieu à son peuple "élu"... Pareille "argumentation" pourrait prêter à sourire, si

le contexte n’était pas si tragique.

On imagine ce qui se passerait si les Indiens des Etats-Unis, en vertu de droits ancestraux qu’ils doivent bien tenir de

quelque divinité qui leur est chère, venaient réclamer pour eux la totalité du pays... Et pourtant, leurs droits seraient

infiniment mieux fondés que ceux des Juifs sur la terre de Palestine, car les Indiens, eux, les feraient valoir auprès du

peuple qui les a chassés de leurs territoires, et non auprès d’un autre peuple immigré beaucoup plus tard. Mais la situation

des Indiens face à l’invasion blanche s’apparente en fait à celle des Arabes palestiniens face à la déferlante sioniste. Les

deux peuples sont victimes d’une criante injustice qu’il serait grand temps de réparer.

Soit dit en passant, le fait d’invoquer des "droits ancestraux" vieux de deux ou trois mille ans pour s’approprier un territoire

est sans précédent dans l’histoire mondiale. On explique ce caractère unique par l’extraordinaire homogénéité tant ethnique

que religieuse du peuple juif. Le judaïsme ne pratiquant ni le prosélytisme religieux ni la conversion forcée, mais s’efforçant

au contraire d’écarter des communautés qui s’en réclament tout élément étranger susceptible de menacer leur "pureté", les

Juifs n’ont pas connu, au cours des âges, les assimilations et brassages propres à tous les autres peuples. C’est du moins

l’opinion communément acceptée, et la base idéologique du sionisme qui prône le retour de la Diaspora au pays des ancêtres

hébreux.

Ce dogme a été mis en doute par l’écrivain juif anglais d’origine hongroise Arthur Koestler* (1905-1983) dans son livre La

treizième Tribu (1976). Les Juifs ashkénazes, qui représentent l’écrasante majorité de la population juive mondiale, ne

seraient nullement issus des Douzes Tribus d’Israël dont parle la Bible, mais descendraient des Khazars, un peuple turc du

sud de l’actuelle Russie, qui se serait converti au judaïsme par pure conviction aux alentours du 8ème siècle et qui aurait

conservé son indépendance jusqu’au 11ème siècle, avant de s’éparpiller dans toute l’Europe centrale et orientale. Le "lien

historique" de la plupart des Juifs actuels avec "la terre d’Israël" serait donc purement mythique. Carte du royaume khazar

au 10ème siècle

* Bien avant Arthur Koestler, des historiens juifs avaient déjà abordé ce sujet : par exemple, le Dr Alfred Lilienthal (dès les

années 50) et le professeur Poliak de l’Université de Tel Aviv. Le célèbre écrivain anglais H.G. Wells en avait parlé, dans les

années 20, dans son livre Outline of History.

Seuls les Séfarades, ces descendants non assimilés des Juifs exilés dans l’empire romain (Italie, Espagne, Portugal, Afrique

du Nord, Orient), auraient effectivement des attaches lointaines avec la Palestine. Les Séfarades sont très minoritaires dans

les grandes communautés juives du monde, y compris en Israël. Seule exception notable : la France (et ce, seulement depuis

l’afflux des Juifs d’Algérie en 1962).

Paradoxalement, ce sont les "faux Juifs" ashkénazes qui sont à l’origine du sionisme et de l’idée de reconquête de la

Palestine. Paul Eisen, un Juif britannique qui dirige le Centre Deir Yassin Remembered de Londres, écrit à ce propos : "La

plupart des Palestiniens d’aujourd’hui ont probablement plus de sang hébreu dans le petit doigt que la plupart des Juifs

occidentaux dans tout le corps."

Les tenants du sionisme adorent les dogmes religieux et nationaux, même s’ils en font parfois un usage très pragmatique. Le

cas échéant, lorsqu’il s’avère nécessaire de stimuler l’immigration pour créer un contrepoids face à la population arabe

palestinienne, ils ne sont pas trop regardants. Beaucoup de Russes ou d’Ukrainiens n’ayant que des liens très vagues ou très

douteux avec le judaïsme sont venus s’intaller depuis 1990 en Israël ou dans les territoires occupés. Les "vrais" Israéliens les

considèrent d’ailleurs comme des Juifs de second ordre. Il en va de même des Falashas*, ces Ethiopiens noirs immigrés à une

époque où les Russes étaient encore rares du côté de Tel Aviv. En 2002, l’Etat juif est allé plus loin encore en faisant venir

des Indiens du Pérou fraîchement convertis. (Devant tant d’incohérence, Hirsh Goodman, dans le Jerusalem Post Report, en

perd son hébreu.) Deux ans plus tard, toujours à court de volontaires, on "découvre" qu’il y a des Juifs en Inde (les "Bnei

Menashe") et qu’il faut les faire "rentrer" de toute urgence. Dieu serait apparu en songe au chef de cette "tribu" judaïsée

depuis peu, lui commandant de "regagner la Terre promise" sans plus tarder.

* Les Falashas sont si peu considérés comme Juifs par la société israélienne, qu’ils ne sont pas autorisés à donner leur sang.

En réalité, ce peuple est africain et chrétien, ou du moins il l’était jusqu’à ce que les sionistes réussissent à le "convaincre"

de ses "origines juives" - moyennant de généreuses promesses et quelques billets verts. Le mythe de la reine de Saba, très

vivace en Ethiopie depuis le 15ème siècle, a largement facilité l’entreprise israélienne. Selon lui, les Ethiopiens descendraient

de Ménélik 1er, le fils de cette reine légendaire et du non moins légendaire roi Salomon. De là à prétendre qu’ils sont juifs

(ou qu’ils l’ont été), il n’y a qu’un pas - un pas que les sionistes, à la recherche de main-d’oeuvre adéquate pour remplacer les

Palestiniens, ont franchi sans le moindre scrupule dans les années 1980. Et pourtant, si l’on en croit le mythe colporté

jusqu’alors, le royaume de Saba était situé au Yémen, et la fameuse reine, au lieu d’avoir la peau noire, ressemblait à la Gina

Lollobrigida du navet hollywoodien. (Cette version "dépassée" de la légende a gardé sa validité au Yémen.) Ce qui est

intéressant ici, c’est moins l’idée que le même mythe puisse être interprété de manières différentes, que le fait qu’il le soit à

des fins purement politiques. A la limite, on pourrait ainsi - pour la "bonne cause" - judaïser n’importe quelle autre secte

chrétienne. Il y a une certaine schizophrénie à vouloir préserver un "peuple élu" de toute assimilation "raciale", alors que

parallèlement, selon les besoins du moment, on étend de façon arbitraire la définition des "critères d’admission".

Toutes les religions ont leurs dogmes, tous les peuples ont leurs légendes, sagas ou mythologies. Libre à chacun de croire que

Dieu a créé le monde, que Thésée a vaincu le Minotaure et que nous descendons tous des Gaulois. Libre à chacun de critiquer

ceux qui sont d’un autre avis ou, comme dit Voltaire dans son Dictionnaire philosophique, de fustiger les esprits téméraires

qui osent nier les prodiges de Gargantua et poussent l’audace jusqu’à douter que ce grand homme ait jamais existé. Le

problème n’est pas là... Là où les dogmes et les mythes deviennent nocifs et dangereux, c’est lorsqu’ils sont crus et appliqués à

la lettre, par fanatisme candide ou par calcul politique, et lorsqu’ils servent à justifier la guerre et l’oppression. C’est

malheureusement bien souvent le cas en ce qui concerne Israël.

En 1894, deux ans avant la parution de L’Etat juif, l’ouvrage-clé de Theodor Herzl, l’Américain Robert Ingersoll, avocat,

libre-penseur et orateur renommé, disséquait d’ailleurs impitoyablement la barbarie des mythes bibliques dont beaucoup

inspirent encore aujourd’hui le sionisme : About the Holy Bible.
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" le sionisme est une forme de racisme..... :: Commentaires

mihou
"Gènes juifs"

Incroyable mais vrai : 70 ans après les nazis, les idéologues sionistes apportent au monde étonné la "preuve" qu’il y a bien

une "race juive". C’est ce qui ressort d’une "étude approfondie des séquences de l’ADN de différentes populations juives de

la Diaspora". Lire ici les élucubrations pseudo-scientifiques du rabbin Yaakov Kleinman : Gènes juifs. "Il y a, aujourd’hui, une

évidence précise d’un matériel génétique commun à tous les juifs", nous apprend Rabbi Jacob. Cette grande découverte du

21ème siècle risque de soulever un nouveau problème : que faire si des non-Juifs, dans un avenir proche, faisaient modifier

leur patrimoine génétique pour s’infiltrer en douce au sein du peuple élu ?... Et si Ben Laden, lui-même ?... Je n’ose y penser...

Oh My Gawwwd !...

Mais soyons sérieux... Il suffit en fait de réfléchir quelques minutes à la question pour se rendre compte de la stupidité du

mythe de la "pureté ethnique".

Parler d’une "évidence précise d’un matériel génétique commun" est une lapalissade. Cette "évidence" ne vaut pas seulement

pour les Juifs ; elle s’applique pareillement à tout le monde et à n’importe qui, quel que soit le critère choisi pour distinguer le

groupe : national, culturel, social, commercial, etc... On pourrait aussi bien parler du matériel génétique commun à tous les

Français des DOM-TOM, à tous les gauchers blonds de l’hémisphère sud ou à tous les clients de la BNP. Tous les humains ont

un matériel génétique commun à 99,99 %. (Et même avec le chimpanzé, un de ses plus proches "cousins", l’homme arrive à un

taux d’identité de 98,7 %.)

La "question génétique" semble d’ailleurs être une idée fixe des racistes israéliens. Ainsi, Ze’ev Boïm, vice-ministre de la

"Défense" et ancien proviseur de lycée ( !) déclare : "Quelque chose cloche dans l’Islam en général et chez les Palestiniens

en particulier. Il doit s’agir d’un défaut génétique. Il y a quelque chose qui défie l’explication, dans cette criminalité

durable." Et son acolyte Yehiel Hazan, un responsable du Likoud, de renchérir : "Depuis des centaines d’années, les Arabes

égorgent des Juifs. Ils ont cela dans le sang, c’est quelque chose de génétique."

Connaît-on ses ancêtres ?

La plupart des gens connaissent leurs parents biologiques (père et mère) et beaucoup connaissent aussi leurs quatre

grands-parents. Mais lorsqu’on remonte encore d’une génération, il devient plus difficile d’être affirmatif en ce qui concerne

ses huit arrière-grands-parents. Quatre générations avant nous, nous trouvons seize aïeux dont nous ne savons - en règle

générale - rien de précis (les exceptions confirment la règle). Quatre générations, c’est environ un siècle avant notre

naissance. C’est peu à l’échelle historique, et pourtant, qui peut affirmer avec certitude que ces seize ancêtres étaient tous

de même origine ethnique ?

Même en tenant compte d’une mobilité autrefois plus réduite qu’elle ne l’est aujourd’hui, il est évident que quelqu’un qui se dit

breton ou croate ou juif serait bien en peine de prouver que ses seize arrière-arrière-grands-parents étaient tous bretons,

croates ou juifs. A plus forte raison lorsqu’on remonte encore plus loin dans la généalogie familiale. A chaque génération, le

nombre d’ancêtres double. A n générations de nous, ce nombre est égal à 2n. Les métissages et les brassages de populations

sont depuis toujours chose courante, n’en déplaise aux racistes ; ils sont même pratiquement inévitables. Il suffit de remonter

plus ou moins loin dans le temps pour en trouver dans chaque famille. Prétendre le contraire, c’est occulter la réalité (ou une

partie de la réalité). On a presque toujours tendance à procéder de façon sélective, à ne retenir que ceux des ancêtres qui

portent le même nom de famille que nous ou qui se sont distingués de quelque façon ; tous les autres restent inconnus ou sont

oubliés.

Remontons seulement de huit générations, soit environ deux siècles. Nous trouvons, réparties sur ces huit générations, 510

personnes (soit 28 + 27 + 26 + ... + 22 + 2) dont nous pouvons dire qu’elles constituent notre ascendance en ligne directe. Sur

ces 510 personnes, huit seulement portent le même patronyme que nous, parmi 256 noms possibles (en supposant des

conditions parfaitement "normales" ou "idéales", c’est-à-dire : mariage, femme adoptant le nom de son mari, pas de

changement d’identité, pas de noms identiques). C’est sur ces huit personnes que nous allons nous concentrer en laissant de

côté toutes les autres : pas très probant au niveau de la "pureté ethnique".

Les gens qui se disent juifs et qui sont fiers de l’être considèrent que cette "qualité" se transmet par la mère, ce qui est une

manière tout aussi arbitraire de simplifier le problème. Il suffit en effet que la mère d’une personne soit juive, de même que

sa grand-mère maternelle et la mère de celle-ci, et ainsi de suite à raison d’une femme par génération, pour que l’intéressé

puisse se compter comme membre du "peuple élu". Et ce, quand bien même son père ne serait pas juif, ni trois sur quatre de

ses grands-parents, ni sept sur huit de ses arrière-grands-parents, etc.

On mesure l’absurdité de la situation en remontant - comme le veulent les sionistes - de deux mille ans, soit d’environ 80

générations. Le nombre d’aïeux est alors astronomique (280 en théorie, beaucoup moins en réalité, compte tenu des "cumuls"

qui apparaissent au bout de quelques générations et se multiplient très vite au fur et à mesure qu’on recule dans le temps - la

consanguinité a presque toujours été acceptée à partir du troisième ou quatrième degré ; au-delà elle n’intéresse plus

personne et n’est d’ailleurs que très difficilement décelable). Mais peu importe le nombre effectif d’aïeux, une lignée

ininterrompue de 80 femmes suffirait à "prouver" la descendance et - par conséquent - le "bien-fondé historique" de

revendications territoriales sur la Palestine. Inutile de préciser que personne n’a jamais pu apporter la moindre preuve

matérielle de l’existence réelle d’une aussi longue lignée, pourtant elle-même parfaitement arbitraire. On est en plein délire -

c’est pire encore que lorsque quelqu’un prétend descendre de Charlemagne.

Chez les Juifs, comme dans n’importe quel autre groupe humain, le sentiment d’appartenance "ethnique" a donc d’autres

causes fondamentales que l’authenticité biologique de la filiation (du moins au-delà de quelques générations). Ces causes sont

avant tout culturelles et le cas échéant religieuses. Dans le cas spécifique des Juifs sionistes, elles sont aussi politiques et

idéologiques.

"David et Goliath" :

On compare volontiers Israël, avec ses 20.000 km2 et ses six millions d’habitants juifs, au jeune David armé de sa fronde

face au géant Goliath. Le Philistin symbolise le monde arabe, 30 fois plus peuplé, 300 fois plus étendu. Mais outre le fait que

ce sont les jeunes Arabes qui se battent aujourd’hui à coups de pierres, que faut-il penser de ce cliché ?

Les Palestiniens sont seuls dans leur lutte contre l’occupant. Si les Etats arabes les soutiennent, ce n’est que du bout des

lèvres. L’Egypte, la Jordanie et - dans une certaine mesure - la Syrie ont fait la paix avec l’Etat hébreu ; l’Arabie Saoudite

féodale méprise les va-nu-pieds de Gaza ou de Jéricho, même si elle leur fait l’aumône de temps en temps ; l’Irak a ses

propres soucis ; le Maghreb est trop loin... Le monde arabe est divisé, il l’a toujours été, mais il a sans doute en commun de

considérer les Palestiniens comme une source de problèmes - au moins autant qu’Israël. Les Palestiniens ne disposent d’aucune

arme sophistiquée qui leur permettrait d’affronter d’égal à égal la puissance coloniale. Leur arme principale est politique ;

elle n’est pas utilisable sur place, mais seulement sur le terrain diplomatique international. Sa puissance est très limitée.

Israël, en revanche, jouit du soutien le plus efficace qui soit, celui des Etats-Unis. Sans l’appui politique, financier, matériel

des USA, il n’y aurait plus d’Etat hébreu depuis longtemps. Rendue possible à l’origine par la politique coloniale britannique,

l’immigration juive en Palestine n’a pu se développer plus tard qu’avec l’aide américaine. En fait, le vrai combat qui a lieu - par

personnes interposées - dans cette région, c’est celui qui oppose les maîtres du monde aux éternels marginaux. Le journal

israélien Ha’aretz a décrit Israël comme le chien de garde des intérêts occidentaux au Proche-Orient, un chien de garde

auquel on peut se fier lorsqu’il s’agit de "punir" les voisins arabes coupables de menacer ces intérêts. Et ce fidèle gardien, ne

l’oublions pas, est doté des armes les plus modernes, y compris l’arme nucléaire,* et dispose des services secrets les plus

"performants" du monde.

Alors, David et Goliath, peut-être, mais en inversant les rôles.

* Mordechai Vanunu, ancien technicien du site nucléaire israélien de Dimona, a révélé en 1986 l’existence des armes de

destruction massive de l’Etat sioniste. Après avoir été emprisonné pendant 18 ans, il est placé en "liberté" conditionnelle en

avril 2004 puis arrêté de nouveau en novembre ; sa vie est menacée. Avec un arsenal d’environ 500 bombes, Israël est devenu

entre-temps la quatrième puissance nucléaire du monde, derrière les USA, la Russie et la France, mais devant la

Grande-Bretagne.

http://news.stcom.net/modules.php ?name=News&file=article&sid=1604

http://membres.multimania.fr/wotraceafg/conflit_pal_isr_3.htm

Note De La Rédaction - NDLR : La publication de ce texte n’a pas pour objet sa diffusion unilatérale, mais sa mise en

discussion contradictoire par des OGRES sincèrement soucieux d’analyse et de réflexion à son sujet, y compris une critique

de ce texte.
 

" le sionisme est une forme de racisme.....

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