La France et le Brésil lancent UNITAID pour faciliter l'accès aux traitements dans les pays pauvres
Sida - ONUSIDA
Image : ONU
« UNITAID », une opération internationale pour faciliter l'accès aux traitements des patients atteints du SIDA dans les
pays en développement, financée pour l'essentiel grâce à une taxe sur les billets d'avion, a été lancée aujourd'hui à New
York, à l'initiative de la France, du Brésil, du Chili et de la Norvège, en marge du sommet sur le SIDA.
La Facilité internationale pour l'achat de médicaments (FIAM), rebaptisée « UNITAID », a été lancée aujourd'hui à New
York lors d'une conférence de presse donnée par le Secrétaire général, Kofi Annan, le ministre des Affaires étrangères
français, Philippe Douste-Blazy, son homologue brésilien , Celso Amorim, le ministre norvégien pour le Développement
international, Erik Solheim, et la ministre chilienne de la Santé, Lidia Amarales.
« UNITAID » permettra de fournir aux pays en développement, à des coûts bien plus faibles que dans les pays développés,
des médicaments comme les antirétroviraux contre le SIDA.
Le projet va bénéficier du partenariat de la Fédération internationale de football (FIFA) qui lui assurera une promotion
exceptionnelle à l' occasion du Mondial 2006.
L'opération sera financée par des fonds venant de 43 pays, soit d'une taxe sur les billets d'avion comme prôné notamment
par la France et le Brésil, soit par d'autres sources.
Dans un message lu par le ministre des Affaires étrangères de la France, le président Chirac a souhaité que les sommes
réunies par « la contribution de solidarité sur les billets d'avion », dont le principe est désormais adopté par quatorze pays
et qui entera en vigueur en France le 1er juillet, soient affectées à « une Facilité internationale d'achat de médicaments ».
« Contre le sida, la communauté internationale a pris deux engagements : assurer d'ici 2010, c'est-à-dire demain, l'accès
universel aux traitements ; avoir inversé en 2015 la progression de la pandémie », a rappelé le président français.
« Elle doit les tenir, car la situation actuelle où le virus continue à se propager, fauchant plus de trois millions de vies par an,
où l'écrasante majorité des malades est au Sud et les médicaments toujours au Nord est moralement condamnable,
politiquement dangereuse et économiquement absurde. C'est d'autant plus inacceptable que nous avons tous les moyens de
réussir », a-t-il estimé.
Source : ONU