LE RECUL DU GOUVERNEMENT SUR LE CPE EST UNE
PREMIERE VICTOIRE, MAIS
LE MAL N�EST PAS ERADIQUE !
La mobilisation interg�n�rationnelle, de la
jeunesse, lyc�ens, �tudiants,
des salari�s, de l�entit� syndicale la plus large
et des ch�meurs a
gagn� : elle a fait reculer un gouvernement
arrogant, autoritaire et
r�pressif. Il a �t� contraint de supprimer le CPE
(article 8 de la loi
sur � l��galit� des chances �).
Les 3 millions de personnes qui ont manifest�,
les lyc�ens et les
�tudiants qui ont men� sans rel�che des actions
durant ces derni�res
semaines, les militants d�Attac qui ont particip�
� ces mobilisations,
peuvent se r�jouir de ce r�sultat.
Toutefois ce recul du gouvernement ne doit pas
�tre l�arbre qui cache la
for�t , le gouvernement et le MEDEF ne renon�ant
aucunement � leur
objectif de pr�carisation de l�emploi et de
destruction du Code du
Travail. Mais la victoire populaire sur le CPE et
le rapport des forces
qui l�a impos�e leur rendent la t�che plus
difficile.
D�ailleurs, la loi sur � l��galit� des chances �
n�est pas abrog�e. Or
elle contient de dangereuses mesures,
l�apprentissage � 14 ans,
l�autorisation du travail de nuit � 15 ans, le
chantage � la suppression
des allocations familiales, etc.

- Le CNE, lui, est adopt� depuis ao�t 2005. Or,
il contient les m�mes
tares que le CPE puisqu�il institue le salariat
pr�caire, jetable, une
main d��uvre pas ch�re et corv�able � souhait.
- La refonte des Zep (zones d��ducation
prioritaire), qui est pr�sent�e
par le gouvernement Chirac-De Villepin-Sarkozy
comme une r�ponse
palliant les in�galit�s scolaires, est en r�alit�
une anarque. Ce sont,
en effet, les Zep/EP3 qui r�duiront leurs moyens
en fournissant des
heures d�enseignement aux Zep/EP1 situ�es dans
les quartiers encore plus
en difficult�. Sous couvert de solidarit�, le
gouvernement veut opposer
les plus exclus aux exclus, les plus pauvres aux
pauvres...
Nous ne nous faisons aucune illusion. La
politique gouvernementale
continuera par tous les moyens � chercher �
imposer la pr�carit�, la
remise en cause des droits du travail et des
acquis sociaux. Tout
simplement parce qu�elle proc�de de la m�me
logique n�olib�rale que
celle mise en �uvre par l�Union europ�enne, dans
le cadre de la
strat�gie de Lisbonne.
Avec les organisations �tudiantes, lyc�ennes et
les syndicats, Attac
exige l�arr�t des poursuites contre les
manifestants incarc�r�s et/ou
inculp�s.
Nous avons dit NON au TCE, NON � la Directive
Bolkestein, NON au CPE.
Nous continuerons de dire NON : � la pr�carit�,
au n�olib�ralisme. Les
soutiens que le mouvement anti CPE a re�u de la
part des mouvements
sociaux des pays europ�ens et des Attac d�Europe
nous encouragent �
poursuivre la r�sistance et les mobilisations.
Pour maintenir la pression, Attac appelle � la
mobilisation de toutes et
tous.

Le Bureau d�Attac France,
Montreuil, le 11 avril 2006


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