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FRANCE3-JOURNAL_NATIONAL_Barber_24032006.rm
(6.20 MB)
http://www.lequipe.fr/Athletisme/20060324_172929_01.html
24/03/2006
Athlé - Justice : Barber confirme sa version
Dans une conférence de presse qu'elle a tenue vendredi
après-midi, Eunice Barber a confirmé sa version des
faits concernant son interpellation samedi dernier aux
abords du Stade de France. Visiblement très émue, la
double championne du monde, portant une minerve autour
du cou, a essayé d'expliquer comment cet événement a
pu arriver.
Barber a admis qu'elle n'avait peut-être pas bien
compris les indications des policiers à propos de la
déviation autour du SDF où se déroulait le Trophée
Andros. Néanmoins, elle confirme qu'elle n'a pas
essayé de forcer l'interdiction d'un agent d'emprunter
une voie fermée. «Je ne suis pas une voleuse. Les
policiers continuaient à me tordre les mains, mes
bras, qui sont mon outil de travail. Je me disais
alors "je ne vais jamais pouvoir relancer le poids et
le javelot". J'étais désespérée et j'ai mordu un
policier».
La jeune femme a insisté sur la violence des agents.
«Ils étaient six, ils étaient dix. Ils ont marché sur
mes cheveux, sur mes mains. Il y avait deux femmes
policières qui étaient particulièrement méchantes dans
le fourgon (emmenant l'athlète au poste de police).
Elles m'ont dit "tu crois qu'on fait ça en Afrique"».
«Quand j'ai dit que j'étais Eunice Barber, l'attitude
des policiers à mon égard a changé. Pourquoi je ne
l'ai pas dit avant? J'ai envie de vivre comme tout le
monde. Je voulais qu'on me prenne pour ce que je suis,
un être humain», a encore expliqué Eunice Barber.
Le soutien de Christine Arron
L'athlète a précisé qu'elle avait décidé de porter
plainte «parce que je veux témoigner pour des
individus qui se font tabasser comme ça». «Il faut que
je comprenne ce qui m'arrive. Mentalement, je suis
démunie. Je me sens touchée autant psychologiquement
que physiquement», a ajouté la Française d'origine
sierra-léonaise.
La sprinteuse Christine Arron, double médaillée aux
Mondiaux 2005 à Helsinki, était présente à la
conférence de presse. «Eunice ne se serait pas permise
de mordre un policier si elle n'avait pas pris des
coups. Le vrai problème, c'est qu'on se rend compte
qu'une bonne catégorie de policiers est raciste», a
remarqué la Guadeloupéenne.
«La Fédération est là avec ses structures, ses
athlètes pour soutenir Eunice. J'ai l'impression qu'il
y a eu décalage entre la faute qu'elle reconnaît et la
réaction (des policiers)», a souligné