Réinvestissement des dividendes, deuxième partie
Girard, Michel
À la suite de ma chronique de samedi dernier (Comment se bâtir un portefeuille beau, bon, pas cher), j'ai reçu un volumineux courrier. Voici quelques courriels que j'ai reçus, résumant assez bien les diverses questions qui m'ont été soumises. Notez que les précisions demandées se retrouvent à la suite des courriels.
MATHIEU B.: Votre article de samedi passé concernant les actions avec programmes d'achat périodique a piqué ma curiosité. J'investis moi-même hebdomadairement dans des fonds. Mais j'aurais aimé le faire directement dans des actions. J'ai tenté sans succès de trouver une liste de ces actions. Il semble aussi que le TSX ne donne pas la liste de ces compagnies. Ma question: où puis-je trouver une liste des entreprises et fiducies dont vous parlez?
MARCEL N.: " Comment identifier les entreprises et fiducies de revenu qui offrent le plan d'achat d'actions et de réinvestissement de dividendes dont vous parlez? Dans mon cas, tout ou presque, se passe à l'intérieur de mon REER et j'ai 54 ans. "
YVES M.: J'ai lu votre article avec un très grand intérêt. Présentement je suis actionnaire de BCE, qui offre ce régime, et de Nortel, qui l'offrait avant sa débandade boursière. J'aimerais beaucoup pouvoir acquérir des actions de ces entreprises ou fiducies pour mes enfants et voir leur progression dans 15 à 20 ans.
JEAN-M. V.: Comme je fais affaire avec un courtier virtuel, Courtage à escompte Banque Nationale, je me demande comment je peux dire au courtier virtuel de m'inscrire au registre des actionnaires dans le but de participer au régime d'achat d'actions et de réinvestissement de dividendes.
Réglons une première question. Vous trouverez ci-contre une liste de 12 grandes compagnies et 13 fiducies de revenu qui offrent un régime d'acat d'actions et de réinvestissement de dividendes. Fait important: il ne s'agit pas ici de recommandations d'achat. La sélection de ces 25 titres repose essentiellement sur les critères suivants: les compagnies devaient être de grande taille; les fiducies de revenu devaient compter sur un portefeuille grandement diversifié; les compagnies et les fiducies devaient offrir un régime complet, c'est-à-dire l'achat d'actions de la trésorerie et le réinvestissement des dividendes; les titres devaient également être liquides, c'est-à-dire faciles à vendre et à acheter sur le marché boursier.
Au sujet du traitement fiscal, vous savez sans doute que les dividendes et les gains en capital bénéficient d'un avantage (imposition moins élevée) par rapport à un revenu d'intérêt lorsque les titres sont détenus dans un portefeuille hors REER.
Mais lorsque les titres sont détenus dans un portefeuille REER autogéré (ou FERR), tous les revenus (gains en capital, dividendes, intérêt ou autres distributions de revenu) s'accumulent comme de simples revenus d'intérêt. Ils deviendront pleinement imposables lorsqu'ils seront retirés du REER ou du FERR autogéré.
Comment fait-on pour adhérer à un régime d'achat d'actions et de réinvestissement des dividendes ou distribution d'autres revenus?
Il faut dans un premier temps acquérir sur le marché boursier au moins une action de la compagnie ou une part de la fiducie convoitée.
Pour ce faire, il faut ouvrir un compte dans une maison de courtage, de plein exercice ou à escompte. Une fois le compte ouvert, il suffit de demander au courtier de vous enregistrer au régime d'achat d'actions et de réinvestissement de dividendes de la compagnie. Une fois que vous avez les coordonnées de l'agent de transfert des titres de la compagnie ou de la fiducie qui vous intéresse, vous pouvez effectuer directement vos achats de nouvelles actions auprès de la Trésorerie de l'entreprise.
Sur le site Internet des entreprises, on retrouve généralement des informations sur les régimes d'achat d'actions et de réinvestissement des dividendes. Pour y accéder, il suffit habituellement de naviguer dans la section " Relations avec les investisseurs ".
Dans les compagnies admissibles, l'achat d'actions et le réinvestissement des dividendes se font sur une base trimestrielle. Du côté des fiducies de revenu, on parle dans la majorité des cas d'un régime mensuel.