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 REVUE DE PRESSE D'AGNES GRUDA 15

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zapimax
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zapimax


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04022006
MessageREVUE DE PRESSE D'AGNES GRUDA 15

Danse avec l'ours

Gruda, Agnès

Les coups ont retenti sur la porte de la chambre vers 1h du matin. Surpris, l'avocat canadien Robert Amsterdam s'est trouvé face à cinq hommes arborant des badges de policiers, mais refusant de s'identifier.

Que voulaient donc ces cinq agents venus troubler la nuit de Robert Amsterdam, dans un hôtel chic de Moscou, en ce vendredi de fin septembre? L'emmener au poste, ce qu'il a refusé net. Alors ils ont saisi son passeport, pour le lui renvoyer quelques heures plus tard délesté de son visa. Et accompagné d'un conseil d'ami lui suggérant de quitter le pays avant la fin de l'après-midi...

Cet incident qui semble tiré d'un film sur la guerre froide n'est pas survenu n'importe quand. La veille, un tribunal russe avait rendu sa décision dans la demande d'appel présentée par l'oligarque russe Mikhaïl Khodorkovski û le client le plus célèbre qu'ait jamais défendu Robert Amsterdam.

Il n'y a pas longtemps, Mikhaïl Khodorkovski était l'homme le plus riche de Russie. Sa firme, Ioukos, était la première pétrolière du pays. Accusé d'évasion fiscale et de fraude, il a été arrêté en octobre 2003. L'État a mis la main sur son empire pétrolier. Au printemps dernier, il a été condamné à neuf ans de prison. Et il y a un mois, magnanime, la Cour d'appel a réduit sa peine de neuf à huit ans.

Puis Moscou s'en est pris aux avocats qui défendent Khodorkovski en tentant, jusqu'à maintenant sans succès, de faire révoquer la licence des avocats russes de l'oligarque. Et en expulsant, dans le plus pur style soviétique, Robert Amsterdam, son avocat canadien.

Ensuite, sans faire de bruit, la justice russe a envoyé Mikhaïl Khodorkovski dans un ancien camp de travail, à 6500 kilomètres à l'est de Moscou.
Le camp IAG 14/10 a été construit dans les années 60, près de la frontière chinoise... et d'une mine d'uranium.

Aujourd'hui, ses prisonniers ne travaillent plus dans la mine. Mais ils respirent les vapeurs toxiques qui font pousser des cancers dans les voies respiratoires. Selon une organisation écologiste russe, l'espérance de vie, au camp IAG 14/10, est de 42 ans. Tiens donc, c'est justement l'âge de Mikhaïl Khodorkovski.

C'est en 2003 que Robert Amsterdam, qui tient un petit bureau à Toronto, a rencontré le milliardaire russe. Déjà, l'État avait entrepris de le dépouiller de ses intérêts pétroliers.

D'autres oligarques harcelés par Moscou ont choisi l'exil. Khodorkovski, lui, est resté. Pire: il a commencé à s'intéresser à la politique. Plus précisément à la présidence du pays. Manque de pot, le poste était occupé. Et le président actuel n'aime pas la concurrence.

Robert Amsterdam ne se fait pas trop d'illusions sur les prochaines démarches qu'il compte entreprendre, entre autres auprès de la Cour suprême russe, pour ce client qui l'occupe presque à plein temps.

Car ce qu'il retient surtout de son expérience russe, c'est la dérive autocratique dans laquelle sombre le pays de Vladimir Poutine.

"C'est incroyable comme nous savons peu de choses sur la Russie, dit l'avocat, joint à Londres à la fin octobre. C'est incroyable comme le pays a changé en deux ans. L'autoritarisme y gagne du terrain à une vitesse qui coupe le souffle."

Pour Robert Amsterdam, le procès de Khodorkovski a été une mascarade, une tentative de "légitimer un vol de 40 milliards".

"Les goulags ont été ressuscités sous Poutine", clame-t-il en s'étonnant que les grandes capitales continuent à frayer avec la Russie comme si de rien n'était.

Il n'est pas le seul à s'étonner. Le procès de Khodorkovski est une version moins sanglante, mais tout aussi raffinée, des procès soviétiques des années 20 et 30, souligne la russologue américaine Amy Knight dans un article paru la semaine dernière dans le Globe and Mail. Et l'Occident ferme les yeux sur la réalité russe, comme il a fermé les yeux à Yalta lorsque les trois "Grands" se sont partagé leurs sphères d'influence, à l'issue de la Deuxième Guerre mondiale, déplore-t-elle.

Les pays occidentaux ont plein de bonnes raisons pour justifier cette danse amicale avec l'ours russe. Ils ont besoin de l'appui de Moscou pour réfréner les velléités nucléaires de l'Iran, soutenir leur politique en Afghanistan ou encore combattre le terrorisme international.

Mais pendant ce temps, la police intérieure russe acquiert de plus en plus de pouvoir. Les libertés civiles s'envolent les unes après les autres. Et sans souffler mot, le monde assiste à la renaissance d'une dictature.

EN UN COUP D'OEIL

- 41% des Russes croient que les idées politiques de Mikhaïl Khodorkovski sont à l'origine de sa détention.

- 18% d'entre eux ont de la compassion pour l'ex-oligarque.

Source: un sondage du Centre Levada, à Moscou

Le grand bond en arrière

Gruda, Agnès

S'il souhaite un jour changer de métier, le président de l'Iran, Mahmoud Ahmadinejad, aurait intérêt à écarter la carrière diplomatique. Elle exige un art de la nuance qui ne fait pas partie de ses talents.

"Israël doit être rayé de la carte" a-t-il clamé mercredi devant un groupe d'étudiants iraniens. Puis il a ajouté: "Les dirigeants de la nation musulmane qui reconnaîtront Israël brûleront dans les flammes de la colère de leur propre peuple."

Dès le lendemain, des voix iraniennes ont voulu tempérer les propos du président. "Il n'avait pas l'intention de s'exprimer en des termes aussi durs", a fait valoir l'ambassade iranienne à Moscou. Ce n'est pas tant Israël que le sionisme qu'Ahmadinejad a voué à l'anéantissement, ont noté des diplomates iraniens à Paris.

Mais le président en a remis en répétant mot pour mot ce qu'il avait affirmé la veille. On ne peut être plus clair : Mahmoud Ahmadinejad voulait bien dire ce qu'il a dit.

Surprenant ? Oui et non. Non, parce que de tels propos sont communs en Iran, où les slogans appelant à la mort de l'Amérique et d'Israël font partie du paysage, au même titre que le tchador et les gardes révolutionnaires.

Ahmadinejad a d'ailleurs largement puisé dans ce carburant pendant sa campagne électorale, en juin dernier. Sauf que l'ancien maire de Téhéran n'est plus un candidat improbable à la présidence de son pays. Il est le président. Et il parle au nom de l'État.

Or, sous le règne de son prédécesseur, Mohammed Khatami, cet État avait peu à peu abandonné sa rhétorique haineuse à l'égard d'Israël. Il y a trois ans, il avait même ouvert la porte à la solution de deux États au Proche-Orient û l'un pour les Palestiniens, l'autre pour les juifs.

La déclaration de Mahmoud Ahmadinejad balaie tous ces progrès. C'est un grand bond en arrière, d'autant plus inquiétant qu'il est indissociable des velléités nucléaires nourries par le jeune président iranien.

"Pouvez-vous imaginer qu'un tel État, affichant une telle attitude, puisse posséder l'arme nucléaire?" s'est inquiété Tony Blair, exprimant le malaise suscité dans les grandes capitales par les déclarations d'Ahmadinejad.

La déclaration d'Ahmadinejad est inquiétante, mais elle est aussi... incompréhensible. Pourquoi une telle véhémence ? Pourquoi maintenant?

Il y a un mois, l'Iran se faisait semoncer par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) pour ses ambitions nucléaires. Téhéran a jusqu'à fin novembre pour montrer patte blanche. Sinon, c'est toute la machine à sanctions de l'ONU qui se mettra en branle.

Pour l'Iran, ce n'est vraiment pas le moment de jeter de l'huile sur le feu et de mettre tout le monde dans l'embarras, y compris ses alliés, telle la Russie.

Quelle mouche l'a donc piqué pour qu'il se tire ainsi dans le pied? Les experts se perdent en conjectures. Certains font valoir que son discours était destiné à un public interne, aux jeunes qui composent plus de la moitié de la population du pays. Des jeunes qui ne voient pas d'un bon oeil le resserrement religieux imposé à l'Iran et qui se butent au chômage et à la pauvreté. Rien de tel pour déboucher un horizon fermé que de lancer un appel à la haine sur le terrain le plus propice...

D'autres rappellent que, en Iran, le pouvoir présidentiel est limité et qu'il se heurte à celui des religieux regroupés autour du guide suprême, l'ayatollah Al Khameini. Craignant le caractère impétueux du jeune président, ceux-ci l'auraient déjà mis un peu sous tutelle, en redistribuant les cartes du pouvoir. Blessé, Ahmadinejad se rebiffe.

La déclaration du président peut être aussi lue à la lumière d'un contexte géopolitique changeant, analyse le politologue québécois Sami Aoun. Il y a le régime syrien, affaibli par l'enquête sur l'assassinat de l'ex-premier ministre libanais, Rafic Hariri. Du coup, le Hezbollah, mouvement armé chiite soutenu par Téhéran et Damas, perd des plumes lui aussi. Le président iranien aurait joué la carte anti-israélienne pour lui donner un coup de pouce.

Mais il y a aussi une autre hypothèse : le président Ahmadinejad, conservateur aux idées arrêtées, ne comprend peut-être tout simplement rien aux grands jeux géopolitiques. Il se contente de dire tout haut ce qu'il a toujours dit et pensé: l'État d'Israël doit être rayé de la carte. Point à la ligne.

L'IRAN EN UN COUP D'OEIL

Nombre d'habitants : 68 millions

Proportion des jeunes de moins de 14 ans : 27%

Proportion d'Iraniens de 25 ans et moins : plus de 50%

Proportion d'Iraniens vivant sous le seuil de la pauvreté : 40%

agruda@lapresse.ca

L'Ukraine commence à peine à combattre la corruption

Gruda, Agnès

Près d'un an après la " Révolution orange " qui avait précipité des centaines de milliers de manifestants dans les rues de Kiev, les Ukrainiens attendent toujours les réformes promises. L'écart entre le gouvernement et la population ne cesse de se creuser. Et la lutte contre la corruption commence à peine.

Mais même si elle les a déçus, la révolution qui a secoué l'Ukraine à la fin de novembre 2004 aura laissé au moins un grand héritage: les gens ont appris à ne plus avoir peur.

L'homme qui trace ce bilan mi-doux, mi-amer, a pu observer de très près l'évolution qu'a suivie l'Ukraine au cours des derniers mois. Avocat torontois, Daniel Bilak a agi comme conseiller auprès du gouvernement ukrainien depuis le printemps 2005, pour le compte du Programme des Nations unies pour le développement.

Il y a quelques semaines, il a accédé au poste de chef de cabinet du nouveau ministre de la Justice, Serguï Holovaty. Parmi ses priorités: réformer de fond en comble le système judiciaire de l'Ukraine.

" La justice ukrainienne est corrompue et inefficace. Souvent, les condamnés échappent à leur peine en versant des pots-de-vin ", a raconté M. Bilak, lundi, lors d'un bref de passage à Montréal, où il prononçait une conférence organisée par la chaire d'études ukrainiennes de l'Université d'Ottawa. " Les Ukrainiens sont déçus parce qu'ils ne voient pas de changement dans leur vie quotidienne ", dit-il. La corruption demeure omniprésente. Il y a bien eu quelques améliorations, mais elles sont microscopiques. Ainsi, on ne voit presque plus de policiers arrêter les automobilistes dans le seul espoir de leur arracher un pot-de-vin, signale M. Bilak. Autre progrès: les revenus des douanes ukrainiennes ont bondi de 65 %. Pas parce que les importations ont soudainement augmenté. Mais parce que l'argent collecté tombe dans les coffres de l'État.

Malgré ces progrès homéopathiques, M. Bilak reste optimiste. " On ne peut pas transformer un pays en huit mois, on commence à peine à combattre la corruption. "

Économie en baisse

Si la révolution tarde à livrer ses fruits, c'est aussi parce que l'économie du pays a piqué du nez. La croissance économique avait atteint 12 % en 2004. Elle affiche aujourd'hui un maigre 3,5 %.

M. Bilak attribue une partie de ce déclin à l'incertitude qu'a fait peser l'ex-première ministre de l'Ukraine, Ioulia Timochenko, sur le secteur privé. Après la chute de l'URSS, l'Ukraine avait bradé d'anciennes entreprises d'État à des prix ridicules. La nouvelle " équipe orange " a voulu revoir les transactions les plus douteuses.

Ioulia Timochenko, ex-pasionaria de la place de Kiev, avait menacé de réviser massivement ces privatisations. " Tout ce projet était improvisé. On ignorait s'il toucherait trois, 30 ou 3000 entreprises. Plus personne n'osait investir en Ukraine ", déplore M. Bilak. Fin septembre, coup de théâtre: Viktor Iouchtchenko limoge sa première ministre et une partie de son équipe. Deux semaines plus tard, il rencontre les principaux oligarques ukrainiens pour les assurer que le régime ne cherchera pas à les persécuter.

Finalement, hier, la plus grande aciérie ukrainienne, Krivorijstal, dont la vente, pour la modique somme de 800 millions US, à deux oligarques ukrainiens, avait été annulée par le " gouvernement orange ", a été acquise par une firme établie aux Pays-Bas, Mittal Steel. Prix de vente: 4,8 milliards. Pour Daniel Bilak, cette transaction marque un tournant en Ukraine. " La vente a été diffusée à la télévision, dans un processus ouvert et transparent. Symboliquement, cela montre que l'Ukraine est capable de mener ce genre de transaction correctement. " Mais pour M. Bilak, cette reprivatisation redore aussi le blason du président Iouchtchenko, durement écorché par les guerres intestines qui ont déchiré sa coalition. Et qui a drôlement besoin de remonter la pente, à quatre mois des législatives de mars 2006.

Le livre noir de Saddam Hussein

Gruda, Agnès

Sous la direction de Chris Kutschera

Éditions Oh, 700 pages

*** 1/2

Non, il n'y avait pas d'armes de destruction massive en Irak. Mais Saddam Hussein n'était pas un ange pour autant. Une brique de 700 pages recense les crimes les plus atroces commis sous son règne, qui aura fait au bas mot 500 000 victimes. Le livre retrace aussi l'histoire récente de l'Irak et dresse un portrait de son ancien président. Mais cet ouvrage, dirigé par le journaliste Chris Kutschera, aborde aussi les relations qu'ont entretenues avec le dictateur irakien des pays qui aujourd'hui le traitent comme un pestiféré. Par exemple la France. Ou encore les États-Unis. Le sort de l'Irak c'est aussi " la trace de nos faillites ", note Bernard Kouchner, qui signe la préface. Un livre qui tombe à point, au moment où l'ancien président s'apprête à faire face à ses juges.
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