Subject: Esclavage : Lettre ouverte à Jean-Louis Harouel, « Pro-fesseur » à Paris-II
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Esclavage :
Lettre ouverte à Jean-Louis Harouel, « Pro-fesseur » à Paris-II
et pour information au Ministre de l Education Nationale pour sanction immédiate !
COUTTE Alain
08 novembre 2006
TRÈS IMPORTANT :
J’appelle les associations anti-négrophobes et anti-racistes telles que MNH, COFFAD, SOS RACISME, le MRAP, ainsi que toutes les associations et collectifs de défense des Noirs et des Musulmans, à se mobiliser massivement pour :
- demander au ministre de l’éducation nationale à sanctionner immédiatement et très sévèrement Jean-Louis Harouel, « Pro-fesseur » à l’université de Paris-II, pour son article ci-dessous, paru dans Le Rigolo Figaro du 30 décembre 2005,
- assigner en justice Jean-Louis Harouel, ainsi que son éditeur, Le Figaro pour avoir publié un article encore plus infâme à l’encontre des Noirs et de l’Islam que les réflexions de Fine-Quelle-Crotte,
- manifester sur une date à fixer pour que cesse définitivement ce genre d’article qui fait l’apologie de la haine entre les peuples.
Je ne vous appellerai pas « Monsieur », car c’est un titre qui s’adresse à un être humain que vous n’êtes pas.
Encore moins « professeur », car si vous en avez le titre, vos écrits ne valent pas mieux qu’un élève en mat’sup (maternelle supérieure, bien évidemment !).
J’apprends par ailleurs que vous seriez également « agrégé des facultés de droit » et plusieurs fois lauréat de l’Académie des Sciences morales et politiques ! Vous m’en voyez très impressionné. Etant donné mon habilitation, je vous décerne, en sus, un « doctorat en cohenneries » !
Laissez-moi vous dire que malgré vos diplômes, vous n’en demeurez pas moins une vermine pour avoir écrit de telles insanités à l’encontre des Noirs et de l’Islam !
Votre attitude est inacceptable de la part d’un fonctionnaire - payé par nos prélèvements directs et indirects pour cracher sur les Africains et les Musulmans -, et j’ose espérer que le ministre de l’éducation nationale, ainsi que la justice, vous sanctionnerons très sévèrement pour vos écrits qui relèvent du « déni historique » et du « négationnisme » sur l’histoire de l’esclavage.
Enfin, je n’entrerai pas dans votre misérable petit jeu de confondre l’esclavage avec la colonisation !
Comment appelez-vous une personne qui affirme des choses sans jamais citer aucune source, ni étayer ses « approximations » des chiffres de l’esclavage ? Un piètre chercheur ? Vous avez « zéro pointé » sur la correction de votre copie ! En réalité, sous une façade de diplômé - mais il y a tellement de « docteurs » que je me demande bien ce qu’ils soignent, à part leur cerveau… -, vous ne connaissez rien au sujet, sauf peut-être d’avoir entendu parlé qu’il existe un continent africain quelque part qui, pour votre « grande largesse d’esprit », n’est qu’un réservoir de « bois d’ébène » et de sous-hommes (sic !)
Je vais donc reprendre votre « grandiose torchon prose », point par point.
1- Vous affirmez : « Les ancêtres des actuels Antillais n’ont pas été déportés par des Européens … mais par des marchands européens qui venaient acheter une «marchandise» que produisait et vendait l’Afrique noire. »
Sur quelles sources et preuves historiques vous appuyez-vous pour dire de telles absurdités ?!
Vous vous moquez de qui pour diffamer ainsi les Africains qui, selon vous, auraient anticipé et organisé l’esclavage, attendant sagement qu’un navire croise au large pour les interpeller : « Patwon, kayifi patwon, kayifi ! Jé du bon bois d’ébène, pwemière kalité, bon rwendement gawranti » ?!
2- Vous affirmez encore : « La fourniture des quelques 12 millions d’esclaves de la traite atlantique a été une affaire afro-africaine ».
Tout d’abord, dire que l’esclavage était une affaire « afro-africaine » relève du négationnisme historique le plus total et d’une malhonnêteté intellectuelle sans limites, uniquement animée par la haine afin de raviver les tensions communautaires ! Nous remettons bien les choses dans leur contexte et nous notons bien que votre article a été écrit le 30 décembre 2005, dans la foulée des événements qui avaient lieu en banlieue. Pas besoin de chercher très loin les commanditaires, il suffit simplement de savoir que « Le Rigolo Figaro » appartient à la famille Bloch-Dassault pour comprendre qui tire les ficelles….
Ensuite, indiquer un chiffre au lieu d’une fourchette pour ce qui a été la plus importante tragédie dans l’histoire de l’humanité, relève au mieux de l’ineptie, au pire d’un manque de culture historique, et ce quel que soit vos diplômes, ce qui montre bien, au mieux, votre légèreté sans aucun respect pour les Noirs et, au pire, votre degré d’insanité mentale !
Les chercheurs, aujourd’hui, sont à peu près d’accord sur le fait qu’il y aurait eu entre 11 et 15 millions d’Africains qui ont mis pied à terre sur le Nouveau Monde. Mais l’histoire des « autoroutes des cadavres de l’esclavage » ne fait que commencer, car il faut remonter toute la filière de cette sordide industrie qui n’a strictement rien à envier aux nazis, pour arriver à des chiffres qui n’ont plus rien à voir avec celui de 12 millions.
En effet :
A- Les pertes durant la traversée de l’atlantique variaient entre 10 et 40%, soit entre 1,22 et 10 millions de cadavres par rapport au nombre d’esclaves embarqués que l’on peut estimer dans une fourchette comprise entre 12,22 et 25 millions, pour aboutir au chiffre à l’arrivée compris entre 11 et 15 millions. Mais ce n’est qu’un hors-d’œuvre !
B- les pertes durant le « pré-transport » à pied, depuis les villages où les esclaves étaient capturés est estimé (nous affinerons les chiffres durant notre reconstitution historique de « La Route de l’Esclavage® », car nous effectuerons parallèlement des travaux de recherche historique), à une fourchette comprise entre 2 et 5 cadavres pour chaque esclave arrivé au port, soit un chiffre à l’origine compris entre 24,44 et 125 millions d’esclaves capturés dans les villages pour en avoir entre 12,22 et 25 millions qui ont embarqué à destination du Nouveau Monde. C- L’affaire n’est pas terminée, car la capture des esclaves nécessitait des « razzias » dans les villages. Là, les choses se compliquent terriblement, car comme vous semblez strictement ne rien connaître à l’Afrique, essayez d’imaginer que vous recevez une décharge de boulons rouillés dans le corps provenant d’un « fusil de traite » (du reste, j’en ai un qui m’a été offert par le père de mon frère adoptif sénégalais et, avec votre accord, j’aimerai faire un essai sur vous… Qu’en pensez-vous ? Vous voudrez bien m’indiquer vos disponibilités, avant fin 2.006… votre épouse sera peut-être ravie de pouvoir enfin profiter de son amant…), et surtout que vous n’ayez pas de médecins ! Vous mettrez entre deux jours et trois mois pour mourir, bien souvent d’une infection ou du tétanos (en remettant les choses dans leur contexte), puisque le « brave docteur Kouch-Bou-Ner » de « Mes deux seins sans frontières » n’était même pas encore une lueur d’espoir dans les yeux de ses parents. Là encore, mes estimations en fonction de ma connaissance du terrain de l’Afrique de l’ouest (mais qui seront cependant prochainement affinés par… « La Route de l’Esclavage® », pub ! Mince, voilà que j’me prends pour Arthur… quoi que… sa « meuf » est pas mal !) me permettent de raisonnablement penser qu’il fallait entre 3 et 5 morts pour chaque esclave capturé.
On aboutit à un chiffre à l’origine compris entre 73,32 et 625 millions d’Africains auquel il y a lieu de soustraire le chiffre de 11 à 15 millions d’esclaves à l’arrivée, soit une fourchette comprise entre 63,32 et 610 millions d’Africains qui ont péri de l’esclavage atlantique, ce qui me permet d’affirmer que la traite atlantique (mais aussi orientale) furent les crimes et les tragédies les plus importantes dans toute l’histoire de l’humanité.
Vous allez me dire « mais ce n’est pas sérieux de travailler sur une fourchette aussi large de 1 à 10 » ! Permettez-moi de vous rappeler qu’au 21° siècle, sur un espace réduit, les Américains ont corrigé leur chiffre initial de morts de moitié, 3 ans après ! Alors que dire d’un continent aussi vaste que l’Afrique et ce, il y a cinq siècles ?!
Bon, j’espère que vous n’êtes pas encore fatigué de la calebasse, car on vient à peine de commencer !
Si on prend une hauteur moyenne d’esclave de 1,60 M, juste pour éviter d’être « Marseillais », vous allez voir la suite… (qui devait correspondre à celle d’un(e) Africain(e) de l’époque) et qu’on aligne les cadavres sur un axe, couchés les uns après les autres, cela représente une distance comprise entre 101.300 et 976.000 km, soit une distance moyenne de 538.650 km jonchée de cadavres, uniquement pour ce qui relève de l’esclavage atlantique.
Si l’on considère que la distance de la terre à la lune est de 356.400 km au périgée, portée à 406 700 km à l'apogée, soit une distance moyenne de 384.401 km, la somme des cadavres de l’esclavage atlantique représente environ 1,4 fois la distance entre la terre et la lune, ou encore 13 fois et demi le tour de la terre (sa circonférence équivaut à environ 40.000 km).
Maintenant, étudions le déficit démographique.
En se basant sur une évolution démographique très conservatrice, avec un coefficient de 5 tous les siècles (il est de 8 pour le Congo, d’après les statistiques de la FAO), ce qui correspond à un chiffre de 244 millions de personnes (engendrées, mais non pas créées…) par chaque individu en 13 siècles (!) et, en considérant une fourchette moyenne comprise entre 16 et 152 millions de cadavres par siècle, l’esclavage atlantique a causé un déficit démographique africain, sur 4 siècles, entre 2,5 et 23,7 milliards d’habitants !
3- Vous osez prétendre que, d’une manière générale, « Des négriers noirs se chargeaient de la capture des esclaves, de leur acheminement jusqu’à la côte et de leur vente » et vous persistez en rajoutant « Les Etats exportateurs d’esclaves de la côte atlantique de l’Afrique noire considéraient ce trafic comme leur commerce naturel. »
Auriez-vous « pété un câble » pour affirmer de telles idioties ?!
Quelles sont vos sources qui vous permettent d’écrire de telles inepties ?!
Savez-vous que les « négriers » qui étaient des hommes d’affaires très rusés, étaient majoritairement des « conversos » ? Si vous ne savez pas ce que sont les « conversos », renseignez-vous et devenez intelligent !
Jeu 9 Nov - 10:00 par mihou