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 Et maintenant, l'Afrique!

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mihou
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mihou


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Localisation : Washington D.C.
Date d'inscription : 28/05/2005

Et maintenant, l'Afrique! Empty
04112005
MessageEt maintenant, l'Afrique!

Le Temps, no. 2162
International, vendredi 28 janvier 2005

Et maintenant, l'Afrique! Le continent noir oublié revient dans l'agenda mondial
FORUM. Une multitude de personnalités a fait le chemin de Davos pour plaider la cause de l'Afrique et réclamer une mobilisation des pays riches en sa faveur. Cet appel n'est pas sans arrière-pensées politiques, mais le contexte paraît favorable. Les responsables africains ont pourtant appris à se méfier des promesses

Jean-Jacques Roth, Davos

Les plaies de l'Afrique sont de retour. Un plateau exceptionnel s'est réuni au Forum économique mondial pour appeler à une mobilisation planétaire en sa faveur. Côte à côte dans la grande salle des Congrès, le chanteur Bono, l'ancien président américain Bill Clinton, le premier ministre britannique Tony Blair, le patron de Microsoft Bill Gates, les présidents d'Afrique du Sud, Thabo Mbeki, et du Nigeria, Olusegun Obansanjo, ont plaidé pour une action immédiate et décisive.

«Jamais le moment n'a été plus favorable», estime Bill Clinton. Une conjonction d'éléments fonde cet optimisme. 2005 a été déclarée année de l'Afrique. Tony Blair en a fait sa priorité à la tête de sa double présidence annuelle: celle du Sommet des pays les plus riches de la planète, le G8, et celle de l'Union européenne au second semestre. Le plan africain est en outre devenu l'objet d'une surenchère politique avec son rival, le ministre des Finances, Gordon Brown, qui doit présenter aujourd'hui à Davos les mêmes idées. Tony Blair s'est donc invité au Forum pour lui brûler la politesse, mercredi, provoquant par effet de cascade le discours de dernière minute de Jacques Chirac devant les global leaders: la course d'influence, entre les deux anciennes puissances coloniales, n'a pas faibli.

Mais la soudaine redécouverte de la pauvreté de l'Afrique doit aussi beaucoup au mouvement de solidarité déclenché par le tsunami. Cette irruption d'une générosité globale, démocratisée par l'usage d'Internet dans la collecte des fonds, a marqué tous les esprits. «Je croyais que le monde était fatigué d'aider, a déclaré Olesun Obasanjo. Mais la manière dont chacun s'est engagé en faveur des victimes m'a rendu courage et espoir. Je crois vraiment que nous pouvons y arriver.» Bill Clinton va plus loin: «Il faut transformer cet élan en un mouvement de solidarité mondiale permanent.» Pour le chanteur Bono, cela montre que «le monde veut être impliqué dans quelque chose de plus grand que lui-même».

Sur quel programme la communauté internationale est-elle prête à se mettre d'accord? La liste des urgences est longue, mais les problèmes identifiés. Chacun reconnaît l'importance d'une action combinée entre secteurs public et privé, et conduite sur plusieurs fronts simultanés: la réduction des conflits, une meilleure gouvernance, l'investissement massif dans les infrastructures et l'aide d'urgence face aux maladies.

Tony Blair propose un «plan concret et faisable» pour éradiquer la pauvreté, la famine et les maladies infectieuses. Il veut une diminution de la dette et le doublement de l'aide publique. Les propositions de taxes internationales sur les capitaux, le carburant ou les voyages, émises par Jacques Chirac recueillent un avis mitigé. Le premier ministre britannique dit les avoir découvertes «avec intérêt». Bill Clinton s'irrite: «Pas besoin de taxes! L'argent, nous l'avons. Le président américain vient de demander 80 milliards de dollars pour une année en Irak. Pour des miettes de cette somme nous pouvons doubler la contribution américaine en faveur de l'Afrique. L'aide ne coûte pas cher et elle marche.»

Et les Africains? Réunis dans un atelier consacré à leurs problèmes, les nombreux responsables des pays concernés ont été unanimes à le dire: le temps des promesses est épuisé. «Les initiatives pour sauver l'Afrique, j'en entends parler depuis le berceau. Nous n'avons pas besoin de nouveaux programmes, mais que les pays développés remplissent les promesses auxquelles ils se sont engagés depuis des années», s'est énervé le directeur d'une Banque centrale, résumant la forte méfiance qu'inspire l'actuelle frénésie des beaux discours. L'annulation de la dette figure au sommet des priorités, avec l'augmentation de l'aide publique internationale et un meilleur accès aux marchés des pays riches. «L'Afrique ne veut pas d'aide, elle veut du commerce», a rappelé Bono.

«Vendre la marque Afrique!

Mais les dirigeants africains sont conscients des efforts qu'ils ont à fournir eux-mêmes. Et puis, malgré la pluie d'obstacles, les progrès existent. «La transformation africaine devrait être mieux fêtée», dit Sean Cleary, directeur de la compagnie d'investissements sud-africaine Strategic Concepts. Il cite l'augmentation de la croissance, la démocratie qui touche deux tiers des nations contre un tiers il y a quinze ans, la transformation de l'Organisation de l'Unité africaine. «Les problèmes abondent, ils sont dramatiques, résume Papa Madiaw Ndiaye, directeur d'un fonds d'investissement américain dirigé sur l'Afrique. Mais le désir d'entreprendre est là, les opportunités immenses et les capitaux commencent à venir. Il faut maintenant vendre la marque Afrique!»


Encadré(s) :

Ahmed Mahmoud Nazif: «Une nouvelle génération dirige l'Egypte»

Le premier ministre égyptien souligne les réformes accomplies récemment par son gouvernement.

Propos recueillis par Jean-Claude Péclet

Le Temps: La délégation égyptienne dans la station grisonne est présentée comme une des plus prometteuses de ce Forum. Quel message venez-vous délivrer?

Ahmed Mahmoud Nazif: Nous voulons montrer que l'Egypte bouge à nouveau, qu'elle s'ouvre aux affaires. Nous avons déjà fait plusieurs pas significatifs dans ce sens.

- Lesquels?

- L'impôt sur les sociétés a été réduit de moitié, à un taux moyen de 20%. Nous avons diminué les droits de douane de 15 à 9% en moyenne, ce qui est inférieur à bien des pays développés. L'impôt sur les biens en capital a été revu à la baisse. Ces réformes devraient stimuler l'investissement dans des secteurs prometteurs tels que le tourisme, l'énergie, les télécommunications.

- Qu'est ce qui garantit aux investisseurs que ces mesures sont là pour durer?

- Une nouvelle génération est au pouvoir, née dans la seconde moitié du XXe siècle. Elle n'a pas le même cadre intellectuel que la précédente, pas les mêmes références. Il est temps que la communauté internationale remette l'Egypte sur son radar. Elle est en mouvement.

- La stabilité dépend aussi de la sécurité dans la région. Quel rôle entendez-vous jouer dans le processus de paix entre les Israéliens et les Palestiniens?

- L'Egypte joue déjà un rôle actif. Nous avons un contact étroit avec les deux parties et nous nous efforçons de les rapprocher. Aussi longtemps que ce processus se développera, il augmentera les chances de sécurité à long terme. Pour nous, c'est évidemment un point essentiel.

Les échos du forum.

LT

Les Etats-Unis doivent développer leurs capacités de recherche pour se doter des moyens nécessaires pour repousser une inévitable attaque bio-terroriste, a estimé jeudi à Davos Bill Frist, le chef de la majorité républicaine au Sénat des Etats-Unis. Selon lui, une attaque de ce type devrait survenir «à tout moment dans les dix prochaines années» et les Etats-Unis, comme le monde en général, sont très mal préparés pour y faire face.

Le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) fera désormais appel aux dirigeants d'entreprise pour promouvoir son aide aux réfugiés. Il a annoncé à Davos la création d'un Conseil des dirigeants d'entreprise. L'actrice Angelina Jolie et la haut-commissaire adjointe Wendy Chamberlin ont souhaité que l'élan de générosité manifesté par le secteur privé en faveur des victimes du tsunami se traduise également par un effort pour trouver une solution aux autres crises de la planète.

Quelque 500 personnes ont manifesté pacifiquement contre le Forum de Davos jeudi soir à Berne. Les autorités ont autorisé le cortège, rassemblé à l'appel de l'Alliance anti-WEF.
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