A.R.M.A.D.A
Agir pour les Réparations Maintenant pour les Africains et Descendants d'Africains
assoc.armada@yahoo.fr
Empoisonnement, Corruption, Pillage
Noirs des Antilles et dAfrique :
Ensemble Obligeons-les à Réparer !
Pour la métropole coloniale : rappel.
Octobre 2002, une tonne et demie de patates douces sont saisies par les agents de la Direction Générale de la Concurrence et de la Répression des Fraudes sur le port de Dunkerque, en provenance de la Martinique et contenant des quantités importantes de chlordécone. Cet insecticide extrêmement toxique, utilisé sur les exploitations de bananes, est interdit depuis 1993 en France mais depuis 1976 aux USA, son pays dorigine
Guadeloupe : un rapport accablant.
5 Juillet 2001 un "Rapport sur la présence de pesticides dans les eaux de consommation humaine en Guadeloupe" est remis à Dominique Voynet, ministre de l'environnement, et à Dominique Gillot, secrétaire d'état à la santé, par le docteur Henri Bonan de l'Inspection Générale des Affaires Sociales et Jean-Louis Prime de l'Inspection Générale de l'Environnement. Ce travail faisait suite à une campagne renforcée de contrôle des teneurs en pesticides dans l'eau, menée par la DDASS de Guadeloupe, qui avait montré des taux très élevés de pesticides organochlorés (Chlordécone, Dieldrine et β-hexachlorocyclohexane (HCHβ)) dans l'eau distribuée et même dans l'eau embouteillée. Pourtant ces produits, utilisés sur les cultures de bananes, étaient interdits depuis de nombreuses années. Depuis 1977, quatre rapports indiquaient déjà l'existence d'une pollution dans les sols et les milieux aquatiques environnants par les insecticides organochlorés. Malgré ces alertes, la recherche des pesticides n'a été effective, en Guadeloupe, qu'à partir de 1998
Le résultat était édifiant : dans l'eau, 45% des prélèvements dépassaient la norme de dieldrine avec un pic de 11 fois la norme, 80% des prélèvements dépassaient la norme de HCHβ avec un pic de 20 fois la norme, 100% des prélèvements dépassaient la norme de chlordécone avec un pic de 100 fois la norme
En Martinique également.
Un rapport établi en mars 2003 par Eric Godard, ingénieur du génie sanitaire à la Direction de la Santé et du Développement Social (DSDS) de la Martinique, éclaire sur la pollution par le chlordécone. L'eau est contaminée mais le rapport s'attache surtout à montrer la présence du pesticide dans les aliments. Des patates douces présentent 19 000 fois la dose maximale de chlordécone admise pour l'eau. Les poissons peuvent en contenir près de 4000 fois la dose maximale admise.. La répression des fraudes de Martinique a détecté plus de 40% de lots de "légumes racines" contaminés. La population ayant été exposée à cette contamination pendant plus de trente ans, le rapport de la DSDS estime que «la mesure de l'imprégnation des cobayes humains» serait un bon indicateur du niveau de la pollution générale de l'environnement...
Un MétalEurop agricole.
Cette contamination rappelle des exemples de pollution industrielle comme Seveso (contamination des sols par la dioxine) ou MétalEurop (par le plomb). Cette dernière « pollution » ainsi que l'accident de AZF ont inspiré la loi du 30 juillet 2003 relative à la "prévention des risques technologiques et naturels et à la réparation des dommages provoqués dans l'environnement". Désormais une usine polluante devra remettre en état les sols qu'elle aura pollués. Dans le cas des pesticides utilisés dans les départements d'outremer, la responsabilité des fabricants et marchands d'engrais et celle de l'État devraient être établies et un véritable plan de décontamination mis en place. Il est impensable de laisser les sols dans cet état durant encore des dizaines voire des centaines d'années !
ARMADA constate une volonté doccultation de la part de lEtat colonial français
au profit des békés, les héritiers des maîtres esclavagistes
Dès 2004, lUPG (Union des Paysans Guadeloupéens), exigeait des mesures énergiques de santé publique contre les méfaits des pesticides, dont le chlordécone, en interdisant la culture sur les terres empoisonnées et en indemnisant justement les agriculteurs concernés afin de protéger les populations.
Début 2007, parution du livre de Raphaël Confiant et Louis Boutrin «Chronique dun empoisonnement annoncé» aux Editions LHarmattan, dévoilant lodieux scandale. Immédiatement nous avons enclenché la mobilisation en mettant à disposition rapide des auteurs louvrage lui-même en lexpédiant par chronopost afin quils puissent tenir leur première réunion de présentation en Martinique le 24 février, le livre nentrant dans les circuits de distribution que furtivement. En appelant à la conférence de presse à lAssemblée Nationale le 16 mars, en diffusant massivement des textes dappels à la mobilsation des originaires dOutre Mer vivant dans lHexagone, en criant sur les toits quil sagissait dun empoisonnement massif des Antillais par le lobby béké de la banane, ARMADA na ménagé aucun effort. Malgré la gravité de la situation nous avons constaté un silence général suspect de lensemble des associations noires antillaises et africaines
probablement préoccupées par la négociation de telle ou telle place future issue de lélection présidentielle
Alors que les pouvoirs publics navaient même pas mis en place un système de filtration de leau, comme cela se fait sur tout le territoire européen dès constatation dune présence de polluant, en 2007 il a fallu attendre 6 mois après la parution du livre de Confiant et Boutrin pour quun cancérologue célèbre (blanc), le Professeur Dominique Belpomme, soit enfin entendu par une partie des autorités gouvernementales
Cet homme courageux vient de déposer les conclusions de son dernier rapport explosif où il indique très clairement un empoisonnement général des populations et de la nature dans une affaire plus grave que celle du sang contaminé des années 80
En plus du chlordécone il pointe un autre pesticide encore plus dangereux : le paraquat ! Sa mission ne fait que commencer : il faut lencourager dans la voie de la vérité ! Il faut lui montrer que la Guadeloupe et la Martinique ne se résument pas aux intérêts des très influents békés (1% de la population totale) mais sont une grande masse debout, constituée de tous ces hommes, femmes et enfants gravement contaminés (stérilités, cancers, malformations) par cet empoisonnement criminel programmé !
Nous exigeons la décontamination de leau, de la terre, et la reconversion immédiate de lagriculture antillaise, avec labandon de la production industrielle de bananes pour lexportation, ruineuse pour lEtat français et les contribuables, et tueuse pour la population antillaise. Cette production, ainsi que lempoisonnement de la population et des terres de la Guadeloupe et de la Martinique, na quun bénéficiaire : un lobby puissant, héritier des capitaux, de lexpérience et des méthodes du lobby sucrier esclavagiste ; lautre branche de ce lobby sétait reconvertie dans la prospection des ressources de lAfrique et lexploitation des Africains en Afrique et en Europe.
Déportation, Esclavage, Colonisation, Empoisonnement : le mégacrime contre lhumanité continue !
Nicolas Sarkozy prend le relais, ses propos négrophobes négationnistes
tenus au Sénégal en juillet 2007 lont clairement annoncé !
En Afrique, le maintien artificiel du CFA et le commerce entièrement déséquilibré au profit de la France participent de la même logique, et rapportent des profits criminels aux mêmes familles. Cela nest possible que par limplantation de la corruption à double sens : les industriels corrompent la classe politique africaine comme ils corrompent la classe politique française.
Il sagit dextorsion des richesses locales, comme au Niger pour luranium, au Congo et au Nigéria pour le pétrole, dans la région de Centre Afrique au Congo pour les métaux rares servant à la technologie de pointe, au profit de mafias, qui arrosent. Après que les noirs aient généreusement versé leur sang pour la France, dans les deux guerres mondiales, De Gaulle redoutait que tous les ressortissants des anciennes colonies françaises finissent par obtenir la citoyenneté française, avec tous les droits dont jouissent les Français européens. Voilà pourquoi il avait choisi de détourner les projets dindépendance des Africains, de livrer leurs pays à des mafias, et de sen laver les mains...
Mais aujourdhui ses successeurs machiavéliques, politiciens et décideurs économiques, sont dans une impasse grave : la Guadeloupe et la Martinique sont bien françaises, au rabais certes mais françaises ! Ensemble, nous imposerons par le rapport de forces lapplication des mêmes mesures qui sont exécutées sur le territoire européen de la France lors daffaires semblables de contamination mortelle de la nature et des hommes.
Pour la Guadeloupe et la Martinique nous exigeons un «Plan dUrgence Sanitaire» comprenant :
- des mesures immédiates didentification précise de toutes les terres contaminées
- linterdiction de culture sur les parcelles empoisonnées
- linterdiction des ventes et le contrôle de la commercialisation de tous les produits alimentaires
- le contrôle de toutes les installations de fournitures deau du robinet, de source et minérale et la répression pour non conformité aux obligations de filtrage des pesticides
- la décontamination industrielle de tous les sols, plages et mangroves empoisonnés
- larrêt de toute culture industrielle de la banane utilisant des pesticides et la réorientation de lagriculture antillaise vers la pluri-disciplinarité avec une grande place aux cultures vivrières, en privilégiant généralement lagriculture biologique et au moins dans un premier temps lagriculture raisonnée.
Noirs dAfrique et des Antilles, avec les Français gaulois :
nous bloquerons leur logique criminelle
par linformation et laction.
Maintenant, cest aux Empoisonneurs de Réparer !