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 Quand l’Africain était L’Or Noir de L’Europe

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mihou
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mihou


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Quand l’Africain était L’Or Noir de L’Europe Empty
02062005
MessageQuand l’Africain était L’Or Noir de L’Europe

Quand l’Africain était L’Or Noir de L’Europe

Source:
http://www.africamaat.com/rubrique.php3?id_rubrique=28

Le titre de l’ouvrage qui motive cette rencontre est « quand l’africain était l’or noir de l’Europe » à paraître bientôt aux éditions Menaibuc... « l’africain est toujours l’or noir de l’Europe même si la couleur qu’il exulte encore et toujours est plutôt le rouge, couleur du sang oublié de nos ancêtres, du sang de chacun d’entre nous, pareillement soumis au diktat « de ceux pour qui la domination du peuple noir est une idéologie de fond ». <1> L’enjeu principal pour le peuple noir est aujourd’hui sa libération totale, libération sans compromis du joug de l’occident, libération des fers et des entraves diverses qui stérilisent notre être, notre pensée, notre âme, notre cœur, et jusqu’à nos corps qui ne veulent pas de ce noir.

(CK refait ici référence à l’ouvrage de BB dans lequel il rappelle quelques définitions du monde noir selon l’occident « noir, sale, crasseux, sans luminosité, obscure, qui manifeste le pessimisme, la tristesse, le malheur, qui est inspiré de la perversité, de la méchanceté, de la colère, ce dit de ce qui est clandestin et illégal ». CK poursuit en citant l’acte du colloque « pour mieux devenir des blancs à peaux noires, lumineux, rationnels et qui ne sont pas racistes à l’envers ». Il rajoute « car à l’endroit c’est mieux parfois », « ceux qui préfèrent être une Afrique utile, et non inutile ».)

Certains voulaient ou veulent la fin de l’histoire, d’autres le choc des civilisations. Cheikh Anta Diop et Théophile Obenga nous recommande à nous, peuple amnésique parmi les amnésiques, la conscience historique. Que représente pour nous la conscience historique ? Sur quoi repose t-elle ? Que commande t-elle ? Quels efforts demande t-elle ? Et quelles actions implique t-elle ?

B.B : Il faut que les gens intègrent que le peuple noir a une histoire unique. Lorsque les gens s’amusent à dire qu’ils n’ont pas de passé, je leur rappelle qu’il n’existe pas de générations spontanées. Que cette histoire unique, qui veut que pendant quatre siècles (400 ans), que les habitants de l’Afrique continue à fuir à gauche et à droite, pendant que d’autres se construisent. Cet état de faits a créé une telle situation de déstabilisation, à tel point que les africains ne savent même plus, qu’elles sont leurs origines, d’où ils viennent. Ils sont ainsi devenus de véritables choses que l’on peut manipuler à loisirs.

La preuve en est que nous sommes le seul peuple au monde qui n’arrive pas à maîtriser les problèmes du moment. Nous restons dans une sorte de folie, pendant que les autres avancent, créent même des instruments qui sont capables de nous anéantir. Je crois que nous vivons dans un monde virtuel, parce que nous n’arrivons plus à rattacher à ce passé qui doit nous permettre d’avancer.

C’est comme un enfant qui serait lâché dans un désert, il ne sait pas d’où il vient, c’est comme s’il avait surgit... Parfois, j’entends des gens dire qu’ils n’ont pas souffert de l’esclavage, or prétendre cela veut dire qu’on ne sait pas que s’il n’y avait pas eu les razzias négrières, nous ne serions pas ici aujourd’hui, car nous aurions eu une nation avec notre propre langue et nous vivrions avec les autres côte à côte.

Pour moi, la rupture de la conscience historique est d’abord la perte de la mémoire de notre histoire. Nous ne savons pas d’où nous venons, nous ne savons pas non plus qui nous sommes, donc nous ne pouvons pas savoir où nous allons. Il faut d’abord que nous récupérions cette mémoire collective de qui étaient nos ancêtres, car une fois encore, il n’y a pas de générations spontanées. Une fois que nous aurions récupéré cette mémoire collective, nous allons commencer à nous reconstruire, et c’est après nous être reconstruit, que nous commencerons à avancer vers un futur lumineux comme les autres nations.

Aujourd’hui nous travaillons pour des nations qui nous ont toujours dominées, même à notre époque, dans des laboratoires de recherche leur donnant sans nous en rendre compte, les armes pour qu’ils viennent nous détruire. Cela me fait dire que l’Afrique est le plus grand hôpital psychiatrique de la planète.

Résumons, récupérer notre passé, construire notre présent, pour nous propulser vers le futur. Voilà les 3 étapes nécessaires pour le peuple noir. Ces étapes exigent que nous sortions de ces divertissements, cette diversion qui veut nous entraîner vers un universalisme dans lequel nous n’avons aucune identité. De plus dans l’universalisme, nous n’avons rien à apporter aux autres puisque nous n’existons pas, car nous sommes niés dans toute notre dimension.

C.K. : Peux-tu nous expliquer les trois niveaux de connaissance, que tu avais définis : la connaissance légère, la connaissance initiatique, la connaissance réelle ? Quel rôle ces 3 niveaux de connaissance doivent jouer dans la libération du peuple noir ?

B.B : Dans l’Afrique précoloniale, il y avait des cercles dans la société où on inculquait une éducation à un être humain. Education qui lui permettait de saisir qui il était. Il devait savoir qui était l’être humain, qui était sa société, et quel était le monde qui l’entourait. Ces trois dimensions étaient très importantes. Or aujourd’hui avec la rupture de la conscience historique, nous ne savons plus ce qu’est un être humain puis que nous nous demandons si nous en sommes. Nous ne savons plus ce qu’était notre société puisque nous allons jusqu’à nier, qu’elle ait jamais existée. Nous empruntons tout aux autres et nous n’arrivons pas à comprendre ce qu’est la dimension de l’homme dans le monde, puisque tout le monde nous écrase. Et surtout que nous allons vers les autres toujours en temps qu’esclaves et eux en temps que maîtres. Voilà un niveau de la connaissance que nous ne maîtrisons plus, étant devenus des objets dans un monde qui avance de plus en plus vite, qui se diversifie de plus en plus et qui devient de plus en plus dangereux contrairement à ce que les gens croient.

C.K : La deuxième série de questions porte plus précisément sur les razzias négrières puisque c’est le titre du livre.

Les razzias négrières ne sont pas toujours rentrées dans la mémoire universelle, la noirceur reléguant comme dit Edem Kodjo, la plus importante entreprise d’avilissement et d’asservissement de l’homme, aux siècles obscurs de la civilisation et de la démocratie, dont il ne faut surtout pas perturber la marche victorieuse et le cancer généralisé. Je parle de « cancer » car il s’agit ici de préceptes occidentaux d’où encore l’importance d’écrire notre propre histoire...

Le terme razzia suggère qu’il y a eu planification d’un génocide, soutenu par des pratiques et des violences organisées. Peux-tu donner les grandes lignes de ce plan ? Peux-tu décrire les méthodes de terreur, de manipulations utilisées ?

B.B : En vérité, j’évite toujours d’utiliser le terme de traite négrière parce que la notion de traite introduit un commerce plus ou moins. En revanche, la notion de razzia est plus appropriée puisque c’est véritablement une technique de kidnapping. En effet, lorsque les occidentaux parlent de la traite négrière, ils veulent suggérer qu’ils sont venus acheter des marchandises, alors que dans la dimension du terme razzia, nous voyons des gens qui se sont précipités sur l’Afrique avec une violence incroyable tout simplement parce que l’africain était devenu l’or noir. Pourquoi ? Parce que c’était l’énergie de l’époque, cette énergie il fallait l’emmener pour aller travailler dans les mines du Nouveau Monde, pour aller travailler dans les plantations des Caraïbes. Ainsi jusqu’à aujourd’hui le principe reste inchangé car lorsque les occidentaux ont besoin de pétrole d’un pays du tiers monde qui est assez faible, ils le prennent toujours par la violence. Alors je serais très étonné et j’aimerais qu’on me démontre comment six ou sept siècles après, lorsque ELF va prendre le pétrole du Congo par la violence en faisant bombarder le palais de LISSOUBA, qu’on me dise comment les ancêtres de ELF auraient pu aller négocier des êtres humains avec des pays africains qui militairement à l’époque étaient assez faibles. Ils n’avaient pas développé d’armements n’ayant pas cette philosophie militariste. Donc j’aurais voulu qu’on me démontre comment il y aurait pu y avoir discussion, c’est pour cela que je parle de razzias.

Les occidentaux ont détruit des empires entiers, ont désorganisé des états pour s’emparer des êtres humains dont ils avaient besoin. Pour cela ils ont mis en marche plusieurs systèmes, pour en citer, le système de « filhamento » (rapt) déjà utilisé au Moyen Age. Ils sont allés plus loin, en utilisant les méthodes de la Rome antique, organisant un marché où on vendrait des gens qui étaient devenus la monnaie, l’unité marchande de la société. Donc c’est pour cela que je parle de razzia. De mon point de vue, il n’y a jamais eu de commerce entre les européens et les rois africains, mais plutôt des actes de violence contre ces rois, pour la seule prospérité historique
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