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 Guadeloupe : le réveil politique

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mihou
Rang: Administrateur
mihou


Nombre de messages : 8092
Localisation : Washington D.C.
Date d'inscription : 28/05/2005

Guadeloupe : le réveil politique Empty
17022009
MessageGuadeloupe : le réveil politique

Guadeloupe : le réveil politique


par RFI
Article publié le 17/02/2009 Dernière mise à jour le 17/02/2009 à 17:05 TUGuadeloupe : le réveil politique Guadeloupe200x133_martinique_incentie_echauffouree
A Pointe-à-Pitre, la grève s'intensifie. Un dépôt de bateau incendié dans la nuit du 16 février 2009.
(Photo : AFP)
La
situation s'est encore dégradée cette nuit en Guadeloupe. Des magasins
ont été incendiés ; des pneus et des voitures ont été brûlés. Ces
nombreux incidents interviennent après une nouvelle journée de
mobilisation marquée par l'édification de premiers barrages sur les
routes. L’intervention des forces de l'ordre a provoqué quelques
affrontements. Elles ont interpelé une cinquantaine de personnes, qui
ont toutes été relâchées après un interrogatoire. Ces échauffourées ont
fait quelques blessés parmi les manifestants et les forces de l’ordre
qui ont essuyé des jets de pierres. Face à ce durcissement du mouvement
contre la vie chère, et après un mois de grève générale le président de
la République, Nicolas Sarkozy s’est personnellement saisi du dossier.
Il recevra les élus des départements d’Outre-mer le 19 février à
l’Elysée.


Il aura fallu attendre un mois de grève
générale, le blocage de l'économie antillaise et les premiers barrages
routiers en Guadeloupe, pour que Nicolas Sarkozy prenne la pleine
mesure de la crise. On se souvient que le 5 février dernier, lors de sa
longue intervention télévisée il avait juste oublié le sujet. Vendredi
dernier encore, il proposait l'organisation d'un conseil
interministériel pour l'outre-mer, dans les mois à venir. De quoi
augmenter l'exaspération des Antillais qui souffrent au quotidien de la
situation et qui ne voient aucune avancée dans les négociations
entamées par un secrétaire d'Etat à l'outre-mer, Yves Jégo,
manifestement dépassé par la tâche.Rattrapé par le terrain - ce
matin le président du Conseil régional de Guadeloupe, Victorin Lurel
parlait d'embrasement et de risques de sédition - le pouvoir l'est sans
doute, lui qui a été incapable de mettre en place une réelle stratégie
de négociations avec le LKP.Rattrapé aussi par le calendrier
social, puisque c'est demain mercredi 18 février qu'est prévue la
grande rencontre des partenaires sociaux à l'Elysée. A l'ordre du jour
: des mesures de soutien au pouvoir d'achat des Français, une
préoccupation qui fait aussi partie des revendications des Antillais. ContagionFormellement
une contagion sociale n'est pas envisagée, la crise structurelle des
Dom-Tom étant une spécificité bien locale. Mais la contagion politique
est bien là. On attend une délégation communiste en Guadeloupe avant
l'arrivée d'Olivier Besancenot prévue pour la fin de la semaine. Les
socialistes avaient donné le la enfin de semaine dernière en se rendant
les premiers sur place et leurs questions au gouvernement cet
après-midi à l'Assemblée nationale porteront sur le sort des Antilles. La
décision de l'Elysée de recevoir les élus des DOM-TOM, le jeudi
19 février, permettra peut-être à la crise antillaise de rester en
dehors du sommet social de demain mercredi... Peut-être, mais pas sûr...
http://www.rfi.fr/actufr/articles/110/article_78438.asp
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https://vuesdumonde.forumactif.com/
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Guadeloupe : le réveil politique :: Commentaires

mihou
GUY GUIOUBLY REPOND A PAUL AMAR !
Message Jeu 19 Fév - 22:39 par mihou



GUY GUIOUBLY REPOND A PAUL AMAR !













Guadeloupe : le réveil politique M_fdd1edf7a4da461cb1bc12d6132830f8







Martiniquais,
vivant dans l’hexagone, ancien élu de Sarcelles et militant
syndicaliste qui a longtemps lutté pour le droit des originaires
d’Outre-mer en metropole. Guy Guioubly, Auteur d’un ouvrage à paraitre
aux Editions Menaibuc concernant son militantisme politique, syndical
et associatif, ses rapports professionnels durant une trentaine
d’années. il nous livre sa réflexion suite à l’emission « Revu et
corrigé » de France 5 du samedi 14 février dernier
.








Plutôt déçu par l’émission « Revu et Corrigé » de samedi dernier 14 février 2009 sur
France 5.








Je
serais tenté de m’adresser à Mr Paul Amar personnellement, car il m’a
souvent paru déceler chez cet homme, un certain souci d’objectivité. Je
pense précisément, par exemple, à celui qui nous a permis de découvrir
il y a quelques temps, l’affaire de cet autre journaliste interrogé de
curieuse manière par la police, afin d’obtenir de lui qu’il livre ses
sources, ou, à celui qui a eu l’idée d’un débat entre les fameux Bernard Tapie et Jean-Marie Lepen, sur une autre chaine de télévision.




Cela
dit, et au delà de la personne, je veux interpeller le journaliste qui
a organisé ou accepté d’organiser une émission pour attirer l’attention
sur la crise en Guadeloupe, Martinique, Réunion, Guyane etc., sans aucun souci du contradictoire.








Mr Yves Jégo, Ministre chargé de ces régions, invité sur le plateau, n’avait face à lui aucun contradicteur, à
l’instar de ce qui a été fait plus tard entre Madame Nadine Pringent et Mr Frédéric Boiron, à propos de l’hôpital public. Aucun !
N’aurait-on pas pu organiser un duplex avec un responsable local ? Et,
pourquoi a-t-on présenté les Présidents du Conseil Général et du
Conseil Régional, élus de gauche, comme « venant curieusement en aide
au Ministre (U.M.P.) » ? Même la gauche soutiendrait donc Yves
Jégo
! Vraiment !? Sans rire ! En agissant ainsi, n’a-t-on pas misé sur la confusion et sur la décrédibilisation des leaders en
pointe dans ces luttes et, à travers elles, celles de l’ensemble des manifestants ?








Par ailleurs, deux
points ont été particulièrement matraqués, assénés par Mr Yves Jégo, sans que quiconque ne puisse le
contredire.




1- Le Ministre,
donc le Gouvernement, donc le Président Sarkozy (au
passage Mr Patrick Karam), donc l’Etat aurait répondu favorablement à 131 points sur 132.
Cette affirmation a pour effet incontestable, de faire passer ceux qui
revendiquent, pour des irresponsables. Or, il n’a pas pu échapper à Mr Paul amar
qui dit avoir écouté une radio sur ce sujet, que cette « affirmation
déclarative» est contestée, sans cesse démentie « telle que dite », par
d’autres parties prenantes aux discussions ! Un sujet sur lequel la
présentatrice du sujet, elle-même, a dit des choses fortes, mais de
manière peu objective.




Alors,
dans ces conditions, quelle a pu être, incontestablement, la réaction
de millions de téléspectateurs, de salariés de l’Hexagone, ceux qui ne
parviennent pas à obtenir l’amélioration de leurs conditions de vie ou
de travail, sinon celle-ci « Mais que veulent-ils encore ? De plus ?».








2-
J’ai entendu dire ici et là que le Ministre se défaussait sur les
responsables sociaux pour dire que, lui, ne pouvait payer des salaires,
ce qui, au demeurant, ne lui est pas demandé, stricto sensu. Or combien
de fois a-t-on entendu le Président de la République lui-même, Nicolas Sarkozy menaçant : «Si
les partenaires sociaux ne parviennent pas à se mettre d’accord et
bien, l’état prendra ses responsabilités, les solutions qu’il
conviendra de prendre
» sous entendu « à leur place ».
Et puis, nous avons eu droit aux propos toujours inacceptables par les
populations de là-bas. Après le désintérêt total pour la situation,
affiché par le Président de la République dans son intervention
télévisée de l’autre jeudi, nous avons eu droit au dédain du Ministre !
Oui au dédain ! Les gens des D.O.M. ne posséderaient pas « la culture du dialogue ».
Dit, répété et ainsi formulé « … la négociation. et [1] pas la culture de
la Guadeloupe !
« … les rapports sociaux à la Guadeloupe sont des rapports
d’affrontement et pas de dialogue.. ».
Traduction : « Ces français sont une catégorie d’asociaux en comparaison avec ceux de l’Hexagone ». Et bien voilà ma
réflexion personnelle à propos de ces attitudes : Que
l’on continue à adopter de telles postures, à s’exprimer avec autant de
dédain, comme dans les temps les plus critiques de la colonisation et,
on s’étonnera, pendant longtemps encore, que les citoyens concernés
dans ces départements y décèlent un relent de mépris, de déni de leur
capacité à être des gens sérieux raisonnables comme les autres, les
bons Français de la Métropole, et qu’ils se révoltent.








Puis,
tout au plus, le Ministre, sans doute contraint et forcé par la
pression de la réalité sociale et politique qu’il a constatée sur
place, reconnaissait-il une situation : « …dans un territoire

nous sommes plus sur une crise de société déchirée, une crise où
l’histoire remonte au visage de tout le monde, une crise où, le passé
contraint beaucoup le présent…
». Soit ! Mais qui l’a déchirée ? Et plus grave, qui continue aujourd’hui encore à la déchirer ? Et le Ministre, après avoir dit
« La »
parole, s’en est allé du plateau, non sans avoir brandi la menace de
faire, comme d’habitude, « donner-de-la-force-de-l’ordre », d’envoyer
encore, comme il est d’habitude de le faire, et comme il vient de le
faire d’ailleurs, des escadrons de gendarmerie, si les esprits ne se
calmaient pas. Menaces en prélude à son « ça suffit ! » que rapportent
deux jours après les journalistes et les arrestations autour des
barrages.








Enfin
le journaliste a eu l’excellent réflexe de comparer, par anticipation,
la réaction de l’Etat dans les D.O.M. avec celle qu’il aurait adoptée
dans une région métropolitaine et d’interroger le Ministre. Pourtant,
il a laissé passer (franchement) son droit de relance, alors que le
Ministre répondait, encore une fois, à coté, inlassablement, qu’il
n’appartient pas à l’état de payer les salaires, etc., etc., etc. … Et
la messe était dite !








Heureusement,

pourrait-on dire pour tenter de se consoler du déséquilibre de cette
émission ! Heureusement qu’il y a eu peu après le départ du Ministre,
l’intervention de Mr Michel Giraud !
Ce Directeur de recherche au CNRS qui a très dignement essayé et réussi
dans une bonne mesure, à dire un certain nombre de vérités, même si les
sujets qu’il a abordés, l’ont été trop rapidement, trop succinctement
et que son propos sur « les tentations indépendantistes » ont été loin
d’être satisfaisantes. Pourquoi n’y a-t-il pas eu, ne serait-ce qu’un
échange entre le chercheur et le Ministre ? Qui a craint la
confrontation, Mr Giraud ou Mr Jégo ?








De toute évidence,
il n’aura pas été réconfortant pour les Martiniquais par exemple, d’entendre citer Aimé Césaire
dans ces conditions. Lui qui, sans aucun doute aurait été d’une manière
ou d’une autre aux côtés des manifestants. Lui qui, toute sa vie, n’en
déplaise aux sourds et aux aveugles, a dénoncé les mêmes problèmes que
ceux avancés aujourd’hui sur place.








Moi, qui ne suis plus tout jeune, je me souviens d’un court métrage réalisé il y a une trentaine
d’années par Jérôme Kanapa, « Toutes les Joséphine ne sont pas des Impératrices »
allusion claire à la vie aisée de l’épouse de Napoléon, et qui montrait
pour les dénoncer également, les mêmes situations discriminatoires.
Aujourd’hui je suis retraité, et je me souviens également d’un meeting
syndical organisé par la CFDT à la Bourse du travail de Paris le
1979, et à laquelle de nombreux antillais salariés de la fonction
publique et du privé ont participé, pour dénoncer cette situation
« discriminatoire », je le répète. Je conseille donc la lecture de
l’intégralité des interventions. Lors de cette manifestation, qui date
de trente ans, je vous le rappelle, SECHOU,
auteur compositeur interprète, a chanté plusieurs chansons de son
répertoire aujourd’hui en voie de remix. Je livre à ce propos le lien
suivant à tous ceux qui veulent le découvrir. www.myspace.com/sechou




Voici ce qu’il faisait écrire sur la pochette de son disque, déjà à l’époque :







« " L'année 1980 sera une période mémorable dans l'histoire des ANTILLES.



On
se souviendra en effet des menaces proférées à l'encontre du peuple
Martiniquais par le gouvernement français et des gardes-mobiles qui
stationnent en renfort à Fort-de-France ; c'est à cette période, ironie
du sort, que paraît le premier disque de chansons créoles militantes.
SÉCHOU auteur compositeur interprète Antillais, prenant place aux cotés
de ses compatriotes en lutte, dans un style inattendu, chante la
révolte et l'espoir qui précèdent la libération "




Cet
artiste est interdit sur la quasi-totalité des ondes radios et
télévisions de France et de Navarre, service public et privé confondus.
Ceci parce que ses chansons ont été et sont encore jugées
« sulfureuses » « révolutionnaires » « incitant à la violence »
« appelant à l’indépendance des D.O.M. /T.O.M. ». Rien que cela !








Bonne
réflexion et, formulons tous nos vœux pour que l’information soit plus
objective qu’elle ne l’est aujourd’hui, car les temps sont durs, durs,
durs. Bon courage à mes compatriotes d’Outre-mer. Tchinbé !









[1]

pas. : Il convient de lire : « Ce n’est pas », mais c’est ainsi que
s’exprime un Ministre d’une république qui entend exiger des candidats
à l’immigration la maîtrise du français. Quel comble ! A sa décharge,
il faut remarquer qu’il n’est pas le seul à la tête de l’Etat à
employer un français plus qu’approximatif … et je ne veux citer
personne.





Cet
artiste est interdit sur la quasi-totalité des ondes radios et
télévisions de France et de Navarre, service public et privé confondus.
Ceci parce que ses chansons ont été et sont encore jugées
« sulfureuses » « révolutionnaires » « incitant à la violence »
« appelant à l’indépendance des D.O.M. /T.O.M. ». Rien que cela !








Bonne
réflexion et, formulons tous nos vœux pour que l’information soit plus
objective qu’elle ne l’est aujourd’hui, car les temps sont durs, durs,
durs. Bon courage à mes compatriotes d’Outre-mer. Tchinbé !

http://www.alert2neg.com/article-28124291.html
 

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