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 VINCENT BOLLORE, L'AMI QUI VEUT DU BIEN A L'AFRIQUE !

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AuteurMessage
mihou
Rang: Administrateur
mihou


Nombre de messages : 8092
Localisation : Washington D.C.
Date d'inscription : 28/05/2005

VINCENT BOLLORE, L'AMI QUI VEUT DU BIEN A L'AFRIQUE ! Empty
30052007
MessageVINCENT BOLLORE, L'AMI QUI VEUT DU BIEN A L'AFRIQUE !

VINCENT BOLLORE, L'AMI QUI VEUT DU BIEN A L'AFRIQUE !


Cet article a été rédigé en 2000, date à laquelle il a été publié sur le site Survie france.
Depuis, la richesse de l'homme d'affaires s'est plus que renforcée au
point qu'il est l'un des industriels les plus riches de France et se
situe dans le top 500 des fortunes mondiales. Dans le classement Forbes
2007, Avec ses "petits" 2,1 millards $, le milliardaire occupe le 14
ème rang des patrons français mais une "modeste" 458 ème place derrière
l'indétronable Bill Gates. Paradoxalement, l'Afrique, qui a fait
roi l'ami vincent, copain de viré du nouveau président français, est
toujours absente des 53 nations présentes au classement. Cherchez
l'erreur !




VINCENT BOLLORE, L'AMI QUI VEUT DU BIEN A L'AFRIQUE ! Arton7


La constitution de l’empire Bolloré

La
stratégie africaine de Vincent Bolloré et de son groupe est simple :
elle consiste à contrôler toute la chaîne de transport, plus quelques
filières de production hautement rentables. La vague de privatisations,
imposées par les institutions financières internationales, lui permet
de racheter le maximum d’infrastructures de transport et d’élargir sa
gamme de produits tropicaux (cacao, coton, café, caoutchouc, huile de
palme...). La gestion des réseaux ferrés s’est ajoutée à celle des
ports et lignes maritimes pour maîtriser le coût du transport de
marchandises. Compte tenu du fonctionnement économique et politique de
nombreux pays d’Afrique francophone, si l’on se donne la peine d’aller
y commercer et investir, c’est qu’on y escompte plus de passe-droits et
de profits qu’en France.


Le groupe Bolloré et ses liens politico-financiers:


Vincent
Bolloré récupère l’entreprise familiale de papier à cigarettes et
décide d’en faire une entreprise d’envergure internationale. Il se
diversifie et rachète un certain nombre d’entreprises et de groupes. Il
est aidé en cela par son ami Antoine Bernheim, l’un des grands
financiers français. Sa méthode consiste à s’introduire dans un groupe
et à viser le pourcentage de participation qui permet d’en verrouiller
le capital. Il a ainsi commencé par acquérir 11,5 % des actions de la
holding Rue Impériale de Lyon, qui contrôle les trois banques Lazard de
Paris, Londres et New York, jusqu’à en posséder 30 % en juillet 2000.
Parmi ses partenaires ou amis, on trouve entre autres Claude Bébéar,
patron de l’assurance AXA, président du club « Entreprise et cité », et
François David, président de
la Coface qui
instruit les garanties d’investissement public. Les acquisitions
majeures du groupe Bolloré, celles qui lui ont permis de constituer un
groupe puissant, sont : le contrôle du groupe SDV (Scac Delmas
Vieljeux) grâce au rachat des 17 % que possédait AXA ; la reprise en
1996 du groupe Saga de son ami Pierre Aïm, alors n° 2 de la manutention
portuaire en Afrique ; le contrôle du groupe Rivaud, une nébuleuse qui
comprend la célèbre « banque du RPR » et un gros porte-feuille de
plantations tropicales ; le rachat à l’ex-monopole français du tabac (

la Seita ) d’une participation faisant de Bolloré le numéro un de la cigarette en de nombreux pays d’Afrique.
[/size]



Bolloré en Afrique



C’est
un groupe résolument tourné vers l’Afrique. Comme le dit son président,
« ce qui fait la spécificité de notre groupe, c’est son implantation en
Afrique ». Il y compte pas moins de 70 sociétés, implantées dans 35
pays (21 francophones et 14 anglophones). Il emploie 15 000 personnes
(parmi lesquelles 250 expatriés) dans le transport et la logistique, et
3 000 dans la branche tabac (en 1997). Dans les principaux pays où
Bolloré est présent, on retrouve le même schéma d’implantation : des
usines de cigarettes et parfois la culture du tabac, comme en Côte
d’Ivoire, le contrôle des transports (le chemin de fer, la manutention
portuaire, les activités de transit et les navires), les plantations
(hévéa, caoutchouc, huile de palme, banane, coton et cacao) ; à quoi
s’ajoute l’exploitation forestière en Afrique centrale.


Ce schéma est fortement présent dans les pays suivants :

la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Burkina Faso, le Cameroun, le Mali, le
Togo, le Bénin, le Congo-Brazzaville, le Nigéria, l’Afrique du Sud,
l’Angola. Par ailleurs, le groupe Bolloré s’étend de plus en plus vers
l’Afrique de l’Est avec le Kenya, Madagascar et l’île de

la Réunion , où il assure la moitié du trafic maritime.


VINCENT BOLLORE, L'AMI QUI VEUT DU BIEN A L'AFRIQUE ! Sarkozybollorebelga


Bolloré mène l’Afrique en bateau



Une stratégie de monopole. En
étendant sa présence dans différents secteurs du transport et de la
production (avec les cultures de rente et le tabac), le groupe Bolloré
se retrouve dans certains pays en position de quasi monopole voire de
monopole. Situation qu’aucun pays occidental (

la France , les États membres de l’Union européenne ou les États-Unis) n’accepterait sur son propre territoire.
Le cas du transport est un exemple particulièrement flagrant. Adossé au réseau international maritime et terrestre de
la SDV dont il
est propriétaire depuis 1996, et de la société OTAL, le groupe Bolloré
possède le plus important réseau de transit et de logistique maritime
et terrestre du continent. Trois sous-secteurs sont concernés :




-le transit par l’intermédiaire de

la Scac (SDV), premier transitaire maritime et aérien français, qui a une implantation mondiale,
-le
transport maritime grâce à Delmas-Vieljeux, premier armateur privé
français ; leader mondial sur l’axe Nord-Sud, il exploite plus de 50
navires sous pavillons de complaisance, immatriculés aux Bahamas ou aux
Kerguelen. Ils sont affrétés par la société SDV de Bolloré qui emploie
essentiellement des marins, sous-payés, des pays du Sud,


-la
division terrestre internationale (DIT) qui, sous l’impulsion d’Etienne
Giros, directeur général chargé des finances, coordonne pour SDV toutes
les implantations terrestres (nombreuses et variées) du groupe Bolloré
en Afrique. Elles touchent essentiellement à des activités
complémentaires du transport maritime, permettant d’offrir aux clients
du groupe ce que Vincent Bolloré appelle « un service de transport
intégré, de bout en bout, de la sortie de l’usine jusqu’à la porte de
l’utilisateur final ». Dans le transport maritime
Europe-Afrique,
Bolloré est en position de quasi monopole. Le seul concurrent sérieux
dans ce secteur, le danois Maersk Lines, travaille surtout en Afrique
australe.
Pour
être totalement maître de la chaîne de transport, Bolloré étend sa
présence sur deux autres fronts : le chemin de fer et les ports. En
Côte d’Ivoire, Bolloré est en position de monopole grâce à la société
Sitarail. Fin 1998, il remporte l’exploitation du chemin de fer
camerounais,
la
Regifercam , indispensable pour conforter les contrats emportés par le
groupe dans le transport et la logistique des installations pétrolières
au Tchad.




A
l’été 1998, Pierre Aïm crée la société Rail Afrique International avec
comme associés Bolloré (à hauteur de 25 %) et Elie Khalil (porteur de
75 % du capital). Le but est de se positionner pour la reprise du CFCO
(Chemin de Fer Congo Océan). Le 15 juin 1998, un accord de gré à gré
est passé pour deux ans entre RAIL et le CFCO. Selon les termes de cet
accord, RAIL met à la disposition du CFCO une enveloppe de 4 milliards
de FCFA pour les travaux de la voie ferrée, l’achat de pièces
détachées, la réhabilitation des locomotives et un programme
d’assistance technique. Si cet accord ne remet pas en cause la
privatisation (mise en concession) du CFCO par appel d’offres
international, sous contrôle de

la Banque mondiale, il représentait une sérieuse option sur l’avenir de la chaîne de transport congolais.
À
terme, la stratégie de Bolloré est d’intégrer davantage son activité en
contrôlant en plus des bateaux, du transport et du stockage, les
activités portuaires. Pour cela il cherche à se retrouver en pole
position dans les ports de Pointe-Noire (seul port en eau profonde de
la région), d’Owendo-Libreville, de Port Gentil, de Douala (où il
assure les travaux de dragage du chenal d’accès au port ), en remontant
jusqu’au port de Dakar. Sans oublier au Cameroun le port de Campo
attaché à sa société HFC/Forestière de Campo, et le stockage via

la Société d’Exploitation des Parcs à Bois du Cameroun (SEPBC). En 1997, Bolloré a pris une participation minoritaire au sein de

la Société de dragage des Côtes d’Afrique (SDCA), qu’il a entièrement acquise depuis.




Enfin
n’oublions pas le « coup magistral » qui a permis au groupe Bolloré de
verrouiller une bonne partie du réseau de chemin de fer d’Afrique
australe : le rachat en juillet 1999 à
la CMB
(Compagnie maritime belge) de son réseau de transport terrestre
(chemins de fer et routes) en Angola, Mozambique, Zambie, Malawi,
Botswana, Afrique du Sud.




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VINCENT BOLLORE, L'AMI QUI VEUT DU BIEN A L'AFRIQUE ! :: Commentaires

L’IMPLANTATION DU GROUPE BOLLORE



-Activités Industrielles (cigarettes et contrôle d’accès, films plastiques) Pays : Bénin, Burkina Faso, Congo-Brazzaville, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée-Conakry, Madagascar, Centrafrique, Sénégal, Tchad



-Transport (terrestre, ferré et maritime ; logistique)

Pays :
Afrique du sud, Algérie, Bénin, Burkina Faso, Cameroun,
Congo-Brazzaville, Congo-Kinshasa, Côte d’Ivoire,Djibouti, Egypte,
Gabon, Gambie, Ghana, Guinée-Bissau, Kenya, Libéria, Libye, Madagascar,
Mali, Maroc, Mauritanie, Mozambique, Namibie, Niger, Nigeria, Ouganda,
Centrafrique, Sénégal, Sierra Leone, Soudan, Tanzanie, Tchad, Togo,
Tunisie, Zimbabwe




-Plantations (hévéa, caoutchouc, cacao, huile de palme, coton, banane)



Pays : Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Gabon, Kenya, Libéria, Nigeria
Bolloré et les dictatures d’Afrique



Le cas du Congo-Brazzaville:



Le
Congo-Brazzaville est le théâtre d’une guerre civile marquée en octobre
1997 par la victoire et le retour du général Denis Sassou Nguesso
(Sassou II). Malgré le rejet des électeurs congolais, Sassou se
retrouve à nouveau au pouvoir grâce à une alliance de soldats et
miliciens recrutés sur critère ethnique, de forces étrangères
(Angolais, Tchadiens, la garde présidentielle zaïroise et l’ex-armée
rwandaise), et de mercenaires, notamment français. Quant aux relations
économiques, au moment où son isolement aurait dû rester total, Sassou
les trouvera essentiellement, en dehors de la société Elf, auprès de
Pierre Aïm et de Michel Roussin, respectivement « poisson pilote » et
« Monsieur Afrique » du groupe Bolloré.


Sassou
laisse s’instaurer la terreur, perpétrée par ses miliciens, auprès des
populations originaires du sud du pays. Tout au long de l’année 1998 se
multiplient les exactions : des villes et des villages sont bombardés,
des habitations incendiées, des civils tués. Une partie de la
population doit s’enfuir dans les forêts et les grottes avoisinantes.
L’année 1999 verra jusqu’à 500 000 civils fugitifs ; une part non
négligeable est morte de faim et de maladie dans la forêt. Le pouvoir
congolais, avec l’aide de ses alliés, se lance dans une « reconquête »
féroce du sud de la capitale et du pays. On assiste à un déchaînement
de violences à l’encontre des populations. D’après une mission de l’
ONU,
en avril 1999, les villes de Nkayi et Dolisie ont été les cibles d’un
nettoyage ethnique. Massacres et mise en fuite des habitants ont eu
pour résultat de faire passer la population de 120 000 à 3 500
personnes. Entre décembre 1998 et décembre 1999, il y a eu probablement
plus de morts au Congo-Brazzaville que dans les conflits du Kosovo, du
Timor oriental et de Tchétchénie réunis.
Bolloré
n’a pas seulement été le partenaire commercial de Sassou, il a profité
de l’isolement international d’un régime criminel pour accroître des
positions rentières au coeur de l’économie congolaise. Cette attitude
néfaste du groupe Bolloré et de son représentant local à Brazzaville,
Pierre Aïm, a conforté le dictateur Sassou dans la guerre ethnique
entreprise contre la majorité de la population du pays.




Avec
le rachat du groupe de transport Saga de Pierre Aïm, Bolloré s’est
ouvert un portefeuille de contacts avec les dictateurs africains les
moins fréquentables dont le Congolais Sassou Nguesso et le Tchadien
Idriss Déby. Il renforce aussi ses liens avec le monde des services
secrets. Il recourt aux compétences de Jean Heinrich (ex-patron fort
courtisé de

la Direction générale des renseignements militaires), et s’associe très étroitement à Michel Roussin, haut retraité de

la DGSE et ancien ministre français de

la Coopération.
Pierre
Aïm, « éclaireur » de Bolloré, est en affaires à haut niveau avec une
bonne partie de la coalition pro-Sassou. Il n’ignore pas la voie des
armes : sa société Saga était accréditée Défense. Elle participait au
transport du matériel militaire vers les bases françaises en Afrique.


Cet
investissement forcené au Congo-Brazzaville est lié au sort des armes.
Dès lors, on ne peut passer sous silence l’assertion de
La Lettre du
Continent (15/07/1999) selon laquelle « Le projet ADES (aide et
sécurité) intéresserait le groupe Bolloré pour la sécurisation du CFCO
(Chemin de fer Congo-Océan) ».
Bolloré,
Aïm et le clan Nguesso multiplient les montages financiers dans les
domaines de la logistique et du transport. Le soutien au régime Sassou
II se traduit par le développement d’entreprises où l’on place des
membres de la famille du dictateur.
Fin 1998, à l’initiative de Pierre Aïm, une société de droit luxembourgeois est remise en activité :

la Société Congolaise de Transport Maritime (SCTM). Par les arrêtés
n° 98-11 et 98-12, l’État congolais s’est arrangé pour concéder à cette
société privée dirigée par le neveu de Sassou, Willy Nguesso, 40 % des
droits du trafic maritime. Ce qui peut représenter jusqu’à 100 000 $
par jour vu le fort tonnage d’enlèvements pétroliers, et permet ainsi
de donner le maximum de garanties aux préfinancements nécessaires pour
l’achat de matériels destinés à la poursuite de la guerre.
Enfin
le même type de manœuvres est réalisé avec la société RAIL dont Pierre
Aïm est président, et par laquelle Bolloré a acquis le quasi-monopole
de l’infrastructure congolaise en matière de transport et de stockage,
de Pointe-Noire à Brazzaville.




Bolloré : l’arbre qui gâche la forêt



La participation à la surexploitation des forêts aux confins du Cameroun, de

la République centrafricaine, du Congo-Brazzaville et du Gabon,
subsiste la forêt guinéo-congolaise, l’une des forêts équatoriales les
plus précieuses, un écosystème unique par sa biodiversité. Des
communautés locales (pygmées et bantoues) en vivent. La région doit
être protégée d’une exploitation non discriminée.
Bolloré, en rachetant le groupe Rivaud, a acquis notamment deux grandes sociétés forestières au Cameroun :

la Sibaf à la frontière du Congo-Brazzaville (dont le site pittoresque
a l’immense privilège de recevoir l’ancien président français Valéry
Giscard d’Estaing, pour ses parties de chasse en forêt), et

la Société HFC /Forestière de Campo, dans la province de l’Océan, à la frontière de

la Guinée Equatoriale.
Au
Cameroun, l’exploitation de la forêt est désastreuse : la forêt
littorale est quasiment épuisée, les routes fractionnent la forêt pri
maire,
aucune essence coupée n’est replantée et l’exploitation vers l’est du
Cameroun s’effectue maintenant à plus de 1 000 kilomètres de la côte.
Si cette tendance ne s’inverse pas, toute la forêt pri
maire
aura disparu dans une échéance de 5 à 10 ans. Ceci pousse les
exploitants forestiers vers le Congo-Brazzaville et le Centrafrique.




Prenons l’exemple de la société HFC/Forestière de Campo. Elle exerce ses activités dans une réserve de 237
000 hectares. Elle en a déjà exploité 137 000. Le groupe Bolloré y
possède : deux scieries dont une spécialisée dans les traverses de
chemin de fer, le port de Campo, un port privé où viennent charger les
bateaux de Delmas (filiale de Bolloré), sur le fleuve Ntem, frontière
entre le Cameroun et
la
Guinée Equatoriale , se trouve l’île de Dipikar, classée au Patrimoine
mondial par l’UNESCO, ce qui n’a pas empêché le groupe Bolloré d’opérer
des coupes de bois jusqu’à ce que les pressions de

la Banque mondiale (en particulier sur le gouvernement camerounais) fassent cesser ces activités.
La présence du groupe Bolloré au sein de

la Forestière de Campo, et ses méthodes de gestion, posent des problèmes d’ordre écologique, social et culturel.
Au
niveau écologique, l’écosystème est loin d’être préservé. Il s’agit
d’une exploitation intensive de quelques essences recherchées sur le
marché international. Les conséquences des coupes de bois sur le
renouvellement de la faune et de la flore sont désastreuses.
Au
niveau social, on constate que l’exploitation des forêts oblige à des
déplacements de populations. Leur sécurité alimentaire est compromise
par la coupe d’essences comme le moabi (Bailonnella toxisperma) dont
les fruits fournissent la seule huile alimentaire disponible en forêt.
Ajouté au braconnage à grande échelle qui compro- met la chasse
vivrière, ce type d’exploitation forestière (qui supprime les
plantations vivrières traditionnelles) pousse les populations locales à
une dépendance envers les aliments importés (riz, poulet...).
Des
essences utiles à la pharmacopée (comme l’Iroko, Chlorophora excelsa)
sont surexploitées. Enfin le développement de la prostitution, de
maladies comme le sida, l’introduction de l’alcool distillé, sont des
conséquences indirectes de l’activité forestière telle qu’elle est
pratiquée.


Des accords ont été passés avec les villages riverains de

la Forestière. Ils n’ont jamais été respectés, notamment à cause des
passe-droits obtenus d’un gouvernement et d’une administration
particulièrement corrompus. Ainsi « l’attribution récente de nombreuses
concessions et de ventes de coupe a été faite en violation de la
réglementation et en contradiction avec les projets financés par les
bailleurs de fonds. La concession accordée à
la HFC
/Forestière de Campo, filiale du groupe Bolloré dans la réserve de
Campo, gérée par le Fonds pour l’environnement mondial (GEF) et l’aide
bilatérale néerlandaise, en est un exemple ».
La
société HFC/Forestière de Campo refuse aux villageois l’accès aux
dépôts de déchets de bois. Il n’y a aucune politique de valorisation
des déchets : ceux-ci brûlent en permanence avec dans le même tas les
bidons en plastique de pesticides utilisés pour le traitement du bois.




Enfin
on note l’existence de conflits entre populations et exploitants, car
certaines essences commercialisées ont une valeur culturelle : comme le
Bubinga (Guibourtia demensis), arbre qui attire les abeilles (important
pour la récolte de miel) et au pied duquel les villageois viennent
régler leurs conflits. Malheureusement pour les villageois, ce bois a
aussi une très grande valeur commerciale.
L’absence de gestion rationnelle et respectueuse de l’environnement, de

la Forestière de Campo par le groupe Bolloré a donc des conséquences
dramatiques sur les forêts (la faune et la flore), mais également sur
la population. Des infractions ont d’ailleurs été relevées récemment
sur la société Sibaf (la seconde société forestière au Cameroun
appartenant au groupe de Bolloré). Le groupe Bolloré a été condamné à
une amende de 60 000 FF.




www.survie-france.org/article.php3?id_article=170

Avec
le soutien de : Agir ici pour un monde solidaire, AITEC (Association
internationale de techniciens, experts et chercheurs), Les Amis de
la Terre ,
ATTAC (Association pour une taxation des transactions financières pour
l’aide aux citoyens), le CEDETIM (Centre d’études et d’initiatives de
solidarité internationale), Étudiants et Développement, Greenpeace
France, Ritimo (Réseau d’information tiers monde), Robin des Bois.



 

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