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 Sarkozy-Bolloré des connivences ... africaines

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AuteurMessage
Tite Prout
Maître de Cérémonie du forum
Tite Prout


Nombre de messages : 1737
Localisation : Montréal
Date d'inscription : 01/06/2005

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15052007
MessageSarkozy-Bolloré des connivences ... africaines

FRANCE





Sarkozy-Bolloré des connivences ... africaines Square1
Sarkozy-Bolloré des connivences ... africaines









Il est désormais établi que Sarkozy a menti
sur l'absence de marchés publics du groupe Bolloré. Mais ce n'est que
la partie immergée des intérêts de la multinationale. Sarkozy est une
pièce maîtresse dans la stratégie du groupe car il sera dans quelques
jours ...le chef des armées et de la diplomatie française, un homme
qui, s'il suit la longue tradition française, pourra peser sur les
élections en Afrique au nez et à la barbe des électeurs (voir «la
françafrique, le plus long scandale de la république» de Verschave et
le récent «histoire secrète de la 5ème république» de Robert Faligot).
Les troupes françaises et les réseaux françafricains sont toujours
présents dans le pré carré africain, là où précisément les intérêts du
groupe Bolloré sont très présents. Coïncidence?





















Quelques exemples. Bolloré gère les ports de Douala et Abidjan. Le bois
fait aussi la fortune du groupe (1 milliard de chiffres d'affaires en
2004). Meubles en Okoumé, planchers en Azobé, escaliers et portes en
Sapelli ou Moabi, toutes ces essences menacées de disparition sont
largement utilisées en France, premier importateur européen de bois
africain et grand déforestateur.



De plus, avec ou sans l'aide de l'état
français, le groupe est loin d'être irréprochable: en effet l'Etat
major du groupe Bolloré a été placé en garde à vue à Lomé en février
2006, inculpé et placé sous contrôle judiciaire pour «corruption de
magistrat» dans une affaire l'opposant à une société espagnole,
Progosa. L'instruction se poursuit...



Cette collusion entre intérêts privés
et nationaux se trouve parfaitement incarnée en la personne du vice
président de Bolloré, Michel Roussin. Un homme au parcours étonnant
mais très cohérent quand on connaît le «cocktail» de la Françafrique,
vaste système de prédation des richesses africaines. Ancien n°2 de la
DGSE, directeur de la Générale des Eaux, directeur du cabinet de
Jacques Chirac à la mairie de Paris (et à ce titre mis en cause dans la
gigantesque razzia sur les marchés publics franciliens), ministre de la
Coopération en 1993, “monsieur Afrique” du MEDEF, administrateur d'une
compagnie minière au Gabon, membre du conseil de surveillance de
«Sécurité sans frontière». Services secrets, industries implantées en
France et en Afrique, parti politique, ''développement'', mercenariat
...



Examinons maintenant les positions de
Nicolas Sarkozy. Il a un discours contradictoire vis à vis de l'Afrique
. On peut déceler ici et là des éléments de rupture et de continuité
avec la politique africaine de la France. Les textes de référence sont:
un discours de Nicolas Sarkozy au Bénin en mai 2006, un interview donné
au magazine Jeune Afrique en novembre 2006, le discours du meeting UMP
de Toulon et un discours sur la politique internationale en février
2007.






D'un coté il
déclare sa volonté de «se débarrasser des réseaux d'un autre temps, des
émissaires officieux qui n'ont d'autre mandat que celui qu'ils
s'inventent. Le fonctionnement normal des institutions politiques et
diplomatiques doit prévaloir sur les circuits officieux qui ont fait
tant de mal par le passé.» Il souhaite «cesser de traiter
indistinctement avec des démocraties et des dictatures» et critique en
ce sens la politique africaine de Jacques Chirac.










De l'autre il a un discours offensif: «L'Amérique et la Chine ont déjà
commencé la conquête de l'Afrique. Jusqu'à quand l'Europe
attendra-t-elle pour construire l'Afrique de demain? Pendant que
l'Europe hésite, les autres avancent.» Quand à son discours sur le
passé colonial: «Le rêve européen a besoin du rêve méditerranéen. Il
s'est rétréci quand s'est brisé le rêve qui jeta jadis les chevaliers
de toute l'Europe sur les routes de l'Orient, le rêve qui attira vers
le sud tant d'empereurs du Saint Empire et tant de rois de France, le
rêve qui fut le rêve de Bonaparte en Egypte, de Napoléon III en
Algérie, de Lyautey au Maroc. Ce rêve qui ne fut pas tant un rêve de
conquête qu'un rêve de civilisation. Cessons de noircir le passé.
L'Occident longtemps pécha par arrogance et par ignorance. Beaucoup de
crimes et d'injustices furent commis.



Mais la plupart de ceux qui partirent
vers le Sud n'étaient ni des monstres ni des exploiteurs. Beaucoup
mirent leur énergie à construire des routes, des ponts, des écoles, des
hôpitaux. Beaucoup s'épuisèrent à cultiver un bout de terre ingrat que
nul avant n'eux n'avait cultivé.» Nicolas Sarkozy a également déclaré
lors du meeting de Caen, le 9 mars 2007: «La vérité, c'est qu'il n'y a
pas eu beaucoup de puissances coloniales dans le monde qui aient tant
oeuvré pour la civilisation et le développement et si peu pour
l'exploitation. On peut condamner le principe du système colonial et
avoir l'honnêteté de reconnaître cela.». Et dans l'Afrique néocoloniale
d'aujourd'hui tiendrait-il le même discours?










De plus, on s'en doutera Nicolas Sarkozy soutient les multinationales
françaises: «Il n'y a en réalité qu'un petit nombre de grands groupes
français qui réalisent une part importante de leurs activités en
Afrique. [...] Bouygues, Air France, Bolloré, n'ont pas besoin de la
diplomatie française pour exister et se développer en Afrique. S'ils y
sont dynamiques, c'est à l'ancienneté de leur implantation, ils ont cru
à l'Afrique avant beaucoup d'autres. C'est au talent de leur management
et de leurs collaborateurs qu'ils le doivent et à eux seuls»










Pas besoin de la diplomatie Française? A voir... A la lumière de ce
qu'il s'est passé en Côte d'Ivoire où les grands groupes précités ont,
conjointement à l'action diplomatique et militaire de la France, joué
un rôle non négligeable, on peut en douter...










Dernière interrogation? Quels sont les relations personnelles de
Sarkozy avec les dictateurs africains, principaux partenaires
d'affaires de gens comme Bolloré?










Selon La lettre du continent, une publication essentiellement destinée
aux diplomates et aux industriels opérant en Afrique, Nicolas Sarkozy a
rencontré au moins sept fois Omar Bongo depuis 2004, la plupart du
temps dans l'hôtel particulier parisien du dirigeant gabonais.
Récemment, dans le Nouvel Observateur de février 2007, Omar Bongo
déclarait: «Avec Nicolas Sarkozy, il y a une différence parce qu'on est
amis. Si demain il me renie parce qu'il est président, je lui dirai:
''ce n'est pas sérieux Nicolas''. [...] Je crois que le fondement même
de la Françafrique restera, quitte à l'améliorer.»










Nicolas Sarkozy est un ami de Denis Sassou N'Guesso, le chef d'Etat du
Congo-Brazzaville. Il soutient la monarchie marocaine de Mohammed VI.
Notons que son bras droit Brice Hortefeux soutient d'ailleurs la
colonisation marocaine du Sahara Occidental. Nicolas Sarkozy est
également proche du président Bouteflika et des milieux militaires
algériens. Depuis 2003, il s'est rendu une à trois fois par an en
Algérie. En juillet 2004, il a signé un accord économique
France/Algérie de 2 milliards d'euros, l'un des plus grands accords
français avec un pays du Sud, pour développer des projets industriels
algériens, au bénéfice de sociétés françaises. Cette décision est
quelque peu contradictoire avec les grandes déclarations de Nicolas
Sarkozy sur le rôle des multinationales en Afrique. Ce dernier a
récemment affirmé qu'il souhaitait apporter la technologie nucléaire en
Algérie, en échange d'accords sur l'exploitation du gaz algérien par la
France.










Nicolas Sarkozy a également critiqué l'accession au Pouvoir du fils
d'Eyadéma au Togo. Cependant, en tant que Ministre de l'Intérieur, il
n'a pas mis fin à l'équipement et l'encadrement de la politice
togolaise par la France.






Pour terminer,
voici dans le journal La lettre du continent une information sibylline:
pour la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, son ami Martin
Bouygues «a mis à sa disposition son conseiller Afrique, Michel Lunven,
ancien ambassadeur de France au Gabon et en Centrafrique et
ex-conseiller de Jacques Foccart». Pourquoi le patron d'une des plus
grandes entreprises de BTP met-il à disposition de Nicolas Sarkozy un
ancien conseiller de l'architecte de la Françafrique, pour une campagne
présidentielle?










Il serait bien naïf de penser que les «amis» fortunés du président
n'attendent rien d'un président dont ils ont probablement financé la
campagne indirectement via le système des rétro commissions versés par
les chefs d'états Africains. Rien ne permet de penser aujourd'hui que
ces pratiques (mises en lumière lors du procès ELF) ont disparu.
Lorsqu'il a été convoqué par la juge Eva Joly, l'ancien PDG d'Elf Loik
Le Floch-Prigent a affirmé avoir abordé le fond du dossier Elf pour
préparer sa défense avec de nombreuses personnalités, dont Nicolas
Sarkozy, Ministre du Budget à l'époque. Que se sont-ils dits? Pourquoi
Loik LeFloch-Prigent est-il allé rencontrer Nicolas Sarkozy?










Quels sont les liens de Sarkozy avec les réseaux Pasqua dont il est
l'héritier politique? Un indice: en mars 2006, Robert Feliciaggi, homme
d'affaires à la tête d'un empire des jeux de hasard et des casinos en
France et en Afrique, souvent cité dans les ouvrages de François-Xavier
Verschave à propos de blanchiment d'argent, a été assassiné en Corse.
Nicolas Sarkozy a demandé au préfet d'Ajaccio de participer en grande
tenue aux obsèques de Robert Feliciaggi.







Voilà qui nous donne une idée de la «république irréprochable» de notre ami Nicolas.













Mardi 15 Mai 2007




Eric [Eric.Boutarin@free.fr]
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