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 Naissance d’Israël : 14 mai 1948 (suite)

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zapimax
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zapimax


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Date d'inscription : 14/06/2005

Naissance d’Israël : 14 mai 1948 (suite) Empty
01072005
MessageNaissance d’Israël : 14 mai 1948 (suite)

Pourtant, depuis le procès Eichmann en 1960 et la guerre des Six jours, on observe un lent renversement de tendance. Le ferment agit à nouveau dans la pâte et la fait lever. Pour le meilleur et aussi pour le pire. On assiste à un retour en force du judaïsme qui, par la bouche de certains "penseurs juifs" (ou du moins de ceux qui se prévalent de cette double étiquette), essaye de nous convaincre, non seulement de l’inexistence de Jésus de Nazareth, chose banale et déjà tentée, y compris par des Chrétiens, mais surtout de l’ inanité du Christ. Le "retour à Sion", le sionisme, semble donc cette fois ne pas être seulement le fait des Juifs mais aussi des Chrétiens, victimes consentantes de leur époque. La nouvelle Croisade (1) se fait à deux. Jean Paul II en a pris la tête, mais sans le Christ sur son drapeau, comme en témoigne son billet glissé dans le mur du Temple à l’occasion de sa visite en mars 2000 où il écrit : "Dieu de nos pères, tu as choisi Abraham et ses descendants pour amener ton nom aux nations. Nous sommes profondément attristés par le comportement de ceux qui, au cours de l’histoire, ont fait souffrir tes enfants et nous demandons ton pardon. Nous souhaitons nous engager dans une fraternité authentique avec le peuple du Livre. Jérusalem, le 26 mars 2000. Johannes Paul II." (2) Formulation diplomatique d’un côté, où le mot Juif n’apparaît pas, pas plus que le nom de ceux qui sont supposés les avoir fait souffrir, où le concept "peuple du livre" est vague, mais surtout où le pardon n’est demandé qu’à Dieu, pas aux Juifs. L’un n’excluait pas l’autre et les Juifs, dont le Livre est plus le Talmud que la Bible, en auront tiré toutes les conséquences. Formulation étrange de l’autre, si on se place du point de vue de la religion chrétienne. Les Chrétiens ne sont-ils plus "peuple du Livre" ? le sont-ils moins que les Juifs ? Depuis quand un pape demande pardon au "Père" en omettant d’invoquer celui qui en fut l’incarnation selon le dogme, "Son fils Jésus-Christ" qui fut à la fois : fils de David, roi d’Israël, et fondateur de l’Eglise ? Le fameux "blasphème" que le Nazaréen envoya à la figure des "érudits" de l’époque (Pharisiens et Sadducéens) : "Avant qu’Abraham fut, je suis", a-t-il été oublié par le vicaire du Christ ? L’évangile de Jean est-il boudé par les cardinaux ? Va-t-on l’abandonner à l’église orthodoxe ? Dostoïevski et ses frères Karamazov ont-ils été définitivement confondus avec Brejnev et sa clique ? Enfin, demander pardon est une excellente chose tant qu’on reste dans le domaine religieux et privé. Mais demander pardon quand la religion est noyée dans le politique, en est une autre. Le risque est grand qu’une telle demande soit instrumentalisée. Le pape et la diplomatie vaticane se sont-ils laissés piéger par la diplomatie sioniste ? On pourrait le croire si on observe les effets de la demande de pardon cinq ans plus tard. A-t-elle arrêté une guerre fratricide ? Non. Fait restituer les territoires occupés ? Non. Adouci la haine des Juifs pour les Arabes ? Non. Leur mépris pour les Chrétiens de Palestine ? Pas davantage. Leur arrogance devant le monde entier des goyim ? On connaît la réponse. La Palestine avant la demande de pardon était un assemblage de camps de parpaings et de barrages tenus par des hargneux de vingt ans, mitraillettes sur le ventre, lunettes de soleil sur le nez et kippa sur la tête, elle est devenue bantoustan et sera bientôt prison à ciel ouvert derrière un mur de béton électrifié de huit mètres de haut, de deux cent mètres de large et de six cent kilomètres de long ! Etre sous peu Ghetto en terre promise sera la gloire d’Israël ! les murailles de Sion ne seront pas d’émeraude et de rubis mais de ciment ! Le peuple juif est donc fin prêt pour la venue du messie, mais on se demande lequel. Entre ces bantoustans, sur des "routes jaunes", c’est leur nom officiel, trouvaille remarquable de l’humour israélien, circuleront seulement les humanistes citoyens motorisés d’or lagoyim, les matons de la "lumière des nations". Un Juif célèbre qui n’a pas toujours porté les Palestiniens dans son coeur, a écrit il y a peu dans un journal du soir, ce qu’on a cru être un début de mea culpa : "Le sionisme est mort" s’exclama-t-il ! Choc dans le Landerneau médiatique pro-sioniste et dans les hauts lieux de la pensée, mais choc vite surmonté quand on a compris qu’il s’agissait d’un plan marketing destiné à entrer au gouvernement Sharon. Oui, bien sûr, les gens informés savent que le sionisme est mort. A-t-il d’ailleurs jamais existé ? Non bien sûr, Sion se rit des sionistes ! Le plus tragique n’est pas sa mort, c’est la mort de ceux qui se prétendent "les humains par excellence" et qui l’ont peut-être été... Là est le drame du monde.
Le troisième élément est ce que nous appelons dans un premier temps racialisme pour éviter d’interférer avec des concepts qui, à force d’usage abusif, perdent de leur pertinence. Au départ, on ne peut considérer ce racialisme comme un racisme revendiqué comme le fut par exemple celui des étatsuniens blancs contre les Noirs ou les Rouges ou celui des nazis contre les autres races, mais il s’incruste rapidement dans les deux autres éléments et contribue à rendre le problème insoluble. L’argument peut se résumer ainsi : Par leur héritage historique, les Juifs ne seraient pas seulement une communauté religieuse et culturelle mais aussi un peuple et une "race", la race sémite (ou une de ses fraction) préservée, dit-on, de toute souillure depuis des siècles par un miracle permanent et efficace de Iahvé. Cette pureté, selon les lois rabbiniques, seule la femme juive peut la transmettre. Elle, et elle seule, donne à son nouveau né le caractère juif. Le "baptême" en quelque sorte, se fait dans l’utérus maternel. D’autre part, au fil des siècles, des Indiens, des Ethiopiens, des Arabes, sans doute aussi d’anciens Gaulois, des Ibères, des Turco-mongols de souche, se sont convertis au judaïsme. Donc, curieusement, la judaïté déjà là par le sang ou acquise par la parole libre de l’homme, se transmet seulement par... le sang ! Si bien que l’Ethiopienne juive enfante un Juif même si elle a fait cet enfant avec un non Juif blanc, rouge ou jaune... et même si ce "juif" n’est pas élevé dans la tradition juive ! Allez dire à un Chrétien que son enfant sera chrétien s’il est élevé par les Pygmées du Cameroun ou les Yakis du Mexique ! Si donc on admet ce "miracle", il faut alors supposer que la conversion au judaïsme a plus d’effets physiologiques que l’hostie des Chrétiens qui, dans la messe est supposée devenir le corps du Christ fondant dans la bouche du communiant pour le rachat de son âme mais en aucun cas pour la transformation de son sang ou son corps. Ainsi, le judaïsme apparaît à l’ethnologue comme une religion qui produit de la race. Il apparaît comme la "prison" invisible de tous ceux qui, par une libre décision de leur moi, souhaiteraient l’abandonner. A un Chrétien il est permis de ne plus être chrétien s’il le veut, à un Juif non. Nous sommes ici en présence d’une inversion de toutes les valeurs de notre monde où l’esprit (c’est du moins ce que les grands hommes affirment) doit être considéré comme supérieur à la chair et sans lien vil avec elle, et ceci pour la simple raison que les hommes de chair meurent mais que leurs pensées (quand ils en ont) restent. Si autrefois la race était la "base" de la religion, avec "le judaïsme à la sauce sioniste" la religion devient vecteur de race. Si bien qu’à la question qu’est-ce qu’être raciste envers un juif (Cukierman, Finkielkraut et consorts ont raison), le sphinx menteur à trois pieds répondra : c’est être 1 antisémite, 2 anti-judaïque, 3 anti-israélien ! et ce monstre mythologique est nourri depuis cinquante sept ans par les dirigeants d’Israël qu’ils soient de gauche ou de droite, comme le démontre Idith Zertal dans son livre (6). Avec la création d’Israël, on a donc à faire - en terminologie religieuse - à un triple péché originel qui rend la cause sioniste difficile à défendre pour tout homme ayant un minimum de culture historique. D’abord le péché de colonialisme. Ensuite une sorte de péché qu’on pourrait appeler d’aveuglement qui fait que les Juifs sont toujours incapables aujourd’hui de seulement supposer (je ne dis pas admettre) que la religion chrétienne, née du message et de la vie d’un de leurs prophètes est - quoi qu’ils en aient - la métamorphose, le prolongement et l’enrichissement de la leur, que le message (en principe) n’en diffère pas radicalement, que le messianisme est commun aux deux et qu’il vaudrait mieux, tout compte fait, pour nous comme pour eux, que le Messie soit déjà venu, qu’il ait "sauvé le monde" à l’époque romaine où le mal, bien que grand, était encore mesuré, alors qu’aujourd’hui et plus encore demain, la mission sera à jamais impossible. Quand une certaine eschatologie juive prétend que la re-création du pays de Juda annonce le Messie, c’est une hérésie juive (dénoncée par beaucoup de rabbins ) de la même eau que celle "chrétienne" qui parle du retour d’un Christ en chair. Elle affecte de ne pas voir, que le Retour à Sion n’a jamais été, pour les rabbins au fait des choses spirituelles, la création ou la recréation d’un état en Palestine. Sion est davantage une Jérusalem céleste qu’une terrestre, une promesse comme le fut la terre du même nom et qui ne devint jamais une réalité durable. Enfin le péché de racisme puisque si en 1948 la perspective d’un "état ouvertement racial" ne choquait pas, vu que les plaies étaient vives et les consciences anesthésiées, cette dimension a fini avec le temps par devenir odieuse à la mentalité contemporaine. Aucun état au monde qu’il appartienne aux pays développés ou sous-développés, aux dictatures ou aux démocraties ne revendique un état racial, n’imagine pas une seconde à quoi ça pourrait bien ressembler et surtout pas, le premier défenseur d’Israël, les Usa, qui, bien qu’occultement Wasp (7) et intrinsèquement racistes, sont l’exact contraire d’un état racial puisque nés d’un mélange. Se rend-on compte à quel point cette prémisse est folle si on songe par hypothèse à une RNG, une République Nègre du Ghana ou à une RPJC, République Populaire Jaune de Chine ? Réalise-t-on aujourd’hui combien ce concept d’état Juif, d’état de la race juive, d’état réservé aux Juifs - ouvert ad aeternam à tous les Juifs de la terre ou se prenant pour tels- que revendiquent les dirigeants d’Israël est une abstraction mortifère, une bombe bien plus sale que la pire des bombe pakistanaise ? On dit que le conflit en Palestine est religieux. Disons qu’il est "pollué" par la religion, du moins l’idée souvent simpliste que des foules, plus ou moins fanatisées, se font de la religion. Mais on est bien obligé d’ajouter, que ça plaise ou non, qu’il est de nature raciste et ce, dans une confusion de valeurs et de concepts tels, que plus personne aujourd’hui ne veut ni ne peut l’admettre, moins par manque de rigueur intellectuelle que par peur d’être accusé d’antisémitisme et déféré devant les juges ! sinon Sharon et ses sbires seraient déjà avec Milosevic à La Haye. Le comble du comble enfin, étant que les Juifs (askhénases) ont des physionomies d’Occidentaux, que les sépharades, par une cosmétique charnelle subtile sont en train de le devenir, et que les seules têtes un peu sémitiques en Israël sont celles... des Arabes ! Il suffit de regarder le portrait de feu Arafat pour remarquer immédiatement que son nez, ses lèvres, etc... ne sont pas ceux d’un natif du Bassin parisien, et le comparer aussitôt à Sharon qui lui ne ferait pas tâche à Clermont-Ferrand. Le plus sémite des deux n’est pas celui qu’on croit. Quant au plus antisémite... inutile de faire une démonstration. Bref, le "racialisme juif " s’exerce finalement contre un peuple de la même race que lui ! Leah Tsemel, avocate israélienne pacifiste, le relate avec un humour juif et noir (3). Le fond du cauchemar est là. Les Israéliens "ont la haine". Ils ont la haine des Palestiniens, Arabes du premier cercle à leur porte et en Israël même ; haine des Arabes en général qu’ils ont longtemps comparé aux nazis et enfin, haine des Européens, chose bien compréhensible si l’on considère l’histoire récente. Mais comme la haine des autres invite insensiblement à la haine de soi, c’est ce qui est en train de se produire en Israël. Or lagoyim est devenu ténèbre. Et cette ténèbre étend son ombre sur toutes les nations.

Concluons avec le quatrième et dernier élément sur lequel les historiens ne se penchent pas assez : le "millénarisme communiste Juif", qui s’exprima dès la fin du XIXe siècle dans ce retour à la terre en Palestine. La question est complexe je ne fais ici que l’effleurer. Je dis "retour à la terre" et "en Palestine" et non pas retour en terre d’Israël. Le retour à la terre doit être distingué du retour à Sion même si dans l’esprit des premiers pionniers le retour à Sion passait obligatoirement par la culture du sol. Ce "retour" est toujours signe de quelque chose. Du "pétainisme" aux "communes populaires" chinoises en passant par "l’alliance des ouvriers et des paysans", d’un continent et d’un âge historique à l’autre, il fut rarement porteur de progrès. Non que je sois un fanatique du progrès, loin de là, mais je ne suis pas non plus le fanatique inverse. Les "réussites" de ce retour nous obligent à le juger mal même si l’idéal de départ n’avait rien de bien méchant. Israël n’y a pas échappé. Qui veut oublier que le kibboutzisme est un idéal communiste et terrien, qui, bien que vivace - et toujours en action si on en juge par le cancer des colonies, seul véritable obstacle à la paix et seule raison d’être d’Israël, pays colonialiste qui a su avec le temps se trouver une "métropole" en la personne du dollar américain- a été, paradoxalement, mis en veilleuse très tôt, c’est-à-dire dans ce cas, nié en surface mais approuvé hystériquement en profondeur. Qui ne voit pas, s’il lui reste une once de bon sens et quelques souvenirs que cet idéal nous fut présenté avec les mêmes arguments que les arguments communistes, la création de l’Homme Nouveau ? qui a oublié que les communistes virent en Israël leur idéal poursuivre son essor ? et réciproquement que beaucoup de Juifs se crurent les vrais communistes de l’avenir subodorant peut-être que le totalitarisme soviétique était sur la mauvaise pente ? Qui a oublié enfin qu’Hitler haïssait non seulement les Juifs mais surtout le judéo-bolchévisme ? Qui osera dans un nouveau "Livre noir du Communisme", parler de celui-là, qui, comme tous les "communismes" a conduit à la catastrophe politique et humaine que constitue l’actuel état d’Israël qui ruse pour se faire passer pour la seule démocratie du Moyen-Orient alors qu’il est une dictature militaire sachant admirablement user du parlement et du vote comme sa gentille soeur turque ? Il faudra bien un jour qu’un historien du kibboutzisme se penche sur ces contrastes inexpliqués d’un "état totalitaire qui se serait amélioré" et nous explique comment il a fait naître des hommes comme Sharon (et d’autres) qui, sous la si commode casquette militaire s’est révélé un pur assassin rempli de la haine de l’autre et aussi de la haine de soi car, pour massacrer de sang froid des femmes et des enfants comme il le fit au cours de sa carrière, il en faut quand même un peu !...(6) Mais il faudra qu’il nous explique aussi comment d’autres au contraire comprirent très vite sa signification ambiguë pour ne pas dire plus, et le quittèrent pour vivre à la ville (4) où ils tentèrent (et tentent encore) de remettre en question le sionisme ?
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