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 L’Afrique prise dans la tenaille du sous-développement (fin)

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AuteurMessage
zapimax
membre mordu du forum
zapimax


Nombre de messages : 654
Localisation : Washington D.C.
Date d'inscription : 14/06/2005

L’Afrique prise dans la tenaille du sous-développement (fin) Empty
15062005
MessageL’Afrique prise dans la tenaille du sous-développement (fin)

L’échec de l’initiative PPTE

L’Initiative PPTE, n’a pas amélioré les conditions politiques et sociales du développement. Au contraire, l’Afrique après son application est sortie encore plus endettée et plus appauvrie. Et d’après les considérations du Rapport 2004, cette initiative n ‘a pas non plus réussi à rendre le fardeau de la dette « soutenable » [14]. L’échec n’est en réalité que le résultat logique d’une politique destinée à permettre aux créanciers « ... d’imposer aux gouvernements des PPTE la poursuite de politiques qui répondent aux intérêts des pays les plus industrialisés et de leurs multinationales... [15] ».

Cet échec avait été déjà constaté en 2002 par le Groupe africain au sein du Groupe de travail du commerce, de la dette et des finances de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). [16] A cet égard, le Groupe africain fait un constat accablant : l’Initiative PPTE renforcée, n’a pas permis d’apporter une solution à la plupart des 33 pays d’Afrique dont on considérait qu’ils remplissaient les conditions requises pour obtenir un allégement/une réduction de la dette au titre de cette initiative. [17]

Le document nous montre aussi le lien étroit qui existe entre la dette externe et le commerce mondial encadré par l’OMC. D’après les données fournies par le Groupe africain, la part de l’Afrique dans les exportations mondiales a été ramenée de 4,6 pour cent en 1980 à 1,6 pour cent en 1999 et sa part dans les importations mondiales est tombée de 3,6 pour cent à 1,9 pour cent pendant la même période. En outre, les exportations africaines restent essentiellement constituées de produits primaires. Malgré l’augmentation progressive de la part des produits manufacturés dans les exportations du continent au cours des années 90, le pétrole et d’autres produits primaires représentaient 80 % de ses exportations à la fin de la décennie.

Selon le Groupe africain, cette situation s’explique principalement par la dégradation des termes de l’échange, autrement dit la baisse des prix de ses exportations (produits de base) par rapport aux prix de ses importations (produits manufacturés, biens d’équipement). La détérioration des termes de l’échange est encore aggravée par la volatilité des prix réels à l’exportation des produits de base. [18]

L’Afrique se trouve prise dans un cercle vicieux : les problèmes commerciaux des pays africains sont directement liés au niveau intolérable de leur endettement du fait que la diminution des recettes d’exportation induite par la baisse des prix des produits de base fait obstacle à leur capacité d’exécuter leurs obligations au titre du service de la dette. Inversement, l’alourdissement des paiements dus au titre du service de la dette obère le trésor, qui a normalement pour mission de fournir entre autres des ressources pour améliorer les capacités commerciales. [19] A cet égard, deux ans après, le Rapport de la CNUCED ne fait que confirmer le constat du Groupe africain concernant le rapport commerce/crise de la dette externe. [20]

Le rapport 2004 note en outre que l’Initiative, au lieu de réduire la charge de la dette externe, a eu l’effet contraire : son aggravation. C’est ainsi que d’après le rapport, l’Initiative n’a pas permis de trouver une solution définitive à la crise d’endettement des pays africains [21]. Malgré son application, les arriérés s’accumulent car les pays africains se trouvent dans l’impossibilité de payer le service de la dette. Ainsi, seulement au cours de l’année 1995, les arriérés sur le service de la dette accumulées par les pays d’Afrique subsaharienne étaient d’environ 41 milliards de dollars. [22]

Et les programmes d’ajustement structurel appliqués pendant vingt ans en Afrique (y compris l’Initiative PPTE) n’ont fait qu’empirer la situation : ils ont empêché le développement économique et social des pays africains [23]. Et aucun doute sur le fait que le fardeau de la dette est l’un des obstacles majeurs pour l’élimination de pauvreté [24], rappelant que dans cette partie de la planète la population, doit survivre avec moins de deux dollars par jour. [25]

4. Le Rapport 2004 de la CNUCED : des constats accablants

L’Afrique et le transfert net des ressources vers le Nord

La dette externe constitue d’après le rapport 2004, l’un des plus grands obstacles au développement économique et social du continent [26] car le remboursement a privé les pouvoirs publics de destiner les ressource financières pour des investissements publics dans le domaine social et en infrastructure.

Le rapport constate qu’entre 1970 et 2002, la quantité totale reçu par l’Afrique en prêts est de 540 milliards de dollars. En même temps, elle a remboursé 550 milliards en principal et intérêts [27] . L’encours de sa dette est de 295 milliards de dollars [28] fin 2002.

La situation en Afrique subsaharienne est plus dramatique et les chiffres parlent d’eux-mêmes : elle avait reçu en prêts 294 milliards de dollars et elle a remboursé 268 milliards de dollars rien que pour payer le service de la dette. Elle reste débitrice : elle doit encore payer le service et le principal sur la somme de 210 milliards de dollars . Le rapport 2004 tire la conclusion suivante : le continent le plus pauvre de la planète, où la population survit avec moins de deux dollars par jour [29], fait un transfert net de ressources financières vers le Nord [30]. Sans commentaires.
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