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 Wolfowitz : le développement de l'Afrique est une priorité

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Tite Prout
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Tite Prout


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Date d'inscription : 01/06/2005

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21072006
MessageWolfowitz : le développement de l'Afrique est une priorité

Paul Wolfowitz : le développement de l'Afrique demeure une priorité
Propos du président de la Banque mondiale au Sommet Sullivan

M.Paul Wolfowitz au Sommet Sullivan
M. Paul Wolfowitz, président de la Banque mondiale, lors d'un discours prononcé le 18 juillet au Sommet Leon Sullivan. (©AP/WWP)

Par Charles W. Corey
Rédacteur du « Washington File »

Abuja (Nigeria) - « Ne blâmez pas les peuples pour les échecs du développement », a déclaré le président de la Banque mondiale, M. Paul Wolfowitz, lors d'un discours prononcé le 18 juillet au Septième Sommet Leon Sullivan, qui se tient à Abuja jusqu'au 20 juillet.

« Partout, les gens ont des talents, de l'énergie. Et par-dessus tout, ils veulent que leurs enfants aient une meilleure vie que la leur, qu'ils échappent à la pauvreté. Cela me semble universel. Ce qui l'est moins, ce sont de bonnes politiques publiques, et cela fait une énorme différence. »

Citant la Corée du Sud comme exemple, M. Wolfowitz a déclaré que ce pays était aujourd'hui l'une des grandes réussites du monde. Or, en 1965, on pouvait lire des articles affirmant que ce pays était un cas désespéré, entre autres parce qu'il était livré à la corruption.

Aujourd'hui, la Corée du Sud est la preuve qu'une bonne politique publique fait la différence. « Une mauvaise politique entrave le secteur privé. Une bonne politique lui donne au contraire (...) une chance de récolter les fruits de son énergie, de sa créativité et de son intelligence, créant ainsi des chances et des possibilités pour la population. »

« Au cours des deux dernières décennies, de nombreuses régions du monde ont réussi à surmonter la pauvreté. » Citant des statistiques de la Banque mondiale, M. Wolfowitz a déclaré que quelque 500 millions de personnes avaient échappé à l'extrême pauvreté, près de 300 millions d'entre elles vivant en Chine et le reste dans les économies florissantes de l'Asie de l'Est, en Inde et dans certains pays de l'Amérique latine.

« Malheureusement, jusqu'à présent, ce n'est pas le cas de l'Afrique subsaharienne. Durant ces mêmes 20 ans, le nombre de gens extrêmement pauvres a doublé dans cette région, passant de 150 à 300 millions. Une personne sur deux dispose de moins d'un dollar par jour » et ce, malgré les quelque 300 milliards de dollars d'aide étrangère qui sont versés au continent chaque année.

La région est non seulement affligée par la faiblesse de ses revenus, mais aussi par les fléaux que sont le VIH/sida et le paludisme. Un million d'enfants meurent chaque année du paludisme en Afrique, soit près de 3.000 par jour. Il a rappelé qu'à une certaine époque, le paludisme sévissait aussi à Washington et que les diplomates étrangers qui y étaient affectés recevaient une prime spéciale pour conditions difficiles. Cependant, cette maladie a été éradiquée depuis longtemps de la région de Washington, « et elle peut l'être de l'Afrique subsaharienne ».

M. Wolfowitz a précisé que lorsqu'il avait pris ses fonctions à la Banque mondiale, il avait rencontré les gouverneurs africains de cette institution. « J'ai été frappé de constater que tous, l'un après l'autre, ont dressé un portrait réfléchi, posé et précis (...) centré sur la nécessité d'améliorer la gestion des affaires publiques et de lutter contre la corruption. »

Il a ensuite fait l'éloge des mesures prises contre la corruption qui ont permis de rendre des millions de dollars à plusieurs États. « Les choses ont changé en Afrique », a affirmé M. Wolfowitz.

Il a ensuite expliqué qu'il avait choisi l'Afrique comme destination de son premier déplacement à l'étranger en tant que président de la Banque mondiale. Il s'était alors rendu au Nigeria, au Rwanda, au Burkina Faso et en Afrique du Sud. « J'y ai vu l'énorme énergie et la détermination de peuples prêts à travailler dur, même dans les conditions les plus difficiles. »

Il a expliqué qu'au cours des dix dernières années, quelque 15 pays africains avaient connu des taux de croissance de 4 % ou plus. Dans ce groupe, deux pays, le Mozambique et le Rwanda, ont enregistré un taux annuel de croissance économique de 8 et 10 % respectivement. Il a rappelé que ces deux pays se relevaient de récents désastres politiques : le Rwanda a vécu un génocide horrible qui a fait près d'un million de victimes, et le Mozambique a enduré une guerre civile longue et sanglante. « Mais avec de bons dirigeants et l'énergie de leurs peuples, ces deux pays s'en sont sortis. »

Citant un autre succès - la Tanzanie - M. Wolfowitz a déclaré que la croissance économique avait un effet positif sur l'ensemble de la société. En Tanzanie, les inscriptions dans les écoles sont passées de 65 % il y a quelques années à 90 % aujourd'hui. Des résultats semblables ont été enregistrés au Mozambique, au Ghana et en Ouganda, a-t-il ajouté.

De plus, il y a seulement cinq ans, 16 guerres faisaient rage en Afrique. Il n'y en a plus que six aujourd'hui - ce qui est encore trop - mais cela signifie quand même que 10 pays de plus jouissent de la paix.

M. Wolfowitz a ensuite cité un sondage Gallup réalisé en 2005 qui concluait que les Africains étaient les gens les plus optimistes du monde, 57 % d'entre eux pensant que l'année en cours serait meilleure que la précédente.

Selon lui, il y a de bonnes raisons d'être optimiste : la présence de gouvernements responsables et démocratiques de plus en plus nombreux sur le continent ; des citoyens bien informés qui sont en train de devenir plus exigeants ; un secteur privé plus dynamique, ainsi qu'une augmentation considérable de l'aide de l'étranger.

M. Wolfowitz a ajouté que certains efforts essentiels devaient se poursuivre afin d'atteindre la croissance économique et le développement durables : l'amélioration du climat des affaires et des infrastructures ; les réformes en cours ; la libéralisation du commerce ; et le soutien après les conflits.

La Banque mondiale se concentre sur les projets relatifs à l'infrastructure. Dans cette catégorie, les investissements de la Banque sont passés de 600 millions à 1,5 milliard de dollars au cours de l'année budgétaire passée, et devraient atteindre 2,4 milliards de dollars l'année prochaine.

Source: http://usinfo.state.gov/fr/Archive/2006/Jul/19-235041.html
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