Cameroun: Inflation : Les commerçants interpellés
Cameroon Tribune (Yaoundé)
7 Juin 2006
Publié sur le web le 7 Juin 2006
Rousseau-Joël Foute
C'était hier à Yaoundé lors de la réunion de la section commerce de la Ccima.
Les membres de la section commerce de la chambre de Commerce, d'Industrie, des Mines et de l'Artisanat (Ccima), se sont réunis hier dans la salle de conférences de la délégation de la Ccima à Yaoundé. Le thème de cette quatrième réunion statutaire, présidée par André Sohaing, le président de la section commerce de la Ccima, était : " le problème des prix sur les marchés et la responsabilité du commerçant ". Les prix étant un facteur déterminant de la compétitivité de l'économie et des pouvoirs d'achat.
Pendant les travaux, les participants ont planché sur les différents points inscrits à l'ordre du jour : la législation et la réglementation des prix au Cameroun ; l'évolution du niveau des prix et de l'inflation dans le temps ; l'influence de la structure des prix à l'importation sur la fixation des prix de vente sur le marché ;les pratiques de prix sur les marchés ; l'influence des prix des activités du secteur informel sur ceux des activités du secteur formel ; la responsabilité du commerçant et de l'administration face au problème actuel des prix sur le marché.
Il ressort du dossier de presse que le taux d'inflation est de 2% actuellement au Cameroun. Cependant, on observe de temps en temps sur nos marchés des flambées des prix sur certains produits (poissons frais, fers à béton, tôle, sel de cuisine, etc) qui sont généralement importés. Ces faits peuvent avoir plusieurs causes impliquant d'une part, la responsabilité du commerçant, et d'autre part, celle de l'administration.
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S'agissant de la responsabilité du commerçant, celui-ci peut avoir mal ajusté ces prévisions d'importation. Ce qui entraîne une diminution de l'offre globale sur le marché, d'où la flambée des prix provoquée par des détaillants spéculateurs. Le commerçant, dans la recherche effrénée du profit peut également procéder à la rétention du stockage spéculatif et créer une pénurie artificielle en vue d'augmenter les prix. Ou encore, le commerçant peut, dans le cadre d'une entente avec ses concurrents, jouer artificiellement sur le niveau des prix à la hausse.
L'administration quant à elle, doit jouer son rôle de facilitateur, de régulateur et de garant de l'intérêt général. Elle doit veiller en tout temps et en tout lieu au respect scrupuleux de la législation et de la réglementation en vigueur par tous les acteurs économiques. A ce titre, elle doit rechercher, constater et réprimer toutes les pratiques anticoncurrentielles (refus de vente, entente, vente à perte, défaut de publicité des prix, discrimination des conditions de vente, etc), conformément à la législation et à la réglementation en vigueur. Pour ce faire, l'administration doit disposer des moyens humains et matériels en quantité et en qualité.
A l'ouverture des assises, André Sohaing a interpellé les commerçants car d'après lui, ceux d'entre- eux qui aliment la hausse des prix ne tiennent pas compte du pouvoir d'achat réel des consommateurs.
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