Cameroun: L'artisanat sort de l'informel
Cameroon Tribune
Cameroon Tribune (Yaoundé)
26 Mai 2006
Publié sur le web le 26 Mai 2006
R.J.F.
Des projets de loi d'orientation de l'artisanat et de décret portant statut juridique de l'artisan examinés à la CCIMA.
Les membres de la section artisanat de la chambre de Commerce, d'Industrie, des Mines et de l'Artisanat (CCIMA) se sont retrouvés avant-hier à la délégation de la CCIMA à Yaoundé, dans le cadre de leur cinquième réunion statutaire. A l'ordre du jour des travaux ouverts par le 2e vice-président de la CCIMA, Jean Bernard Ndongo Essomba, l'adoption du compte rendu de la quatrième réunion statutaire, l'examen des projets de loi d'orientation de l'artisanat et de décret portant statut juridique de l'artisan, la définition des orientations relatives au projet de création d'un répertoire national des métiers de l'artisanat et des registres nationaux, la formation professionnelle et l'apprentissage dans le secteur de l'artisanat : état des lieux et perspectives. La rencontre se situait dans la perspective de la tenue prochaine d'une session du Comité interministériel élargi au secteur privé.
L'artisanat, entendu comme toute activité d'extraction, de production, de transformation et de prestations de service essentiellement manuel ou peu mécanisé et exercé à titre principal, peut être considéré comme un secteur prépondérant de l'économie nationale, car il contribue pour un peu plus de 30% du PIB de tous les secteurs productifs. Que ce soit au niveau de l'artisanat de production (confection textile, maroquinerie, menuiserie-bois et métallique, savonnerie, alimentaire), de l'artisanat de service (coiffure, électricité, électronique) ou même de l'artisanat d'art (sculpture, peinture, bijouterie, joaillerie, art plastique), ce secteur est pourvoyeur de nombreux emplois au Cameroun. C'est dire qu'en dépit de son caractère essentiellement informel, le secteur de l'artisanat est très présent dans l'économie camerounaise. La réunion tenue avant-hier ouvre au secteur des perspectives prometteuses.
Les entreprises artisanales et les artisans sont confrontés à plusieurs difficultés, parmi lesquelles l'accès au crédit pour le financement de leurs investissements, le sous-équipement, les coûts de production mal maîtrisés, les compétences techniques et managériales limitées, la méconnaissance des marchés extérieurs, la fiscalité qu'on dit particulièrement prégnante est inadaptée pour favoriser l'émergence du secteur.à
http://fr.allafrica.com/stories/200605260723.html