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 Polémique : le Coran et la violence

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AuteurMessage
mihou
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mihou


Nombre de messages : 8092
Localisation : Washington D.C.
Date d'inscription : 28/05/2005

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08052006
MessagePolémique : le Coran et la violence

Polémique : le Coran et la violence
« C'est un appel pathétique à la mansuétude »

Ghaleb Bencheikh El-Hocine*

De prime abord, je m'incline avec humilité et affliction devant les victimes des attentats new-yorkais. Ce sont des actes que je condamne sans réserve. Aucune cause, si noble soit-elle, n'autorise une telle barbarie. Et on ne doit se prévaloir d'aucun idéal religieux pour tuer des innocents.

Toutefois, par souci de probité intellectuelle, je dois admettre qu'il y a dans le Coran des passages qui, tout comme dans la Bible, disent « tuez l'infidèle ». Il est possible qu'un voyou manipulateur y lise « tuez l'Amérique ». Aux hiérarques musulmans, dont je déplore la frilosité qui frise la lâcheté, d'en appeler à une exégèse qui aille dans le sens de la promotion de la dignité humaine et de la fraternité universelle. Ces passages violents du Coran sont toutefois éclipsés par pléthore d'autres passages qui, tel le verset 31-33 de la sourate 41, disent : « La bonne action et la mauvaise ne sauraient aller de pair. Repousse le mal par le bien... »

Je dirai qu'un trentième du Coran, est de type prescriptif. Son écriture s'est échelonnée dans un contexte historique très hostile et guerrier. Afin de ne pas se borner à une lecture littéraliste telle que la pratiquent les pourfendeurs du Livre et les extrémistes fanatiques, il faut disposer d'un outillage intellectuel, qui permet de relativiser ces quelques phrases, qui ne sont en rien une innovation coranique. Encore une fois, aux exégètes musulmans d'assumer leur responsabilité. Ils doivent affirmer que ces passages coraniques sont temporels et circonscrits.

Prenons ainsi la sourate 18, verset 29 : « Nous avons préparé pour les coupables un feu dont les flammes les envelopperont. S'ils crient au secours, nous les secourrons avec une eau comme du bronze en fusion pour leur brûler la face. » Ce verset est destiné à frapper l'imaginaire des Bédouins en leur livrant cette description allégorique de la Géhenne.

Ces quelques passages violents nous posent problème. Car ils sont instrumentalisés par un Ben Laden et ses fanatiques ignares et incultes, qui omettent volontairement de lire la suite. Les passages de type talionesque sont systématiquement suivis d'appels à la miséricorde et au pardon. Je citerai pour exemple « Dieu qui aime et pardonne », ou « Dieu suscitera un peuple qu'Il aimera et qui L'aimera », « Dis-leur si vous aimez Dieu, suivez-moi. Il vous aimera et vous pardonnera vos fautes ».

Comment ces extrémistes peuvent-ils justifier leur ignominie par leur dévotion ? Le Coran ne dit-il pas (sourate 2, verset 177) « La piété ne consiste nullement à tourner votre face du côté de l'Orient et de l'Occident. La piété véritable est de croire en Dieu au jour dernier [...], de donner de son bien pour l'amour de Dieu, aux proches, aux orphelins, aux pauvres... » ? Le Coran ne justifie pas les châtiments infligés aux « Infidèles ». Je mets au défi quiconque de trouver dans le Coran l'épithète « sainte » accolée à « guerre ». Je rappelle que djihad signifie uniquement effort, effort sur soi et effort envers les autres dans un but d'élévation spirituelle. Il est vrai que cet effort a été déployé souvent dans des actions militaires et a été théorisé comme tel, notamment lors des croisades.

Le Coran est un chant d'amour oblatif, un appel pathétique à la mansuétude et la magnanimité, continuateur des préceptes nobles et moraux de l'Ancien et du Nouveau Testament. Pour les musulmans, aimer Dieu doit se traduire par des actes concrets auprès des hommes, récipiendaires de l'effusion sainte émanant de Lui. Le musulman que je suis aime impérativement l'autre, car il est écrit (sourate 49, verset 13) « O vous, les gens, nous vous avons créés d'un homme et d'une femme, et nous vous avons constitués en peuples et tribus afin que vous vous reconnaissiez les uns les autres ». Nous, les musulmans, particulièrement arabes, souffrons aujourd'hui, car les criminels sont de notre côté. Nous souffrons aussi de l'idiotie, de l'ineptie qui émanent de la flopée d'analystes, stratèges et autres observateurs avisés. Le Coran, Verbe de Dieu qui s'est fait Livre, est un appel à l'amour et à la compassion, une invitation au mystère. Nous en appelons simplement à un débat serein dans la probité et la rigueur. « Ne désespérez pas de la Miséricorde de Dieu », est-il encore écrit

*Ghaleb Bencheikh, 41 ans, est physicien, docteur ès sciences. Il est l'auteur d' « Alors, c'est quoi l'islam ? » (à paraître le 25 octobre aux Presses de la Renaissance).
© le point 05/10/01 - N°1516 - Page 78 - 754 mots
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Polémique : le Coran et la violence :: Commentaires

mihou
Re: Polémique : le Coran et la violence
Message Lun 8 Mai - 11:55 par mihou
Polémique : le Coran et la violence
« Il contredit l'esprit des droits de l'homme. »

Jean-Pierre Frayssinhes*

Dès le lendemain de l'assaut sans précédent livré à Manhattan et Washington par des musulmans contre l'ensemble du monde occidental, des voix se sont élevées pour affirmer que l'islam, ce n'est pas cela. Il est toutefois intéressant de déterminer si l'islam est ou non pour quelque chose dans ce qui s'est passé ce matin-là. Faudrait-il croire que ces terroristes musulmans étaient des hypocrites agissant en contradiction avec le Coran ou bien au contraire étaient-ils des croyants valeureux appliquant scrupuleusement au prix de leur vie des commandements tirés du livre qu'ils regardent comme sacré ? Pour essayer d'y voir plus clair, il faut découvrir si le Coran exclut l'extrême violence ou s'il la prône, et contre qui.

Le Coran est un code pratique fondé sur une théologie. Les conseils positifs donnés par le Coran sont droiture, honnêteté, bonnes oeuvres, aumônes. Toutes les sagesses, y compris athées, en disent autant. La spécificité du Coran tient, d'une part, à une série de prescriptions juridiques minutieuses se rapportant à la société arabe telle qu'elle était au VIIe siècle. Et, d'autre part, à une certaine manière de concevoir les relations existant entre Dieu et l'homme. Le contenu du Coran contredit l'esprit des droits de l'homme ; en effet, il ne cesse d'établir entre les hommes des distinctions quant aux droits, à commencer par celui de continuer à vivre. Les croyants sont radicalement distingués des incrédules. Les monothéistes le sont des polythéistes : « Tuez les polythéistes là où vous les trouvez », sourate 9, verset 5. Les hommes sont classés au-dessus des femmes, qui leur doivent obéissance : « Reléguez-les dans les chambres où elles couchent, frappez-les », sourate 4, verset 34. Le Coran contient de très nombreuses déclarations incompatibles avec la conception selon laquelle les rapports humains sont fondés sur une reconnaissance de la liberté d'autrui ainsi que sur le sentiment que chacun doit avoir de sa propre liberté.

Le Coran vise la soumission. La soumission et l'obéissance sont recherchées par la terreur des châtiments, puis par l'appât des récompenses matérielles réservées à ceux qui craignent le Dieu du Coran. Il déclare : « Nous avons fait descendre en révélation un Coran arabe et y avons placé en détail une part de menace. » Ces menaces mille fois annoncées sont la destruction, la mort par le feu, la noyade, l'égorgement, ainsi qu'une variété de tortures décrites en détail. On trouve dans le Coran au moins 700 occurrences de termes désignant le châtiment, la torture et l'anéantissement punitif.

Selon le Coran, la main du croyant musulman peut se charger d'appliquer le châtiment imputé à la volonté du Dieu du Coran. En sourate 9, verset 4, on lit : « Dieu les tourmentera par votre entremise » ; en sourate 8, verset 17, on lit encore : « Vous n'avez pas tué ces ennemis, mais c'est Dieu qui les a tués. » A la perpétration d'atrocités contre ceux qui ne sont pas soumis à l'islam, le Coran n'attache aucune culpabilité, mais tout au contraire la gloire d'avoir accompli la volonté de Dieu. On gardera présent à l'esprit le fait que les vrais croyants sont encouragés à infliger ces tortures à qui leur paraît les mériter. Ainsi, la sourate 4, verset 56, dit : « Nous leur ferons subir le tourment du feu de l'enfer. Chaque fois que leur peau sera cuite à point nous la remplacerons par une peau neuve afin qu'ils goûtent le tourment. »

Il y a dans le Coran de nombreuses exhortations à la guerre dite sainte. Il ne s'agit pas d'un combat spirituel, il est bel et bien question d'opérations militaires sanglantes avec égorgements, massacres, butins. Tous actes dont les informations télévisées nous attestent la fréquence actuelle. Sourate 9, verset 9 : « Combattez ceux qui ne croient pas en Dieu. »

Ceux qui estiment possible d'affirmer que l'islam est une religion de paix pourraient peut-être expliquer en quoi les quelques versets du Coran mentionnés ici, et tant d'autres qui répètent les mêmes choses, sont pacifiques et conformes à ce qu'en Occident on entend par droits de l'homme. Un arbre se juge à ses fruits. N'y a-t-il pas quelque chose d'irrationnel à penser que l'islam est une religion comme une autre et qu'il faut l'accueillir à côté des autres par fidélité aux principes de la liberté de conscience ?

*Ecrivain et philosophe.
© le point 05/10/01 - N°1516 - Page 79 - 726 mots
 

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