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 ENTRETIEN : Mamadou KOULIBALY, prés. de l’AN ivoirienne (2)

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Delugio
Membre confirmé
Delugio


Nombre de messages : 107
Date d'inscription : 29/05/2005

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31032006
MessageENTRETIEN : Mamadou KOULIBALY, prés. de l’AN ivoirienne (2)

ENTRETIEN AVEC Mamadou KOULIBALY, président de l’Assemblée nationale ivoirienne

Le Quotidien (journal sénégalais) — Édition du jeudi 30 mars 2006 — http://www.lequotidien.sn/archives/article.cfm?article_id=33825&index_edition=979 :

«ENTRETIEN AVEC… Mamadou KOULIBALY, président de l’Assemblée nationale de la Côte d’Ivoire : «Si je suis déçu de Wade, je ne le suis pas des Sénégalais»

.../...


RÉAPPROPRIATION

Les participants à ces journées ont montré que ce que l’on croyait avant a beaucoup changé dans leur perception, après cet ouvrage dont l’éclairage nouveau leur permet de mieux analyser la situation, d’améliorer leur compréhension. En même temps, dans les débats, ceux qui ont compris nous ont dit : «Attention, il y a des erreurs, dans le domaine, qu’il ne faut pas faire ! Il ne faut pas vous attaquer à tous les fronts en même temps. Il faut mobiliser le maximum de monde en Afrique et dans d’autres pays. Il faut créer des réseaux entre tous les Africains qui comprennent le mieux, parce ce que, ce qui se passe en Côte d’Ivoire, guette chacun de nos pays.»

Un jour, ce sera le Gabon, un autre le Sénégal ou le Togo. Si nous attendons que les Ivoiriens chutent d’abord et puis que, dans cinq ans, que les Gabonais ou les Sénégalais fassent l’expérience, nous allons rester tous dans l’esclavage, même si nous n’avons plus le fer aux pieds. L’une des conclusions de ces journées, était de dire : «Maintenant que l’on a compris ce qui se passe en Côte d’Ivoire, mettons-nous en réseaux, créons la clameur suffisante sur l’ensemble du continent, informons les populations, les jeunes, les étudiants, les intellectuels. Travaillons à dénoncer ces choses, à l’éducation des populations, à notre propre émancipation, en ne restant pas dans nos propres privilèges artificiels d’hommes de pouvoir. Parlons à l’interne aux populations rurales. Expliquons-leur le bien-fondé de ces choses et nous identifierons que notre ennemi commun, c’est la pauvreté et que pour en sortir, il nous faut simplement nous réapproprier notre histoire, nos pays et nos biens.»

Par exemple, pour exploiter du pétrole, du diamant, de l’or et les vendre, on n’a pas vraiment besoin de s’aliéner une puissance étrangère. Il faut arriver au point que ce sont nos directeurs généraux qui signent avec d’autres Dg et non des Etats. Quand on voit des contrats d’exploitation de pétrole, dans les pays développés, ce sont des Dg qui se rencontrent, font des papiers et exploitent. En Afrique, c’est le président de la République qui reçoit les Dg. Or, quand le président de la République signe, c’est tout l’Etat qui est aliéné.

WADE, GBAGBO ET LA CRISE

Je suis déçu par l’attitude du Président Wade, pas seulement dans le conflit ivoirien, mais dans la gestion même de son mandat. J’étais à son investiture, en tant que ministre des Finances sous le gouvernement Gueï, quand j’ai vu les jeunes Sénégalais dans ce stade, le parterre de chefs d’Etats, l’espoir dans le regard de tous ces Sénégalais. J’ai partagé cet espoir et je me suis mis à rêver, en ce moment, si un jour, Gbagbo qui était le leader de mon parti, accédait au pouvoir. J’aurais vraiment voulu lire cette même lueur d’espoir des Sénégalais chez les Ivoiriens. Et, aujourd’hui, quand je regarde dans le regard des Sénégalais, je ne retrouve plus cette lueur d’espoir. Les scandales se sont succédé. Wade, l’opposant, l’avocat, l’économiste, est devenu le premier fossoyeur de la Constitution sénégalaise, des institutions sénégalaises. Wade, qui a souffert des affres du parti unique, est devenu celui qui essaie d’imposer le parti unique au peuple sénégalais. Wade qui critiquait la mainmise et la gestion patrimoniale de l’Etat par ses prédécesseurs, est devenu lui-même le promoteur de cette gestion patrimoniale. Contrairement à ses prédécesseurs qui avaient accepté pour lui les critiques et qui le mettaient en prison, Wade, lui, refuse ces critiques.

Je l’ai rencontré souvent et je trouve qu’il a beaucoup changé. Je suis déçu. Son projet actuel de modifier la Constitution sénégalaise, d’arriver aux élections présidentielles à un tour, signerait le recul de la démocratie sénégalaise. Avant même que Senghor ne quittât le pouvoir, le Sénégal a une longue expérience du multipartisme. L’espoir des populations africaines, c’est de capitaliser ces expériences, et de passer à la phase de la récupération de leur économie et de combattre le pacte colonial. Or, Wade, pour détourner l’attention des Sénégalais de ce pacte colonial, crée de faux problèmes : le retour aux élections présidentielles du 1er tour. Il a focalisé l’énergie des Sénégalais sur un faux problème pour éloigner d’eux toutes les réflexions qu’on aurait pu mener ensemble, et entre pays francophones d’Afrique pour en finir avec ce pacte colonial, pour donner la vraie indépendance aux Sénégalais et aux Africains. Mais, si je suis déçu de Wade, je ne le suis pas des Sénégalais.

Dans le conflit ivoirien, le ministre des Affaires étrangères de Wade, Gadio, qui était quand même à Marcoussis, au moment où Wade et Mazeaud cherchaient à modifier la Constitution ivoirienne, mais ne trouvaient pas la parade, a proposé le changement de l’article 35. Il était bloqué, parce que la rédaction de cet article était sans faille. Sauf arbitraire, ils ne voyaient pas comment modifier. J’ai vu Gadio qui a pris la Constitution sénégalaise, l’a regardée, puis a ouvert une page, l’a tendue à Mazeaud. Ce dernier la regarde et puis dit : «Ah, oui attendez, je vais vous lire un passage qui figure dans une Constitution. C’est une bonne Constitution. On y va, on prend.» Gadio et le juriste Kéba Mbaye ont été de grands artisans des accords de Marcoussis. Kéba Mbaye y était pour son expertise en matière constitutionnelle. Gadio y était aussi une personne-ressource représentant le Président Wade. Ce dernier s’est impliqué fortement, mais quand, par la suite, il fallait appliquer les accords de Marcoussis, il n’était plus chaud parce que ces accords disaient que, dès la mise en place du gouvernement, les rebelles doivent être désarmés. Comment le Sénégal qui y avait quand même deux ministres, Gadio et le ministre des Sports de l’époque, plus Kéba Mbaye, comment Wade a pu sponsoriser un tel accord et puis au moment où il fallait dire aux rebelles de désarmer qu’il dise qu’il ne faut plus le faire ? Cela n’est pas très bien. J’ai rencontré Wade à Abuja, on parlait de processus de paix. Je pensais qu’il aurait dit aux chefs d’Etat qui étaient là : «Moi, mes hommes étaient à Marcoussis, je sais ce qu’il faut faire. Il faut que les rebelles désarment.»

Wade a dit que Gbagbo a acheté trop d’armes, qu’il est en train de bombarder à Bouaké et il faut sanctionner par un embargo sur les armes. Ils ont mis un embargo. Il se trouve que c’est un jeu décevant. Ce n’est pas étonnant qu’il y ait eu un froid entre Gbagbo et lui. Maintenant, ils disent que cela se réchauffe. Tant mieux, si cela peut arranger les relations entre les deux, si les populations peuvent en tirer profit.

Soro DIOP»
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