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 [Linguistique kamite appliquée] La Méthode A.R.T.E

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Soundjata
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Date d'inscription : 30/06/2005

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12032006
Message[Linguistique kamite appliquée] La Méthode A.R.T.E

ARTÉ ou Méthodologie des termes techniques et scientifiques en langues africaines
AU COMMENCEMENT ÉTAIT LE VERBE... ET IL ÉTAIT AFRICAIN !


7 janvier 2005
par Gervais HOUNKPONOU

Extrait de l’ouvrage du même titre à paraître prochainement aux éditions menaibuc...

A - INTRODUCTION
Les exigences de la vie contemporaine nous incitent à faire acquérir aux populations africaines une mentalité moderne, face au développement effréné des sciences et techniques. Le seul moyen approprié, efficace pour ce faire, c’est à dire pour élever le niveau de connaissance des africains et l’étendre, est le développement de nos langues nationales, leur élévation au niveau de l’abstraction. Cela suppose la création des concepts dans nos langues.

En réalité les notions, en tant que représentation élémentaire, en tant qu’objet de connaissance, existent parfois déjà dans nos langues ; il ne reste qu’à les élever au niveau de concepts, par abstraction de tel ou tel élément et en le généralisant. C’est à cela que nous nous sommes attelé depuis une dizaine d’années au bout desquelles nous pensons avoir mis au point une méthode simple de création de termes techniques et scientifiques dans les langues africaines. Méthode que nous avons appliquée à notre langue maternelle, le SANGO.


[Linguistique kamite appliquée] La Méthode A.R.T.E Arte1aq


B - LA METHODE : A. R. T. É. (ou Appui, Reconceptualisation ; Terminologie ; Égyptien.)
Baptisée A.R.T.E, la méthode est fondée sur l’ETYMOLOGIE des termes à restituer et leur RECONCEPTUALISATION en langues africaines à partir des réalités socio-culturelles et environnementales de l’Afrique. L’Egypte peut nous servir de source et de référence. Depuis les travaux pionniers du Pr Cheikh Anta Diop, et notamment depuis la conférence du Caire en 1974, il est désormais admis et reconnu que l’Egypte pharaonique dans sa culture s’apparente aux cultures africaines. Aussi pouvons-nous en tirer toutes les conséquences.

Qu’est-ce donc A.R.T.E ?

• A = Appui

Les termes scientifiques et techniques étant universellement admis, nous nous sommes appuyé sur des définitions déjà établies et admises. Ainsi la référence à ce dont on parle peut se faire aisément et l’on tient de la sorte le même langage. D’autre part à travers les étymologies que nous reproduisons, les africains découvriront qu’à la Renaissance les langues européennes (ici le français) étaient aussi concrètes que le sont les langues africaines contemporaines.

Ce sont les besoins d’expression de l’abstrait qui ont incité les français à créer des termes techniques et scientifiques à partir du génie propre de leur langue, à faire des emprunts au latin et au grec, tout en écartant le vocabulaire populaire très concret ; tel notre cas aujourd’hui. Le caractère scientifique de ces termes, leur précision, procède plus des définitions qui leur sont assignées que de l’essence même de la langue française ou autre langue européenne.

• R = Reconceptualisation

Après l’analyse de l’étymologie et de la définition, l’étape suivante est celle de la reconceptulisation dans la langue africaine considérée. Outre celle-ci les équivalents peuvent être recherchés dans les autres parlers du même groupe ou des autres groupes cohabitant sur le même territoire etc...

• T = Terminologie

A l’issu de la reconceptualisation , le choix du vocable est parfois multiple. L’élection de celui-ci repose sur son occurrence dans la langue, sa facilité de prononciation etc... Le vocable ainsi retenu devient ipso facto un terme technique dans le domaine considéré du fait de la définition qui en est donnée au paragraphe APPUI...

• E = Egyptien

Les langues égyptiennes (pharaonique et copte) étant mortes nous pouvons, si besoin en est, à la recherche de mots techniques, faire des emprunts au lexique égyptien. De ce fait le langage scientifique gagne en précision par l’univocité du mot nouveau provenant de l’emprunt.

On y regardant de près, on constate que les langues européennes, dans les écrits scientifiques, ajoutent des terminaisons anglaises ou françaises, des mots d’origine grecs ou latin qui désigne les choses basiques de la vie.

L’unité linguistique en matière de science et de technique se fera autour des langues égyptiennes, si nous le souhaitons. Tel le cas des langues européennes autour du grec et du latin.

Notons pour finir que le meilleur moyen d’obtenir les termes techniques est de les recueillir directement auprès des sujets âgés - qui, selon A. Hampâté Ba, sont nos bibliothèques - et des professionnels de chaque corps de métiers (forge, maçonnerie, distillerie, tissage, poterie etc..) en Afrique.

C - APPLICATION : Analyse des données terminologiques en langue Sango.

• Soit le corpus ci-après :

Electricité, générateur, précipité, chimie, anabolisme, catabolisme, hormone, chlorophylle, cône, polygone. Nous allons essayer de les restituer en langue sango, en partant du français comme langue d’appui.

APPUI :

Cette étape considère l’étymologie2 et la définition 2 de chacun de ces termes auxquels nous souhaitons trouver des équivalents en sango.

• GENERATEUR 1519, du latin generator

• ELECTRICITE 1720 ; du latin electricitas < lat electricus, << propre à l’ambre>>. En effet l’ambre jaune est<< une résine fossilisée d’origine végétale, dure et transparente qui a la propriété de s’électriser par frottement>>.

L’électricité est une forme d’énergie mise en évidence à l’origine par ses propriétés attractives et répulsives ; aujourd’hui elle désigne l’ensemble des phénomènes causées par une charge électrique>>.

• CHIMIE 1356, du latin médiéval CHIMIA en passant par al-chemia, de l’arabe al-kimiya d’origine gréco-égyptienne.

A partir de 1554, la chimie désigne la science qui étudie la constitution de divers corps, leurs transformations et leurs propriétés.

• PRECIPITÉ 1542, participe passé de précipitare, de praeceps, praecipitis <>. A partir de 1553, un précipité résulte d’un phénomène chimique à la suite duquel un corps solide insoluble prend naissance dans une phase liquide (précipitation). Autrement dit le précipité est le résultat d’une précipitation.

• HORMONE 1911, du grec hormôn <>. L’hormone est une substance synthétisée par une glande à sécrétion interne et qui à travers le sang exerce une action spécifique sur un autre tissu ou une autre glande.

• CHLOROPHYLLE 1817, vient du grec klorôs <> et de phyllon << feuille>>. Mot proposé par Pelletier et Caventou pour désigner les pigments verts des feuilles.

• POLYGONE du grec poly (plusieurs) + gonôs (angles).

• CÔNE du latin conus < grec konos, <>. En botanique le cône est l’organe reproducteur de certains gymnospermes (nu + semence) que sont les conifères.

1552, le cône est la figure géométrique engendrée par une droite mobile (génératrice) qui passe par un point fixe (sommet), en s’appuyant sur une courbe (directrice).

• CATABOLISME 1896 ; grec de cata - et (méta)-bolisme. Physiologie : phase du métabolisme qui comprend le processus de dégradation des composés organiques, avec d’égagement d’énergie sous forme de chaleur ou de réactions chimiques et élimination de déchets.

• ANABOLISME 1907 ; grec anabolê <>, de belos <>. de ana - et (méta)-bolisme. Physiologie : phase de métabolisme comprenant les phénomènes de biosynthèse.

On aura remarqué que CATABOLISME et ANABOLISME dérivent de METABOLISME par substitution de préfixes comme l’indique Jean Bouffartiges dans l’ouvrage TRESORS DES RACINES GRECS, p. 200 <<... Ainsi, après avoir tiré de metabolê, changement, le mot métabolisme pour désigner l’ensemble des échanges dans un organisme vivant, les biologistes ont construit anabolisme : ensemble des phénomènes d’assimilation (d’où anabolisant : qui aide à assimiler), et catabolisme : ensemble des phénomènes des consommations et d’élimination. Anabolisme et catabolisme n’ont aucun rapport de sens avec les mots grecs anabolê, ascension ou delai, et katabolê action de jeter à bas, ni n’on plus avec les éléments grecs ana et kata.>>.


--------------------------------------------------------------------------------

RECONCEPTUALISATION

1 - Les attestations en sango

• DÀDA [1] < ngbandi, engourdissement, sert à rendre électricité en sango. On a aussi Kùraán.

• SéNDÁ-MÍ [3] (science-chair, substance de la matière) rend CHIMIE en sango. Les autres termes ne sont pas attestés.


[Linguistique kamite appliquée] La Méthode A.R.T.E Portedogon7gw
Porte Dogon


2 - Les propositions
Dire qu’un terme n’est pas attesté dans la langue sango ne veut pas dire qu’il n’existe pas ou que la notion n’existe pas dans cette langue. Nous proposons les vocables suivants.

• SéDÀDA pour électricité. Cela par souci d’harmonisation des termes en Sé, réservant ainsi DÀDA pour <>. Bien sûr ce sont les locuteurs sango qui choisiront.

• NÌNA [4] > Nìna est un poisson qui se rencontre dans de nombreux cours d’eau en Afrique. Il a la propriété de vous décharger un choc électrique lorsque vous le touchez. De NÌNA nous pouvons créer :

• KÉTÉ-NÌNA (petit générateur) = Pile (électrique)

• KOTA-NÌNA (grand générateur) = Centrale (électrique).

• KÍMÌYÀ ou KÉMÌÀ = CHIMIE ; selon que l’on parte de l’étymologie arabe ou grecque. Ici l’on découvre l’avantage du procédé étymologique.

En effet en empruntant le français Chimie, le sango dira SÌMI comme le walaf ; alors que le yorùbá s’inspirera de Chemistry 5 anglais pour se forger Chimie. Ce faisant nous reproduisons dans les langues africaines la dichotomie ethnique francophone-anglophone qui n’a plus cours en Europe même.

A partir de chimie nous avons forgé chimie organique, chimie minérale, électro-chimie etc.... Nous renvoyons le lecteur à notre ouvrage à paraître.

• KÌNDA [6] est proposé pour rendre Précipité. Le substantif KÌNDA vient du verbe KÌNDÀ (ngbandi) : jeter à terre, précipiter, sombrer, aller au fond.

La dernière acception du mot rend bien ce qu’est effectivement un <> en chimie. On le voit bien nous n’avons fait qu’étendre le champ sémantique de KÌNDA qui résulte de KINDANGO10 (action de précipiter). Remarquons qu’en sango par dérivations successives tonale et infinitivale nous obtenons : KÌNDÀ > KÌNDA >

• KINDAGO [10], en français : précipiter > précipité > précipitation. Cela étant passons aux termes de biologie << hormone>> et << chlorophylle>>.

• KOTOMA (KO + TOMA) = HORMONE

• KO (ngbandi), pronom relatif : que, qui, celui qui, ce qui.

• TOMA (ngbandi) : exciter. Kotoma, <> n’est que le calque de hormone.

NGÚ-NGÙNZA (feuille de manioc pilée, sango) nous sert à rendre . Le sango indique même le procédé par lequel on obtient la chlorophylle. C’est exactement par ce procédé que nous extrayions la chlorophylle des feuilles en travaux pratiques en classe de seconde.

Des équivalents sont retrouvés en Fòn (àmà-sì) en Yorùbá (omi-éwé, respectiement : <> et <>. Le fòn et le yorùbá sont deux langues parlées au Bénin. L’essentiel des yorùbá provient du Nigéria. Pour finir, examinons deux concepts mathématiques, polygone et cône.

•KÍGBÀNÍ [7] = <>. Celui-là vient du sango : KÍ, épine, piquant, aiguille, par extension cîme, sommet. GbÀ, beaucoup, grand nombre, nombreux. NÍ (pronom anaphorique) : ce...en ...question, le...déjà mentionné, de...cela. Littéralement KÍGBÀNÍ = sommet - beaucoup de cela.

• KÀLÁ = <> Kàlá désigne en Banda l’escargot et un jeu cônique à partir de la coquille d’escargot que l’on modèle en lui conférant une forme cônique ; le jeu se pratique à la manière d’une toupie. Ainsi par abstraction de la forme Kàlá passe, comme cône, du concret à l’abstrait ; la définition qui en est donnée ci-dessus en mathématique en fait un concept mathématique.

Le même jeu se retrouve en pays FÒN et en pays yorùbá respectivement sous la dénomination de ÀKOTÓ et ÒKÒTÓ.


--------------------------------------------------------------------------------

[Linguistique kamite appliquée] La Méthode A.R.T.E Amenemat4sy
Amenemat


TERMINOLOGIE.

A l’issue de la reconceptualisation les vocables suivant : (kàlá, kígbàní, ngú-ngùza, kotoma, sékìnda) [10] sont retenues car ne posant pas de problème de choix.

En revanche nos allons motiver notre choix pour les vocables restituant en sango générateur, électricité et chimie.

• SDÀDA [10], nous le préférons, pour rendre <<électricité>>, à DÀDA qui sera réservé à <> ; quant à KÙRAÁN, populaire, nous l’opposons à la forme savante SéDÀDA [10].

• NÌNA ou NÌNe pour est simple de forme et de prononciation aisée pour les locuteurs non centrafricains. Nous le retenons au détriment du <> et de <> qui en sont des synonymes en langue sango.

Notons pour finir qu’au Bénin le même poisson porte le nom de ZèGBÍ [8], [10], en GÙN variante régionale de la langue FÒN.

• KÍMÌYÀ ou KÉMÌÀ est retenu pour Chimie. Soucieux de l’uniformisation du discours scientifique en Afrique nous préférons l’emprunt de l’original (KÍMÌYÀ ou KÉMÌÀ) à SÌMI (qui vient du terme "chimie" - lui-même copie du latin) . Nous répétons que la décision finale du choix de tel ou tel vocable revient aux centrafricains et aux africains en général.

Quel peut être l’apport des langues égyptiennes ?

• EGYPTIEN

Nous avons choisi d’emprunter des vocables au Copte pour rendre <> et <>.

Remarquons que le copte utilise les particules DJIN-, GIN- et KIN- pour former des noms concrets ou abstraits à partir d’infinitifs. Ces particules rendent : l’<>, la <>... Ainsi les verbes copte CHIBE (changer, transformer, métamorphoser) et TAKO (faire périr, détruire, dégrader) donneront les substantifs ci-après avec KIN-.

• CHIBE (transformer) > KINCHIBE (transformation)

• TAKO (dégrader) > KINTAKO (dégradation)

Rendu en sango cela donne avec le nouveau sens qui leur est affecté et les tons tout aussi arbitraires :

• SIBE (anaboliser) > KÍNÌSIBE (anabolisme) avec un [ Ì ] épanthétique à KÍNÌ

• TAKO (cataboliser) > KÍNÌTAKO (catabolisme), le (CHIBE] copte > [Sibe] en sango La chuintante n’existant pas dans la langue sango. Ces exemples ne sont qu’un aperçu des avantages que nous pouvons tirer des langues égyptiennes qui constituent pour nous une source inépuisable. Cela suppose des conventions entre nous africains.

Le tableau ci-dessous reprend en résumé les différents concepts que nous avons restitués en sango :

FRANÇAIS // SANGO


Electricité // SéDÀDA [10]


Générateur // NÌNA / NÌNe [10]


Précipité // SéKÌNDA [10]


Chimie // KÍMÌYÀ/KÉMÌÀ


Anabolisme // KÍNÌSIBE


Catabolisme // KÍNÌTAKO


Hormone // KOTOMA


Chlorophylle // NGÚ-NGÙNZA


Cône // KÀLÁ


Polygone // KÍGBÀNÍ


Báà gi ní làá : <>. En abréviation B.G.N.L = C.Q.F.D.(ce qu’il fallait démontrer).


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[Linguistique kamite appliquée] La Méthode A.R.T.E :: Commentaires

D - CONCLUSION

Il est intéressant à travers les exemples ci-dessus de constater que nous n’avons créé que deux termes (KOTOMA, hormone et KÍGBÀNÍ, polygone). Cinq vocables sur dix existaient et rendaient des notions que nous percevions tous intuitivement. Désormais, par les définitions qui leur sont assignées, nous pouvons affirmer que KÀLÁ (cône), SéDÀDA (électricité) ou NGÚ- NGÙNZA (chlorophylle) existent bel et bien en sango en tant que termes scientifiques. En outre ces concepts sont directement accessibles à tout locuteur du sango et pour le pédiatre que nous sommes, nous découvrons ainsi et par nous même l’intérêt pour nos enfants à être éduqués et à s’instruire dans les langues africaines.

Nous ne reviendrons pas sur l’objection de la multiplicité des langues en Afrique Noire que le professeur Cheikh Anta Diop a battue en brèche en son temps. C’est aux africains et à eux seuls qu’il reviendra de déterminer ce que nous appelons la <>, tel le sango, qui servira de langue nationale de socialisation. Ainsi socialisé le petit africain ou l’africain tout court acquiert et intègre progressivement, consciemment ou inconsciemment sa culture afin de mieux s’adapter à son environnement.

Cette adaptation au niveau de la pensée, qui est un produit social, procure les éléments (représentations, connaissances, stéréotypes) nécessaires à l’épanouissement de l’intelligence et par voie de conséquence au développement de la créativité. Nous invitons enfin, par ce travail l’élite intellectuelle africaine à s’engager résolument sur la chemin de l’Egypte pharaonique. Car <>[9].

Notes :

[1] [2] [3] [4] [5] [6] [7] [8] [9] [10]


• Bibliographie Linguistique générale

1 - Emile Benveniste, Le vocabulaire des instituions indo-européennes, Paris, les éditions de minuit, tomes 1 et 2

2 - Maria Teresa CABRE, La terminologie : théorie, méthode et application, Armand Colin, Ottawa, 1998 (pour la version française) , 322 pages

3 - Jacques Lerot, Précis de linguistique générale, Les Editions de minuit, Paris, 1993, 446 pages.

4 - Roland Eluard, Pour aborder la linguistique édition E.S.F., 1981, Paris, 157 pages.

5 & 6- Bertil Malmberg, Le langage signe de l’humain, Paris, Picard, 1979, 289 pages.

7 - André Martinet, Eléments de linguistique générale, Armand Colin, 4e édition, Paris Février 2001, 221 pages

8 - Georges Mounin, Clefs pour la linguistique, édition SEGHERS, Paris, Septembre 2000, 171 pages

9 - Georges Mounin, Introduction à la sémiologie, Les Editons de Minuit, Paris, 1986, 248p.

10 - Merritt Ruhlen, L’Origine des langues, éd Belin, 1997 (pour la traduction française), 287p.

11 - Ferdinad de Saussure, Cours de linguistique générale, éd Payot, 1994, 250 p.

12 - Alain REY, Presses Universitaires de France, Paris, 2ème éd, 1992.

13 - Irène TAMBA-MECZ, La sémantique, Presses Universitaires de France, 1994, 3ème éd, 127p.

14 - La définition, Actes du colloque La définition, organisé par le CEDEX (centre d’étude du lexique),Paris, Larousse, 1988, 303p. Linguistique africaine

15 - Marcel DIKI-KIDIRI, Le Sango s’écrit aussi..., Lacito-CILF, Paris,1977, 186p.

16 - Cheikh Anta-Diop, Parenté génétique de l’égyptien pharaonique et des langues négro-africaines, éd IFAN-NEA, Dakar, 1977, 400p.

17 - OUM Ndigi, Le basaà, l’égyptien pharaonique et le copte, ANKH n° 2, Paris, 1993, pp 85-123.

18 - Gilbret Ngom, " Parenté génétique entre l’Egyptien pharaonique et les langues négro-africaines modernes : exemple du DUALA, ANKH n° 2, Paris, 1993, pp 28-83.

19 - Paul KOMESSE, E manda ti tene sango : apprenons à parler sango en peu de temps ! dactylographié, Bangui, 1990, 47 p.

20 - Théophile OBENGA, Origine commune de l’Egyptien ancien, du copte et des langues négro-africaines modernes, éd L’harmattan, Paris 1993, 400p.

21 - T. TRENEL, J.P. HOCH, G. DONGOÏDA, M.DIKI-KIDIRI, Sendàmàti- Mathématiques, SELAF-ACCT, Paris, 1983

22_ Collectif, Centrafique, Sango tome 2 : Education et formation (LETAC), ACCT- CERTDOTOLA, 1984.

23 - P. BAUDIN, dictionnaire Yorùbà, 2ème éd PORTO-NOVO,1967.

24 - Luc BOUQUIAUX, dictionnaire Sango-Français, éd SELAF, Paris, 1978.

25 - P. Benjamin LEKENS, DICTIONNAIRE Ngbandi, TERVUREN, 1 tome, 1959.

26_ Benjamin LEKENS, Ngbandi-idiotion, tervuren, dictionnaire tome 1et 2, 1958.

27_ Marcel DIKI-KIDIRI, dictonnaire orthographique du Sango, Londres, éd B.BB.A., 19980.

28_ Yves Monino, Lexique comparatif des langues oubanguiennes, Collectif, GEUTNER, 1988.

29 - Michka, Sachnine, dictionnaire usuel Yorùbà-français, Paris, Karthala _ IFRA, 1997 Politique linguistique

30 - Eveline CHAMEUX, Parler deux langues : un atout ou une difficulté, TOB Parents, n° 257, Paris, Avril 2002, p 11.

31 - Arame Fal, La question linguistique dans l’œuvre de Cheikh Anta Diop, Notes Africaines n° 192, Dakar, Aout 1996, pp11-18.

32 - Marc-Laurent HAZOUME, Plurilinguisme et Communication démocratique, éd des Presses du JORB, PORTO-NOVO, 1996, 204p.

33- Georges KERSAUDY,Parlez-vous l’espéranto ? interview dan :A nous Paris ! n° 130, Mars 2002.

34A. Laudercy, R. Renard, Aménagement linguistique et pédagogique interculturelle, Didier Erudition, Paris, 1996, 256 p.

35 - Gabrielle VARO, Bilinguisme : une chance à exploiter, TOB Parents, n° 257, Paris, Avril 2002 pp 4-5.

36 - Alfa IBRAHIM ? SAW, Langues et Politiques de langues en Afrique noire : L’expérience de l’UNESCO, NUBIA, Collection " UHURU ", Paris,1977.

37- Olabiyi B. YAI, Ethnonymie et toponymie africaine : réflexions pour une décolonisation, Histoire générale de l’Afrique, Etudes et documents 6, UNESCO, Paris, 1984, pp 43-45.

Langues égyptiennes

38 - Nathalie BOSSON, Lexique de la langue Copte.

39 - Le Jeune CHAMPOLLION, Grammaire égyptienne, éd J. DE BONNOT ? Paris, 1994, 555p.

40 - Al. GARDINER, Egyptian grammar, Griffith Institute, Oxford, 3ème édition, 646 p.

41 - RAYMOND O. FAULKNER, A concise dictonary of midle egyptian, Griffith Institute, Oxford, 1996.

42 - Thomas O. LANDIN, Introduction to Sahidic Coptic, MERCER University Press, MACONGA 31201, 1988, 377p.

43 - Bernadette MENU, Petit lexique de l’égyptien hieroglyphique à l’usage des débutants, GEUTHNER, Paris, 1991

44 - W.E.CRUM Coptic dictionary, Oxford, 1957. Philosophie et Anthropologie

45 - Mubabingue BILOLO, Métaphysique pharaonique 3ème mllénaire avant Jésus Christ. Prolégomènes et postulats majeurs, éd African University Studies, 1994, 171 p.

46 - Françoise GADET, Saussure, Une science de la langue, PUF, Paris, 1996, 128 p.

47 - Jean Charles Coovi GOMEZ , " La signification du vocabulaire AKHU en Egypte ancienne et en Afrique noire contemporaine ", éd ANKH n°3, Paris, 1994, pp 82-108.

48 - Eugelberg Mveng B. Le Lipawing, Théologie, Libération et Cultures Africaines, éd Clé, Présence Africaine, Yaoundé, 1996, 231 p.

49 - Théophile OBENGA, La philosophie africaine de la période pharaonique, L’Harmattan, Paris, 1990, 567p.

50 - Oscar PFOUMA, Recherches sur les mécanismes de l’esprit, Nomades n°4, L’Harmattan, Paris 1993, pp. 134-151.

51- Oscar PFOUMA Problématique initiatique négro-pharaonique, Nomade n° 4, L’Harmattan, Paris, 1993, pp. 80-99.

52 - A.M. VERGIAT, Mœurs et Coutumes des Manjas, éd, L’Harmattan Paris, 1981, 323p.

53 - Adam SCHAFF, Langage et Connaissance, Anthropos, Paris, 1969, 248 p.

Histoire.

54 - Théophile OBENGA,La géométrie égyptienne, L’Harmattan, Paris, 1995, 335p. - Volney et le Sphinx, Khépera ; Présence Africaine, Paris 1996, 484p.

55 - Cheich Anta DIOP, Nations nègres et Cultures, Présence Africaines, 2ème éd. - Civilisation ou Barbarie, Présence Africaine, Paris, 1981, 526 p. - Antériorité des Civilisations nègres, Présence Africaine, 1993, 300p. - Les Fondements économiques et culturels d’un état fédéral d’Afrique noire, Présence Africaine, Paris, 1990, 124 p.

56 - Oscar PFOUMA, Histoire culturelle de l’Afrique noire, Publisud, Paris, 1993, 220 p. Dictionnaires français.

57 - Jean BOUFFARTIGUE ; Anne-Marie DELRIEEU ; Trésors des racines latines, Belin, Paris, 1981, 335p.

59 - J.DUBOIS, H. MITTERAND, A. DANZAT, dictionnaire étymologique et historique du français, Paris, Larousse, 1993.

60 - J.DUBOIS, dictionnaire de la linguistique et des sciences du langage, Paris, Larousse, 1994

61 - Dictionnaire, Le petit Robert, éd 1982 et 1996.

62 - Jacqueline RUSS, dictionnaire de philosophie, Paris, Bordas, Octobre, 1991. * Auteur : Docteur Gervais HOUNKPONOU, médecin-pédiatre, certificats d’Egyptien hiéroglyphique et de Copte, chercheur en langues africaines.

Remerciement à sangonet.com


Gervais HOUNKPONOU



--------------------------------------------------------------------------------


[1] 1 - Dictionnaire Sango-Français, 1978, p. 47.

[2] 2 - Les étymologies et définitions sont extraits du Petit ROBERT, dictionnaire de la langue française, ou du dictionnaire historique de la langue française, LE ROBERT.

[3] 3 - SéNDÁ < Sé + NDÁ. C’est l’équivalent de science en sango. Sé désigne la situation ou l’état propre à, l’essence de quelque chose en un temps et en un lieu donné, la qualité ou la faculté de, la façon propre de. NDÁ : fesses, base, fondement, etc...

[4] 4 - ou NÌNe. Synonyme : gbigbi, gbùgbùrù ; respectivement du ngbaka et du banda, autres parlers de la république Centrafricaine.

[5] 5 - CHEMISTRY donnerait en yorùba KéMÍSÍRÌ approximativement. Le canon yorùba étant cvcv

[6] 6 - On peut dire aussi SéKÌNDA, conformément à ce qui est dit de SéDÀDA.

[7] 7- ou bien KÀGBÀNÍ ; GEGBÀNÍ qui sont des calques de polygone. KÀ = GE = côté en ngbandi.

[8] 8 - ZèGBÍ, est-ce zè-gbí ? En effet électrocuter se dit GBÍ en GÙN. Zè est-il le vrai nom du poisson NÌNe en gùn ?

[9] 9 - Cheikh Anta DIOP, Civilisation ou Barbarie, Présence Africaine, Paris, 1981, p. 12.

[10] 10 - [o et é] : o se prononce comme le "o" dans organe ; e comme le "e" dans tête.



http://www.africamaat.com/article.php3?id_article=160




Hotep, Soundjata
Comment utiliser les langues africaines pour élaborer un lexique scientifique propre à l’Afrique ?

CONFÉRENCE - DÉBAT LE SAMEDI 20 MAI 2006 À 18H 30.


[Linguistique kamite appliquée] La Méthode A.R.T.E Arte1aq


Pourquoi continuer à utiliser le lexique scientifiques des autres (français, espagnol, anglais, portugais, allemand, arabe, etc...) pour penser notre développement technologique, lorsque nos langues peuvent très bien s’adapter aux problématiques scientifiques modernes ?

Pour penser son développement et conforter la Renaissance Afrique, l’Afrique ne doit-elle pas créer son propre lexique scientifique, à partir de ses langues propres ?

Le Dr Gbédjinu G. Hunkponu, nous propose la méthode A.R.T.E. (Appui, Reconceptualisation, Terminologie, Égyptien) pour y parvenir.


[Linguistique kamite appliquée] La Méthode A.R.T.E Pub0427ux


Fondée sur l’étymologie des termes à restituer et leur reconceptualisation en langues africaines à partir des réalités socio-culturelles et environnementales de l’Afrique, la méthode ARTE permet de replonger l’Africain dans ses racines scientifiques et techniques.

Cette conférence exceptionnelle et inédite, ravira tous ceux qui souhaitent promouvoir un authentique développement africain reposant sur les valeurs et la culture africaine.

Samedi 20 mai 2006 18h30 à 22h00
Thème de la conférence :

Comment utiliser les langues africaines pour élaborer un lexique scientifique propre à l’Afrique ?
Par le :

Le Dr Gbédjinu G. Hunkponu
Qui dédicacera son ouvrage publié aux éditions Menaibuc :

ARTE : Méthodologie des termes techniques et scientifiques en langues africaines
Adresse : Maison des Mines - 270, rue St Jacques - 75005 Paris (RER B : Luxembroug)

Entrée : 5 euros


http://www.africamaat.com/article.php3?id_article=678



Hotep, Soundjata
 

[Linguistique kamite appliquée] La Méthode A.R.T.E

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