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Encore dénommée Arminata Ross, ses compagnons d’infortune l’appelle «Moïse». Pourquoi pas, si ce nom est libérateur? Au fait, libératrice, Harriet Tubman l’est. Car, esclave évadée, elle en a libéré 300 pendant 19 voyages éminemment mortels.
Harriet Tubman a vu le jour vers 1820 et se réclame d’origine Ashanti du Ghana (Afrique de l’ouest), quoique n’ayant aucune preuve formelle de cette affirmation. Ce qui est sûr, c’est que notre Moïse apprenant qu’elle allait être revendue prend la poudre d’escampette. Ce qu’elle fait sans son époux. Ce dernier ne voulant pas prendre le risque. Aussitôt dit, aussitôt fait. Elle se met en route avec la complicité d’un réseau de passeurs noir baptisé la "Underground railway" (le train souterrain) créé pour aider les esclaves à s’enfuir. Notre «Moïse Noire» réussit son escapade sans coup férir. Non seulement, elle a réussi. Mais surtout elle a fait la connaissance d’un membre de la "Underground railway connection" en la personne de William Still. Il instruit pendant longtemps Harriet Tubman sur le fonctionnement et les astuces et les contraintes de la route. Ainsi commence la mission libératrice de cette femme qui commence d’abord par sa famille d’abord, puis par d’autres esclaves, et puis par d’autres encore. Ses services deviennent indispensables. Elle a été de tous les combats des sociétés anti-esclavagistes.
Elle emmène les membres de sa famille à Ste Catherine dans l'Ontario, au Canada. Là sera le QG de ses opérations jusqu'en 1857. Dans cette ville canadienne, elle pratique diverses activités qui lui permettent d'économiser de l'argent pour financer ses activités de "conductrice" dans le réseau de l'Underground Rail Road.
Pendant le guerre de sécession, elle s’engage aux côtés de l’Union comme cuisinière, infirmière et même espionne. John Brown, leader abolitionniste déclare au sujet de cette femme qu’«elle est l’une des personnes les plus téméraires du continent américain».
Frederik Douglas, célèbre anti-esclavagiste, soutient : "excepté John Brown, je ne connais personne qui ait volontairement rencontré plus de périls et de difficultés pour venir en aide à notre peuple réduit à l’esclavage". En 1908, elle fit construire un endroit qui allait lui servir à accueillir les pauvres et les personnes âgées. Elle y travailla jusqu'à sa mort survenue en 1913.
Par Dossouvi Hilaire Logo
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