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 Harriet Tubman: Héroïne Antiesclavagiste, Passeuse et Libér

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mihou
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mihou


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Harriet Tubman: Héroïne Antiesclavagiste, Passeuse et Libér Empty
11052006
MessageHarriet Tubman: Héroïne Antiesclavagiste, Passeuse et Libér

Harriet Tubman: Héroïne Antiesclavagiste, Passeuse et Libératrice d’Esclaves
15/03/2004





Harriet Tubman est la figure emblématique de la résistance combattante à l’esclavage des Africains Américains, Ashanti d’origine et archétype du matriarcat africain, protecteur, libérateur, animé d’un sens inné du sacrifice, elle s’échappa de la vie des champs et courut le risque de revenir 19 fois sur les terres esclavagistes pour libérer plus de 300 Africains Américains détenus dans les fers des plantations, sans en perdre un seul.

Celle qui naquit vers 1820, probablement un mois de mars sous le nom de Araminta Ross, et qui rentrera dans la postérité humaine sous le patronyme de Tubman, du nom de son premier mari, accolé au prénom de sa mère qu’elle s’attribua, Harriet, est une héroïne, en mission perpétuelle, guide charismatique, d’une détermination à nulle autre pareil, une femme d’exception comme les légendes, l’histoire, et les grands mythes fondateurs africains seuls savent les confectionner.

Harriet Tubman est esclave dès sa plus tendre enfance, de parents ashantis esclaves. Elle s’accommode mal de la vie en servitude et devient rapidement esclave des champs, sortie de la maison du maître blanc. Adolescente elle prend la défense d’un esclave qui a maille à partie avec un surveillant. Mal lui en fit puisqu’elle recevra un coup à la tête qui la plongera dans un coma profond dont elle ne se remettra jamais totalement, sa vie étant rythmée par des pertes de connaissances régulières jusqu’à sa mort.

En 1849, mariée à un africain américain affranchi mais de condition esclave elle-même dans le Maryland, craignant d’être vendue dans le Sud suite à la mort de leur maître et propriétaire, elle décide de s’évader vers le Nord avec quelques autres esclaves.

Commencent alors dix années où Tubman assura avec une efficacité redoutable son ministère de libératrice, de passeuse et de guide d’esclaves fugitifs. L’Africaine Américaine, qui puisait probablement dans sa culture matriarcale ashanti, marquée par le rôle extrêmement fort de la femme, de sa responsabilité sociale et du respect qui lui est dû, revint 19 fois sur ces terres périlleuses, où sa tête était mise à prix, pour y faire évader sa famille, y compris ses parents septuagénaires. Jamais elle ne perdit de vies dans son action, évadant pourtant femmes, enfants, nourrissons, personnes âgées ou en mauvaise santé.

Sa détermination, son courage de guerrière d’élite ne suffisaient pas à réitérer de tels exploits avec un tel taux de réussite. L’organisation, la stratégie, les techniques de fuite, de déguisement, la part psychologique du commandement de ses troupes prirent une dimension prépondérante de cette épopée victorieuse. Tubman appartenait à un réseau, une organisation africaine américaine alliée à quelques Blancs abolitionnistes, les Quakers par exemple. L’organisation avait mis sur pied un ensemble de plans d’évasion, contenant des stations -de train, ou des haltes-, des lieux de contacts, des personnes-relais, qui constituaient ce que l’on appelait Undergroundrailroad ou Chemin de Fer souterrain.

Des techniques martiales permettaient d’optimiser les chances de réussites, comme les évasions le samedi soir qui évitaient la parution de journaux le lendemain et offraient au moins une journée d’évasion avant la chasse à l’esclave. Il fallait savoir utiliser le cheval ou le landau des esclavagistes, utiliser des somnifères pour que les enfants ne risquent pas de faire repérer les fugitifs, exploiter les marais, etc. L’arme psychologique du port d’un fusil et de la menace de tirer sur les fugitifs tentés par l’abandon ou le retour chez le maître par peur fut d’un effet efficient, lui permettant de maintenir un commandement opérationnel peu évident sur des personnes que la servitude avait fragilisées physiquement et mentalement.

Souvent considérée comme la Moïse des esclaves noirs évadés, Tubman qui n’hésitait pas à entonner pendant les évasions le canonique gospel Go Down Moses, mena une vie très modeste, continuant sa mission de résistance, de soutien aux défavorisés, s’engageant comme espionne au profit de l’armée unioniste pendant la Guerre de sécession, puis plus tard infirmière dans un hôpital.

Remariée à un soldat qu’elle avait rencontré pendant son service à l’armée, elle vécut avec lui dix-huit paisibles années avant que Nelson Davis ne décède en 1888. Tubman passa ses vieux jours à raconter sa vie, ses épiques exploits et son expérience humaine à ses visiteurs, elle décéda un 10 mars 1913, âgée de 93 ans approximativement.

Inoubliable est cette figure, cette stature africaine en Amérique, symbole presque pur de la force, de la puissance, de l’intelligence, de la détermination dans la lutte de libération. Féminin africain parfait, protecteur, guide et procréateur, passeur d’âmes vers cet autre monde, quête et utopie enfin à portée d’humain. Aussi surprenant que cela puisse paraître, cette histoire réelle déroulée dans l’Amérique esclavagiste ressemble à s’y méprendre aux personnages féminins associés aux cosmogonies négro-africaines traditionnelles… Tubman serait un calque grandeur nature de l’ancêtre femme Nane Ngo’o des Fang Beti et de bien d’autres archétypes culturels africains et afro-descendants.



Ze Belinga
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