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 La seconde lutte de libération de Thabo M'Béki

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AuteurMessage
Delugio
Membre confirmé
Delugio


Nombre de messages : 107
Date d'inscription : 29/05/2005

La seconde lutte de libération de Thabo M'Béki Empty
29092005
MessageLa seconde lutte de libération de Thabo M'Béki

MEDIATION EN COTE D'IVOIRE: la seconde lutte de libération de Thabo M'Béki

Par Lamine Koné - http://www.ivoireforum.com/a_la_une.asp?id=863 - sur Ivoire Forum - http://www.ivoireforum.com/home.asp


Le président sud-africain, Thabo M'béki, est actuellement l'un des leaders politiques les plus en vue du continent africain. Formé dans les meilleurs universités britanniques, politiquement aguerri par de nombreuses années de lutte anti-apartheid sous l'encadrement de ses illustres aînés Nelson Mandela, Oliver Tambo…, Thabo M'Béki, à son accession au pouvoir suprême en 1999, a installé à la tête de l'un des Etats les plus prometteurs du continent, un style de gouvernance en totale rupture avec les modèles connus depuis la vague des indépendances des années 60.
L'on en veut pour preuve sa décision, unanimement saluée, de limogeage de son vieil ami et compagnon de lutte Jacob Zuma, de son poste de Vice-Président, lorsque celui-ci a été soupçonné d'avoir reçu des pots-de-vin d'un homme d'affaires. Là où d'autres auraient biaisé et cherché à gagner du temps, le président Sud-africain a prouvé aux yeux du monde, que outre son courage et sa grande capacité d'objectivation des situations, il entendait inscrire son pays, et au-delà le continent africain, au tableau de la respectabilité. Bon sang, ce que cela nous change de ce qu'il a été donné de voir jusque là !
C'est cet homme qui a été responsabilisé par l'Union Africaine et l'ONU comme médiateur dans la crise ivoirienne. Mais à peine en a-t-il endossé les habits qu'il s'est aussitôt rendu compte qu'il ne suffit pas à un Africain de conquérir la liberté dans son pays pour être libre sur son continent. L'homme fort de Tshwane aura très vite touché du doigt cette vérité douloureuse : les pays africains, d'une manière générale et ceux du pré-carré français en particulier, quoique ayant accédé à l'indépendance bien avant l'Afrique du Sud, sont loin d'être indépendants. La Côte d'Ivoire à elle seule, symbolise la puissance des tenailles qui enserrent le continent jusqu'à l'asphyxie.
A peine débarqué à Abidjan en novembre 2004 pour un premier contact dans le cadre de sa médiation, Thabo M'békia de visu, pris la mesure de toute la tragédie ivoirienne. Il a subi les traumatismes d'une armée française tirant sur des populations civiles aux mains nues, et qui comme à Soweto, à Sharpeville.. manifestaient pour leur liberté. Il a appris que les chars du 43 ème BIMA (BIMA basé à Abidjan depuis les indépendances) avaient une façon très particulière de s'égarer dans les rues de la capitale économique et que leur positionnement à une cinquantaine de mètres du domicile présidentiel n'était dû qu'à un fait du hasard ; que les obus tirés sur la cour répondaient à une nécessité de défense. Il a également pu apprécier comment le chef de l'Etat français, sous le coup d'une impériale colère, pouvait à partir de l'Elysée, ordonner la destruction totale des forces aériennes d'un pays souverain sans que la communauté internationale trouve à y redire.
Puis, de retour chez lui, et ayant sans doute cherché à en savoir plus, il a de surprise en surprise, réalisé que contrairement à l'Afrique du Sud, il était impossible pour les autorités ivoiriennes de décider avec qui commercer, à qui attribuer et selon les règles qu'elles se seront données, des contrats pour l'exploitation de leurs ressources, pour la dotation de leur pays en infrastructures. Il n'a sans doute pas échappé à l'attention du président M'béki que des contrats léonins signés au lendemain des indépendances, mettaient à la disposition quasi exclusive de la France, l'entièreté de l'exploitation des richesses du sol ivoirien. Il a ainsi pu réaliser à quel point la colonisation était toujours présente dans ce pays et que, par nécessité d'adaptation, elle a élaboré des mécanismes de néo-domination en se moulant dans des réseaux transnationaux pour mieux affirmer sa présence.
Mais l'immensité de la tâche n'a pas rebuté l'homme. Avec le courage et l'intelligence qu'on lui reconnaît, en appliquant ses propres méthodes aux antipodes de l' " esbrouffe " médiatico-diplomatique dont savent s'entourer certains fins connaisseurs de l'âme ouest-africaine, il a réussi en quelques mois, à dénouer le nœud gordien ivoirien en transformant cet imbroglio en un tableau de propositions claires dont l'application n'attend que le bon vouloir des protagonistes de la crise. Dans l'éditorial n° 2319 de Jeune Afrique l'Intelligent, Béchir Ben Yahmed, fondateur dudit journal, a apprécié sa gestion de la crise en ces termes : " La qualité de sa médiation dans la crise ivoirienne et le sérieux avec lequel il l'a menée, au début de cette année, ont impressionné ceux qui l'ont observé dans cette démarche : on ne pouvait faire mieux et, si sa thérapie est appliquée, ce qui hélas ! n'est pas le plus probable, le pays s'en sortira. ".
Dites, obtenir que Alassane Dramane Ouattara puisse être candidat, que les textes sur la naturalisation, la nationalité, la CEI, soient relus pour les ajuster aux demandes de l'opposition civile et militaire, ce n'est pas rien . Ces brillants résultats auraient dû valoir en principe au successeur de Nelson Mandela, les félicitations appuyées de la communauté internationale. Au lieu de cela, à quoi assiste-t-on ? A la mise en œuvre d'une gigantesque machine médiatico-politico-diplomatico-maffieuse usant de la diffamation, de l'intoxication, de l'intrigue pour décrédibiliser les résultats de la médiation M'Béki, non pas parce qu'elle a échoué mais justement parce qu'elle a été couronnée de succès.
Thabo M'Béki, combattant victorieux au sein de l'ANC de l'hydre de l'apartheid, se rend ainsi compte que les libertés acquises en Afrique du Sud ne représentent qu'une bataille remportée et que la libération du continent dans sa totalité exige désormais des Africains, que la hache de guerre soit à nouveau déterrée. Thabo M'Béki,, tout au long de sa médiation, a eu le temps de se rendre compte, que les véritables responsables du blocage du processus de paix, ce n'est pas une rébellion ivoirienne chouchoutée, protégée jusque dans ses frasques les plus innommables, mais la nébuleuse maffieuse de la Françafrique, pilotée depuis Paris parla galaxie chiraquienne, héritière d'une idéologie de domination et d'exploitation éhontée du continent africain.
Pour Thabo M'Béki, la mère de toutes les batailles ne fait que commencer. Saura-t-il, face à l'action corrosive de la pauvreté, de la violence, des manipulations de cette nébuleuse maffieuse sur les volontés africaines, provoquer le sursaut sur le continent mais aussi en Afrique du Sud pour mener le combat libérateur ? C'est là toute la question.
Lamine Koné
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