LA LIBERATION DES CAMPS DiaporamaLa libération des camps
Les
grandes offensives lancées par les Alliés en direction de l’Allemagne à
partir de l’été 1944 amènent les armées soviétiques, américaines et
britanniques à la porte des camps dans lesquels les Alliés découvrent
des milliers de survivants dans un état de faiblesse extrême.Les camps libérés par l’Armée RougeEn juillet 1944, l’Armée Rouge libère Majdanek, grand camp nazi
situé près de Lublin, en Pologne. Surpris par la rapidité de l’avance
soviétique, les nazis avaient bien tenté de dissimuler les preuves des
massacres en incendiant le four crématoire principal mais ils n’eurent
pas le temps de démolir les chambres à gaz. Les troupes de l’Armée
Rouge libérent aussi les camps de Belzec, Sobibor et Treblinka, dont
les infrastructures avaient été démantelées par les Allemands en 1943.
La libération d’Auschwitz, 27 janvier 1945Bien que mi août 1944, l’Armée Rouge ne soit plus qu’à 200 km
d’Auschwitz, les nazis poursuivent leur politique d’extermination. Ce
n’est qu’en novembre 1944 que les trois crématoires restés en activité
sont dynamités. Auschwitz, le plus grand des camps de concentration et
d’extermination est libéré par l’Armée Rouge le 27 janvier 1945. Les
troupes soviétiques y trouvent quelques milliers de détenus, abandonnés
par les nazis qui avaient quitté le camp en emmenant avec eux la
majorité des déportés valides pour une interminable marche de la mort.
Là encore, les nazis avaient tenté d’effacer les traces, en détruisant
les listes des juifs exterminés, en tuant la plupart des témoins
oculaires des meurtres de masse et en détruisant les fours crématoires,
preuves incontestables du massacre. Des entrepôts qui avaient échappé à
la destruction abritent encore, à l’arrivée des soviétiques, des
centaines de milliers de vêtements, mais aussi des montagnes de cheveux.
La libération des camps par les armées américaines et britanniquesLe camp de Buchenwald est libéré le 11 avril 1945, quelques jours
après avoir été évacué par les Allemands. 20 000 prisonniers s’y
trouvent encore. Suivront les camps de Dora-Mittelbau, Flossenburg,
Dachau et Mauthausen. Bergen-Belsen est libéré par les Britanniques, mi
avril 1945. 60 000 détenus, affaiblis par une épidémie de typhus qui
condamne à mort les plus fragiles, accueillent avec soulagement les
libérateurs. Malheureusement, beaucoup de prisonniers mourront dans les
semaines suivant leur libération.
Si les armées alliés découvrent avec horreur les amoncellements de
cadavres décharnés abandonnés par leurs bourreaux avant leur fuite,
elles ne perçoivent pas encore toute l’horreur des camps et de
l’extermination nazie.
Atlas de la Seconde Guerre mondiale, Isabelle Bournier et Marc Pottier, Casterman, 2006