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 La série noire du PQ

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Tite Prout
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Tite Prout


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22052007
MessageLa série noire du PQ

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La série noire du PQ Le

Le Devoir

IDÉES, mardi 22 mai 2007, p. a7

La série noire du PQ

Yves Beauchemin

Ceux qui attribuent les malheurs du Parti québécois
au seul André Boisclair se leurrent ou refusent d'aller au fond des
choses. Le délabrement du parti de René Lévesque vient d'une longue
série d'erreurs qui s'échelonnent sur une douzaine d'années, sinon
davantage.

Première erreur: la démission de Jacques Parizeau
après la défaite référendaire de 1995. Elle nous a fait perdre notre
plus grand homme d'État. Seconde erreur: sa déclaration sur les causes
de la défaite («l'argent et des votes ethniques»), diagnostic pour le
moins incomplet, qui a soulevé le haro que l'on sait. Le Parti
québécois en a développé une telle hantise du racisme (crime que l'on
n'a jamais pu lui reprocher) qu'il mettra en veilleuse (ou au rancart?)
toute référence à nos valeurs identitaires.

Ces erreurs avaient été précédées de deux autres,
tant il est vrai que même les grands hommes d'État peuvent se tromper
comme tout le monde. D'abord, le projet insensé des deux méga-hopitaux
de Montréal, socialement injustifiable et répétition de l'aventure du
stade olympique, mais en plus ruineux. Puis le maintien de la loi 86
malgré la promesse de Parizeau de l'abolir. Votée sous Bourassa en
1993, la loi 86 a fait du Québec le pays des répondeurs bilingues et du
français qui recule.

La série noire continuera sous le gouvernement
Bouchard, prenant des allures de catastrophe. Vous aimez les sensations
fortes? Nous avons l'embarras du choix:

- le refus de Lucien Bouchard, malgré l'insistance
de plusieurs militants, d'enquêter sur la fraude référendaire de 1995.
Si nous l'avions fait, au lieu de discuter à perte de vue sur un
troisième référendum comme nous le faisons depuis douze ans, nous
aurions sans doute gagné ce référendum depuis longtemps;

- l'inaction du gouvernement Bouchard (et de celui
qui l'a suivi) dans le dossier de la carte d'électeur, un instrument
pourtant si efficace contre la fraude électorale;

- les fusions municipales, coûteux opéra comique qui
a fait perdre le pouvoir au Parti québécois en 2003 et qui continue
d'embêter tout le monde;

- la réforme chaotique de notre système de santé. Le chaos dure toujours;

- le virage à droite du Parti québécois avec
l'expulsion plus ou moins déguisée de ses éléments dits perturbateurs.
Il en est résulté l'émergence de Québec solidaire et le fractionnement
du vote indépendantiste;

- le laisser-faire devant une concentration sans
précédent de la presse écrite au Québec. Les fédéralistes se sont ainsi
construit une formidable machine de guerre. Les souverainistes, eux,
doivent se contenter du souvenir nostalgique de la belle époque du Jour
et de Québec Presse;

- le maintien de la loi 86 et la mise au frigo du
dossier de la langue: on tentera de faire croire aux Québécois qu'un
précieux équilibre linguistique a été atteint, qu'il ne faut surtout
pas détruire. Cet équilibre sera vu comme si solide que l'on introduira
l'enseignement de l'anglais dans les premières années du cours
primaire! Si tout va si bien, se diront bien des Québécois, pourquoi
s'échiner à fonder un pays alors?

Et pourtant, le bilinguisme public diminue le
sentiment d'identité nationale et empêche son développement chez les
nouveaux arrivants. C'était sans nul doute le but recherché par la Cour
suprême du Canada lorsqu'elle a imposé les balises qui ont servi à la
conception de la loi 86 et de son fleuron, l'affichage bilingue avec
l'anglais en caractères plus petits, pratique aussi nocive que ridicule.

Après la démission de Lucien Bouchard, nous n'étions
pas au bout de nos peines. La série noire s'est poursuivie avec la
démission surprise de Bernard Landry en 2003 d'abord; et puis
l'élection à la chefferie d'André Boisclair en 2005, avec les
conséquences que l'on sait.

Quand la série noire s'arrêtera-t-elle? Pauline
Marois saura-t-elle y mettre fin? Ou la souveraineté deviendra-t-elle
un idéal lointain et à peu près inaccessible, vers lequel on lèvera un
regard attendri de temps à autre, comme font les catholiques pour la
sainteté?

La série noire a affaibli le peuple québécois. Elle
a ébranlé sa confiance en lui-même et en ses dirigeants. Elle l'a
déboussolé et vient d'en pousser plusieurs vers le concept gélatineux
d'autonomie, sorti des boules à mites par l'Action démocratique du
Québec (ADQ), et qui peut prendre toutes les formes, y compris celle du
néant.

En choisissant de faire la promotion de la
souveraineté par une argumentation à caractère essentiellement
économique, civique et de rationalisation administrative, au détriment
des valeurs identitaires, le Parti québécois l'a en quelque sorte
éviscérée.

Pourquoi voulons-nous faire un pays? Pour rester
nous-mêmes et nous développer selon nos valeurs, en accueillant
fraternellement tous ceux qui voudront se joindre à nous. Cette idée,
toute simple mais fondamentale, le Parti québécois semble l'avoir
oubliée depuis longtemps. Peut-être ne l'a-t-il jamais complètement
intégrée. Il est grand temps qu'il le fasse.

Yves Beauchemin : Écrivain



Catégorie : Éditorial et opinions

Sujet(s) uniforme(s) : Nationalisme

Type(s) d'article : Opinion

Taille : Moyen, 572 mots

© 2007 Le Devoir. Tous droits réservés.

Doc. : news·20070522·LE·144325
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