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 Ombres des Lumières : Voltaire

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AuteurMessage
Delugio
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Delugio


Nombre de messages : 107
Date d'inscription : 29/05/2005

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09062005
MessageOmbres des Lumières : Voltaire

Citation de Voltaire, Essai sur les mœurs et l'esprit des nations,
Introduction, paragraphe n° 2, "Des différentes races d'hommes", éd. Garnier/Bordas, p. 6-8 :


"Ce qui est plus intéressant pour nous, c'est la différence sensible des espèces d'hommes qui peuplent les quatre parties connues de notre monde.
Il n'est permis qu'à un aveugle, de douter que les Blancs, les Nègres, les Albinos, les Hottentots, les Lapons, les Chinois, les Américains, soit des races entièrement différentes.
Il n'y a point de voyageur instruit qui, en passant par Leyde, n'ait vu la partie du reticulum mucosum d'un nègre disséqué par le célèbre Ruysch. Tout le reste de cette membrane fut transporté par Pierre le Grand dans le cabinet des raretés, à Pétersbourg. Cette membrane est noire ; et c'est elle qui communique aux Nègres leur noirceur inhérente, qu'ils ne perdent que dans les maladies qui peuvent déchirer ce tissu, et permettre à la graisse, échappée de ces cellules, de faire des taches blanches sous la peau.
Leurs yeux ronds, leur nez épaté, leurs lèvres toujours grosses, leurs oreilles différemment figurées, la laine de leur tête, la mesure même de leur intelligence, mettent entre eux et les autres espèces d'hommes des différences prodigieuses. Et ce qui démontre qu'ils ne doivent point cette différence à leur climat, c'est que des nègres et des négresses, transportés dans les pays plus froid, y produisent toujours des animaux de leur espèce, et que les mulâtres ne sont qu'une race bâtarde d'un noir et d'une blanche, ou d'un blanc et d'une noire.
Les Albinos sont, à la vérité, une nation très petites et très rare : ils habitent au milieu de l'Afrique ; leur faiblesse ne leur permet guère de s'écarter des cavernes ou ils demeurent, cependant que des Nègres en attrapent quelquefois, et nous en achetons d'eux par curiosité. J'en ai vu deux, et 1000 Européens en ont vu. Prétendre que ce sont des nègres nains, dont une espèce de lèpre a blanchi la peau, c'est comme si l'on disait que les noirs eux-mêmes sont des blancs que la lèpre a noirci. Un albinos ne ressemble pas plus à un nègre de Guinée qu'à un Anglais ou à un Espagnol. Leur blancheur pas dans la nôtre ; rien d'incarnat, nul mélange de blanc et de brun ; c'est une couleur de linge, plutôt de cire blanchie ; leurs cheveux, leurs sourcils, sont de la plus belle et de la plus douce soie ; leurs yeux ne ressemblent en rien à ceux des autres hommes, mais ils approchent beaucoup des yeux de perdrix. Ils ressemblent aux Lapons par la taille, à aucune nation par la tête, puisqu'ils ont une autre chevelure, d'autres yeux, d'autres oreilles, et ils n'ont d'homme que la stature du corps, avec faculté de la parole et de la pensée dans un degré très éloigné du nôtre. Tels sont ceux que j'ai vu et examinés.
Le tablier que la nature à donné aux Cafres, et dont la peau lâche et molle tombe du nombril sur les cuisses ; le mamelon noir des femmes samoyèdes, la barbe des hommes de notre continent, et le menton toujours imberbe des Américains, sont des différences si marquées qui n'est guère possible d'imaginer que les uns et les autres ne soient pas des races différentes.
Au reste, si l'on demande d'où sont venus les Américains, il faut aussi demander d'où sont venus les habitants des terres australes ; et l'on a déjà répondu que la Providence, qui a mis des hommes dans la Norvège, en a planté aussi en Amérique et sous le cercle polaire méridional, comme elle y a planté des arbres et fait croître de l'herbe.
Plusieurs savants ont soupçonné que quelques races d'hommes, ou d'animaux approchant de l'homme ont péri ; les Albinos sont en si petit nombre, si faibles et si maltraités par les Nègres, qu'il est à craindre que cette espèce ne subsiste pas encore longtemps.
Il est parlé de satyres dans presque tous les auteurs anciens. Je ne vois pas que leur existence soit impossible ; on étouffe encore en Calabre quelques monstres mis au monde par des femmes. Il n'est pas impossible que dans les pays chauds des singes aient subjugué des filles [...]"
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