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 Xénophobie et racisme: fils des stéréotypes...III

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Tite Prout
Maître de Cérémonie du forum
Tite Prout


Nombre de messages : 1737
Localisation : Montréal
Date d'inscription : 01/06/2005

Xénophobie et racisme: fils des stéréotypes...III Empty
01052006
MessageXénophobie et racisme: fils des stéréotypes...III

Elle possède en effet son Décalogue, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, ses Évangiles, les préambules des Constitutions de 1946 et de 1958, ses "articles de foi", qui en l'occurrence sont les articles de la Constitution de 1958, ses "épitres", les diverse grandes lois organiques depuis 1873, dont la fameuse "loi de séparation des Églises et de l'État" et les lois de 1901 portant sur les associations. Fonctionnellement, c'est donc une religion.

Avant, la laïcité était une religion personnelle mais après la deuxième guerre mondiale, elle devint dominante et officielle. L'article 1 de la Constitution de 1946 stipule en effet que "la France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale". Le premier terme concerne l'organisation territoriale: ce n'est pas une fédération ou une confédération mais un territoire «indivisible»; le troisième concerne l'organisation institutionnelle: en France, le souverain est le peuple; le quatrième terme concerne «l'objet de la société», en l'occurrence elle-même; le terme premier, «République», concerne l'organisation administrative, la France est gouvernée par des magistrats qui ont en charge «la chose publique»; reste le terme qui nous intéresse, «laïque».

Pour bien comprendre il suffit de se rendre compte que beaucoup de personnes croyantes sont tous simplement aussi laïques, non pas qu'ils rejettent les religions mais toutes formes de dictat d'un clergé. D'ailleurs, l'adjectif laïque provient du latin chrétien laïcus et le nom laïc désigne lui un chrétien qui ne fait pas partie du clergé.

Jusqu'ici les gens de pouvoir et d'influence formaient surtout une oligarchie ou une noblesse; après 1945, les «grandes écoles» existantes ou nouvelles se sont transformées en «établissements mixtes», tout-à-la-fois grands et petits séminaires et écoles de sous-officiers et d'officiers de la laïcité constitutionnelle. C'est plus ou moins vrai, par exemple, une école comme polytechnique est aussi un établissement de recherche, de même les instituts de sciences politiques font de la «formation des élites» mais aussi un travail de type universitaire. Mais à l'ENA par exemple on n'apprend à strictement parler aucun savoir d'application réelle, exception faite d'un vernis de culture juridique; on y apprend le dogme et la manière correcte de le délivrer. On y apprend surtout à «commander et obéir» selon les règles en vigueur dans la République laïque, fille ainée de l'église à l'époque de Clovis mais non soumise à elle aujourd'hui.

Bien entendue, tous ceci n'est pas perçu comme tel par la grande majorité des français. Pourtant il est important de bien comprendre que la laïcité en vigueur actuellement dans notre pays n'est pas conçu comme un système permettant de faire cohabiter toutes les croyances mais bien dans l'esprit de se supplanter à celles-ci, comme étant la seule vrai voie à suivre avant tout autres.

Comme les religions c'est une idéologie, quelques chose en laquelle on croit aveuglément car on estime que c'est le chemin de la vérité et comme pour les religieux, s'attaquer à elle, c'est s'attaquer aux fondements même de nos croyances et par conséquent, la défendre aveuglément revient à être intégriste, au même titres qu'un fou d'Allah ou d'un évangéliste promettant feu et démons à ceux qui ne croirait pas en Jésus.

D'ailleurs, on pourrait même pousser la réflexion plus loin en se demandant également si la démocratie, brandie comme un dogme obligatoire, est "occidentale", sous-entendu de notre culture. En effet, de qui se réclame-t-on ? Des grecs, puis des romains ? Des presque 1800 ans d'oubli ? Au milieu les nazis, les idéologies totalitaires niant les droits des individus .... Hitler est-il "occidental" ou un modèle importé ?, et Israël, présenté comme la seule démocratie au Proche-Orient, c'est occidental ? Oui ? Non ?

Comment peut-on parler de valeurs "occidentales" en parlant de démocratie voir de droits de l'homme de façon aussi simpliste ?

Quand on parle de "nature" non démocratiques de peuples ou de cultures, c'est fantasmer sur la rigidité des cultures et des civilisations au détriment de leurs plasticités constatées.

Ce sont en réalité les circonstances, les structures sociales, le sous-développement, les situations de guerre réelles, les occupations, etc..., qui sont les véritables obstacles à un certain apaisement des cultures, la laïcité comme d'autres.

Sommes-nous tous intégriste ?

D'une certaine manière oui mais là encore il faut bien entendue expliquer pourquoi. L'intégrisme ne désigne pas en soi une cible particulière mais consiste à avoir une attitude qui consiste à refuser toute évolution d'une doctrine. Ce mot a par ailleurs la même racine que l'adjectif "intègre" qui sous-entend: honnête, incorruptible.

Alors, bien sur, vous me répondrez que personne n'est infaillible, et là je vous dirais quant même temps, tous le monde croit en sa vérité, découlant de ses convictions propres. De même que toute remise en cause de ses idées aboutit irrémédiablement à croire en une autre vérité. A partir de là, comme définir quelle vérité est la meilleur. Celle à laquelle on croit actuellement ou bien la prochaine ?

Si on considère alors que seul est intégriste, celui qui ne veut pas s'enrichir de ses rencontres, remettre en cause ses idées reçus ou encore refuser le changement, on s'aperçoit que la majorité des gens correspondent à l'une ou l'autre de ces catégories. Cela n'est pas pour autant péjoratif, qui, après tous, aime voir ses petites habitudes changer ?

Après tout c'est une question de mesure, rejetons-nous tout en bloc ou bien sommes nous pragmatiques ? On pourrait considérer que là est donc la frontière entre l'intégriste et le modéré mais on s'aperçoit bien vite que quiconque s'engagerait pour défendre un sujet, une cause, une pensée deviendrait par la-même intégriste. Quid alors des politiques, associations, etc ...

Il conviendrait alors de considéré que l'intégrisme est représenté seulement par une opposition, sans esprit d'ouverture, à un concept ou une idée quelconque.

On pourrait ainsi considérer que l'intégrisme est forcément lié à la xénophobie, qui est le nom donné à la peur de l'étranger et à tous ce qui s'y rattache. Mais est-ce que la majorité, par exemple des français, savent que ce mot est le synonyme de chauvin ? Cela reviendrait-il à dire que toute personne fier de sa nation ne serait qu'un intégriste en puissance ?

Pour conclure ce paragraphe, je dirais que si nous ne sommes pas tous des intégristes, nous le sommes forcement aux yeux de certains.

Le Communautarisme

De tout temps la peur de l'autre, ou de l'inconnu s'est manifestée, notamment par le repli sur soi ou le rejet de l'autre. Et si les craintes sont révélatrices, la peur est pour sur aveuglante.

Aujourd'hui, une forme de malaise social prend de plus en plus de place, le communautarisme, qui fait d'un groupe (ethnique, religieux, culturelle, sociale, politique, ...) une valeur aussi importante, sinon plus, que les valeurs universelles de liberté, d'égalité. Ce courant de pensée, pouvant diviser la nation au détriment de l'intégration, a été de nouveau mis en exergue aux Etats Unis dans les années 80, en opposition au néolibéralisme individualiste.

Aujourd'hui la France y est elle aussi confrontée, et le premier exemple de communautarisme exacerbé venant à l'esprit, pourtant pas le seul ni le moins replié, est celui d'une partie, au temps le dire tous de suite minoritaire, des musulmans, qui tentent d'imposer l'idée qu'un peuple = une religion et par conséquent qu'un arabe = un musulman. Une thèse pourtant bien loin de la réalité au vue de ce qui est écrit au début de cet article.

Mais le fait que cela soit une minorité n'empêche pas les médias d'appliquer cette théorie à grande échelle, appliquant une attitude hautaine, arrogante, xénophobe pour ne pas dire raciste, et c'est bien là le problème.

Les communautaristes ont généralement, en France, pour premier réflexe la dénégation. « Non, nous ne sommes pas communautaristes et ceux qui nous proclament comme tels le font par racisme, anticléricalisme, antisémitisme, homophobie, jacobinisme » (cochez la case de votre choix). Ils ne prennent généralement pas le temps de donner des gages de « non-communautarisme » mais s'empressent en revanche d'affirmer, ce qui ne coûte guère, leur attachement « comme tout citoyen » à l'intégration dans la République française, et de détailler les raisons réelles ou supposées pour lesquelles certains les accusent de communautarisme.

Arme principale des communautaristes, la victimisation qui consiste, au stade suivant de la dialectique, à considérer les replis communautaristes comme des réflexes de défense de la part de groupes persécutés depuis la nuit des temps. L'argument a naturellement du poids, car il s'appuie bien souvent sur des vérités historiques : les Juifs ont longtemps été des citoyens de seconde zone, après avoir été des parias et quand ils n'ont pas été persécutés ; l'homosexualité a bien été - et demeure encore dans certains milieux - une honte ; les populations immigrées, quelles qu'elles soient, ont toujours connu des difficultés d'intégration.

Sauf que ceux qui admettent et justifient l'existence de leur ghetto par une pression sociale exercée à l'extérieur de leur communauté sont aussi les premiers à réclamer le droit à l'intégration, à l'égalité, à l'indifférence. Ils sont même parfois capables de revendiquer la « ghettoïsation » sans s'admettre comme communautaristes.
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