Guinée - La junte veut lutter contre la corruption AFP
, Reuters
Édition du vendredi 16 janvier 2009
Mots clés : junte, corruption, Gouvernement, Guinée (pays)
Tous les contrats miniers seront révisésConakry -- La junte au pouvoir en Guinée depuis le coup d'État du 23
décembre a formé un gouvernement dominé par les militaires, qui
occupent tous les postes clés, avec comme priorité affichée la lutte
contre la corruption et la révision des contrats miniers.
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L'opposition au président Lansana Conté (1984-2008) a prudemment
réagi, prenant acte du désir de la junte de lutter contre les
malversations tout en s'interrogeant sur la durée de la transition qui
doit mener à des élections générales.
Dans ce gouvernement de 27 ministres, dont trois femmes, et deux
secrétaires d'État, les militaires occupent les postes clés de la
Défense, de la Sécurité, des Finances et de la Justice.
Le décret a été signé par le chef de la junte, le capitaine Moussa
Dadis Camara, «sur proposition» du premier ministre, le banquier Kabiné
Komara, nommé par les putschistes le 30 décembre. Les putschistes ont
pris le pouvoir quelques heures après l'annonce du décès, à 74 ans, du
président Conté, qui a dirigé la Guinée pendant 24 ans.
Dans un discours de 40 minutes retransmis à la télévision, Camara à
dévoilé un programme axé sur l'amélioration des services publics et la
relance d'une économie très largement dominée dominée par la bauxite,
dont la Guinée est le premier producteur mondial.
«Je m'engage à procéder à la révision du code minier et des
conventions minières en vigueur, à des audits technique, financier et
fiscal sur les cinq dernières années et ceci par l'entremise de
cabinets de réputation internationale», a-t-il déclaré. Il avait déjà
annoncé le 27 décembre son intention de revoir les contrats miniers
qu'il juge biaisés.
Le nouveau président guinéen a également promis de privatiser les
secteurs de l'eau, de l'électricité et du téléphone après le lancement
d'appels d'offres internationaux.
En présentant la nouvelle équipe gouvernementale, le chef de la
junte a dressé un diagnostic alarmant des finances publiques et de
l'économie du pays. «Face à cette situation difficile, il est impérieux
de prendre des mesures correctives dans les meilleurs délais», a-t-il
affirmé en annonçant «dans les prochains jours un audit approfondi de
la gestion publique».
Outre un ministère chargé des audits, de la transparence et de la
bonne gouvernance, le chef de la junte a mis en place une commission
chargée de «surveiller les secteurs stratégiques de l'économie
guinéenne» dirigée par le ministre de la Défense Sékouba Konaté, numéro
trois de la junte baptisée Conseil national pour la démocratie et le
développement (CNDD).