AREVA a compris que l'uranium n'est pas des
cacahuètes qu'on peut écouler dans la rue
et que l'on peut continuer à payer en f
ranc français des années 30 en si disant
en même temps être un humaniste et le
pays des droits de l'homme alors que le N
iger connaît la famine avec pour témoin
en 1ère loge le groupe AREVA. Nous notons
aussi avec beaucoup d'intérêts, les noirs
sont les plus méprisés en France et en
même temps ils sont ceux qui ont le plu
s rapporté à la France sans comparaison
possible. C'est étrange.

Le récurrent problème de notre uranium exploité par le groupe
AREVA resurgit en ce début d'année avec la signature d'un nouvel accord
de partenariat commercial entre le Niger
et ce consortium nucléaire civil qui envisage d'investir près d'un
milliard d'Euros dans la prospection et l'exploitation du nouveau site
d'Imouraren dans la région d'Agadez, qui fait désormais de notre pays
le deuxième producteur mondial d'uranium. A l'annonce de ce nouvel
accord, beaucoup de Nigériens avaient été consternés en découvrant que,
pendant longtemps, le groupe AREVA se sucrait sur notre dos par le
biais d'accords léonins, où par an, le Niger
ne récoltait qu'environ moins de dix milliards de francs CFA ! Depuis
la tentative de dénonciation du Président Diori Hamani de la
détérioration des termes des échanges entre le Nord, riche et
suffisant, et le Sud, misérable mais riche en ressources minières et
énergétiques, plus aucun dirigeant nigérien ne s'est aventuré sur ce
terrain hau- tement sensible. Diori le paiera d'ailleurs avec un coup
d'Etat de la ''Françafrique''. Aujourd'hui, il faut reconnaître au
Président Tandja ce courage politique et cette ténacité qui ont
consisté à exiger de AREVA, dans un premier temps, d'ouvrir le dossier,
hermétiquement fermé par des formalismes juridiques, ensuite dans un
deuxième temps, d'accepter de nouvelles discussions en vue de rehausser
la part que le Niger doit tirer de la vente de son uranium. Il
faut souligner ici que le Président Tandja avait comme moyen de
pression la nouvelle politique de diversification des partenaires,
initiée en 2004 dans le but de faire profiter le Niger
énormément des revenus de ses ressources minières. Ainsi, plusieurs
dizaines de permis d'exploitation et d'exploration seront attribués à
de nouvelles compagnies qui en avaient formulé la demande. Face à cette
nouvelle donne, le groupe AREVA, leader mondial du nucléaire civil,
n'avait d'autres choix que d'accepter ''l'humanisation'' des accords
qui nous liaient. Sur cette lancée, la ministre des Affaires
Etrangères, AI, s'était rendue à Paris
pour finaliser le principe de la révision des prix. Dans cette même
foulée, le Président de la République constitua un pôle de négociateurs
dirigé par le Vice-Gouverneur de la BCEAO, Ali Badié Gamatié, Hassane
pour les intimes. La première décision d'importance majeure et
historique de Gamatié, fut la délocalisation, le transfert des lieux de
la négociation : depuis l'installation de AREVA au Niger dans les années 60, les négociations pour la fixation des prix se déroulent toujours, immanquablement, à Paris.
Dès sa nomination au poste de conseiller en matière minière et
énergétique, Gamatié exigea comme préalable que ces négociations se
tiennent désormais en terre nigérienne et ce fut fait ! Poursuivant la
réflexion et l'innovation pour rendre profitable les ressources
minières de notre pays, Gamatié initiera des séries de rencontres
multiformes et très diversifiées, de la Société Civile, en passant par
l'Assemblée Nationale, le Ministère des Finances, du commerce, les
mines, les personnes ressources, bref tout ce compte le Niger
d'expertise en la matière, afin de réussir cette nouvelle politique de
revalorisation des ressources de notre sous-sol. Voilà comment, par
esprit d'imagination, d'ouverture et de sens élevé du patriotisme,
notre Gamatié national a conduit avec succès ce nouvel accord au terme
duquel d'AREVA a compris que l'uranium n'est pas des cacahuètes qu'on
peut écouler dans la rue ! Chapeau l'artiste !