mihou Rang: Administrateur
Nombre de messages : 8092 Localisation : Washington D.C. Date d'inscription : 28/05/2005
| | KIDNAPPING HUMANITAIRE: FIASCO ET AFFAIRE D'ETAT | |
Mercredi 07 Novembre 2007 KIDNAPPING HUMANITAIRE: FIASCO ET AFFAIRE D'ETAT
"J'irai chercher tous ceux qui restent, quoi qu'ils aient fait". Car "le rôle du chef de l'Etat est de prendre en charge tous les Français". C'est la phrase choc lançée par Nicolas Sarkozy en marge de sa visite aux marins pêcheurs en Bretagne. Le locataire de l'Elysée est décidé à protéger les criminels "humanitaires" qui ont pris l'Afrique pour un terrain de chasse au point de razzier 103 enfants destinés au marché européen. La diplomatie française, qui a brillé par son absence dans la récente libération de deux jeunes Françaises,emprisonnées injustement pour aide au séjour d'étrangers en Angleterre, se réveille soudainement. Pourquoi un tel deux poids, deux mesures ? Qu'est ce qui justifie cette frénésie présidentielle ? Dans plusieurs rédactions, il se dit de plus en plus que l'opération de kidnapping menée sous couvert "d'humanitaire" impliquerait plus qu'on ne croit le gouvernement Sarkozy. Ceci expliquerait, pendant près d'une semaine, le silence embarrassé de Nicolas Sarkozy et son ministre des Affaires Etrangères, Bernard Kouchner, spécialiste du "droit d'ingérence".Faut-il en conclure que l'affaire tchadienne aux relents négriers est un mélange explosif d'intérêts privés et politiques ? C'est ce que l'on peut penser jour après jour, alors que les indiscrétions se multiplient et que les langues se délient.
Aujourd'hui, l'on découvre de stupéfiantes ramifications, ce qui ne colle plus tellement avec la thèse de "pieds nickelés" facilement mise en avant par les médias et Hommes politiques. Or, si les "zozos de l'humanitaire", terme employé par le seigneur de guerre, Bernard Kouchner, ont réussi à se retrouver au Tchad, c'est parce qu'ils étaient couverts par le gouvernement Français. C'est ce qu'a révélé l'hebdomadaire satirique Le Canard Enchaîné, numéro du 31 oct dernier, où l'on pouvait lire que les "bénévoles" de "l'Arche de Zoé" serait accueilli au retour de leur épopée "négrière" par des journalistes sur un aérodrome dans la Marne ( 51). A qui veut-on mentir sur le caractère supposé "spontané" de ces aventuriers ? Le locataire de l'Elysée n'était-il pas aux toutes premières loges pour être le mieux et le plus tôt informé des dessous de la " lamentable équipée", expression qu'il a utilisé pour ne pas condamner des faits pourtant criminels ? Il est plus que permis de douter de sa sincérité. Enfin, ce qui aggrave encore la situation, c'est l'instrumentalisation politicienne que fait Nicolas Sarkozy de l'échec d'une opération "humanitaire" qui devait lui rapporter quelques points dans les baromètres de popularité, ces outils qu'il consomme au quotidien pour manipuler les Français. En jouant sur le registre émotionnel puisqu'il promet de "sauver" au péril de sa "vie" des "bénévoles" entre les mains de "méchants sauvages" en Afrique, il pense échapper aux questions sur ses responsabilités dans une affaire qui nuit à l'image de la France. Or, cette fuite en avant ne sera pas possible, ce qu'il devrait déjà savoir. Parler d'extrader des délinquants en s'appuyant sur une convention judiciaire liant les deux pays relève de l'escroquerie intellectuelle. Autant dire que les espoirs des familles des "aventuriers" seront très vite déçus. On rappellera que le Tchad est indépendant et souverain, donc doit juger les criminels inculpés.( écoutez interview ci-dessous) Surtout, pour en revenir à la fameuse convention, dont les avocats et médias parlent tant, il ne peut être question de substituer la justice française à celle du Tchad.Pour l'avocat de l'Etat tchadien, l'extradition vers la France des six "humanitaires" est tout simplement "impossible" au vu de la convention judiciaire de 1976 liant les deux pays. Une analyse de texte faite dans une "mise au point" après les propos du président français : "Un des articles de la convention, l'article 49-C, indique que 'l'extradition est refusée quand une infraction est commise en tout ou en partie sur le territoire de l'Etat requis', en l'espèce le Tchad", a-t-il expliqué. Par conséquent, les autorités françaises devront mieux comprendre l'article 49, ce qui leur évitera de raconter des bêtises. Et pour reprendre le message très clair envoyé aux médias français par le ministre tchadien de la Justice, Albert Pahimi Padacké, sur France Info : "Ce n'est pas le président Sarkozy qui décidera !" Au moins ainsi, le peuple français pourra mieux s'interroger sur la "politique-spectacle" de l'homme élu depuis le 6 mai dernier en France.
A2NDailymotion blogged video Sarkozy déclare la guerre au Tchad: témoignage d'un député tchadien par heru http://www.alert2neg.com/article-7233159.html | |
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