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 La crise de la BM selon Stiglitz

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Tite Prout
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Tite Prout


Nombre de messages : 1737
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Date d'inscription : 01/06/2005

La crise de la BM selon Stiglitz Empty
07052007
MessageLa crise de la BM selon Stiglitz

BANQUE MONDIALE • Le successeur de Paul Wolfowitz devra être choisi de manière démocratique
La démission attendue du président de la Banque mondiale, accusé de népotisme, offre l'occasion rêvée de réformer la procédure de désignation du patron de cette institution. Telle est l'opinion de l'économiste Joseph Stiglitz, publiée par le Financial Times.


Paul Wolfowitz
AFP


La crise que traverse aujourd'hui la Banque mondiale est l'occasion de régler enfin les problèmes de gouvernance de la principale institution de développement de la planète. Il est temps que les Etats-Unis abandonnent leur mainmise sur le choix du président de la banque, temps pour l'Europe aussi d'abandonner sa mainmise sur le choix du président du Fonds monétaire international. Si ce processus de sélection avait été, dès le début, véritablement juste et démocratique, il est presque certain que jamais Paul Wolfowitz n'aurait été désigné.

Tout le monde s'entend désormais à reconnaître que Wolfowitz va devoir quitter la Banque mondiale. [L'ancien numéro deux du Pentagone est accusé d'avoir promu et augmenté sa compagne, Shaha Riza, employée au service communication de l'institution.] Dans les sociétés démocratiques, les dirigeants doivent bénéficier de la confiance de ceux qu'ils dirigent. Wolfowitz a perdu cette confiance, et ne sera pas en mesure de la restaurer dans les trois ans qu'il lui reste à effectuer comme un canard boiteux à son poste.

Comme le dit l'adage, c'est par la tête que le poisson commence à pourrir. Par conséquent, une bonne gouvernance commence par la manière dont on choisit la tête en question. Pour restaurer la confiance dans la Banque mondiale, il va falloir s'attaquer au choix de son président. Depuis la création de l'institution, il est en réalité nommé par le président des Etats-Unis, sans même l'approbation du Sénat américain, à laquelle sont pourtant soumis les postes de responsabilité nationale. Dans ce cas précis, le président George W. Bush a scellé la nomination de Wolfowitz en donnant un certain nombre de coups de téléphone à des amis comme le Premier ministre britannique Tony Blair. Puis les membres du conseil d'administration de la banque ont ratifié l'accord conclu entre les capitales.

Les problèmes ont continué après la nomination de Wolfowitz. Il a confié à des alliés politiques et des partisans de la guerre en Irak des postes de haut niveau. Dans le même temps, il mettait en avant son ordre du jour anticorruption qui, quoique louable, était fortement politisé et bien souvent ne respectait pas les procédures internes.

Nous sommes tous favorables à la lutte contre la corruption et à une meilleure gouvernance. Mais tout cela doit être accompli en toute bonne foi. Dans une institution démocratique multilatérale, la bonne gestion commence par le choix des personnes appropriées, sans tenir compte de leur nationalité, race, ethnie ou sexe. Il peut y avoir des divergences d'opinion honnêtes sur les caractéristiques essentielles ou du moins souhaitables du candidat retenu. Mais celles-ci comprennent forcément la maîtrise de l'économie du développement, l'expérience politique et une expertise avérée de la gestion d'une grande organisation multilatérale. En bref, des caractéristiques qui auront toutes les chances de valoir à celui ou celle qui les possède le respect des différents intervenants de la banque : son personnel, les pays qui bénéficient de l'aide, ceux qui fournissent cette aide, et les organisations non gouvernementales qui ont appelé la communauté internationale à prendre conscience de la nécessité de ce soutien. Peut-être n'est-il pas nécessaire que le président soit originaire du monde en développement, mais une personne issue des pays défavorisés dispose d'un avantage naturel pour appréhender les difficultés auxquelles ces derniers sont confrontés.

Parmi les personnes de grande qualité qui répondent à ces critères figure Arminio Fraga. Titulaire d'un doctorat en économie obtenu à l'université Princeton, Fraga a occupé des postes clés au Soros Fund Management et au sein de [la banque d'affaires] Salomon Brothers. Il a accompli un travail remarquable à la tête de la Banque centrale brésilienne. Kemal Dervis, directeur du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), serait également un excellent candidat. Il a enseigné à Princeton, a été vice-président de la Banque mondiale et a fait preuve de grandes capacités en tant que ministre des Finances turc, aussi populaire qu'efficace à une époque où le pays traversait une zone de turbulence financière.

Prix Nobel d'économie en 2001, ancien économiste en chef et vice-président de la Banque mondiale, Joseph Stiglitz est l'auteur de Un autre monde : contre le fanatisme du marché (Fayard, septembre 2006).
Joseph Stiglitz
Financial Times
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