Chers tous et toutes,
Ce message est d'une importance haute, très haute !
Il concerne, outre les problèmes de santé publique et
de respect de l'environnement ( humain, flore, faune),
les problèmes économiques, politiques, culturels,
spirituels et sociaux de peuples déjà historiquement
martyrisés par la barbarie esclavagiste et le colonialisme occidental durant 5 siècles.
5OO ans sans aucune Réparations pour les dégats multiples causés aux Africains Déportés devenus Descendants d'Africains et qui souffrent encore au 21e siècle des mêmes causes dans leur lieux de déportation devenus DOM :
Départements Français d'Outre Mer...mais sans l'égalité de tous les droits humains !
Et tout cela au profit d'une très infime minorité (1%),
les descendants des maîtres esclavagistes blancs
appuyant notamment leur domination sur le concept
fasciste de groupe supérieur, de peuple dominant,
pour le seul fait qu'ils sont blancs !
La férocité de ces gens, qui se disent supérieurs, a
toujours été accompagnée d'un projet génocidaire
vis à vis des noirs dans le passé esclavagiste.
Une des impostures de notre époque, c'est qu'elle n'a jamais cessé, cette domination colonialiste féroce, et cela malgré l'abolition de 1848 qui s'est soldée, grâce
au double jeu de Victor Schoelcher, par des Réparations mais... pour les maîtres esclavagistes blancs !
(voir contenu du décret du 27 avril 1848...)
Ainsi sous les habits hypocrites de la République, et
à ce jour du 23 février 2007, la domination esclavagiste
et colonialiste continue de plus belle dans les confettis
de l'Empire français avec son cortège de violations des droits civiques, sociaux, économiques, culturels, spirituels et de Santé Publique comme cette très grave affaire ci-dessous le décrit.
ARMADA appelle l'ensemble des premiers concernés, les Descendants d'Africains, les Africains, avec le renfort de leurs amis de tous les autres peuples et de toutes les couleurs, sur la base de la sincérité et de la solidarité, à s'emparer à bras le corps de ce "scandale meurtrier", continuation moderne de la férocité des maîtres esclavagistes, génocidaires du peuple noir, pour mettre enfin en route un processus de Réparations !
fait le 23 février 2007
Le Bureau de ARMADA
Nb : "Chronique d'un empoisonnement annoncé"
de Louis Boutrin et Raphaël Confiant, aux Editions L'Harmattan, est en vente au prix de 21 E.
ILS ONT EMPOISONNE NOTRE TERRE,
NOS EAUX, NOS RIVAGES…
NOTRE PEUPLE !
Je veux parler d’un crime commis à l’encontre d’un million de personnes censées être des citoyens français. Personnes qui n’ont qu’un seul tort : être nés, vivre et travailler dans leur terre natale, la Martinique et la Guadeloupe. Je veux parler du déversement de dizaines de milliers de tonnes de pesticides pendant près de trente années sur les terres plantées en banane de nos deux îles. Pesticides qui ont pour noms : DDT, HCH (Hexaclorocyclohexane), Mirex (ou Perchlordécone), Dieldrine et surtout Chlordécone. Tout particulièrement ce dernier puisque son taux de rémanence est évalué à 60 ans.
Aujourd’hui, malgré le tam-tam de la Star Académie, du carnaval, des élections présidentielles et législatives, sans compter les éternels matches de l’équipe de France, il nous faut regarder la vérité en face : nous avons été bel et bien empoisonnés.
Pourquoi le nombre de cancers en Martinique est-il passé en 10 ans de 250 cas par an (19997) à plus de 1.000 en 2007 ? Quel est le pays du monde qui a le taux de cancer de la prostate le plus élevé après les Etats-Unis ? La Martinique ! Des plaisantins vous diront que c’est à cause de « facteurs héréditaires » liés à « la race noire ». Comme si le Zimbabwe ou le Nigeria, qui ont parmi les taux les plus bas du monde, étaient peuplés de Vikings ! Pourquoi la Guadeloupe utilise-t-elle annuellement 7 kgs de pesticides par tête d’habitants alors que la France n’en utilise que…1,5 ? Ici encore, on évoquera un pseudo « climat tropical propice au développement des bactéries » comme si le Tamil-Nadu (Inde) et le Sud du Vietnam, qui privilégient les intrants d’origine naturelle et obtiennent de bons rendements agricoles, étaient des pays tempérés.
Oui, le résultat est là, sous nos yeux : croissance exponentielle du nombre de cancers de toute nature (chez des patients de plus en plus jeunes), de la maladie de Parkinson, de celle d’Alzheimer, développement inquiétant de malformations congénitales et baisse dramatique de la fertilité masculine. La liste est interminable. C’est que pendant des décennies nous avons bu à des sources polluées sans le savoir, reçu une eau du robinet bourrée de pesticides à notre insu, consommé des légumes contaminés au HCH, au Dieldrine ou au Clhordécone sans en être informés, mangé du poisson contenant des métaux lourds en toute quiétude. Et pire : nous continuons à le faire !
Deux questions se posent alors : le savait-on ? qui est responsable de cet empoisonnement généralisé de tout un peuple ?
La réponse à la première question ne fait pas l’ombre d’un doute, comme Louis Boutrin et moi, l’exposons en détail dans notre ouvrage « Chronique d’un empoisonnement annoncé » (éditions L’Harmattan, 2007).
Les pouvoirs publics, en particulier les services déconcentrés de l’Etat français, ceux en charge de l’agriculture et de la santé publique notamment, étaient parfaitement au courant de la nocivité de ces produits et pourtant soit ils ont laissé faire soit ils se sont livrés à des manipulations visant à minimiser ladite nocivité.
Pire : certains ont carrément enfreint la loi. Exemple : le Chlordécone, interdit aux Etats-Unis en 1976, ne sera jamais homologué en France, mais il sera allègrement utilisé en Martinique et en Guadeloupe entre 1972 et… 1993. Mieux, divers rapports scientifiques, que nous citons abondamment dans notre ouvrage, en particulier le rapport Snegaroff (1980), décrivent très clairement les différentes contaminations subies par nos sols, nos eaux et nos rivages. Rapports aussitôt mis sous le coude et ignorés par les hauts fonctionnaires des services déconcentrés de l’Etat français. Attitude criminelle de la part de gens qui savent bien qu’ils n’exerceront que 3 ans dans nos pays, rarement plus. Attitude coloniale. N’ayons pas peur des mots !
On aurait trouvé ne serait-ce que le centième du taux de Dieldrine identifié dans les eaux guadeloupéennes dans une quelconque région de l’Hexagone que non seulement cela aurait provoqué un tollé mais encore l’Etat se serait empressé de trouver une solution au problème. On l’a bien vu lors de l’interdiction de Perrier aux Etats-Unis. Or, ici, aux Antilles dites « françaises » : rien. Silence absolu. Circulez, y’a rien à voir !
Quant à la deuxième question, la réponse est encore plus simple : il y a trois types de coupables. D’abord, les différents ministres français de l’agriculture qui se sont succédés au cours de ces trente années et qui sont les seuls autorisés à délivrer les autorisations d’utilisation de pesticides. Ministres de droite, ministres de gauche et ministres de cohabitation. Ensuite, ces fameux hauts fonctionnaires en poste aux Antilles dont je viens de parler. Enfin, les importateurs (pour la plupart Békés) de produits phytosanitaires. Les premiers, les ministres donc, rétorqueront par le désormais célèbre « Responsable, mais pas coupable » puisqu’ils se contentent de signer ce que leur soumettent leurs administratifs et techniciens. Certes, mais comment ont-ils pu prolonger année après l’autorisation d’un produit, le Chlrodécone, qui était interdit en France et à propos duquel la presse avait fait grand bruit ? Pourquoi n’ont-ils pas réagi après la découverte du Dieldrine, produit qui n’a jamais été autorisé sur le territoire français, dans l’eau de la région de Basse-Terre ? Les seconds, les hauts fonctionnaires exerçant aux Antilles, diront que l’état des connaissances scientifiques à l’époque ne permettait pas de mesurer le degré exact de nocivité de ces différents produits. Faux ! Mensonges ! Baboul comme on dit en créole. Avant d’être interdit en France, le Chlordécone l’avait été d’abord aux Etats-Unis dès 1976. La littérature scientifique en anglais est abondante et explicite sur le sujet, les chercheurs français emboîtant le pas à leurs collègues étasuniens quelque temps après. Mensonges aussi parce que divers rapports, commandés souvent par ces mêmes services déconcentrés de l’Etat, avertissaient en des termes sans équivoque du danger potentiel. Les troisièmes coupables, à savoir les importateurs békés sont encore plus culottés : ils vont racheter la formule chimique du Chlordécone aux Américains, la faire mettre au point par un laboratoire à Béziers (France), faire fabriquer le produit au Brésil et enfin le faire pénétrer sur le territoire guadeloupéen et martiniquais, (parfois à partir des îles anglophones voisines), sous le nouveau nom de…Curlone. Comme entourloupe, on ne fait pas mieux !
Lun 26 Fév - 11:38 par mihou