QU’EST CE QUI FAIT COURIR MONSIEUR DE VILLEPIN en AFRIQUE ?
mercredi 6 décembre 2006 , proposé par MBOA
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"Je veux le dire très clairement aujourd’hui : face aux crises, la France ne choisit pas un camp, elle choisit la paix. Elle ne défend pas des régimes, elle défend des valeurs", c’est avec cette belle pirouette, lors d’un discours à l’université de Witwatersrand, que le premier ministre de la France croit faire avaler des couleuvres, une fois de plus aux Africains. D’ailleurs pourquoi se rendre en Afrique en ce moment ? Les patates seraient-elles entrain de cramer ?
C’est à se demander si c’est de la France de Jacques Chirac et de toute la clique Françafricaine qu’il est question dans les propos du premier ministre, ou bien avec la maestria qu’on lui connaît et pour cause, sa défense de la vieille Europe avec une envolée lyrique rentrée dans l’histoire,face aux faucons de la maison blanche, monsieur DE VILLEPIN ne serait pas entrain de sortir de son imaginaire cette France de la paix, qui a horreur des régimes et qui défend des valeurs que nous avons du mal à voir ? Avec tout ceci, on admet volontiers que la politique de la France en Afrique ainsi déclinée est une poésie d’une pure beauté. Quelle pantalonnade !
Devant un si bel exercice de rhétorique démagogique, une question s’impose à savoir : quelles sont les limites que la France s’est-elle fixée à ne pas franchir dans sa politique de dérision vis-à-vis de l’Afrique ? Aucune visiblement, sinon le premier ministre aurait été un tantinet prudent et aurait usé d’un autre vocabulaire.
Monsieur DE VILLEPIN aurait-il confondu de territoire, lorsqu’il parle de ne pas choisir un camp ? Nous ne sommes pas au Moyen ou au Proche-Orient où, la France, écartelée entre sa politique inconditionnelle pour ne pas dire aveugle à Israël et la préservation de ses intérêts afin de ne pas vexer davantage le monde arabe, est obligée de jouer les équilibristes.Pendant combien de temps tiendra t-elle encore dans cette posture ?
Nous sommes en Afrique, cher monsieur le premier ministre, en Afrique du sud précisément, dans ce Pays qui, en proie à la politique ségrégationniste des Blancs, la France a continué de commercer sans scrupules et d’entretenir des relations avec un système négrocide. Laissons le passé où il est me dira t-on.
Oui ! Dans l’Afrique du Sud du président THABO MBEKI, que la France a réussi à évincer par la calomnie dans la médiation de la crise ivoirienne pour y mettre à sa tête un valet de la mafieuse françafrique. Heureusement, les sondages montrent une fois de plus que monsieur MBEKI est un grand monsieur.Et les étudiants sud-africains n’ont pas non plus oublié, l’affront fait à leur président.
Les camps parlons-en un tout petit peu ! Le chef du gouvernement français à défaut d’avoir une mémoire sélective, veut nous plonger vaille que vaille la tête dans une bassine pleine d’acide amnésique. Et la république Centrafricaine et le Tchad, les élections de la honte au Togo de l’enfant de l’ami de l’autre ?
Les coups de boutoirs aux nations unies pour faire condamner le président GBAGBO, dont on ne cesse de jeter l’honneur à la vindicte onusienne etc.et fragiliser davantage son pays, afin d’y installer des "prostitués". Est-ce de la neutralité ou bien est-ce comme cela que l’on choisit la voie/voix de la paix ?
Le camouflet que subit actuellement la diplomatie française au Rwanda, à cause de l’implication dans le génocide (qui n’est plus qu’un secret de polichinelle) mais surtout les basses manoeuvres politiciennes par le maître d’ouvrage le juge Bruguière (dont les explications sont démenties en passant, par Bernard Kouchner lui-même), pour faire diversion, sont-ce des méthodes de défense de valeurs ?
Soyons naïfs, l’espace de quelques secondes et croyons à ces belles paroles ! Pourquoi la France ne commencerait-elle pas à appliquer ces valeurs sur son propre territoire puisqu’elles sont à en croire le premier ministre des valeurs d’une noblesse exemplaire mais continue dans cette fâcheuse tendance d’aller les appliquer toujours hors de son territoire.
Il y’a quelques mois, je publiais une tribune intitulée " Disons NON au vampirisme colonial" et dans laquelle, je reprenais cette citation ô combien descriptive des intentions réelles de la France en Afrique, intentions bien loin de la démagogie courtoise du propos de monsieur le premier ministre. Cette citation est de Hubert VEDRINE ancien ministre français des affaires étrangères, qui affirmait, je cite "Il faudrait actualiser, rendre légitimes les formes modernes de protection ou de tutelle sous mandat du conseil de sécurité réformé". Dans ces mots se cache toute la politique africaine de la France, que Hubert VEDRINE a eu le courage de dire très clairement. D’aucuns comme Kouchner, parle du droit d’ingérence. Permettez-vous que ce droit s’applique à vous aussi ? En clair, Hubert Vedrine demande un permis de colonisation en bonne et due forme, et ses gesticulations en C.I en sont une preuve.
Personne n’est dupe et les plus avertis savent que la politique colonialiste de la France ne peut plus continuer, malgré les sursauts, les velléités de quelques irascibles à vouloir la maintenir en vie. Des Gbagbo, des Kagamé, l’Afrique en connaîtra et en produira davantage, car la dérision n’en déplaise à votre poésie, à des limites.
Les valeurs de la France, dont on ignore le contenu, si vous les gardiez pour la France peut-être que l’Afrique se porterait mieux, c’est ce que pensent la plupart des Africains d’ailleurs. Ce cache-horreur qu’est le discours sur les valeurs est éculé et ne trompe plus personne.
La France devrait vraiment porter une méditation particulière sur les propos suivants non sans intérêts du président de l’assemblée nationale de côte-d’ivoire, MAMADOU KOULIBALY,je cite : "Mais la France doit également avoir à l’esprit qu’avec la prise de conscience du peuple de Côte d’Ivoire, et sa maturité politique de 2005, débarrassée des complexes du colonisé des années 60, aucune démarche de passage en force, même par voie diplomatique, ne peut constituer une solution durable à la complexe situation qui est le résultat de la volonté de Paris de mettre au pas la Côte d’Ivoire. La jeunesse de Côte d’Ivoire est à l’image de celle du Togo, du Bénin, du Mali, du Burkina, du Sénégal, du Gabon, du Cameroun, du Congo et de tous les pays colonisés en Afrique par la France. Les aspirations de ces jeunes sont les mêmes, et le grondement est identique d’un bout à l’autre de l’Afrique. Jouer à la sourde oreille, ou vivre dans la chimère de la certitude de pouvoir tout contrôler comme dans les années 60, est pour la France et pour nos dirigeants africains actuels, un risque considérable dont les conséquences sont aujourd’hui difficiles à mesurer."
MBOA
Source :http://www.100langue2bois.com/article-4790968.html
Lun 22 Oct - 9:41 par maria0033