Le cinéma français pleure Philippe Noiret

Philippe Noiret, au festival de Cannes en 2003.
(Photo : AFP)

Philippe Noiret s’est éteint jeudi soir à l’âge de 76 ans. Il souffrait depuis plusieurs années d’un cancer qui l’a contraint il y a quelques semaines à annuler la tournée de sa toute dernière pièce Love Letters. Il n'a jamais abandonné la scène, le théâtre où il avait fait ses débuts. Il avait joué des dizaines de pièces, dont Lorenzaccio ou Le Cid. Mais c’est sur le cinéma français et européen que Philippe Noiret aura laissé la plus grande empreinte. Il a promené sa voix de basse et son physique de gentleman dans quelque 125 films, dont Le vieux Fusil, La grande Bouffe, Zazie dans le métro ou Cinéma Paradiso.

Acteur fétiche du réalisateur Bertrand Tavernier (L'horloger de Saint-Paul, Que la fête commence, etc), il a formé des couples mythiques avec Catherine Deneuve, Romy Schneider et Simone Signoret, et il a obtenu deux Césars d'interprétation masculine, en 1976 dans Le vieux fusil (Robert Enrico) et en 1990 pour La vie et rien d'autre (Tavernier).

Artistes et politiques, du cinéaste Jean-Pierre Mocky au président Jacques Chirac, lui ont rendu jeudi soir un hommage unanime : «Avec lui, c'est un géant qui nous quitte, l'un des maîtres de la scène et de l'écran, l'une des figures les plus marquantes et les plus attachantes du théâtre et du cinéma», a estimé Jacques Chirac. «Une des grandes figures du cinéma français, sans équivalent dans le cinéma d'aujourd'hui», selon Jean-Pierre Mocky.