Quelle représentation politique pour les cités ?
mardi 31 octobre 2006

L’analyse faite sur l'offre politique dans les cités serait évidemment contestée par tous les partis de gauche ou de droite qui s’empresseraient d’allonger chacun la liste de « leurs noirs » ou de « leurs arabes ». Or nous ne contestons pas qu’il existe une certaine diversité dans les représentations de ces partis en banlieue. Ce que nous contestons, c’est qu’il est impossible pour un citoyen issu d’une minorité de militer autrement qu’en participant objectivement à conserver les intérêts de la catégorie dominante (blanche, de plus de 50 ans, aisée et habitant en centre ville) qui se cache sous le couvert « universaliste ». Il est d’ailleurs notoire que cette petite caste de minorités dans les partis soit taxée de « Bounty » (noir à l’extérieur, blanc à l’intérieur) ou de « beurgeois » par les populations des grands ensembles comme Garges.

Ainsi la question de la représentation politique dans les cités pose nécessairement la question d’indépendance politique (ce que nous abordions déjà en évoquant la question de l’urgence de nous organiser pour nous réapproprier une parole et une image qui nous ont été confisquées). C’est donc une véritable initiative de libération sociale et politique qu'il faut préparer en guise de projet collectif.

La trame de ce discours novateur que j'espère fidèle à l’esprit de nos cités repose sur trois principes :

1. Valoriser la diversité de nos cités comme une richesse à part entière. Assumer la diversité dans nos cités, ce n’est pas favoriser les noirs sur les blancs ou les musulmans sur les juifs mais c’est affirmer que le « vivre ensemble » inventé par les différentes catégories en présence est un exemple d’ouverture, de modernité et de tolérance dans un pays où l’assimilation est trop souvent vue comme le seul mode d’intégration.


2. Les discriminations importantes subies en banlieue ont certes une origine sociale (les pauvres sont plus vulnérables aux maux de la société) mais elles ont également une composante raciale spécifique qui trouve ses sources dans l’histoire de la colonisation et de l’immigration.


3. Il n’existe pas de convergence naturelle entre les luttes sociales et les luttes contre le racisme et les discriminations.


4. La conquête de l’indépendance politique passe, pour les populations des cités, par la réappropriation de leur image et de leur parole afin que celle-ci ne soit plus confisquée par d’autres.

Le corollaire est, entre autres, que la gauche n’est pas un allié naturel dans les luttes contre les discriminations. Elle doit y être sensibilisée autant que la droite ou contrainte de lutter positivement dans cette direction.

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Quelle représentation politique pour les cités ?

oui et qui va les représenter en 2007?

il y a des millions de voix qui ne peuvent s'exprimer faute de
candidat ou de partis qui reflètent vraiment leurs préoccupations.

ces millions de voix, mieux vaut pour le PS et l'UMP qu'elles se
perdent dans l'abstention.

ce serait un déséquilibre brutal, la remise en cause de toutes les
baronnies, si demain ces millions de voix votaient en masse et en bloc
pour un candidat ou un parti.

c'est une des raisons pour lesquelles n'importe quelle personalité un
tant soit peu populaire dans les banlieues, comme coluche en son
temps, et dieudo aujourd'hui, sera farouchement combattu.

la démocratie, visiblement, c'est très bien quand les pauvres et les
exclus ne votent pas... en tout cas c'est comme ça que pensent nos
politiques! 30 ans qu'ils passent sur des malentendus!

ça me fait penser à toutes les embuches que doivent subir les pauvres
aux usa pour les empêcher de voter (plusieurs dizaines de millions de
gens qui ne votent pas quand même, de quoi faire passer l'amérique au
communisme si ils se décidaient de voter pour un coco). en france,
c'est pareil, tout est fait pour que certains n'aillent jamais voter.
par Himself75