OUBLIES ET TRAHIS, LES PRISONNIERS COLONIAUX
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Une véritable conspiration du silence qui visa les
soldats coloniaux de l'Armée française. Ces derniers,
victimes de la débâcle comme le reste de l'Armée
française, ne furent pas emmenés en Allemagne mais
maintenus sur le territoire français.
En effet, les nazis craignaient les contaminations de
maladies et pire encore la contamination raciale. L'un
des plus grands camps fut installé à Rennes: le
Frontstalag 133 abrita des soldats d'Afrique,
d'Afrique du Nord et d'Indochine.
Jusqu'en 43, ils sont gardés par des soldats allemands
bientôt remplacés par des militaires français. Obligés
de travailler et maintenus dans des camps dans des
conditions terribles, pas de vêtements chauds, une
mauvaise nourriture, ils doivent leur survie à l'aide
des habitants et des assistantes sociales.
Cette histoire invraisemblable a d'ailleurs été
découverte par une historienne, auteur du film,
Armelle Mabon. Cette dernière faisait une thèse sur le
travail des assistantes sociales durant la Seconde
Guerre mondiale en Bretagne.
Et c'est en rencontrant certaines d'entre elles
qu'elle découvre des photos de l'époque sur lesquelles
figurent des hommes de couleurs. Interloquée, elle
interroge ces témoins qui lui feront alors part de
cette histoire. Certains des prisonniers de ces camps
finiront par se marier avec des Bretonnes, leurs
enfants témoignent. D'autres s'échapperont et
entreront grâce aux réseaux , notamment celui du Musée
de l'Homme ( témoignage fort de Germaine Tillon)
.D'autres survivants retourneront dans leur pays mais
la trahison ressentie ne s'arrêtera pas avec la fin de
la guerre. Humiliés jusqu'au bout, ils seront
enfermés, de retour à Dakar, dans le camp de Thiaroye.
Les autorités françaises refusent de reconnaître leur
grade dans les Forces Françaises de l'Intérieur.
L'armée française craignant la révolte ira jusqu'à
tirer sur des prisonniers.