Benoît XVI reçoit l'islamophobe Oriana Fallaci !!!!!!
Y a-t-il une méthode Benoît XVI ? Pendant son voyage, en août dernier en
Allemagne, son pays natal, le nouveau pape a, en effet, réussi un difficile
examen de passage. Sur le terrain de l’œcuménisme, tout particulièrement. A la
sortie de leur rencontre avec Benoît XVI à l’archevêché de Cologne, les
protestants allemands affichaient une étonnante satisfaction et se félicitaient
de l’excellent climat entre les deux parties. Chacun avançait pourtant en
terrain miné. D’abord par une mauvaise affaire d’indulgences. Pour la première
fois, le Vatican avait accordé des indulgences aux participants des Journées
mondiales de la jeunesse. « Affaire intérieure à l’Eglise catholique », ont
pudiquement estimé les protestants allemands, plutôt portés, en ce début de
pontificat, à un certain consensus.
L’ultraconservateur Joachim Meisner, cardinal archevêque de Cologne, avait
ensuite remis le couvert par quelques déclarations fracassantes à la presse. En
substance, il y affirmait que, sur le terrain de l’unité des chrétiens, des
progrès étaient à attendre avec l’orthodoxie mais pas avec les Eglises
protestantes. « Nous sommes rassurés », déclarait pourtant, à l’issue de la
rencontre avec le pape, Nikolaus Schneider, le président de l’Eglise protestante
de Rhénanie (EKIR). Selon ce dernier, Benoît XVI entend bien traiter à égalité
le protestantisme et l’orthodoxie.
Les ennuis à venir
Dans les prochaines semaines, le pape sera encore très attendu. Que va-t-il
réellement se passer avec les intégristes catholiques ? Le chef de file de cette
mouvance, Bernard Fellay, a été reçu par Benoît XVI à sa résidence d’été de
Castel Gandolfo. L’affaire devait demeurer discrète mais l’un des quatre évêques
intégristes, opposé à cette rencontre, l’a intempestivement rendue publique.
Avec la messe en latin, les intégristes catholiques, toujours en guerre contre
le concile Vatican II et très divisés entre eux, se battent farouchement contre
l’œcuménisme. C’est bien là que se jouera ou non la « réconciliation »
catholique. Très classique en matière de liturgie, Benoît XVI est prêt à ouvrir,
sans aucun doute, largement les autorisations de célébrer la messe en latin.
Mais, puisqu’il a fait de l’unité des chrétiens pour principal objectif, il
devra lever toute forme d’ambiguïté et définir, probablement plus qu’il ne l’a
fait à Cologne, les contours de sa conception de l’œcuménisme (terme d’ailleurs
qu’il se garde d’employer).
Invité le 30 novembre à Istanbul par le patriarche orthodoxe Bartholomeos Ier,
le chef de l’Eglise catholique romaine n’a toujours pas fait savoir s’il s’y
rendrait ou non. Quoi qu’il en soit, une éventuelle visite de Benoît XVI en
Turquie ne se présente pas sous les meilleurs auspices. Les relations sont très
épineuses entre le Patriarcat de Constantinople et le gouvernement turc. Dans la
foulée de sa rencontre avec les intégristes, le pape a également reçu la
journaliste italienne Oriana Fallaci, auteur d’un virulent et très contestable
pamphlet contre l’islam. Lorsqu’il était encore seulement le cardinal Josef
Ratzinger, il avait aussi pris clairement position contre l’entrée de la Turquie
dans l’Union européenne. Après un certain état de grâce, les vrais ennuis et les
polémiques vont-ils commencer pour le nouveau pape ?
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Oecuménisme: Benoît XVI reçoit l'islamophobe Oriana Fallaci, Michel Houellebecq
étant en tournée de promotion
CITE DU VATICAN, 30 août 2005 (AFP) - La journaliste Oriana Fallaci invitée du
pape à Castelgandolfo
Benoît XVI a reçu samedi à sa résidence d'été de Castelgandolfo la journaliste
et pamphlétaire italienne Oriana Fallaci, pourfendeuse du dialogue avec l'islam
et admiratrice affichée du pape allemand, a-t-on appris mardi de sources
vaticanes.
La journaliste, poursuivie par la justice italienne pour outrage envers les
musulmans sur la base de certains de ses écrits, a été reçue à sa demande par le
pape, a-t-on précisé de même source.
La rencontre entre Benoît XVI et celle qui se définit elle-même comme une "athée
chrétienne" a eu lieu dans la plus grande discrétion, et n'a été connue que par
des indiscrétions émnant de l'entourage de la journaliste.
Oriana Fallaci, 75 ans, installée aux Etats-Unis où elle soigne un cancer, avait
réitéré le 25 juin ses attaques contre le religion musulmane dans un interview
au Wall Street Journal.
"L'Europe n'est plus l'Europe, c'est l'Eurabie, une colonie de l'islam où
l'invasion de l'islam n'a pas lieu seulement au plan matériel, mais aussi au
sens mental et culturel", avait-elle déclaré.
"Je me sens moins seule quand je lis les ouvrages de Ratzinger", avait-elle
ajouté.
Avant de succéder à Jean Paul II, le cardinal Joseph Ratzinger avait exprimé son
inquiétude devant le "désarroi intérieur" de l'occident à un moment historique
où "l'âme historique s'est de nouveau réveillée" et exprimé son opposition à une
entrée de la Turquie dans l'Europe.
Devenu pape sous le nom de Benoît XVI, il a cependant rejeté la thèse du choc
des civilisations. Une semaine avant de recevoir Oriana Fallaci, il a rencontré
en Allemagne une délégation musulmane en marge des journées mondiales de la
jeunesse (JMJ) de Cologne.
Sources:
http://www.la-croix.com/afp.static/pages/050830153900.fytbm50t.htm