Que peut-on donc faire concrètement ? Aujourd’hui en Afrique, le quotidien se résume à la gestion de la misère. Il n’y a jamais rien en abondance. La pénurie est partout. Ici, on gère le manque … de tout. Les chantiers sont immenses, indiquais-je toute à l’heure. Ce qui signifie qu’il y a autant d’opportunités. Mais tout travail dans le sens du changement positif est vain en Afrique s’il n’est précédé de celui de la raison. C’est-à-dire celui de l’éducation, la conscientisation. S’il y a quelque chose de plus pénible dans ces pays, c’est de faire comprendre aux gens qu’ils peuvent changer le cours des choses, leur destin. En d’autres, dès vous demandez aux de faire un de raisonner, c’est comme marteler un rocher avec un simple bâton dans le but d’en détacher un morceau. On peut y arriver, mais c’est long, fatiguant et pénible. Ici, l’ignorance est aussi vaste que les eaux qui encerclent l’Afrique. La raison a déserté depuis longtemps et la stupidité a bâti son empire. Voilà, en fait, la vraie cause de nos mots et des tourments de nos peuples. Il est évident que sous l’empire de l’ignorance raisonner peut-être dangereux même ; beaucoup en ont payé le prix lourd et même la vie. Mais il est vital pour l’Afrique que ses filles et fils fassent l’effort de faire circuler les idées. Nous devons faire un effort de démocratiser l’accès aux livres, les traduire en langues locales, intéresser à la lecture par divers moyens, etc. On n’écrit pas ni on ne lit comme on le voudrait en Afrique, ça c’est connu. Mais il est honteux de voir que même les livres écrits sur l’Afrique par les africains ou les étrangers, souvent les plus intéressants d’ailleurs, ne dépassent même pas les limitent des territoires des pays occidentaux où ils ont été publiés. On écrit pour qui alors ? J’ai été affligé de voir que même dans les milieux dits intellectuels que j’ai fréquentés à mon arrivé en Afrique, la plus part de livres interpellant la conscience Noire au plus haut point leur étaient inconnus. L’ignorance est comme un bandeau sur les yeux. Vous pouvez mener où vous vous celui que vous avez aveuglé ainsi jusqu’à le conduire même dans un précipice. La raison est une lanterne. Lorsque vous éclairez le chemin, personne ne peut heurter un arbre. Si vous propagez les idées le reste viendra. Soyons aussi actifs sinon plus que ceux qui aveuglent nos peuples. J’ai nommé les sectes, les ONG et les despotes de tout acabit.
Ensuite, investissez en Afrique. C’est vrai, nous observons dans nos pays à tous les niveaux, le désordre dont j’ai parlé, le pillage et les aberrations diverses et massives. Nous ne pouvons imputer cet état de chose qu’à ceux qui ont la charge d’organiser et de gérer la société. Or, si ça se passe ainsi, avons-nous eu l’occasion de le souligner, c’est qu’ils sont, soit incompétents, soit auteurs, organisateurs ou complices de ce chaos et donc bénéficiaires. Nous devons reconnaître néanmoins, que dans cette océan de désordre et de gâchis, il y a quelques téméraires, quelques résistants, de vrais combattants de la liberté et de l’indépendance de nos pays, qui travaillent. Ils s’embourbent tout seuls, ils inventent, ils créent, mais leurs efforts sont anéantis par le manque de soutiens. Ni l’Etat ni les banques ne s’intéresse à leurs efforts parce qu’ils ne s’inscrivent pas dans le registre de ceux qui pillent les ressources du pays. Leur seul tort, c’est de faire cet effort tant mal vu de raisonner et de vouloir valoriser leurs ressources afin d’améliorer le quotidien de leurs concitoyens. Ils avancent péniblement sans moyens. Pourtant, leurs entreprises pourraient demain devenir des géants mondiaux. Alors ? Vous vous posez des questions de ce qu’il faut faire encore ? Ces gens ont besoin de l’argent. Si vous reconnaissez vous-même qu’ils manquent de l’argent en Afrique* - ce n’est pas mon opinion- vous devez alors investir le plus d’argent possible en Afrique. N’ayez pas peur de perdre quelques milliers de dollars comme un soldat n’a pas peur de perdre sa vie pour sa patrie. Comme à la guerre, c’est un combat que nous devons mener ; ces initiatives positives sont des fronts ouverts qui ont besoins des combattants et des minutions. Investissez votre argent ! Il faut donner de l’argent que les banques refusent à ces résistants. Si vous ne le faites, vous aidez implicitement à tous ces pilleurs qui sont légion chez nous. Si avec une poignée de dollars ou d’euros, les occidentaux, les libanais, les chinois, les indopakistanais, les traîtres et collabos africains s’approprient de jour en jour les domaines entiers des ressources de nos pays, pour quoi pas nous, vous ne pouvons pas faire la même chose au profit de nos peuples, pour l’avenir de nos enfants ? Devons-nous nous avouer vaincus, renoncer au désir de la liberté et devenir des esclaves consentants, sans même avoir essayé de nous défendre ? C’est nous qui sauverons l’Afrique, personne d’autres.
*Ceux qui disent que l’Afrique est pauvre sont comme un acheteur malin qui, avant d’acheter un produit commence par en dire du mal, en inventer les défaut, en démontrer l’inutilité pour finir par en proposer un vil prix. Il sait parfaitement que le prix a de la valeur mais son but d’obtenir le produit à moindre prix. Et c’est de cette manière qu’on brade notre continent. En réalité, l’Afrique est riche, très riche. Un exemple banale : j’ai remarqué dans n’importe quel pays africain, il plus de banques occidentales que dans n’importe quel pays occidental. Or, le rôle d’une banque, c’est de gagner de l’argent. Qu’on m’explique ce qu’une banque française, anglaise, hollandaise … viendrait faire dans un pays où elle ne peut pas gagner de l’argent. Mais cela n’est pas intéressant parce que tout le monde sait qu’elles sont là pour faire de l’argent. Ce qui serait intéressant c’est de savoir leur part dans le développement économique de l’Afrique …