Conférence de presse à l'Assemblée Nationale contre le révisionnisme
A la suite des thèses révisionnistes insoutenables de Olivier PETRE-GRENOUILLEAU
sur la traite négrière et l'esclavage, le Collectif des Antillais, Guyanais,
Réunionnais et son président, Patrick KARAM, organisent, jeudi 16 juin 2005 à
16h30, une conférence de presse à l'Assemblée Nationale avec Maître Gilbert
COLLARD, avocat, Eric JALTON, député de la Guadeloupe, Anne-Marie PAYET,
sénatrice de la Réunion, et Claude RIBBE, écrivain-historien.
Il sera fait un point de toutes les actions qui seront menées pour faire
sanctionner Olivier PETRE-GRENOUILLEAU. Différentes voies seront suivies :
Action pénale pour révisionnisme. Olivier PETRE-GRENOUILLEAU non seulement
regrette ouvertement l'adoption de la loi TAUBIRA, mais rend cette même loi
responsable de l'antisémitisme en France. Et pour que son message soit plus
clair, il assène que les traites négrières ne sont pas des génocides en
mélangeant volontairement les deux notions : crime contre l'humanité et
génocide. Par des propos intolérables qui le placent en marge des lois de la
République, Olivier PETRE-GRENOUILLEAU s'expose aux sanctions pénales prévues
pour les révisionnistes.
Action auprès du président du Sénat pour revenir sur l'attribution du prix du
livre d'histoire du Sénat. Olivier PETRE-GRENOUILLEAU a mis en question la
notion même de descendants d'esclaves. Le successeur du Guyanais Gaston
MONERVILLE, lui-même descendant d'esclaves, ne peut laisser attribuer un prix
engageant l'institution qui incarne la continuité de la République.
Actions auprès des autorités ministérielles pour demander la suspension d'un
enseignant révisionniste. Il serait inacceptable que les futurs travaux
découlant des propositions du Comité officiel présidé par Maryse CONDE puissent
être placés sous l'autorité d'enseignants-chercheurs révisionnistes.
Depuis un certain temps, de multiples attaques visent les originaires
d'Outre-Mer. Max GALLO avait déjà été contraint de s'excuser sous la pression du
Collectif des Antillais, Guyanais, Réunionnais en décembre 2004 pour avoir
déclaré qu'il ne savait pas si le rétablissement de l'esclavage était un crime
contre l'humanité. Le Collectif avait en conséquence décidé de ne pas actionner
en justice, croyant que cela aurait valeur exemplaire.
Alain FINKIELKRAUT, lui aussi avait été contraint de s'excuser le 13 avril 2005
lors d'un débat sur RCJ avec Patrick KARAM, président du Collectif, pour des
déclarations précédentes incriminant les Antillais comme assistés et la créolité
comme portant la haine de la France et d'Israël. Là encore décision avait été
prise de ne pas porter l'affaire en justice.
Cette fois-ci, la justice devra passer. Il est temps d'adresser un signal fort
sur une question aussi douloureuse qui peut porter des conséquences sur l'ordre
public dès lors que les citoyens ont l'impression que la mémoire historique est
bafouée et le crime contre l'humanité nié.
Patrick KARAM
Président