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ESCLAVES NOIRS, MAITRES BLANCS. Quand la mémoire de l’opprimé s’oppose à la mémoire de l’oppresseur, de Collectif Esclavage
06/02/2006
Au cœur d’une actualité longuement refoulée, esquivée ou ensevelie sous les objets nobles du débat autorisé, le rapport de la république française à son histoire négrière est devenu une thématique à part entière de la vie politique, consigné comme «La question noire». La collection Latitude noire de l’édition Homnisphères apporte par cet ouvrage collectif un regard argumenté parti des trois continents de la traite négrière et exprimé par une palette d’auteurs d’horizons divers tels que la pratique de la politique, l'histore, la sociologie, la philosophie, la littérature etc.
Présentation de l’éditeur
« Nul lieu du Monde ne peut s’accommoder du moindre oubli d’un crime, de la moindre ombre portée. Nous demandons que les non-dits de nos histoires soient conjurés pour que nous entrions tous ensemble, et libérés, dans le Tout-Monde. Ensemble encore, nommons la traite et l’esclavage perpétrés dans les Amériques et l’océan Indien : crime contre l’humanité ». Edouard Glissant, Patrick Chamoiseau, Wole Soyinka
Par son ampleur et sa durée, son étendue dans l’espace (Afrique, Europe, Amérique, Asie) mais aussi et surtout par ses conséquences, la traite atlantique est une question capitale qui, au-delà du peuple noir, concerne et interpelle la conscience humaine.
Légalisée par le Code noir de Colbert en 1685, soutenue par la papauté, pensée, argumentée et justifiée par les philosophes des Lumières, la traite atlantique érigea en système une économie-monde capitaliste (avant l’heure) basée sur l’instinct de prédation, l’appât du gain et le principe de chosification de l’Homme par l’Homme.
L’Occident chrétien, responsable de ce très grand dérangement de l’histoire qui dura du XVIe au XIXe siècle, organisa avec méthode la déportation de millions d’Africains. De ce trafic négrier sont nées les sociétés actuelles des Caraïbes, de la Guyane, du Brésil et les communautés noires de l’Amérique du Nord.
Reconnus comme un crime contre l’humanité en France depuis 2001, la traite négrière transatlantique et l’esclavage représentent une lourde page de l’histoire de l’humanité et appellent un travail de mémoire et de justice.
Sous la direction de Aggée C. Lomo MYAZHIOM avec les contributions de :
Christiane TAUBIRA, Henri BANGOU, Auguste ARMET, Yoporeka SOMET, Kofi Adu MANYAH, Aimé CESAIRE, Buata MALELA, Cyr-Henri CHELIM, Martial ZE BELINGA, Bassidiki COULIBALY, Louis SALA-MOLINS
A PARAITRE LE 01 MARS 2006
Afrikara