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 Interview avec Jacques Bonjawo, président de l'Université Vi

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mihou
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mihou


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15062006
MessageInterview avec Jacques Bonjawo, président de l'Université Vi

Interview avec Jacques Bonjawo, président de l'Université Virtuelle Africaine
22/04/2003


Ce deuxième volet de l'interview est exclusivement consacré à l'Université Virtuelle Africaine

Par Paul Yange

Jacques Bonjawo, président du conseil d'administration de l'Université Africaine Virtuelle




Vous êtes actuellement président du Conseil d’administration de l’Université Virtuelle Africaine (UVA). Pouvez nous dire en

quoi consiste l’UVA ?

L’UVA est un programme d’éducation à distance initié à partir de la Banque mondiale en 1997, avec pour mission de combler

le fossé numérique et l’écart de connaissances entre l’Afrique sub-saharienne et le reste du monde. Il s’agit d’accroître de

façon importante l’accès de la jeunesse africaine aux meilleures ressources académiques d’Afrique et du monde, grâce à des

technologies modernes, notamment l’Internet et le satellite, afin d’offrir un enseignement et des programmes de grande

qualité à un coût très abordable.

Comment l’idée de sa création est elle née ?

C’était une idée avant-gardiste d’un Burundais nommé Etienne Baranshamaje, qui travaillait alors pour la Banque mondiale, et

a compris qu’avec des méthodes pédagogiques innovantes, notamment l’utilisation des Technologies de l’Information et des

Communications (TIC), l’éducation en Afrique pouvait faire un grand bond en avant.


Avez vous rencontré des difficultés aussi bien que des réticences en Afrique ou en Occident lors de la mise en œuvre du

projet UVA ?

Tout à fait. D’abord l’UVA, dès son lancement à la Banque mondiale, s’est très vite heurtée à la machine bureaucratique

habituelle, ce qui a même conduit son promoteur à se retirer purement et simplement du projet, en l’espace de deux ans.

D’autre part, il y avait un problème de communication du message. Des gens en Afrique pensaient que l’UVA avait pour

ambition de se substituer à l’Université traditionnelle, alors qu’elle visait simplement à la completer, notamment en donnant

accès à tous ceux qui étaient rejetés dans les universités, soit parce que celles-ci manquaient de place, soit parce que ces

personnes n’avaient pas les moyens financiers. Elle offre aussi aux universités africaines la possibilité de compléter et

renforcer leurs programmes et leurs compétences respectives.

Toujours est-il que, depuis peu, contre vents et marrées, l’UVA a fait des progrès considérables, notamment en réussissant à

se délocaliser de Washington et à établir son siège social à Nairobi. L’institution offre des formations de qualité à plus de

25000 étudiants répartis dans 17 pays d’Afrique dont 9 anglophones, 7 froncophones et 1 lusophone.



De façon pratique, quel est le fonctionnement de l’UVA au quotidien ? (comment les élèves en Afrique ont-ils accès aux

cours, qui planifie les cours, quels sont les équipements dont l’UVA dispose en Afrique pour mener à bien sa mission ?)

Les élèves suivent les cours à partir de ce qu’on appelle un Learning Center (centre d’enseignement), c’est à dire un “campus

numérique” mis sur pied avec la collaboration des autorités et universités locales. Il s’agit simplement d’une salle de classe

équipée d’un tableau et d’un certain nombre d’ordinateurs connectés à Internet, avec une antenne pour la transmission par

satellite.

En ce qui concerne les méthodes d’enseignement, l’UVA fait usage des cours sur vidéocassettes, sur le Web, ou sur CD-ROM ;

Il y a également une participation à des sessions interactives qui utilisent des possibilités synchrones (communication directe

avec un instructeur lointain via les chat rooms ou vidéo conférence) ou asynchrones (communication via e-mail par exemple).

A ces méthodes pédagogiques s’intègrent les éléments suivants:

Des facilitateurs africains académiquement qualifiés pour s’occuper des salles de classe, donner des instructions aux

étudiants, entretenir le contact par courrier électronique avec les professeurs éloignés et rapporter à ceux-ci les progrès

réalisés par les étudiants ;

Des sessions de travaux pratiques organisées localement dans les locaux et avec les moyens des universités d’accueil;

Des tests et examens établis par l’institution qui fournit le contenu du cours, mais administrés et notés localement;

Les cours sont élaborés par des institutions internationales partenaires en collaboration avec le professorat

d’Afrique sub-saharienne
Jacques Bonjawo
Les cours sont élaborés par des institutions internationales partenaires en collaboration avec le professorat d’Afrique

sub-saharienne. Par ailleurs, la bibliothèque numérique de l’UVA est continuellement enrichie de périodiques et d’ouvrages

virtuels relatifs à l’enseignement dispensé.


Le fonctionnement de l’UVA est consommateur de ressources. Quels sont les modes de financement dont l’UVA dispose pour

assurer son fonctionnement ?

L’UVA est essentiellement financée par des organismes de développement international au premier rang desquels la Banque

mondiale, l’Agence canadienne de développement international (ACDI), le Department for international development (DfID),

l’USAID, l’AusAID, et beaucoup d’autres.

Nous sommes justement en pleine préparation de notre première conférence sur le fundraising (levée de fonds), qui aura lieu

à Marrakech bientôt sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI du Maroc. Le Canada vient d’ailleurs

d’annoncer, par l’intermédiaire de l’ACDI, une contribution de 12 millions de dollars, et je m’en réjouis vivement. Nous

espérons lever près de 100 millions de dollars à cet évènement.
Par ailleurs, notre business plan prévoit l’autofinancement d’ici à l’an 2007.



Combien d'élèves ont suivi des enseignements de l'UVA depuis sa création?
Quelle proportion d'entre eux a pu être diplômée ou acquérir le label UVA?

Pendant sa phase pilote (1997-2000), l’UVA a accueilli près de 23,000 étudiants. La phase opérationnelle qui a démarré fin

2000 et qui continue aujourd’hui a déjà reçu plus de 25,500 étudiants, soit donc au total près de 50,000 étudiants depuis le

lancement de l’institution.

Quant aux statistiques sur le nombre de diplômes, nous sommes précisement entrain de les établir en collaboration avec les

institutions partenaires et rendrons ces chiffres public dès que ce travail est bouclé.


Quelles sont les institutions et les individus avec lesquels vous collaborez sur ce projet ? comment avez vous mis en place les

partenariats avec les universités ? (notamment le prestigieux MIT par l’intermédiaire duquel l’UVA donne des cours de

programmation en JAVA ?)

En Afrique, nous travaillons avec 34 institutions réparties dans 17 pays. Sur le plan international, nous avons une vingtaine de

collaborateurs dont MIT (USA), RMIT (Australie), Carleton University (Canada), DIT (Irlande),etc...Vos internautes

pourront trouver une liste exhaustive et de plus amples informations sur notre site web www.uva.org

Pour mettre en place tous ces partenariats, l’UVA s’est d’abord soucié de s’établir une crédibilité et une réputation solides. À

partir de là, le reste a coulé de source.

Quant aux individus, nous avons toujours bénéficié du soutien sans faille de James Wolfensohn, président de la Banque

mondiale, et nous luis savons gré. De même pour Koffi Annan, Secrétaire Général des Nations unies. Nous avons aussi l’appui

de quelques Chefs d’Etat et de gouvernement, dont le Président Jacques Chirac, le Premier Ministre Canadien Jean Chrétien.

Par ailleurs, notre conseil de surveillance, qui joue un rôle précieux, comprend notamment Dr. Mamphela Ramphele, numéro 2

de la Banque mondiale, Charles Konan Banny, Gouverneur de la BCEAO, Dr. Huguette Labelle, Présidente de l’Université

l’Ottawa et ancien ministre au Canada.
Enfin, un bon nombre d’entreprises dans le secteur privé commencent à s’intéresser à notre projet.



L'UVA a-t-elle des contacts privilégiés avec des entreprises recruteuses?
Quelle est par exemple sa valeur ajoutée, en termes d'opportunités de recrutement futur, par rapport aux universités

établies?

L’UVA est entrain de mettre sur pied des propositions de partenariat avec avec des entreprises et dès que ces projets se

seront concrétisés, nous le feront savoir.

Quel bilan tirez vous à l’heure actuelle des actions et des réalisations de l’UVA ?
En particulier, êtes-vous en contact avec d’anciens diplômés, et quel est leur ressenti ?

Depuis son lancement en 1997, l’UVA a réussi, entre autres, à :

Se délocaliser de Washington et installer son siège social à Nairobi

Créer des centres d’enseignement dans 17 pays (francophones, anglophones, et lusophone) en Afrique sub-saharienne ;

Dispenser plus de 3,000 heures d’enseignement à partir de grandes universités d’Amérique du Nord et d’Europe ;

Inscrire plus de 25,000 étudiants aux cours semestriels de longue durée ;

Créer une bibliothèque virtuelle dotée de plus de 1,000 périodiques

Établir un réseau de 45,000 abonnés au service de courrier electronique

Créer des partenariats avec plusieurs institutions internationales et en Afrique sub-saharienne.

Ce bilan n’est pas mince. L’UVA a bien travaillé.

Le bilan n'est pas mince: l'UVA a bien travaillé
Jacques Bonjawo
Bien sûr, nous avons gardé le contact avec nos étudiants et ils sont très satisfaits dans l’ensemble. Ils parlent d’ailleurs

volontiers de leurs expériences respectives à des médias.


Quels sont les futurs axes de développement de l’UVA ?

Quelques grands axes :

Augmenter substantiellement et équitablement l’accès à l’enseignement et à la formation en touchant un plus grand nombre

d’étudiants, particulièrement les femmes (elles réprésentent actuellement 40% de nos effectifs)

Renforcer notre partenariat avec le NEPAD afin de jouer un rôle majeur dans le développement du continent

Créer de nouveaux partenariats avec le secteur privé et quelques organismes internationaux (Unesco, OIF, etc…) afin

d’augmenter le nombre de centres d’enseignement ainsi que les capacités des institutions partenaires africaines

Introduire un esprit de service à la clientèle dans les centres UVA. Ils doivent à la longue opérer comme des unités

quasi-autonomes avec pour objectif de couvrir une grande partie de leurs charges en offrant un service de qualité aux

étudiants.

Renforcer les compétences des professeurs et enseignants notamment en les formant aux nouvelles technologies de

l’information, en particulier à Internet

Mais par dessus tout, l’axe principal de note action est de faire de l’UVA sur le long terme une institution financièrement

indépendante. Nous y travaillons d’arrache pied.


Sur le même sujet sur Grioo.com
Jacques Bonjawo : "je suis allé en Inde pour valider le modèle indien, pour mieux regarder l'Afrique"

Pour en savoir plus
http://www.uva.org
http://www.grioo.com/info239.html
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https://vuesdumonde.forumactif.com/
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