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 Le colonialisme est révolu (fin)

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mihou
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mihou


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Localisation : Washington D.C.
Date d'inscription : 28/05/2005

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07062005
MessageLe colonialisme est révolu (fin)

La CIJ, dans l’arrêt précité de 1955, fait de l’existence de l’effectivité du lien de rattachement une condition substantielle, c’est-à-dire dont le défaut ou l’absence constituerait un handicap pour la détermination de la nationalité d’un individu. L’existence de l’effectivité conforte l’action d’un Etat qui prend fait et cause de son national. Ainsi, dans l’affaire Nottebohm opposé au Guatemala, le Liechteinstein a pris fait et cause de son prétendu national. La CIJ a jugé qu’il n’existait pas de rattachement de fait étroit entre le sieur Nottebohm et le Liechteinstein. La Cour déduira dès lors que la nationalité du sieur Nottebohm était inopposable au Guatemala.
Les notions d’exclusivité et d’effectivité appréhendées dans leur fondement permettent de conclure que Alassane Dramane Ouattara n’est pas un national ivoirien en ce que sa situation se prête à la procédure de naturalisation à laquelle il n’a daigné se soumettre. C’est là que réside le problème de ce garçon. Il vit un drame patronymique qui est le pendant du drame anatomique du roi Midas de Phygie. Ses initiales renferment à la fois les facteurs-chef de succès pour tout homme voulant être roi sur terre (Argent-Diamant-Or), mais aussi les facteurs-clefs d’échec pour un étranger ambitionnant d’être le numéro 1 en Côte d’Ivoire (Abidjan -Dimbokro-Ouagadougou)!Je m’explique. ADO, comme l’appellent ses sherpas, naît en 1942 à Dimbokro, Côte d’Ivoire, de Mossi Dramane et Nabintou Ouattara, Voltaïques. Son père quitte le pays définitivement et l’emmène avec lui. Il sera le chef de son village, Sindou, au Burkina, jusqu’à sa mort, comme ADO lui-même le reconnaît au Forum de réconciliation nationale.
ADO effectue toutes ses études primaires et secondaires jusqu’au Bac, en Haute-Volta. Je peux même vous citer les différents établissements qu’il a fréquentés. En 1962, nanti d’une bourse américaine, l’étudiant de la Haute Volta débarque le 13 août à New-York du bateau le Groot Berr, pour des études sous les auspices de l’ASPAU (African Scholarship Program of American Universities). Président des étudiants voltaïques, il se marie à Barbara, américaine d’origine Jamaïcaine et de confession anglicane. Il accomplit des transactions commerciales et bancaires, achète des immeubles en Côte d’Ivoire en qualité de national Voltaïque. L’épouse de l’ambassadeur voltaïque à Washington, à cette époque, n’est autre qu’une certaine Henriette Dagri, aujourd’hui Diabaté.
En 1967 il entre au FMI. En 1969 candidat au PH. D d’économie le 21 novembre, il prétend lui-même qu’il est voltaïque à l’université de Pennsylvanie. Ses dossiers d’étude voltaïque sont disponibles à l’université Drexel et à l’université de Pennsylvanie. En 1984, il est promu directeur Afrique du FMI puis conseiller du directeur général en 1987. Il est dépeint comme citoyen burkinabé dans le bulletin mensuel de liaison du FMI. Les archives sont là. Vous n’entendrez jamais les Américains parler de cela. Ils savent à quoi s’en tenir vis-à-vis de ce cas, qui ne mérite même pas, pour eux, un début de débat.
Pour refus du poste de ministre de l’Économie et des Finances du Burkina Faso, il est débarqué par Thomas Sankara de son poste de vice-gouverneur de la BCEAO à Dakar. Grâce à son amie et future épouse Dominique Nouvian, française de confession juive, Houphouet-Boigny lui permet d’accéder au rang de gouverneur de l’institution à la mort de l’ivoirien Fadiga.
Ensuite le président ivoirien, en bute aux tracasseries de sa succession, le nomme président du comité interministériel puis Premier ministre de la Côte d’Ivoire. De façon pragmatique, Houphouet pense que c’est le meilleur choix possible parce que, pour une raison objective (à l’instar d’un Jean Collin), ADO était objectivement disqualifié pour être président de la Côte d’Ivoire.
Au vu de cet itinéraire, on ne peut prétendre que le lien de rattachement à la Côte d’Ivoire tel que prescrit par la CIJ est effectif:
- d’une part ADO et ses parents ont, tout au long de leur vie, démontré qu’ils sont voltaïques même si c’est à 50 ans qu’ADO veut devenir un national ivoirien ;
- d’autre part, selon CIJ, le lien de rattachement d’un individu à un Etat doit être d’une solidarité effective d’existence. Ce qui signifie qu’entre l’Etat et son national doivent s’opérer une osmose, une unicité d’actions. Ils doivent faire corps.
L’effectivité est pour l’Etat et son national ce qu’est la possession d’Etat en matière de filiation entre les enfants et les parents. ADO, par le lien de rattachement dont il se prévaut, je le répète, ne peut donc pas être ivoirien par le lien du sang. Je persiste, je signe deux fois et je le souligne trois fois. Le fait qu’il ait assumé les fonctions de Premier ministre ne veut rien dire, sauf qu’il pourrait alors, à sa demande, être naturalisé. Et dans ce cas de figure, la Constitution et le code ivoirien de la nationalité sont formels : il n’est pas éligible à la présidence de la République. N’en déplaise à la France, à ses affidés et mercenaires de la plume, du micro ou autres.
La Côte d’Ivoire a le droit, et même le devoir de refuser une réédition de l’exemple péruvien. Par le système du jus soli, un national japonais, Alberto Fujimori, deviendra président du Pérou. Après avoir ruiné le Pérou, il s’est retiré dans son pays d’origine, le Japon, qui a pris fait et cause pour lui lorsque le Pérou lui a demandé de revenir rendre compte de sa gestion désastreuse. Le peuple ivoirien, détenteur de la souveraineté, source de la légitimité, a été appelé à voter pour le oui au référendum qui a été organisé le 23 juillet 2000 (notez au passage que c’était sous le général Guei, le pauvre Gbagbo n’était alors que simple député. C’est d’ailleurs pourquoi ADO n’a jamais digéré la trahison de Robert Guéi et avait juré de se venger. Il l’a fait).
Les Ivoiriens ont donc voté massivement, dans l’ordre et la discipline salués par les dizaines d’observateurs dépêchés pour couvrir le scrutin. Tous les leaders, ADO y compris, les avaient exhortés à voter pour cette Constitution, qui sera adoptée à 86,75 %. Or, que dit-elle, dans sa partie relative aux conditions d’éligibilité ? Ceci, en toute clarté : “Le candidat doit être ivoirien né de parents ivoiriens. Il ne doit jamais s’être prévalu d’une autre nationalité”. Pourquoi diable ADO a-t-il appelé ses partisans à voter une telle disposition ? Il s’en explique ainsi : “Je savais que j’étais visé, mais je ne me sentais pas concerné”. C’est vous donner une idée de l’homme pour qui la France veut brûler tout un pays ! Et c’est cette France-là, ironiquement baptisée berceau des droits de l’homme, qui ose exiger l’abrogation de cette disposition au motif que des irresponsables (juridiquement parlant) ont signé un torchon à Marcoussis dans lequel ils s’engagent à l’accepter. C’est valable pour le foncier rural et pour le processus d’identification.
C’est le lieu d’exiger de la France, enfin un peu de respect. C’est vrai, pour elle, nous ne sommes pas tout à fait des hommes, raison pour laquelle ce qui est bon pour elle ne l’est probablement pas pour nous. Hier c’est la démocratie multipartiste qui était un luxe pour nous. Aujourd’hui un pays de nègres agressé ne doit pas se défendre. Au contraire il doit faire de la place à ses agresseurs et en faire des ministres d’Etat. Un pays de nègres doit changer sa loi fondamentale parce que tel serait le bon vouloir d’une poignée de terroristes dotés de téléphones satellitaires, de portables avec crédit illimité, de superbes 4x4 et de liasses d’argent volé. Un pays de nègres ne doit pas libérer une partie de son territoire occupé par des criminels et des violeurs. Un pays de nègres doit changer ses textes les plus sacrés pour permettre d’avoir une nouvelle nationalité, du travail et l’accès aux terres les plus riches au monde en café, cacao, anacarde et j’en oublie. J’accepterais tout cela si la France donnait l’exemple, elle qui a le front de s’ériger en donneuse de leçons alors qu’elle n’a plus rien à prouver en matière de violation des droits élémentaires des hommes et femmes qui sont assez fous pour aller trouver asile sur son sol.
En vérité, ceux qui soutiennent Linas-Marcoussis ont une grande responsabilité à assumer devant l’histoire. Linas-Marcoussis n’est autre qu’un minable raccourci emprunté par la diplomatie d’une puissance qui ne nous respecte pas. Le raccourci qui doit aider des gens de sac et de corde, des criminels et des bandits à accéder aux dignités suprêmes chez les nègres. Fort heureusement, la Côte d’Ivoire a Gbagbo.
Cet homme ne donne la pleine mesure de son talent que dans l’épreuve. Historien de formation, il sait que l’histoire le regarde et note ses faits et gestes. Il sait qu’il a un rôle et une mission à accomplir. Il se bat pour nous qui ne le soutenons pas parce que nous sommes formés, modelés, formatés pour dire oui, pour obéir. Il se bat pour nous et, à ce titre, mérite au moins notre respect. Cela, même ses compatriotes les plus intransigeants, les plus radicaux dans leur opposition à sa personne, ont fini par le comprendre. Ils ont fini par se ranger derrière lui. La vérité triomphe toujours du mensonge. Elle sera toujours la seule veuve du temps. La vérité pour laquelle Gbagbo, le champion de la renaissance africaine, lutte de toutes ses forces est très simple à comprendre. Il est temps de décoloniser l’Afrique des Sarkozy, De Villepin et autres. Il est temps que tous les fascistes du monde se rendent à l’évidence : la traite négrière et le colonialisme sont révolus. Ce qui est valable pour Chirac, par exemple, l’est pour Gbagbo.
Si on demande à ce dernier de négocier avec des terroristes, qu’on en fasse de même avec Chirac et ses séparatistes basques ou corses. Si on exige d’un chef d’Etat africain qu’il laisse les étrangers accéder à la nationalité et voter et être candidats, qu’on exige la même chose de son homologue français (dans le pays duquel les étrangers sont exclus même des petits scrutins locaux). Ça c’est pour l’ONU que je le dis et pour les traîtres qui soutiennent activement leurs maîtres français dans leur tentative de renverser à tout prix un fervent patriote et digne fils de l’Afrique.

l Le problème c’est qu’on reproche au président Gbagbo beaucoup de choses et même ses compatriotes...
Me K.B. : (Me Bâ nous coupe la parole) comme quoi?

l Comme son attitude hostile vis-à-vis des musulmans et de l’Islam en général qui expliquerait que les Dioulas se démarquent de lui et de ses proches...
Me K.B. :Je regrette mais c’est du n’importe quoi. C’est le type même du procès d’intention, j’allais dire du procès en sorcellerie. En vérité vous ne trouverez jamais un homme aussi proche des musulmans et de l’Islam. Vous savez, cette histoire a été montée de toutes pièces par Alassane Ouattara. A la mort de Houphouët, vous vous en souvenez, ce dernier voulait court-circuiter tout le monde pour occuper le siège du président défunt ; et ce au mépris de la Constitution ivoirienne qui avait pourtant tout prévu s’agissant de la dévolution du pouvoir, de l’intérim, de la suppléance et qui désignait comme remplaçant du président décédé le président de l’Assemblée nationale, en l’occurrence Henri Konan Bédié. Ce dernier avait été placé dans l’obligation de faire du forcing et de déjouer les basses manœuvres de Ouattara, lequel n’exclut pas l’éventualité d’un coup de force avec l’onction de la Cour suprême qu’il s’apprêtait à corrompre ou à l’intimider.
L’échec de cette tentative inique de prendre par la force la succession de Houphouët lui est resté en travers de la gorge. C’est ainsi que, sitôt rentré à Paris, il s’est mis à mobiliser les gens autour de ce slogan inventé de toutes pièces, comme quoi en Côte d’Ivoire l’on brimait les musulmans et l’Islam était perçu comme l’ennemi public à abattre absolument. Et pourtant Dieu seul sait ce que cet homme a fait comme mal à l’Islam et aux musulmans.
Pour en revenir à Gbagbo, sachez pour votre gouverne qu’il est le premier chef d’Etat ivoirien à nommer un musulman bon teint, croyant fervent et pratiquant à la tête du pouvoir législatif. En cas de vacance du pouvoir, c’est ce député, président de l’Assemblée nationale, M. Mamadou Coulibaly, qui va lui succéder. C’est une grande première et c’est Laurent Gbagbo 4è président, de la jeune histoire de la Côte d’Ivoire indépendante, qui y a pensé. Sachez que c’est Gbagbo, encore lui, sans pression aucune, qui a nommé M. Seydou Elimane Diarra au poste de Premier ministre. Sachez que Gbagbo avait confié la gestion de son parti, le FPI, à un autre musulman, Abou Dramane Sangaré, qui a été en outre ministre d’Etat. Sachez que les grands postes diplomatiques sont occupés par des musulmans qu’il a mis là sans pression ni calculs. Des dizaines de postes parmi les plus prestigieux dans la haute administration sont confiés à des musulmans par sa seule volonté, au sein de la présidence, dans l’administration centrale et territoriale et à l’extérieur.
Sachez pour votre gouverne que c’est Laurent Gbagbo, lui le 4è président de la Côte d’Ivoire, qui a ouvert une ambassade de son pays à Riyad, en Arabie Saoudite, et inauguré les relations diplomatiques avec ce pays-phare de la Ummah islamique. Il ne s’est pas arrêté là puisqu’il a, sur la lancée, imposé la Côte d’Ivoire comme membre à part entière de l’OCI. Et, pour finir, l’a fait entrer dans le capital de la BID (Banque islamique de Développement).
Tout cela a été fait en moins de deux ans au pouvoir et je passe sous silence les excellentes relations qu’il a tissées, de façon toute naturelle, avec les instances musulamnes ivoiriennes et immigrés dans son pays, sans tambour ni trompette. Vous savez, les ennemis d ela Côte d’Ivoire ont tissé une toile de mensonges extraordinaire mais ils perdent leur temps car la vérité finit toujours par triompher. Comme disait l’autre, la vérité attend, seul le mensonge est pressé.
C’est le lieu de vous préciser que le terme "Dioula" ne renvoie pas à une ethnie mais à une profession. Les Dioulas sont des commerçants. On les assimile à tort à toutes les personnes exerçant dans le secteur du commerce et de l’informel alors que ces gens sont des Sénoufos, des Bambaras, des Malinkés, Wolof, Mossi, Peulh et autres. C’est une illustration, une de plus, de l’ignorance de ceux qui parlent d’un pays et d’hommes et de femmes dont ils ne savent à peu près rien, sauf ce que les médias de la haine et du dénigrement occidental veulent bien leur dire...

Propos recueillis par
Abdou Salam Diop
(in “L’Harmattant”, bimensuel sénégalais, N)0854-9056 du 2 janvier 2005)
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